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On meurt tous un jour, qu'on soit mendiant ou empereur _ Sven

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Hugi Nevermore

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MessageSujet: On meurt tous un jour, qu'on soit mendiant ou empereur _ Sven On meurt tous un jour, qu'on soit mendiant ou empereur _ Sven EmptyLun 10 Mar 2014 - 14:01

Pour info:
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    « C'est le propre des imbéciles de se tirer d'une situation fâcheuse en tombant dans une situation catastrophique.  »


Te voilà à la patinoire Jimminy.
Il fait beau aujourd'hui. Le soleil miroite sur la glace. C'est un jour joyeux, propice à l'enthousiasme et au sourire. Cela vient surement de là que la patinoire est particulièrement bondée de rires et d'agitation. Le spectacle est digne d'un tableau. La lumière partout, éblouissante et, caressée par elle des dizaines de personnes qui glissent, tombent et se raccrochent les uns aux autres, les uns sur les autres, les joues rouges et le souffle brûlant. Tu as bien fait de naître dans ce monde merveilleux n'est-ce pas ? Personne ne peut raisonnablement résister à l'attrait dans tel spectacle par une telle journée.

La raison pour laquelle tes pieds sont sortis de la boutique, charmés par la félicité ambiante s'étale devant toi. Tout tourne en un prestigieux tourbillon de couleur et d'agitation. Une musique qui swingue résonne dans l'air dans un bordel créatif. La capitale toute entière se retrouve ainsi dédiée à l'engouement, à la vivacité même pour ce premier jour de soleil depuis un moment.

Haha.
Arrête de rêver.
Ce monde n’est assurément pas le tien.

Tu es sorti porté par un sombre pressentiment. La sensation atroce que quelque chose ne va pas. Ne va pas aller. Ça a commencé tout doucement, juste une légère torsion dans l'estomac, comme un gêne au creux du ventre. Et c'est monté Jimminy, ça a pris de plus en plus de place. Tu as commencé à te sentir nauséeux. Puis ta gorge s'est serré, tes poumons se sont contractés, c'était comme une crise d'angoisse. Mais sans les déclencheurs habituels. Tu as compris Jimminy. Tu as compris que quelque chose arrivait, allait arriver. Un événement assez atroce pour faire trembler tes doigts jouant sur le bois et pleurer tes yeux sans aucune agression de poussière. Suffisant pour te couper le souffle. Et ça monte, ça monte encore ça s'étale dans ta tête comme une sirène d'alarme que tu ne peux réprimer.

Tu as dû sortir, prendre l'air, respirer.
Tu as dû savoir d'où ça venait.
Pour que ça s'arrête.

Résultat, te voilà à la patinoire Jimminy.
Les yeux exorbités et le corps en sueur, tu crées une jolie tâche humaine au milieu des patineurs. Tu sais, tu ne manques pas de volonté de survivre mais. Tu es assez peu doué pour le faire. Evite de mourir d'une crise cardiaque. Tu soupires. Ou plutôt tu soupires en haletant ce qui est - permettez-moi l'expression - assez pathétique.
Enfin tu récupères vite. Très vite même pour un simple être humain, une ou deux grandes inspirations et tu es presque comme neuf. En même temps la course te connait. Tu as toujours couru pour échapper à tout et n'importe quoi depuis que tu es petit. Tu passes ta vie à courir pour échapper à des chimères de cauchemars. Et puis parfois, parfois tu cours pour autre chose. Tu cours parce que tu sais que si tu ne cours pas tu vas mourir. Ou aujourd’hui, par cette si belle journée, parce que d’autrs vont mourir. Tu ne sais ni quand, ni comment, ni pourquoi. Juste que c’est assez imminent. Et à la patinoire et tu te maudis d’y être allé, tu risques de crever aussi !

Et plus que la notion de danger celle de peur t’étouffe.

Et c’est à ce moment merveilleux où tu avances d’un pas puis switt !
Ah la glace, ta meilleure amie surement, juste derrière la guillotine. Moi, je dirais que la catastrophe à venir qui va tuer beaucoup de monde est toi, lancé tel un boulet (de canon) au milieu de la patinoire.
Parfois tu aurais préféré que je t’emmène dans un autre Cité que celle-là.

