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Russian roulette [ft. Ash Badenboom & Dev A. Petrova]

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MessageSujet: Russian roulette [ft. Ash Badenboom & Dev A. Petrova] Russian roulette [ft. Ash Badenboom & Dev A. Petrova] EmptyMar 4 Nov 2014 - 17:09



Russian roulette - ft. Ash Badenboom

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La nuit n’est jamais sûr pour qui que ce soit. Chacun y trouve son compte et sa paye. Aucune race n’a le salut face à la mort. Aucune.

Ce léger détail, qui peut m’être fatal si la malchance me sourit, ne m’empêche pas de mener à bien mes affaires au moment le plus propice. Profiter de la noirceur et de l’inconscience des habitants qui dorment profondément, en grande majorité, penche en ma faveur. La nuit est de notre côté jusqu’à ce qu’elle plante ses griffes audacieuses et voraces dans notre chair. D’ici là, je vais continuer à faire mon boulot. À faire ce pourquoi je suis né sous le nom de Petrova; servir la famille Raven et contrôler le marché d’une partie de la ville, Terraria. Le sort en a été jeté, plus aucun retour en arrière n’est possible. Rien ne sert de lutter contre cette mafia qui m’a enrôlé officiellement et rien n’est encore moins sûr concernant celui qui m’a engendré avec un détachement haineux. Sentiment réciproque, il va s’en dire.

« Il est déjà là. » La constatation de mon bras droit, installé derrière le volant, me pousse à glisser mon regard d’un bleu hivernal sur la BMW. Garée à quelques mètres de nous, ses occupants ne donnent aucun signe de vie. L’Audi s’arrête lentement près du hangar, mêlant la lumière de ses phares avec celles qui lui font face. Une petite ruelle sombre désormais sans issue, bloqué par les véhicules d’un noir lustré. Habitué aux contrats et au marchandage, ce n’est pas cette ambiance sombre typique de ces enjeux sales qui m’intimide. J’ai baigné assez longtemps dans l’escroquerie et la contrebande pour garder mon sang-froid et faire preuve d’une impassibilité effarante. Une routine à laquelle j’ai eu un temps pour m’habituer et me l’accaparer.

« Va ouvrir le hangar. Procède comme à l’habitude. » Un nouveau dans la famille, un jeune vampire sur qui je veux pouvoir compter. S’il doit faire partie de la plus grande famille de mafieux, mieux vaut que ce soit sous mes ordres que sous celui d’un autre. « Cette fois, ne dégaine pas ton arme au claquement de porte. » J’esquisse un léger sourire amusé en me remémorant cet instant où, surpris par le bruit de la porte de l’Audi, il avait pointé par mégarde son arme sur moi. La chute d’excuses silencieuses qui s’en était alors suivit me résonne encore dans le crâne. Lui, il ne la rit pas. Sans relever, il sort du véhicule et va déverrouiller la porte avant de disparaître dans la noirceur. Cette bâtisse, fragile et sans intérêt au premier regard, sert à mes affaires de deuxième ordre à Marina. Sous sa façade de hangar sans aucune particularité, se cachent déjà de multiples transactions et règlements de comptes.  

J’attache un bouton de ma veste avec nonchalance avant d’emboîter le pas. À peine sortit que les portes de la voiture complice s’animent. Je ne jette aucun regard vers le compétiteur, glissant plutôt mes iris taillés dans le marbre sur la ruelle silencieuse. L’asphalte est trempé, signe que la petite averse de tout à l’heure a bien surplombé ce coin du port. Les lampadaires rayonnent au loin, bien au bout de cette lignée de hangars et de conteneurs débarrassés sur le dock. L’odeur de poisson, qui m’a d’abord agressé pour la première fois il y a quelques semaines, se fait plus tolérante, peut-être même amèrement plus douce. Rien de comparable avec l’effluve alléchant des deux humains qui prennent une avancée confiante et prudente à la fois. Je dirige un léger coup d’œil vers eux avant d’entrer par les grandes portes de côté. Une clarté suffisante s’y glisse pour mener à bien les affaires de cette nuit calme.

« Tout est en ordre, monsieur. » J’hoche la tête et m’avance sous les faisceaux brumeux des lumières. Le bruit de mes souliers vernis résonne entre les murs, bientôt rejoint par ceux des mortels me faisant désormais face. Je les scrute de la tête aux pieds dans un silence pesant, le bleu glacial de mes iris les détaillant. Je relève leur arme accroché à leur ceinture, formant une légère bosse sous leur veston lisse. Parfait, mon holster d’épaule n’est pas vide non plus. « Je pense que nous avons un sérieux problème. » J’accroche l’attention de l’homme supérieur en hiérarchie vis-à-vis l’autre baraqué qui se tient légèrement en retrait. Mon bras droit regarde la scène, prêt à dégainer si les choses tournent mal. Ou à déchirer une jugulaire, au choix. « Effectivement. Les choses ont échappé à mon contrôle. Vous serez dédommagés comme il se doit et le fautif sera sévèrement puni. »

Il se fout de ma gueule. Malheureusement pour lui, je n’ai pas le sens de l’humour pour régler mes affaires. Stoïque, je glisse mes mains dans les poches de mon pantalon noir. « Je veux sa tête. Empiéter sur mon réseau a son prix et si tu es incapable de garder ton chien fou en laisse, abats-le. » La redevance est fixée et je n’y reviendrai pas, il le sait. Je le vois dans son regard et avant même qu’il ferme les yeux en signe d’acquiescement, je sais qu’il s’y pliera. Un petit magouilleur qui va vendre la Crimson du réseau de Marina sur le mien, c’est inadmissible et ça, cette tête haute le sait.

Défendre ce qui m’appartient n’est pas une partie de plaisir. Tuer l’est encore moins. Mais dans ce monde où on es punis pour nos crimes, je ne peux pas laisser passer une telle occasion de démontrer mon pouvoir et la force avec laquelle je défends mes intérêts. Bien mener son boulot équivaut à rester en vie plus longtemps. Et même si l’étiquette de la mafia ne me plait guère, je l’assume et y donne ma vie, au risque de la perdre, quoi qu’il en coûte.

