Parler de moi, de mon être, de mes avis et convictions. En voilà une tâche peu aisée. Je suis un puzzle, un véritable casse-tête pour beaucoup. Me cerner est une chose difficile d'atteinte tant je m'évertue à me cacher derrière différentes facettes. J'aime observer, admirer à l'écart du centre de l'attention. Mon regard apprécie gambader entre les individus afin de me faire une idée sur eux, de cerner si oui ou non je peux daigner les considérer comme intéressant ou utile pour ma personne. Silencieux je n'use d'aucun mot avant un certain temps, détestant au plus haut point parler pour ne rien dire. Puis un jour je descends de mon perchoir en direction de mes heureux élus. Je prends la parole, montre une toute autre part de mon être. Peu avenant au départ, je me montre à contrario très vite bavard avec ceux que j'apprécie. J'aime discuter, raconter des histoires quitte même à mentir un peu. J'affectionne prendre du temps à analyser et à ne jamais agir sans réfléchir.  Considéré comme fourbe par ceux que je porte guère en mon cœur, j'aime m'amuser des gens que je côtoie, profiter d'eux pour mes besoins personnels. Chaparder, me moquer, manipuler pour mon bon plaisir, il m'arrive d'agir comme un véritable enfant. Heureusement néanmoins, bien que difficile à convaincre, je sais me faire des amis, offrir mon amour bien que je sais, je sens que mon exigence me porte souvent préjudice. Sanguin et agressif, je déteste que l'on me contredise, vivant cela comme un manque de respect. J'ai tendance à me laisser aller à mes sentiments. Chez moi, rien n'est neutre, je suis toujours figé dans les extrêmes. Le blanc et le noir, la gauche et la droite. Toujours assumer.

Au sein de la capitale du Nord, dans ce territoire gelé mon être a vu le jour. Coincé dans cet immense salon, j'observe ce paysage idyllique, cette immense étendue blanchâtre. La fontaine présente sous mes yeux ne cessent d'accabler mon regard de cette beauté indéchiffrable. La neige est-elle aussi au rendez-vous, comme éternelle de ce pays. Elle tombe du ciel à longueur de journée, arpentant les rues en seulement quelques minutes. La paume de ma petite main de l'époque se fige contre la vitre glacée. Cette image, ce paysage, ils resteront à jamais graver dans mon esprit.

Mon nom est Amédo Illys, issu d'une famille de la haute société, j'ai toujours vécu au sein de la cité de Froënbourg en compagnie de ma famille. Enfant du milieu, jamais je n'ai su comment réagir avec les miens. Être bavard, montrer ma présence. Aucune de ces deux actions ne me semblaient bonnes, c'est pourquoi sans plus de raisons je me suis effacé. Je suis resté celui considéré comme l'enfant capricieux, celui ne prononçant jamais aucun mot, se contentant du minimum. Élève moyen dès mes premières années, là aussi je tâchais de ne pas me dévoiler aux yeux du monde à l'exception peut-être de cette femme, celle qui n'est autre que ma mère. Son visage est sculpté en moi, comme celui d'un ange capable de me donner le sourire en un instant. Son odeur, la douceur de sa peau en sa compagnie j'étais le jeune homme le plus heureux du monde.

Puis ce jour funeste, celui que j'ai tant redouté. Une annonce, des dires au sujet d'une probable maladie. Elle grandit, affaiblit celle que j'aimais le plus. Peu à peu, au fil des jours, je la voyais décliner, perdre de sa splendeur, comme dénuée du souffle de vie qui l'habitait. Son âme s'affaissait, elle devenait trouble. L'air qu'elle respirait se voulait moins fort. Un peu plus. Encore d'avantage pour ne devenir plus que silence. Le teint hâlé de sa peau n'était devenu que blancheur. Sans vie, figée, elle nous a quitté en cette journée ensoleillée. Les larmes dévalaient mes jours, je me sentais dénué de force, perdu dans des pensées morbides. Laissant ma haine me submerger, je ne voyais plus d'issu jusqu'à ce moment, cette rencontre inattendue. Sa voix résonnait en moi, elle arborait un ton capable de me calmer, d'atténuer cette tristesse. Elle savait comment me parler, comment me remettre sur le droit chemin avec subtilité. Sans ronchonner je l'ai écouté à la manière d'un élève face à son professeur, j'ai pris la peine de ne refuser aucun de ses conseils que je m'évertuais à assouvir. Son nom était Attis, un mage du vent.

Le temps passe, s'écoule et virevolte. Pendant tant d'années j'ai vécu en compagnie de celui qui est devenu l'être le plus proche de ma personne. Bien que deux, j'éprouvais cette sensation que nous ne faisions qu'un. Suite au décès de ma mère, j'ai poursuivi ma vie comme si de rien était. Les études n'ont jamais été mon fort et la suite des événements n'a fait que confirmer l'idée. Dès lors que j'ai pu quitter le sentier scolaire, je me suis empressé de le faire sous la bonne surveillance de mon cher Attis.  Dès lors que cela a été fait, je me suis contenté de suivre avec exactitude les dires de mon ami qui ne mis pas longtemps à devenir mon maître. j'ignorais tout de cette facette de notre monde. La magie et bien d'autres mystères m'ont été divulgués par cet homme qui a décelé en moi cette faculté, cet art. Sans savoir pourquoi ni comment j'ai découvert que tous ces contes et autres histoires saugrenues n'étaient point des mythes. Dompter le vent, ne faire qu'un avec lui. Attis pris le temps d'aborder de nombreux sujets susceptibles de me faire avancer dans ce nouveau sentier. Je retrouvais le sourire, une raison d'être. Qui sait, peut-être pourrais-je rencontrer des gens comme moi dans l'avenir, de potentiels individus susceptibles de me comprendre enfin, moi et mon air de vilain petit canard. J'écoutais, apprenais, obtenais des aptitudes que je n'aurais jamais cru possible même dans mes rêves les plus fous. Cet homme était un don du ciel ; un ami, un maître, un père.