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MessageSujet: Re: On meurt tous un jour, qu'on soit mendiant ou empereur _ Sven On meurt tous un jour, qu'on soit mendiant ou empereur _ Sven EmptyJeu 20 Mar 2014 - 17:20



❝ On meurt tous un jour, qu'on soit mendiant ou empereur
• feat. Jimminy •



Aujourd’hui serait une mauvaise journée.
C’était inscrit dans le ciel, dans l’air, dans sa chair, sur son visage. Partout. Aujourd’hui, pour lui, cette journée serait l’une des pires.

Il y a les beaux, et les mauvais jours. Les beaux jours, ce qu’il y a de meilleur en nous ressort, s’exprime. Les mauvais jours, c’est le contraire. Pour Sven, c’était un mauvais jour. Un jour noir. Un jour où l'enfant triste et innocent laissait place à un monstre de jalousie et de colère. Un monstre étrangement plus vivant que l'enfant.
Il avait dormit cette nuit. Cela n'avait rien d'anodin au premier abord. Mais dans son cas, c'était l'un des plus sûr moyen de se lever de sale humeur. Parce que lorsque l'on dort, on rêve. Et lui rêvait soit d'un homme dont il ne se souvenait pas par la suite, soit de la disparition de sa sœur.

Insupportable.

Il était d'une humeur exécrable. La maison familiale le rendait malade, lui retournait le cœur et lui donnait envie de vomir. Il avait passé la matinée dehors, sous un soleil de plomb inhabituel pour la Cité Nordique. Mais c'était comme ça. La météo répondait à ses émotions, et sa jalousie maladive se manifestait par une chaleur étrangement élevée pour un climat hivernal.
La jalousie est l'un des pires sentiment. Elle donne naissance à la colère, à la haine, au désespoir. Elle vous fait vous détester et détester les autres. Elle rend mal et elle rend violent. Elle vous donne envie de disparaître et elle vous donne envie de faire mal. Elle vous étrangle de ses questions. Pourquoi eux ? Pourquoi moi ?

Insupportable.


Assit sur un banc, les bras posés sur la rambarde de la patinoire, il regardait les gens glisser. Ses yeux étaient deux orages où grondait sourdement les foudres du plus qu'assez. Des yeux assombrit qui n'appartenait plus à l'enfant. Celui qui observait était un monstre. Un monstre adolescent qui en avait marre. Un monstre inoffensif. Eh...? Vraiment ? Pas pour lui-même, c'était une certitude.
Il était jaloux. Il était lassé. Un mélange explosif qui lui faisait détester tout ce qui glissait sous ses yeux. Et même ailleurs. Il en avait assez. De tout. De ses parents jamais là.

Insupportable.


De sa sœur qu'il n'en pouvait plus de chercher en vain mais à laquelle il était incapable de renoncer.

Insupportable.


De ces patineurs au sourire éblouissant qui lui balançait sa propre fadeur dans la figure.

Insupportable.


De ces familles unies et insouciantes, liés par l'amour et non par le sang.

Insupportable.


Il voulait qu'ils disparaissent. Tous. Qu'ils fondent sous ce soleil de plomb au même titre que la neige de plus en plus liquide. Qu'ils ne soient plus rien, qu'ils ne soient plus là. Il voulait que leur vie soit détruite, au même titre que la sienne. Qu'ils plongent dans la même tristesse, dans le même vide que celui qui l'étouffait désormais. Et la température augmentait encore.
Il était un enfant jaloux. Pourquoi était-ce tombé sur lui ? Pourquoi était-ce lui, qui avait perdu sa personne chère ? Pourquoi lui, et pas cette petite fille qui s'accrochait à la jambe de son père ? Pourquoi lui, et pas cet homme qui avait glissé sur la glace ? Pourquoi lui, éternellement lui ?