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MessageSujet: Re: Russian roulette [ft. Ash Badenboom & Dev A. Petrova] Russian roulette [ft. Ash Badenboom & Dev A. Petrova] EmptyMer 5 Nov 2014 - 10:21



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” Sergent Patte-de-velours ! Haut les papattes !“

La nuit, tous les chats sont gris. Sauf celui là. Je retrousse le nez, lorgnant dans une mimique faussement autoritaire la petite boule de poil d'un orange vif qui longe le mur d'un vieux hangar. Jolie teinte qui me donne un goût de pamplemousse dans la bouche. Les mains sur les hanches, je ne peux qu'être spectateur du théâtre stupide auquel je fais face. Hé oh, sale bête. On t'a jamais dit que c'était pas beau de cracher sur un être humain ? Le dos voûté par la colère de s'être fait ainsi coincé dans une obscure ruelle et la hargne de vouloir s'en sortir, monsieur chat semble hésitant quant à sa porte de sortie. C'est qu'entre lui et moi, c'est une grande histoire de "je t'aime, moi non plus". Et elle dure depuis au moins... Pfiou. Trois heures. Rien que ça. C'est que je n'aime pas particulièrement me faire narguer par un animal, voyez. Moquez vous si ça vous chante, mais me faire voler mon dîner par une bestiole mal éduqué, ça me fou la haine. Je sens le poisson, et je vois du bleu partout. Merci Sergent Patte-de-velours de m'avoir fait tomber tout à l'heure dans la flotte. Je suis trempé, frigorifié, et pourtant toujours aussi énergique. Prudent, j'avance d'un pas. Puis de deux. La bête se ratatine sur elle-même, grondant encore plus fort. Un avertissement, clair, net et précis. Avance, et j'te crève un oeil avec mes griffes acérées. Pourtant, cette sauvagerie ne fait qu'attirer un sourire torve sur mes lèvres.

Mes iris mordorés guettent le moindre de ses mouvements, de ses tentatives foireuses de retrait. Désolé monsieur le chat, mais ce qui te sépare de ta douce liberté, c'est moi. Moi, et le mur de trois mètres de haut qu'il y a derrière ta petite tête, bien sûr. Et je n'ai absolument pas l'intention de te laisser t'en tirer à si bon compte. Non, non, non. Je vais te faire voir moi, ce que c'est de voler son repas à un mec qui crève la dalle depuis trois jours. Pas que je compte te balancer à l'eau, Sergent Patte-de-velours. Je ne suis pas aussi fourbe que cela. Inutile de me fusiller du regard, babines retroussées et crocs sortis. Mais tu risques de vite comprendre ta douleur lorsque tu ressortiras de mes bras, couvert de peinture verte. Non mais oh. Chacun sa façon de faire. Toi, tu griffes, moi, j'te peins. Et si t'es pas content je te tonds et je crée une oeuvre d'art avec tes poils. Capiche ?

Pourtant, malgré l'attention toute particulière que je porte à cet animale sauvage - Sauvage mon cul, ouais. C'est juste un vieux chat errant. Mais passons. -, une ligne fine d'un blanc douteux détourne ma concentration. Je fronce des sourcils, circonspect, et reporte mon regard dessus. La curiosité est un vilain défaut, tout le monde le sait. Mais personnellement, je n'en ai absolument rien à foutre. Question de point de vue, sans doute. C'est donc tout naturellement que je tends l'oreille, appuyant d'un geste leste sur le son que je vois passer devant moi. Des mots, étouffés par la distance et par une sorte de caisse de résonance. Peut-être une voiture, ou une pièce relativement petite. Tout ce que j'arrive à discerner, c'est "arme" et "porte". Ça craint. Ça craint un max. Soupirant de frustration, je lance un rapide regard aux alentours. Les docks sont censés être vide à cette heure-ci, mais visiblement, le type qui vient de parler n'est pas au courant. Une sensation de frottement au niveau de ma jambe. Rapide, fulgurante, et ma tête se retourne instinctivement sur cette fusée rousse qui vient de profiter de ma distraction.

Hé, non mais reviens, le chat !
Sale bête !

Sergent Patte-de-velours se carapate à grande vitesse mais, étrangement, se fige à la sortie de cette ruelle sans issue où nous nous regardions en chien de faïence depuis au moins dix bonnes minutes. Se regarder en chien de faïence… Pour un chat, c’est quand même le comble. Mais peu importe, là n’est pas le sujet. Il lorgne avec prudence à l'intersection, comme pris d’une peur muette. Je ne sais pas pourquoi, mais je ne le sens pas du tout ce coup-là. Silencieux, j’approche dans son dos, me penchant légèrement en avant pour pouvoir voir ce qu’il se passe. Quelques lignes qui dansent encore devant moi, mais cette fois, la distance ne m’oblige pas à faire usage de mon don. Mes yeux se posent sur les deux voitures qui bloquent désormais la ruelle, plus grande, qui me permettrait de quitter cet endroit. Ça parle de réseau, de chien et… Une lueur noirâtre traverse mes iris. Ça parle de mort. Je renifle, dédaigneux. Clair qu’ils ne sont pas là pour prendre le thé, ces types. Planqué maladroitement derrière l’un des murs d’un vieux hangar, je laisse ma main glisser sous le ventre de monsieur le chat. Il n’oppose, étrangement, aucune résistance.

Ah, t’as l’air con, maintenant, hein ?

J'ignore ce qui le fait flipper à ce point, mais je sens la petite bestiole trembler entre mes doigts. L'on dit que les animaux ont un sixième sens. Sans doute a t-il sentit que quelque chose de louche se tramaient entre ces quatre petits personnages. Je fourre la bestiole dans ma veste en jean, remontant la fermeture éclaire jusqu'à ne plus voir que sa petite frimousse dépasser. J'inspire une grande bouffé d'air frais. Je le sens pas. Je le sens pas, du tout. Je ne peux pas rester là, à ne rien faire. Question de principe, voyez. Je me fustige mentalement quelques secondes, m'adossant au mur en soupirant. C'est bien beau de vouloir faire quelque chose, mais ce n'est pas du haut de mon mètre soixante que je vais faire peur à quatre gars, visiblement armé de ce que j'ai entendu. Courageux, mais pas téméraire, ni complètement con non plus. Des lignes d'un orange clair qui passent devant mes yeux, et un éclair de génie qui traverse ma petite cervelle. Je tire sur l'une d'elle, augmentant le miaulement craintif de Sergent Patte-de-velours à un volume effrayant. En lieu et place d'un cri animal aussi mignon que ridicule, c'est un rugissement de bête puissante et dangereuse qui résonne à présent à quelques mètres du hangar. De quoi rapidement glacer le sang de ces types louches, et j'espère, les faire fuir. Enfin, avec un peu de chance. Mettez vous à couvert les gars. Monsieur le chat n'est pas content.

Il a des griffes.
Il a des crocs.
Il a des poils.
Et là, il tremble de peur, trop surpris par la puissance de son propre miaulement. Putain, merci la crédibilité, Sergent Patte-de-velours...

Ash, il est grand temps de te planquer derrière cette poubelle que tu lorgnes avec intérêt, maintenant. Parce que s'il vient à l'idée de ces personnes de venir chercher l'origine de ce rugissement inquiétant, t'auras pas l'air malin. Clair, merci conscience. Le corps voûté, je sers monsieur le chat contre moi et glisse rapidement pour me cacher. Allez, ça va être fun, c't'histoire. Ou pas.