Mais à nouveau les choses s'amusent de moi. Du jour au lendemain, sans réelle raison, cette connaissance que je chérissais tant disparu du jour au lendemain. Seul. Sans aucune aide. Je me retrouve au point de départ, ce don en plus bien que j'ignore tout de son utilité vis à vis des autres. Je retrouve une nouvelle fois ce statut peu commun de solitaire, d'âme à l'écart. Dès cet instant, je me mire à virevolter, à me laisser aller d'un point à un autre de mes envies. Ne jamais m'arrêter, ne jamais prendre la peine de me placer dans une vie stagne et choisie. Suivre la bise ambiante, au sens propre comme au sens figuré. Car le vent est à présent collé à ma peau, il est comme le sentier que mes pieds foulent.  Argent, sexe et tant d'autres mauvais travers ont commencé à me suivre. « Tu n'es qu'un déchet » s'évertuait à me lancer mon paternel tandis que je daignais passer pour la première fois depuis des années au sein de la demeure familiale. Pfeuh. Comme si les paroles d'un veuf pouvait m'atteindre ne serait-ce qu'un peu. Moi, le dompteur de vent, le disciple d'un être comme Attis. Persuadé d'avoir raison, je m'enterre d'avantage dans cette idée bien qu'une chose me saute aux yeux. Je patauge dans ma solitude, comme une nouvelle fois abandonné.

Aujourd'hui j'ai pris la peine d'achever mon entraînement. Je me considère comme un mage, je n'ai plus besoin de maîtres, les bases m'ont été donnés. Cet individu, Attis, mes sentiments à son égard sont encore et toujours positifs bien que sa disparition m'a frappée au cœur sans aucune douceur. De cet événement j'ai dû apprendre à agir par moi-même. A présent à la capitale de la région terrestre, je ne suis qu'un simple serveur d'un restaurant. Je vis, sans me prendre la tête, je me laisse aller bien qu'au fond, je n'attends qu'une chose, que quelque chose ou quelqu'un se place sur mon chemin. Que cette facette ombrageuse de notre monde expliquée du bout des lèvres par mon maître se manifeste à mon regard. Que la partie commence.

manipulation du vent ∞ Ne suis-je point un mage de vent ? Un tel pouvoir est des plus logique pour un être de mon acabit. Je suis apte à dompter le vent autour de moi afin d'user de bourrasques puissantes, des sphères afin de manipuler les objets aux alentours. Je me sers de mon élément pour allonger mes gestes lors de coups de pieds ou poings dans le vide. Mon usage favori reste celui d'encercler mon corps afin d'accentuer ma rapidité. C'est un peu comme surfer sur le vent. Bon. Okay. Plus la quantité d'air est importante, plus je m'use rapidement. La dure loi du métier.
amalia ∞ La lance d'un maître. La belle, la douce porteuse du beau nom d'Amalia la danseuse. Dotée d'une taille d'approximativement deux mètres, elle est composée de deux embouts tranchants à chacune de ses extrémités. Etant un objet de ce celui qui m'a tout appris, lui et moi-même sommes les seuls aptes à la faire apparaître, un don simple mais bien utile. Peu aise à la manipuler d'une manière traditionnelle, je préfère user du vent pour la faire tournoyer. Encore et encore. Autant éviter les ampoules si c'est possible. Non ?
faucons ∞ Je lance, je contrôle. Cette technique consiste à utiliser des couteaux, de nombreuses lames de ma création afin de les lancer sur mes probables ennemis ou gens que je n'aime pas. Vous me suivez ? Composées d'un métal bien spécial, ces dagues sont très légères dès que j'use de mon élément sur elles lors de mes lancées. Grace à cela, je peux conserver une certaine distance tout en contrôlant mes outils en compagnie de ma magie, à la manière de petits boomerangs. Tranchants, certes.

silence ∞ Voilà peu de temps que je ressens cette nouvelle aptitude, un don bien différent de ma magie. Je suis capable de créer une sphère, de la taille d'une petite pièce d'une demeure dans laquelle je peux créer le silence absolu. Du moins, j'espère parvenir à un tel résultat. Pour le moment, je ne suis apte qu'à rendre les voix immuables, aussi frêles que le vent. A l'avenir j'espère pouvoir augmenter la taille de ma zone ainsi que son utilité. En l'occurrence, à l'heure actuelle, c'est plus un petit jeu qu'un véritable pouvoir.

voilà voilààà ! merci d'avoir créé ce forum qui m'inspire vraiment. longtemps que j'hésite à venir mais par manque de temps pas possible. à présent ! me voilà. ♥

Code:

[b]Fushimi Saruhiko[/b] de [i]K Project.[/i] est Amédo Illys.