•••

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MessageSujet: Re: On meurt tous un jour, qu'on soit mendiant ou empereur _ Sven On meurt tous un jour, qu'on soit mendiant ou empereur _ Sven EmptyMar 8 Avr 2014 - 19:13


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    « Le trop d'attention qu'on a pour le danger fait le plus souvent qu'on y tombe.  »



Tu essaies toujours Jimminy. C’est une chose que j’admire chez toi. Tu essaies vraiment de t’améliorer de devenir fort, de faire en sorte que la boutique soit impénétrable, d’augmenter tes protections, de devenir une personne sympathique. Tu te loupes souvent, tu te fais latter quasiment toujours, il faut parfois que je te vienne en aide et quand tu te tombes tu te relèves en pleurnichant, tremblant, gémissant et hurlant à la fois. Mais tu te relèves, j’admire vraiment ça chez toi.
Je n’avais jamais eu à essayer avant de te rencontrer.

Ma vie était toute tracée. J’allais gagner et mourir en gagnant. Et j’étais un Dieu - sornette - j’étais tout puissant, immortel presque, juste presque. Un grand Dieu de l’âge d’or. Un Dieu nostalgique qui se retrouve à toujours tout comparé à la beauté d’antan, un vieux con quoi. Pourtant parfois je découvre des choses biens, des choses qui n’existait pas dans mon monde de lumières et de ténèbres surpuissantes. Des choses que seules un humain peut faire et que j’ai appris à apprécier.

Comme craindre pour sa survie.
Ou perdre.
Ou essayer.

Tout ça c’est un peu beaucoup grâce à toi Jimminy. Parce que tu essaies continuellement sans jamais t’arrêter et ça rends les choses affreuses un peu moins affreuses de ne jamais te voir abandonner. Je me demande quelquefois si tu ne te nourris pas d’espoir pour vivre. Rien qu’à voir comment tu es maigre. Mais je ne me moque pas vraiment de ce côté de toi, je ne suis pas vraiment taquin de toute manière. Tu es déjà comme une crevette à moitié morte niveau stature alors je ne vais pas en rajouter.

D’ailleurs, même sans vouloir en rajouter, là tu sombres pas mal. Tu essaies de te rétablir et/ou de freiner en gesticulant ce qui doit donner un spectacle entre un bébé faisant ses premiers pas et un dément voulant décapiter le plus de monde possible.

Ce n’est pas très réjouissant comme apparence.
J’aimerai t’aider tout le temps.
Mais pour te laisser vivre je ne dois être qu’une voix dans ta tête.
Parfois ça me pèse.
De vivre par procuration.

Et quand tu te casses définitivement la figure sur les fesses, Jimminy, je dois t’avouer être soulagé. Le même soulagement un peu amer quand ce qui devait arriver est arrivé. Au final je deviens aussi fataliste que toi. Pauvre Jimminy persuadé de ne jamais valoir le coup, fuyant vers le danger.

Tu tombes et là ce n’est plus possible. Déjà tu es tombé quasiment aux pieds de quelqu’un, à quoi ? Un mètre près ? Tu vas mourir de honte. Tu tombes là et ce n’est plus possible. Tu vas mourir tout court. Aux bords de l’inconscience tu viens de croiser le regard d’un autre. Tu viens de trouver la source du danger à venir. Enfin c’est ce que tu penses. C’est ses yeux, son expression qui te rendent dingue soudain. Tu as juste peur. Ce n’est plus un sentiment c’est un état, non pire. Pour toi, Jimminy tu viens de croiser une source incroyable de pouvoir. L’accablement qui te ronge les nerfs s’abat un peu plus. S’il s’approche tu es quasiment certain de ne pas pouvoir te retenir de hurler. Oui s’il s’approche tu vas hurler.

Jimminy. Encore une fois je ne veux pas en rajouter mais.
Tu pleures en le regardant Jimminy.
Ce n’est pas très rassurant comme comportement.

Tu es grand maintenant, tu es un respectable marchand de jouet. Alors parfois tu te demandes à moitié hystérique pourquoi nos pouvoirs te gâchent la vie et plus surement pourquoi font-ils rendre grâce à ta sérénité d’esprit.  Tu es en sueur mais ce n’st pas dû qu’à la douceur du jour. Ce sont des sueurs froides, les mêmes qui te font dire « je suis encore vivant merci ! » et « pitié épargnez ma vie » en même temps. Tu exagères. Tu exagères tout le temps. Tu te montes la tête pour un rien. Et hurles et trépigne et t’enfuis en pleurant.