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MessageSujet: Re: Russian roulette [ft. Ash Badenboom & Dev A. Petrova] Russian roulette [ft. Ash Badenboom & Dev A. Petrova] EmptyLun 10 Nov 2014 - 18:09



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« Vous pouvez compter sur moi. » Voilà qui est mieux. Je ne tolère pas de laisser les affaires vaguer au large et revenir en naufrage. Chaque petite chose, chaque mot, chaque souffle ont leur impact sur le monde entier. Tout n’est que réactions en chaîne et une décision mal prise peut rapidement se faire ressentir. La fatalité, je n’y crois pas deux secondes. Ni le destin, c’est encore plus pathétique. Je crois au pouvoir que j’ai sur la vie. Je crois en moi et à ce que j’influence à chaque seconde qui passe, chaque minute où je respire encore. C’est pourquoi laisser un petit branleur, qui se croit plus malin que moi, en vie et en liberté, ce n’est pas acceptable. Je dois démontrer tout de suite où sont les limites à ne pas franchir. Prouver que tout vient à moi et que je suis celui qui mène sans aucune once d’hésitation. Dangereuse folie ou lucidité calculée, peut importe ce que les autres voient de moi. Sans la peur et le respect, il est impossible de se faire entendre. Encore moins de se faire obéir. Dans la noirceur des méandres, je mène mon trafique avec une perfection inquiétante. Celui qui ose s’y plonger n’a qu’à prier le ciel et espérer qu’un dieu de pacotille vienne lui souffler quelques mots doux pour lui donner l’ombre d’un espoir. Je me ferai une joie d’éteindre cette lueur de ma main.

« Fais passer le message à la grandeur de ton réseau. La prochaine fois que cela se produit, le sang parlera pour moi. » Ma voix tranchante signe une promesse sans contrat, mais elle est bien là, étouffant l’air que le mafieux semble respirer d’un coup. Il approuve de son regard qui, pourtant, n’est guère enchanté par mes propos. Pauvre bête, si tu savais ce que je pourrais te faire là, maintenant, pour te faire taire à tout jamais. T’arracher ces yeux si hautains m’apaiserait peut-être un peu. Pour des salauds comme moi, des mafieux qui volent des vies peu importe leurs valeurs, la mort est méritée. Puisque tu ne vaux pas plus que moi, l’idée de t’enlever de sur le marché n’est pas outrageuse. « Monsieur Petrova. » Je glisse rapidement mon regard glacial sur mon bras droit. Sa tête dirigée vers les portes ouvertes du hangar, je le sens alerte aux moindres bruits. Je sais d’emblée que quelque chose lui déplaît, qu’un bruit ou une odeur a attiré son attention. Si, lors de rencontres importante comme celle-ci, je deviens plus fermé à ce qui m’entoure en dehors de quelques mètres, cet homme de main est là pour rééquilibrer les choses. Je lui voue une confiance grandiose, sans pour autant lui remettre ma vie entre les mains. Tout en contrôle de moi-même, je lui fais un signe de tête pour lui autoriser à parcourir les alentours. Le gorille mafieux ne tarde pas à lui emboîter le pas et alors qu’ils quittent par une porte opposée à l’entrée principale, je surprends mon vis-à-vis à craindre la situation.

« Doit-on s’inquiéter ? » Quelle question ridicule. Mais avant que je ne puisse articuler un mot, un rugissement puissant surgit de nulle part. Le cri d’un tigre sauvage résonne dans le hangar et je fronce les sourcils en parcourant rapidement l’endroit de mon regard vif. « C’était quoi, ça ? » Je lève la main droite, lui intimant le silence. « Tais-toi. » Mon ton ne laisse pas place à la contradiction et je le vois se raidir sous la tension qui règne. On a plus les mafieux qu’on avait cinquante ans auparavant. Pathétique. Je prends une grande inspiration silencieuse et me concentre rapidement afin de saisir ce qu’il se passe près du hangar. Des bruits de pas, des paroles froides et précises, des miaulements, mais surtout, la soudaine odeur d’un humain de plus. Tiens, un invité surprise.

« Avais-tu un autre homme avec toi ? Réponds. » Je me fais menaçant. Me faire berner n’est pas une ruse à appliquer sur moi si l’on tient à la vie. « Non, jamais je n’aurais osé. J’avais déjà un problème à régler avec ce petit comique, j’aurais été con de chercher plus d’emmerdes. Et toi, tu peux en dire autant ? Tu as été suivi ? » Je lui déchire le visage d’un regard. « Ose le penser et tu verras ta vie écourtée. » Mon attention est vite attirée par mon bras droit qui surgit soudainement par la grande porte principale du hangar. Il traîne avec lui un humain, toi, jeune homme à la tignasse rousse. Quant au gorille de Marina, il a dans sa main la peau d’un chat roux qui ne semble pas enchanté de sa condition. Un duo qui sent les emmerdes et qui, au premier regard, ne sort pas de la famille Raven ou d’un tout autre réseau de contrebande. J’ai l’impression qu’un joyeux bordel va s’installer dans ce hangar.

« Qui es-tu, qui t’envois et qu’as-tu entendus ? » Ma voix grave aurait pu être chaude pour te mettre à l’aise et ainsi t’inciter à parler plus rapidement. À la place, elle est stricte et souffle sur toi une brise glaciale, alors que mes pas me mènent vers toi. Les questions sont claires, nettes et précises. Si tu coopère sans me causer de problèmes, tu seras peut-être relâché. Ou, au contraire, tu auras peut-être une mort rapide. Ce qui n’est pas moins sûr, c’est que tu souffriras si tu ose jouer aux plus fins avec moi.

Bienvenue dans mon enfer.
La nuit ne fait que commencer.            

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MessageSujet: Re: Russian roulette [ft. Ash Badenboom & Dev A. Petrova] Russian roulette [ft. Ash Badenboom & Dev A. Petrova] EmptyMar 11 Nov 2014 - 14:32



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Oh, une échelle.

Mes iris mordorés s'arrêtent sur l'outil à quelques mètres de moi. Dites-moi, Sergent Patte-de-velours, ça vous tenterez pas de jouer à chat perché, maintenant qu'on a réussi à se faire repérer comme deux idiots ? J'avale difficilement ma salive, alors que dans le silence pesant qui règne autour de nous, j'arpente la ruelle. Accroupi pour garder un minimum de discrétion, je me dirige avec rapidité vers cette miraculeuse porte de sortie. Dommage que mon attention ne se soit pas porté dessus avant, peut-être cela m'aurait-il grandement aidé. Monsieur le chat tremble contre moi, la frimousse lovée dans ma veste en jean, et je sens ses soubresauts s'intensifier lorsque mon pied se pose sur l'une des marches. Sans doute aurais-je dû faire un rapprochement avec la suite des événements, mais ce serait bien mal me connaître. C'est donc avec un étonnement glaçant que je sens quelque chose de froid se poser contre ma trachée, et une sensation de chaleur contre mon dos. Pétrifié pour la cause, je laisse mes yeux descendre avec une lenteur calculée sur le poignard qui enlace ma gorge. Impossible. La ruelle était vide il n'y a même pas quelques secondes, comment ce type a t-il pu débarquer derrière moi à une telle vitesse ?