Comme un éternel enfant.
Comme une personne qui ne peut pas grandir.
Et qui refuse d’obéir au reste du monde.
Surtout aux conseils de prudence que je t’assène.

« Erm. Excusez-moi. Vous. Vous. Vous. »

Tu respires profondément.

« Sembleznepasallerbienjepeuxvousaider?»

Tu l’as dit d’une traite dans un reniflement, en t’essuyant la figure dans une pathétique tentative de faire démonstration d’un courage inexistant. Je dois t’avouer que j’admire ça aussi.
Quand tu te dépasses.

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MessageSujet: Re: On meurt tous un jour, qu'on soit mendiant ou empereur _ Sven On meurt tous un jour, qu'on soit mendiant ou empereur _ Sven EmptyLun 14 Avr 2014 - 12:34



❝ On meurt tous un jour, qu'on soit mendiant ou empereur
• feat. Jimminy •



Il voudrait hurler. Hurler tout ce qu'il a sur le cœur. Tout ce qui pèse sur ses épaules chétives et pourtant d'une force extraordinaire. Son corps est fort. Son esprit est faible. Il était quelqu'un qui avait besoin d'être soutenu par un autre. Son pilier avait disparu, il était faible. Il voulait hurler, hurler à s'en déchirer les cordes vocales, hurler jusqu'à tousser son sang. Hurler, hurler, hurler. Tout envoyer valser, tout abandonner. Détruire tout ce qu'il avait dans les mains. Tout oublier, effacer sa mémoire et ne plus avoir à supporter tout ça.

L'enfant était fort par sa foi et son espoir, faible par sa peur. Le monstre était fort par sa haine et sa colère, faible par sa passivité. Jusque là.

Il en avait assez. Il en avait marre. Il n'en pouvait plus. Il était malade. Ce bonheur, cette insouciance que les autres avaient et lui non. Il en était malade. Pourquoi lui devait se coltiner la souffrance et la solitude ? Pourquoi lui devait se coltiner le sentiment de vide et d'abandon ? Pourquoi hein ? Pourquoi lui devait supporter l'absence interminable de ses parents ? Pourquoi lui devait supporter la disparition totale de sa sœur ? Il voulait oublier. Oublier tout ça. Fondre dans un monde en noir.

Faire disparaitre ces sourires. Faire disparaitre ce bonheur. Faire disparaitre ces gens. Tout ces gens. Qu'ils ne soient plus là. Qu'il n'y est plus que lui. Ou alors le faire disparaitre aussi. Qu'il disparaisse avec tout les autres. Ses mains se serraient spasmodiquement, elles tremblaient. Son corps entier tremblait. De jalousie. De colère. De fureur contre ce qui lui arrivait, ce qu'il lui tombait dessus. Sur lui et pas sur les autres.

Devait-il se venger...?

Un homme tomba à ses pieds. Mais il ne le voyait pas. Il ne voyait plus rien en fait. Sa vision d'un monde de gris avait viré au noir profond. Il ne voyait plus rien. Rien d'autre que du noir. Tout repeindre en noir. Ses mains se serrent l'une contre l'autre. Si fort que si l'une se relâche, l'autre la brisera. Il se brisera physiquement, comme si psychologiquement ce n'était pas assez. Pourquoi était-ce lui qui devait finir brisé ?

Il n'était pas le seul à souffrir en ce monde. Mais il s'en fichait. Lui avait mal. Et ces gens qui lui passaient sous les yeux n'avaient pas mal. Pourquoi ? Pourquoi n'avaient-ils pas mal ? Et pourquoi lui avait mal déjà...? Pourquoi...avait-il mal ? A cause de Freya ? A cause de cette sœur disparue il y a longtemps et qui n'était jamais revenue. Sœur fautive! Pourquoi elle ne revenait pas ? Pourquoi elle le laissait là, torturé dans sa souffrance, dans sa solitude ? Pourquoi elle n'était jamais revenue hein ? Elle l'avait abandonnée elle aussi ? Elle avait fait comme leurs parents, elle était partie, promettant de revenir sans en penser un mot ? Alors que lui l'attendait à s'en tuer.

Ou alors elle était vraiment morte...?