Ce n’est pourtant pas faute d’avoir essayé d’être discret. Serais-ce la peur du Sergent Patte-de-velours qu’il aurait senti ? Bah, comme si la peur pouvait être vu. Il n’y bien que moi pour apercevoir cette couleur noirâtre danser devant mes yeux. J’avale difficilement ma salive, relâchant l’escabeau. C’est marrant, mais j’ai cette vague impression que le type dans mon dos n’est pas là pour taper causette. Mollement, je repose mes pieds au sol, et laisse l’étranger m’éloigner de l’échelle. Quand je disais que je ne la sentais pas cette soirée, je ne m’étais franchement pas trompé. J’inspire lourdement, laissant l’une de mes mains ouvrir ma veste en jean avec précaution. Allez monsieur le chat, ça va être à toi de jouer. Et comme pour essayer de distraire un peu mon agresseur, j’entame la discussion en chuchotant d’une voix presque trop sérieuse.

“ J’ai un carambar dans ma poche arrière. Si vous m’laissez partir, j’vous le file. “ La pression de la lame se resserre sur ma gorge et j’avale ma salive de travers. “ Ok ok… Mauvaise idée le carambar, hein ?
- La ferme.
- Hmpf. “


Ma veste définitivement ouverte, je sens monsieur le chat s’y extirper avec verve pour fuir à toute vitesse. Oï, Sergent Patte-de-velours ! Tu pourrais m’aider quand même ! Charogne. Lâche. Mécréant. La surprise de cette fusée rousse fait partir le poignard de ma trachée d’un geste sec, et je m’extirpe de son emprise avec rapidité. La crainte me sert les tripes, mais je ne m’y attarde pas alors que je rattrape monsieur le chat dans la ruelle. Il couine un instant lorsque j’attrape le bas de son ventre pour le soulever dans sa fuite. J’arrive à quelques pas de la sortie de cette ruelle lorsque, surgissant de nulle part, un gorille poilu et patenté me bloque le chemin. Ah non, rectification. C'est juste un humain avec une tête de singe. Mon corps glisse sous la stupeur, mes pieds s'emmêlent et je me rétame comme un abruti sur le sol, le corps tremblant du chat contre le mien. Damnit. Les griffes de l’animal se plante dans la peau de mon bras, visiblement terrifié, et je sens un goût d'oignon crue se répandre sur ma langue. Tiens, le goût de la défaite. Ça faisait longtemps.

Mafieux : 1 ; Ash : 0.

L’armoire à glace ricane dangereusement, laissant un sourire sadique se placarder sur sa sale gueule. Laisse tomber mec. T’es déjà moche au naturel, alors quand tu souris, t’es juste carrément flippant. Des pas résonnes derrière moi, puis un soupir. Visiblement agacé par ma tentative foireuse de fuite, le plus fluet et jeune des deux agrippent mon bras avec une force étonnante. Il m’oblige sans aucune douceur à me relever sur mes pieds, se targuant d’une voix froide où le sérieux se mêlent à l’irritation.

Mauvaise idée.
- Ouais bah vous m’en voudrez pas d’avoir tenté ma chance... “


Je râle pour la forme, laissant le gorille me prendre le chat des mains. Ce dernier miaule, craintif, mais ne se débat pas lorsqu’il l’attrape par la peau du cou. Ok, donc je ne peux même pas compter sur toi, Sergent Patte-de-velours ? Sympa, merci l’amitié. Moi qui t’ai coursé pendant trois heures, je pensais qu’on avait une relation fidèle, tu vois. Que dalle, ouais. Limite si tu me tromperais pas avec le premier venu. Tsh, sale bête. Je pousse un soupire las, laissant le type au poignard et aux réflexes étonnant me traîner à l’intérieur de l'entrepôt. Il y fait sombre, bien trop à mon goût. Ou alors est-ce toutes ses couleurs obscures qui planent dans l’air qui me font cet effet là. La peur, le doute, la colère. Peu importe ce qu’elles représentent, elles sont oppressantes et m’étouffent inconsciemment dans un carcan de chaleur. Le bras tordu par le plus jeune des deux, j’avance sans opposer une réelle résistance. J’ai cette vague et désagréable impression que jouer au con devant tout ce beau monde ne me serait d’aucune utilité. Pour l’instant, en tout cas. S’amuser à brouiller leurs sens pour les faire paniquer, serait sans doute la chose la plus intelligente à faire.

Sauf que.

Intelligence ne rime pas avec Ash Badenboom, les gars, tenez vous en pour dit. Je t'observe avec une mine légèrement déconfite t'avancer vers moi. Mes iris te détaillent d'un air apathique. T'as vraiment une tête de bourgeois slash mafieux slash connard de la mort, mec. T'as jamais pensé à essayer de changer un peu de style vestimentaire ? Ta voix s'élève, froide et impétueuse et j'observe avec étonnement le blanc douté de tout à l'heure se changer en gris acariâtre. Tiens. C'est étonnant, ce changement de couleur. D'ordinaire, peu importe le ton que l'on prend avec moi, la teinte ne change jamais vraiment. Je discerne également, une légère pigmentation rougeâtre maladroitement caché dans la couleur de ta voix. Comme une force latente que je ferais bien de ne pas réveiller. Quelque chose qui me rend curieux comme pas permis. Un rouge que j'ai aussi aperçu dans la voix de ce type qui me maintient avec force. Je reste silencieux un instant, avant qu'un mince sourire idiot ne se placarde sur mon visage.

" Bonsoir à vous également. Il fait froid ce soir, hein ? J'ai même vu à la météo qu'ils prévoyaient de la plu... "

La prise sur mon bras se resserre, me forçant au silence et me faisant grimacer de douleur. Mais c'est qu'il est en train de me tordre le bras, ce con ! Un claquement de langue agacé arrive à mes oreilles, et je sens que le type qui me fait mal est en train de perdre patience. Ou tout du moins qu'il essaie de me pousser à te répondre poliment. Avec un sursaut de bon sens et d'instinct de survie, ma main libre pointe vivement monsieur le chat, sans réellement faire attention au fait qu'il y a tout de même un type qui le tien. Fouteur de merde, bonjour, que puis-je pour vous ?

" C'est lui qui m'a emmené ici. "

La pression se relâche légèrement, me faisant soupirer un instant de soulagement. J'entends vaguement monsieur le chat couiner mais à peine ai-je le temps de tourner la tête vers l'armoire à glace que je sens une autre douleur me vriller le crâne. Celle d'un poing qui s'abat avec force sur ma joue. Je manque de tomber, chancelant et rabattant mon poids sur le type qui me maintient debout. Je rêve ou le gorille vient de lâcher le chat pour me foutre sa main dans la gueule ? Une lueur d'un rouge sanguin passe devant mes iris. De la peur ? Non. Du sang. Le goût du sang qui se répand dans ma bouche et qui fait écho à cette couleur dérangeante qui danse autour de moi. Je relève le visage, plantant mon regard colérique dans le tien.

" Non mais vous le nourrissez avec quoi, celui là ? Faut arrêter les croquettes pour clébard, mec, c'est pas bon pour la tension. "

Je gesticule vivement, malgré la main qui me maintient en position. Je sens sa prise se resserrer, soudainement tendu, alors que je crache sans aucune grâce le surplus sanguin que je ne souhaite pas avaler. C'est que c'est un brin dégueulasse de boire son propre sang, m'voyez ?


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MessageSujet: Re: Russian roulette [ft. Ash Badenboom & Dev A. Petrova] Russian roulette [ft. Ash Badenboom & Dev A. Petrova] EmptyLun 17 Nov 2014 - 17:08



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Une tête comme la tienne, ça pue l’innocence. Tes yeux qui brillent sous les faibles lumières du hangar, ton jeune visage peint d’une idiotie effarante, les battements de ton cœur sous la pression de mon regard acéré; tu n’inspire aucun réel danger. Tu sens l’humain, tu sens la témérité à plein nez. Pourtant, je suis le premier à savoir que tout cela ne peut qu’être supercherie et jusqu’à ce que je sois certain de tes intentions, tu vas être séquestré entre mes mains. La stupide idée que tu as eu en venant jouer ici, tu vas la regretter, peu importe la raison qui t’as animé.

Venant à ta rencontre, j’assiste à la cérémonie de bienvenue. Audacieux, tu réplique avec un humour que je n’ais pas en de telles circonstances et j’en viens à penser que tu cherche tout simplement à mourir. Si tu cherchais un bourreau, sache que tu es bien tombé. La patience n’est pas une vertu que je nourris lorsque j’enfile l’étiquette de la famille mafieuse. L’efficacité et le calcul vient tout naturellement et je ne laisse rien au hasard, pas même un jeune homme qui m’a tout l’air fort imprudent. Silencieux, le regard hivernal posé sur toi et suivant chacun de tes gestes, je m’arrête près de toi. Je te fais face en observant tes mimiques, ta façon de bouger, ton thorax qui s’élève au rythme de ta respiration, ta gorge qui roule sous les sons. Bien loin de moi l’idée de me concentrer sur tes mots qui, à mes yeux et ceux de mon bras droit, ne sont que provocation. D’ailleurs, il réagit au quart de tour en te serrant douloureusement le bras.

Si tu as un instinct de survit, c’est maintenant ou jamais.

Tu es dans la cours des grands, rouquin. Ce n’est plus le temps de faire des blagues douteuses, je n’ais pas que ça à faire. Décider de ta vie est lassant. Légèrement agaçant. Je n’aime pas laisser les choses au hasard et maintenant que tu as fourré ton nez où il ne fallait pas, je vais devoir disposer de toi de la meilleure manière qui soit. Pour l’instant, je dois encore te faire comprendre que je ne suis pas d’humeur à la rigolade. Et l’accusation que tu porte envers ce chat ne fait que m’irriter passablement. Je n’ais pas de temps à perdre, c’est une chose que tu vas rapidement t’apercevoir. C’est d’ailleurs le message que fait passer le mafieux de Marina en te frappant au visage.

Mais contrairement aux brutes comme ce gorille, je ne prône pas la violence gratuite dans mes affaires. Mon bras droit sait mes ordres pour ce genre de situation et c’est exactement pour cela que je repose ma confiance en lui. La défense, jamais l’offensive. Tout est permit si ce n’est pas gratuitement sanglant et ce, tant et aussi longtemps que la peine n’est pas tombée. Innocent jusqu’à preuve du contraire; c’est le proverbe qui marque les valeurs administratives de mon réseau. De plus, ça m’évite d’avoir des envies de meurtre. Comme celle qui me prend les tripes alors que ce stupide humain a frappé assez fort pour que le sang coule. Ne suis-je donc pas assez menaçant ainsi ? La faim me tord rapidement les entrailles et je ravalement un grognement de mécontentement qui aurait pu faire trembler les pauvres humains sur cette place. C’est pour cette raison que je déteste travailler avec des humains lorsque de telles choses se produisent. Ils frappent sans aucune considération pour ceux qui boivent ce liquide chaud et délicieux avec précaution, comme si c’était le dernier repas. Et le regard rageur que tu me jette ne fait que m’attiser davantage. Sous mon visage stoïque s’éveille en moi une envie de meurtre. Lorsqu’elle grattera ma chair, c’est qu’il sera trop tard.

Tu seras déjà mort.

« Tuez-le, qu’on en finisse. » Ce sont les paroles que j’écoute sous ta voix criarde et tu peux vivement les remercier de me sortir de cette transe. Je croise le regard de mon bras droit derrière toi, j’y lis une dévotion complète et surtout, une vivacité endormie, prête à se réveiller à chaque seconde. Lui aussi, il a sentit l’odeur du sang. Mais lui, il sait se contrôler. Tout le contraire de moi qui fantasme depuis des semaines sur du sang fraichement bu au corps à corps. Sans même le savoir, tu fais face à ta mort. « Je m’occupe de cette gêne, partez tout de suite en faisant une ronde pour être certain que nous n’avons pas été suivit. S’il n’y a aucune menace, ne revenez pas. » Les yeux électriques ancrés dans le regard du dirigeant de Marina, j’use sans aucune hésitation de la Persuasion. « Bien. J’ose espérer que nous pourrons continuer nos affaires. » Je ne lui porte presque plus attention, mes iris détaillant avec dédain les gouttelettes de sang que tu as craché aussitôt après ta jérémiade. « Tranche sa tête et nous le pourrons. » C’est ainsi que va mon code lorsqu’un coupable court en toute liberté. Est-ce ton cas, humain ? As-tu quelque chose à te reprocher ? C’est ce que l’on va découvrir avec la pression que je vais faire sur ta vie, ton cœur dans la cage que fait ma main, qui désormais le retient.

Le turquoise de mes yeux s’est éteint, la peau de mes paupières s’est irritée, s’est assombrit. Je le sais par expérience, mais aussi par le regard incertain que me jette le gorille. Il emboîte le pas de son supérieur, sceptique, alors que je ne lui porte déjà plus attention. « Monsieur. » Je glisse mes iris vifs sur mon bras droit qui me questionne silencieusement sur la démarche à suivre. Et dans un consentement mutuel, je prends la direction des caisses au fond du hangar avec lui sur mes talons. « Ne fais pas le malin. » Je l’entends te traîner de force, mais je doute qu’il ait une quelconque misère face à ton gabarit. Non que tu sois petit avec ta taille avoisinant le un mètre quatre-vingt, mais gesticuler sous l’emprise d’un vampire revient à espérer une issue qui n’existe pas. De plus, je vois bien la menace qu’il fait peser sur toi avec cette lame de couteau qu’il manie si bien. Même moi, seul contre lui, je doute de faire le poids au corps à corps.