« Erm. Excusez-moi. » Il sursauta violemment. Sa vision s'éclaircit, le noir reculait, laissant revenir la lumière. Il distinguait un homme par terre, devant lui. A ses pieds même. Il pleurait. Il ne comprenait pas pourquoi, il pleurait. Son esprit embué de ses idées macabres, il n'arrivait pas à identifier le sentiment qui habitait cet homme. « Vous. Vous. Vous. » Il l'écoutait buter sur les mots. Cela lui laissait le temps de revenir encore un peu. Il ne se calmait pas. En l'état actuel de ses émotions, il en était bien incapable. « Sembleznepasallerbienjepeuxvousaider ? »

Il cligna des yeux. La phrase, si c'en était une, avait été débité à une telle vitesse, il n'en avait pas saisi tout le sens. Il garda le silence un moment, retraduisant la question qui lui avait été posée.

Vous ne semblez pas aller bien.

Bien sûr que non, il n'allait pas bien. Il avait mal. Il allait mal. Il était blessé et voulait blesser.

Je peux vous aider ?

Il n'en savait rien. Pouvait-on l'aider ? Et si oui, comment ? Que quelqu'un lui efface la mémoire. Que quelqu'un vienne l'achever. Peu importe le moyen, que quelqu'un fasse cesser ses souffrances. Sa folie.

L'enfant aurait mentit. Le monstre en était incapable. « Je ne sais pas. Je ne veux plus avoir mal. Pourquoi je n'arrive pas à être heureux ? Pourquoi on m'abandonne toujours ? » Il ne savait pas s'il parlait à lui-même ou s'il répondait à la question qui lui avait été posé. Il parlait juste. Sans plus réfléchir. « Ça serait bien...s'ils ne souriaient plus... » Il était effrayant. Perdu à la frontière entre jalousie et folie, il était effrayant. Il était un monstre de jalousie. « Pourquoi pleurez-vous ? » Plus rien n'avait de sens. La logique n'existait pas dans le monde de la folie.

•••

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MessageSujet: Re: On meurt tous un jour, qu'on soit mendiant ou empereur _ Sven On meurt tous un jour, qu'on soit mendiant ou empereur _ Sven EmptyMar 13 Mai 2014 - 21:07


<

les choses qui ont disparues et
les choses qui ne changeront pas




Relève-toi Jimminy. Tu es grand maintenant, tu as assez pleuré étant enfant. Ce n’est plus le moment. Vois l’enfant devant toi, il peut pleurer lui. Sèche ses larmes puisque personne d’autre ne le fait. Ne prends pas en compte sa puissance et sa folie. Il est triste Jimminy. Il est un peu comme toi. Triste à en vouloir au monde entier, tu as fini par te renfermer au milieu des jouets en bois inoffensifs. Tu as cessé d’aimer les gens, de les comprendre et d’interagir avec eux. Tu les regarde vivre de loin. Comme si au fond tu n’étais plus humain d’avoir tant pleuré et de pleurer encore. Console-le. Console l’enfant que tu étais il y a longtemps et continue d’avancer après ça. Il est peut-être fou mais il ne l’est pas plus que toi. Pour avancer Jimminy, il faut bouger, voyager, parler rire et ne pas être enfermé seul au même endroit à répéter les mêmes pensées en boucle. Même triste, même en ayant les yeux tellement irrités qu’on ne peut plus pleurer il faut continuer à avancer, à regarder autour de soi. Vivre ; simplement vivre n’est pas attendre.

Relève-toi Jimminy.
Et sauve-le.
C’est juste un enfant qui souffre d’un bobo.
Dis-lui.

« Les gens sourient mais ils ne sont pas tous heureux tu sais. Certains ont mal mais ils sont grands alors ils le cachent et ils sourient quand même. »

Tu te relèves difficilement, tes genoux un peu écorchés te font mal.

« Même si tu es abandonné, tu trouveras des gens qui te tendront la mains, d’autres gens, plus tard, mais un jour ou l’autre ça finit par arriver »

Tu souris aussi Jimminy. Tu t’avances un pas puis l’autre. Le calmer pour éviter qu’il ne te tue. Comme une bête sauvage à qui on donnerait un os. Tu es un peu cruel Jimminy même avec ce masque d’enfance innocente, ce masque de faiblesse que tu portes.