« Nous allons jouer à un jeu. » Après quelques détours dans les rangés de caisses et d’étagères, je m’arrête devant une porte. Un clavier numérique protège l’accès et j’y glisse rapidement mon index et mon majeur pour déclencher le verrou. Je pousse la porte, puis entre pour me perdre dans une pièce d’un blanc aveuglant. L’odeur de produits nettoyants m’agresse violemment, signe que tout a été nettoyé en profondeur depuis la dernière fois. « Je t’explique le processus. » J’entends la porte qui se referme derrière nous. J’enlève mon veston avec précision, découvrant mon holster par la même occasion, puis dépose le vêtement sur une table de travail. Pendant que le vampire t’installe sur une chaise immaculée et capture tes chevilles et poignets dans des attaches en acier inoxydable, je roule négligemment les manches de ma chemise blanche. D’un geste leste, je tire une poignée du meuble, sort du tiroir une arme de laquelle je vide le chargeur dans ma main. Le bruit métallique des balles qui s’entrechoquent résonne dans la pièce et je me tourne enfin vers toi. Peu importe ce que tu as pus dire ou crier, c’est moi qui parle ici. Et tu vas bientôt le comprendre.

« Une question mérite une réponse précise. » Je garde seulement une balle alors que je laisse les autres tomber dans la main que mon bras droit me tend. Je charge l’arme et fais tourner le barillet, mes pas me guidant vers une chaise disposée devant toi. Je la tourne de dos et m’assois, déposant mon bras, disposant de l’arme, sur le dossier. « Si tu me donne une mauvaise réponse, tu as une chance sur neuf de te prendre une balle en pleine tête. » Je n’aime pas enlever la vie gratuitement. Faire un tel acte sans raison as toujours soulevé en moi une indignation grondante. Dans ce cas-ci, si tu rends l’âme, tu seras le seul à blâmer. Toi, mais peut-être aussi ta stupidité. « La roulette russe, mais tu y joue seul. Alors maintenant, réfléchis et dis-moi. »

Je pointe l’arme à quelques centimètres de ton front.
Ma voix tranchante et sans pitié ne laisse place à aucun pardon.

« Quel est ton nom et ta fonction ? »      



Dernière édition par Dev A. Petrova le Lun 29 Déc 2014 - 2:46, édité 1 fois
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Je plisse un instant des paupières, l’air hagard.
Ça, c’était vraiment bizarre.

Mes iris mordorés quittent ta carrure froide et austère pour se poser sur les lignes qui émanent de toi. Des lignes qui sont censées représenter ta voix et qui, pourtant, vacille dangereusement lorsque tu reprends la parole face à tes collègues. Pourquoi diable tremblotent elles ainsi ? Je ne porte plus guère d’attention aux deux autres personnes qui disparaissent du hangar. Peu m’importe ce qu’ils peuvent bien faire. Me frapper, encore ? Bah, allez y les gars. Pas comme si j’étais fait de porcelaine. Les hommes du poulpe ne sont pas tous des tendres, à mon grand regret. En vérité, ce qui m’intrigue et m’obnubile à l’instant présent, c’est la vrille étonnante qu’a fait ta voix tout à l’heure. C’est étrange, et c’est bien la première fois que je peux observer un phénomène aussi inhabituel. Tu es décidément bourré d’étrangeté. Que cela soit par la teinte d’un rouge voilé que je peux discerner, ou par les courbes étonnantes que tu peux créer. Tout pour qu’une envie subite de te faire parler à nouveau me prenne au corps. Une main qui me pousse sans ménagement et qui m'entraîne de force à ta suite. J’essaie vainement de me dégager de son emprise, malgré l’avertissement. Il a de la force, le bougre, et je n’arrive guère plus qu’à me tordre le bras qu’autre chose. Il m'entraîne donc, de force et une lame froide sous la gorge, à longer les caisses de l'entrepôt jusqu’à une petite porte. Curieux, j’arque un sourcil mais n’oppose plus aucune résistance.

Un jeu ?
Cool.
J’aime les jeux.

Pourtant, je crois que je ne vais pas bien aimer celui là. Ton bras droit m’emmène jusqu’à la chaise posté au beau milieu de ce nouvel environnement. J’ai à peine le temps de cligner des yeux devant le blanc éclatant qui agresse ma rétine que je me retrouve pieds et poings liés. J’entends le son strident d’un violon, créé par cette clarté immaculé, puis plus rien. Plus un son, lorsque la porte se referme. Plus une couleur, autre que celle de ta voix qui reprend inlassablement. Étrangement muet pour la cause, je papillonne un instant des paupières, légèrement perdu. C’est désagréable. Ne plus entendre le son du vent et de la mer qui s’écrase sans douceur sur les quais me perturbe. J’ai cette sale impression d’être retourné dans ce laboratoire, dans cette chambre sans fenêtre où le seul son qui me parvenait alors était ceux des battements de mon coeur. J’écoute à peine ce que tu me racontes, à dire vrai je n’en ai rien à foutre. Soyons honnêtes, je n’ai pas peur de toi. Je n’ai peur de rien. Pas plus des balles qui résonnent en une teinte dorée dans cette salle. Que vas-tu bien pouvoir faire ? Je suis de constitution plus solide que j’en ai l’air, et avoir mal ne fait pas partie de mes craintes les plus obscures. Alors vas-y, frappe moi si ça te chante.

Ou…
Braque moi une arme sur le front.
Ça aussi, c’est pas mal.

Je pose un regard blasé dans le tien. Iris glaciales qui devraient certainement me glacer le sang, si j’avais une seule once de bon sens. Malheureusement pour toi - ou plutôt pour moi -, ce n’est guère le cas. J’inspire lourdement, déviant mon regard sur ton bras droit qui semble rester alerte, malgré tout. Sérieusement. Tu pourrais pas lui retirer le ballet qu’il a dans le cul à celui-là ? J’expire, laissant un soupire traverser mes lèvres alors que je m’avachie sans aucune grâce sur ma chaise, m’écartant légèrement de ton arme par le fait même. L’odeur de désinfectant qui me prend au nez devrait pourtant éveiller en moi un semblant d’instinct de survie, me faire comprendre quelle utilité peu bien avoir une pièce comme celle-ci. Ce n’est pas le cas. À la place d’une coopération louable, mes yeux se reposent dans les tiens alors qu’avec un air volontairement provocant, je reprends la parole. Pas comme si tu allais vraiment tirer. Y’a que dans les films qu’on fait ce genre de truc. J’ai pas raison ?

“ Daisy Duck, et j’récupère de la semence de poney à Froënbourg pour inséminer des juments. Z’en avez d’autre des quest… “

Click.

Ma voix meurt silencieusement entre les quatre murs de cette pièce. Mes yeux s'écarquillent d’une stupeur angoissante. Ma respiration s’arrête et j’ai l’impression que le temps a aussi stoppé sa course effrénée. Click. Le percuteur a tapé dans le vide. Putain. T’as vraiment tiré. T’as vraiment failli me tuer. Et pourquoi ? Parce que j’ai répondu une connerie monumentale à ta question foireuse ? Mais merde, t’es quel genre de type pour vouloir exploser la tête d’un gars comme moi ? Je veux bien concéder sur une chose. Me faire des ennemies mal placés a toujours été un don duquel je me serais bien passé. Mais tout de même. Là, j’ai l’impression d’avoir fait étonnamment fort. Une expression de peur véritable, griffé sur la face, et un voile noir qui tombe devant mes yeux. Ma poitrine ne se soulève plus, comme paralysé par la crainte. J’ai l’impression de perdre mon sens de la vue à cause de cette angoisse naissante qui grandit dans ma poitrine. Avec un cran de retard, je commence à réaliser dans quelle merde je me suis foutu. Mes paupières se ferment avec force et je secoue la tête pour faire partir cette noirceur qui m'entoure. Mes yeux se rouvrent lentement.

Une chance sur neuf.
Une chance sur neuf de retrouver un bout de ma cervelle sur le sol de cette pièce.
Putain de bordel de merde.

Il serait peut-être temps d'envisager à répondre sérieusement, mon petit Ash. C'est en tout cas ce que je me dis alors que j'inspire une grande bouffée d'air aseptisée. Un goût d'oignon crue qui me prend sur la langue et que je déteste au plus haut point. Le goût de la défaite. Le voile noir quitte enfin mes yeux et se voit remplacer par un blanc éclatant, celui de ces murs qui commencent à me mettre furieusement mal à l'aise. Mon coeur bat la chamade et j'aperçois même quelques lignes dorées qui sort de ma poitrine. Bat-il si fort, pour être entendu ? Ou est-ce juste l'insonorité de cette pièce qui semble décupler ma vue à un degré rarement atteint ? Je banquerais plus sur la deuxième option. Après tout, il ne m'était pas rare, à l'époque, de pouvoir capter des sons que je n'aurais jamais dû entendre. J'avale difficilement ma salive, le regard rivé sur l'arme à feu. Ma voix s'élève à nouveau, traçant des courbes, tremblante à cause de ma nervosité, devant moi.

" Ash. Ash Badenboom. " J'entends vaguement ton bras droit claquer sa langue d'agacement et avant même que ne te traverse l'idée de tirer une nouvelle fois, je reprends d'une voix plus forte, tournant la tête en sa direction. " Mais putain, j'm'appelle vraiment comme ça, bordel ! Je sais que c'est un nom à coucher dehors, pas la peine de me le souligner. "

Mon nez se fronce d'une colère que je ne tente même pas de dissimuler. Pour autant, cela ne semble guère éveiller d'autre réaction chez ton collègue qui se contente de rester stoïque. Dingue, celui là. Un type se fait menacer d'une arme à quelques mètres de lui, et il n'affiche aucune mimique de stupeur, de crainte ou d'embarras. À croire que ce genre de scène est quelque chose à laquelle il est habitué, et cela ne m'étonnerais qu'à moitié, au final. Je renifle de mécontentement, replantant mon regard dans le tien. Le corps encore contracté sous la stupeur d'il y a quelques instants, j'essaie pourtant vainement de me détendre. Un soupire qui traverse mes lèvres alors que je me réinstalle mollement sur la chaise. Bordel. Pieds et poings liés, je ne peux pas faire grand-chose. Si ce n'est peut-être... Un éclair de génie qui traverse mes iris alors que ma voix reprend, plus forte.

" Je suis réparateur d'oeuvre d'art. "

Si mes poignées sont maintenus, mes doigts, eux, ne le sont pas. Mes oncles raclent l'acier de la chaise en un crissement désagréable à l'oreille. Mais un bruit que je peux utiliser à mon avantage. J'attrape entre mon pouce et mon index une des lignes grisâtres qui c'est échappé. Mes doigts ne bougent plus, moi non plus. Mais le son, lui, reste persistant quelques secondes de plus. Le temps que je le renferme dans mon poing, pour le relâcher à un moment plus opportun, à un volume diamétralement plus élevé. Genre, quand ton arme aura quitté mon front. Il serait quand même dommage que, par réflexe, tu tires une nouvelle fois et qu'une balle vienne se loger dans mon crâne. Alors j'attends, patiemment, une ouverture. Une simple baisse de garde qui me permettrait, au moins, de vous exploser les tympans. Et peut-être les miens avec, mais peu importe. Je veux me tirer de là, quitter cette pièce aux murs blancs qui me fout mal-à-l'aise. Ma voix reprend le dessus, agrémentant la pièce d'une teinte dorée qui me réchauffe un peu le coeur.

" Et ça vous tente pas de jouer à la roulette à deux ? C'bien gentil tout ça, et j'aime beaucoup c'que vous faites. J'vous jure. Mais tout seul, c'est pas cool. Allez quoi, je serais plus docile si on s'amuse ensemble. Même que votre pote peut participer, j'suis sûre qu'il en crève d'envie. Pis hé, j'aurais plus de chance de mourir rapidement si vous vous y mettez aussi. 'Fin, si vous vous éclatez pas la cervelle tout seul, quoi. "

Mes iris se reposent à nouveau sur ton compagnon, le nez froncé dans une mimique agaçante. Je doute sérieusement que tu acceptes mon deal, mais peu m'importe. Tout ce que je recherche, là, c'est te faire baisser un peu ton flingue pour relâcher le son strident que je retiens entre mes doigts.


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J’ai la vague impression que tu ne prends rien de tout cela au sérieux. Sur moi, tu pose ton regard lâche et vide de toute anxiété qu’un humain, normalement constitué d’une vie qui lui est précieuse, n'aurait pas eue. Au contraire, tout ce qui se déroule t’est complètement indifférent de sorte que tu soupir comme le petit inconscient que tu es. Innocent gamin qui m’agace de plus en plus en s’avachissant sur la chaise. Ton air décontracté prouve largement que tu ne comprends pas encore dans quel merdier tu t’es fourré. Tu y es jusqu’au cou, si ce n’est pas déjà le moment où tu t’y noies. Mais jusqu’au moment où ton cœur aura arrêté son battement à mes oreilles, jusqu’à ce que mon bras-droit t’auras entendu pousser ton dernier soupir, je garderai ce flingue posé sur toi pour tirer à chacune de tes conneries. Avec un peu de chance, tu saisiras l’ampleur de notre sérieux et de mon obstination à ne rien laisser au hasard. Dans mon monde, tout est calculé. Tout est à sa place. Et toi, tu es une saleté à éliminer si tu t’avère plus gênant qu’il ne le faut. N’attise surtout pas ma tolérance, tu remarqueras rapidement que j’ai la mèche courte et la gâchette facile.

Mauvaise réponse, le kid.
Tu te fous de ma gueule avec tes conneries.
Click.