« Il suffit de ne pas perdre espoir et tu finiras par sourire comme tout le monde. »

La question du môme te laisse un peu pantelant. Comment répondre à ça sans compromettre ta bienveillante manipulation ? Il faut réfléchir, il faut analyser et décider de la meilleure des stratégies à suivre pour protéger les autres. Mais tu es égoïste Jimminy et tu as peur. Alors tu ne fais pas comme j’aurai fait, encore une fois tu ne m’écoutes pas, pas vraiment. Tu paniques face à ses yeux, à son regard et à sa voix aux accents durs et désespérés. Tu sais que les gens désespérés sont capables du pire, tu l’as parfois été aussi. Il a mal Jimminy et tu ne sais pas comment le soigner. Parce que la tristesse ça n’a pas de médicaments qu’on peut prescrire contre. Tu tangues. Tu t’assois vers lui. A côté de lui, sur le bord du banc. Délicatement comme si tu craignais de l’effrayer et qu’il se lâche sur toi. Tu crains un enfant.

« Je pleure parce que tu me fais peur »

Et tes yeux Jimminy, et ta face ravagée par le feu ne dise rien d’autres que ça. Ils n’expriment rien d’autre que la crainte éternelle qui t’habite, que l’angoisse qui fourmille dans tes membres semblable à ta vie elle-même. Tu tentes une expérience de la vérité Jimminy parce que si tu mentais… si tu mentais et qu’il le sentait dans ton monde intérieur il te tuerait n’es-ce pas ?

Tu ne veux pas mourir.
Tu voudrais t’enfuir de là et ne plus jamais remettre les pieds ici.
Tu appuieras sur tes oreilles très fort pour ne pas entendre les hurlements des patineurs quand l’enfant craquera et exercera sur eux sa vengeance contre le monde.
Tu oublieras de lire le journal les prochains jours, c’est possible tu pourrais le faire. Ça me dégouterait, ça me dégoûte un peu que tu y penses mais tu peux le faire.
Pourtant il t’intrigue, il t’attire cet enfant qui souffre.

« Si tu veux. Je peux. Ça te dirait. De faire comme les autres ? De patiner ? Je peux le faire avec toi-même si je suis une vraie catastrophe sur la glace ça t’empêchera peut-être de penser à des choses aussi. »

Tu cherches le mot qui te manque avec un sourire un peu faux, un peu forcé, pas vraiment mensonger ; crispé.

« Sombres »

Tu ne veux pas le déstabiliser. Tu ne veux pas le brusquer ou lui faire peur. Lui faire peur, quel drame ! L’inverse est beaucoup plus vrai, je ne pense pas que quiconque puisse avoir peur de toi. Des choses sombres ? Jolie façon de parler d’un massacre à venir. Mais franchement qu’est-ce qui se passe dans la tête des gens à laisser seul et sans surveillance un gamin pareil ? Les psychopathes ne devraient pas errer le cœur brisé selon toi Jimminy.

Tu as peut-être raison. Mais ce n’est qu’un enfant. Un simple enfant Jimminy, te rappelles-tu encore ce qu’est un enfant toi le fabriquant de jouet ?

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MessageSujet: Re: On meurt tous un jour, qu'on soit mendiant ou empereur _ Sven On meurt tous un jour, qu'on soit mendiant ou empereur _ Sven EmptySam 24 Mai 2014 - 15:02



❝ On meurt tous un jour, qu'on soit mendiant ou empereur
• feat. Jimminy •



Il observait sans comprendre cet homme assit par terre à ses pieds.

Oublie.

Il ne comprenait plus grand chose en vérité. Il avait comme atterrit dans une autre dimension. Une dimension qui portait le nom de folie. Il ne comprenait pas ce qu'il se passait, en lui et autour de lui. Il ne comprenait pas pourquoi cet homme pleurait, tout comme il ne comprenait pas que ses pensées étaient mauvaises. Il était blessé, et voulait se débarrasser de ses blessures par n'importe quel moyen. Il ne comprenait pas où était le mal.

Sven n'était plus capable de comprendre grand chose.

Toute la colère, la haine même, qu'il avait pu, quelques secondes auparavant, ressentir s'était envolée. Ou plus simplement endormie. Parce qu'il n'était plus focalisé sur les sourires des gens autour et sa jalousie. Il était focalisé sur cet homme devant lui et son incapacité à comprendre. Si c'était différent, il se cachait toujours dans ses yeux cette folie latente qui, au même titre qu'une bouteille de champagne secouée, n'attendait qu'une chose, que le bouchon saute pour se déverser au dehors.

Et lui n'avait pas conscience de cela. C'était pour ça qu'il était incapable de comprendre les larmes de cet homme. Et ça aussi, il ne le comprenait pas.

Oublie.

« Les gens sourient mais ils ne sont pas tous heureux tu sais. Certains ont mal mais ils sont grands alors ils le cachent et ils sourient quand même. » Il ne comprenait pas. Pourquoi lui parlait-il de sourire ? Il lui avait demandé pourquoi il pleurait non ? Perdu dans cette autre dimension, Sven ne se rappelait déjà plus des phrases qu'il avait prononcé avant. Il ne se souvenait déjà plus qu'il avait voulu effacer tous ces sourires, violemment, peu importe le moyen. Arracher un lampadaire et les frapper avec jusqu'à ce que leur sourire s'efface. Déchaîner vent, pluie et foudre jusqu'à ce qu'il ne voit plus leur visage. En vérité les moyens étaient infinis pour le monstre qu'il était en cet instant. Mais il avait déjà oublié ses paroles et son envie de disparition. Pour le moment.

Si Sven avait été lui-même, ou plutôt s'il avait été l'enfant qu'il était habituellement, il aurait connu la signification de ces mots. Elle aurait eut en lui un écho. Combien de fois avait-il sourit alors qu'il voulait pleurer ou hurler ? Mais les parents ne supportaient pas les pleurs des enfants, surtout quand ce n'étaient pas les leurs. Et ses parents à lui n'avaient jamais supportés quand il pleurait. Non que cela leur faisait mal, ça les agaçait. A un âge où il aurait du laisser exploser ses émotions, il les avait retenu, enfoui, enterré, enseveli, oublié, caché. Mais il avait oublié tout ça, écoutant simplement cet autre, sans comprendre la vérité qui s'y cachait, une vérité qu'il avait vécu.

Oublie.

Si Sven avait été lui-même, ou plutôt s'il avait été l'enfant qu'il était habituellement, il se serait questionné sur cette voix lointaine, sur ce murmure à peine soufflé qui résonnait pourtant puissamment dans sa tête. Il aurait su que ce n'était pas normal. Il aurait cherché sa provenance, s'en serait éloigné le plus possible. Mais Sven n'était plus lui-même, ou si justement, peut-être. Il ne se posait pas ce genre de questions inutiles. Tous ces pourquoi. Il obéissait simplement. Elle, ou lui ?, disait d'oublier. Il oubliait.

« Même si tu es abandonné, tu trouveras des gens qui te tendront la mains, d’autres gens, plus tard, mais un jour ou l’autre ça finit par arriver » Il ne comprenait pas. Pourquoi lui parlait-il de lui, alors qu'il voulait savoir pourquoi il pleurait. Pourquoi...il lui disait ça ? Il l'écoutait sans comprendre tandis que l'homme, maintenant debout, qui se rapprochait doucement de lui. Incapable de comprendre ce qui l'entourait, il n'avait pas conscience que cet homme s'approchait de lui avec la même précaution teintée de crainte d'une personne s'approchant d'une bête dangereuse. « Il suffit de ne pas perdre espoir et tu finiras par sourire comme tout le monde. » Pourquoi il lui disait ça ? Pourquoi ? Pourquoi, pourquoi, pourquoi, pourquoi, POURQUOI ?!

Oublie !

Ses mains glissaient dans sa chevelure claire et sa folie endormie se réveillait lentement. Pourquoi il ne comprenait pas ? Il tirait sur ses mèches. Pourquoi il lui disait ça ? Ses doigts arrachaient quelques cheveux, et lui ne ressentait rien. « Pourquoi vous pleurez...? » S'il avait pu s'entendre, s'il avait été l'enfant qu'il était d'habitude, sa propre voix l'aurait effrayé. Tout comme la folie revenue dans ses yeux.