Je t’avais prévenu. Je n’ais pas la patience requise pour attendre sagement que tu veuille bien me dire ce que je veux savoir. Les informations, je vais les chercher. Je vais te les soutirer de force, jouant sur tes nerfs et ta psychologie qui s’affaiblira à chaque coup dans le vide. À moins que la prochaine soit celle qui t’emmènera au paradis. Ou en enfer, on a tous nos démons, tu sais. Mais que vois-je ? Serait-ce de la peur sur ton visage ? Je devine aisément que tu ne me croyais pas capable d’appuyer sur la détente du revolver. Pas de chance pour toi, j’ai fais pire et ce  n’est pas un gamin imprudent et idiot dans ton genre qui va manquer ici bas. Aucune culpabilité, aucun regret alors que ce sont tes mots qui engendrent mes réponses austères. Au contraire, cette situation me plaît de plus en plus. Te voir perdre tout tes moyens est beaucoup plus divertissant que je ne l’aurais crus. Tantôt confiant, relâché et arrogant, tu peux maintenant te montrer faible. Aussi faible et démuni qu’un humain qui a peur pour sa seule et unique vie. Je l’entends, ce cœur qui bat la chamade. Comme j’ai entendu le cœur affolé des hommes qui ce sont précédemment assis sur la même chaise. Des êtres vivants, parfois humains, parfois, vampires, parfois magiciens. De mes mains, le sang a coulé un nombre incalculable de fois et je ne m’arrêterai pas là alors que je défends mes intérêts.

Ash Badenboom. Voici donc ta nouvelle réponse en écho à la mienne, beaucoup plus hostile. Je n’en suis pas totalement satisfait, cela me sonne complètement irréel comme nom de famille. C’est aussi l’avis de mon bras-droit, soutenu par un de ses vigoureux claquements de langue qui qualifie si bien son agacement. Pourtant, avant même que tu réplique avec colère à son opposition, j’ai la faible impression que tu n’es pas assez imbécile pour me mentir une deuxième fois. Les traits figés dans une fixation démentielle sur ton être, mes sourcils se froncent avec détermination et attention. « Laisse-le. C’est la chose la plus sensée qu’il a dit jusqu’à maintenant. Peut-être a-t-il comprit que tout ceci est loin d’être un jeu de salon et qu’il vaudrait mieux pour lui de coopérer. Ta fonction ? » Cette fois, ta réponse ne se fait pas tarder et j’en suis agréablement surpris derrière mon masque de froideur habituel lorsque je m’occupe de ce genre de situation irritante. Si tu n’avais pas fait ton sale petit curieux, nous n’en serions certainement pas rendus là. Néanmoins, ton activité pique légèrement mon intérêt et j’en viens à me demander si tu ne te joue pas de moi encore une fois. Restaurer des œuvres d’art n’est pas un talent courant et il faut une grande minutie – ou un don incroyable – pour réaliser un tel exploit. Un enfant comme toi peut-il réellement supporter une telle chose ? Trop de suppositions, trop de choix s’offrent à moi et je n’en suis que très peu rassuré. Plus ton attitude se dévoile et plus j’ai envie d’user du charme sur toi pour m’assurer que seule la vérité sorte de ta bouche.

Et puis il y a ce bruit. Ce petit bruit strident qui résonne encore désagréablement à mes tympans. Mon bras-droit en est aussi incommodé, je peux le lire dans son regard qui se fige sur toi. Mes iris de glace glisse sur ton corps; tes lèvres, tes bras, tes jambes, tes pieds. Seule ta voix peut nous agacer autant puisque tu es ligoté. Toutefois, rien ne m’étonne plus dans ce monde où les sangs se mêlent et mutent. Mon flingue restera donc en place, tant et aussi longtemps que tu seras le suspect de cette affaire. Et ce n’est certainement pas en ouvrant ta grande gueule pour déblatérer les pires âneries que j’ai entendus jusqu’à maintenant, que tu vas t’en sortir. Bien au contraire. Ça accourcit ma patience et me pousse à réévaluer la situation. À ce rythme, je risque de te mettre une balle en pleine tête avec mon arme personnelle accrochée à mon holster. Mon bras-droit nettoierait la pièce de toute trace de sang, puis nous quitterions Marina après avoir balancé ton corps à la mer. Je me sentirais coupable un jour, voir peut-être deux tout au plus, avant de ne plus penser à ta silhouette se perdant à l’horizon. Ça, c’est le premier scénario qui me tente diablement, alors que tu continu de parler pour ne rien dire. Toutefois, la deuxième option m’interpelle encore; remercie ton supposé travail relié à l’art pour être plus conciliant envers ta personne.

« Apprend à garder ta place et à te taire si tu veux respirer et sortir d’ici en un seul morceau. Maintenant, regarde-moi. Si tu dois craindre quelqu’un ici, ce n’est pas lui. » L’homme que tu zyeute avec insistance est mon subordonné. Il m’obéit et me doit fidélité. Et donc, ton sort est entre mes mains. Chose qui, j’espère, tu n’es pas prêt d’oublier maintenant que je t’ais mis en garde. Toutefois, c’était surtout une remarque pour attirer ton regard dans le mien. Une fois tes iris d’or agrippés à la froideur des miens, je n’hésite pas une seule seconde à capturer ton âme, ton esprit, ta conscience que je manipule à ma guise. « Tu vas me dire la vérité à chaque question que je te pose pendant l’interrogatoire. Si tu fais des commentaires innutiles et susceptibles de me choquer, je tirerai. Il te reste une chance sur huit de mourir. M’obéir est la seule solution pour toi de sortir d’ici en vie, de revoir ceux que tu aime et de reprendre une vie normale. Me dire la vérité est ton seul billet de sortie. Te soumettre à mes ordres est présentement ta seule option de survie. » Tu as eu peur. Tu as hésité. Tu t’es soumis à la pression de l’arme pointée sur ton front. Si tu caresse encore l’idée que coopérer est une chance de goûter à la liberté, tu vas te laisser convaincre aisément par mon don de Persuasion. Tu vas te laisser envelopper par mes paroles et t’y contraindre jusqu’à ce que je déclare l’interrogatoire terminée, au risque de te prendre une balle en pleine tête. Et si tu joue encore au finfinaud, ton attitude en sera visiblement affectée, mais tu seras ébranlé par mes paroles et la manipulation qui s’en découle. J’en ai assez de perdre mon temps et de devoir écouté tes idioties, c’est plus qu’évident. « Maintenant, dis-moi quel est ton travail et quelles sont tes occupations. Dis-moi également ce que tu as entendu de la conversation privée de tout à l’heure et quelles sont tes intentions. »

Mon bras-droit sait que j’ai utilisé mon don. Il le ressent tout aussi bien que moi, alors que mon regard devient oppressant et perçant, intimidant n’importe qui ayant un doute sur ce qu’il pense ou fait. Après tout, diriger, persuader et manipuler est ce que je fais de mieux. Et tu ne feras pas exception à la règle.                  

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