« Je pleure parce que tu me fais peur »

Ces mots résonnaient dans sa tête avec autant de force que le son d'un cloche d'église.

Il lui...faisait peur...?

Ses mains quittèrent ses mèches blondes et ses yeux se dévisagèrent l'homme désormais à côté de lui. A quel moment était-il arrivé là ? Il ne s'en rappelait pas. Sa vision noir s'était éclaircie, il retrouvait ce monde gris où il avait toujours vécu. Il lui semblait voir pour la première fois. Ce qui le frappa d'abord fut cette tache. Une tache sur son visage, donnant à sa peau et son œil un gris plus clair. Puis il la vit. Cette peur noyée derrière les restes de larmes. Et il en était à l'origine.

Il lui faisait...peur.

Pourquoi ? Pourquoi avait-il peur de lui ? Il ne comprenait pas. Il n'avait rien d'effrayant. N'est-ce pas ? Il n'avait jamais fait peur à quelqu'un. Trop petit. Trop chétif. Trop faible.

Sven ne pouvait pas se voir. Il ne pouvait pas voir ses yeux habituellement éteint animé d'une puissante folie née de sa jalousie. Il ne pouvait pas voir sa peau habituellement pâle devenir de plus en plus blanche. Il ne pouvait pas voir ses mains habituellement lâches parcouru de petits arcs électrique. Il ne pouvait pas voir la glace à ses pieds fondre petit à petit dans une boue blanche. Il ne pouvait pas voir tout ça et il ne comprenait pas.

« Si tu veux. Je peux. Ça te dirait. De faire comme les autres ? De patiner ? Je peux le faire avec toi, même si je suis une vraie catastrophe sur la glace ça t’empêchera peut-être de penser à des choses aussi...Sombre. » « Patiner ? » Doucement, son regard glissa sur le côté, retombant sur les patineurs. C'est vrai... Il était venu à la patinoire. Pourquoi déjà ? Pourquoi il était venu là ? Il ne s'en souvenait pas. Ça faisait mal de se souvenir.

Il les regardait, ces patineurs. Il les regardait comme il les avait regarder quelques minutes encore auparavant. Avec jalousie. Mais ce n'était déjà plus la même. Il ne s'en souvenait pas, mais avant, il jalousait leur bonheur, leur sourire, leur vie épanouie et ensoleillée. Que jalousait-il maintenant ?

« Ça...ne vous dérange pas ? » Il voulait patiner. Oubliée la haine. Envolé le monstre. L'enfant était revenu. Mais un enfant différent. Un enfant qui avait oublié. Il avait l'impression qu'il avait été triste avant, pour une raison dont il ne parvenait à se remémorer. Voulait-il patiner sans le pouvoir ? Ou était-ce autre chose ? Il ne se souvenait pas.

C'était étrange n'est-ce pas ? Cet enfant qui avait voulu tous les effacer, il voulait les rejoindre à présent.

Sven avait oublié. Par la volonté d'un autre tapit au fond de lui, il avait oublié. Ça ne durerait pas. On ne pouvait oblitérer ainsi ce autour de quoi gravite une vie. Mais pour un moment, un instant, le temps de faire un tour de patinoire, oublier de pouvait pas le blesser d'avantage. N'est-ce pas ?

« Vous accepteriez ? De patiner avec moi ? » C'était la demande timide d'un enfant délaissé. Un enfant aux yeux allumés d'une douce innocence. Un enfant à la peau maladivement pâle. Un enfant inoffensif, qui n'avait jamais connu la folie qu'engendre la pire jalousie. Un simple enfant.

Pour le moment.

•••

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MessageSujet: Re: On meurt tous un jour, qu'on soit mendiant ou empereur _ Sven On meurt tous un jour, qu'on soit mendiant ou empereur _ Sven EmptyJeu 31 Juil 2014 - 1:39


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nothing can ever be done for the dead
only for the still living



C’est juste un jeu d’enfant. Un jeu innocent comme seuls peuvent l’être les enfants. Patinons, allons-y. Glissons sur le givre comme si jamais rien ne pouvait jamais nous arriver. La réalité est loin, elle s’en va déjà tandis que le regard du petit garçon glisse vers les gens heureux. Il a l’air de se calmer, il a l’air de devenir moins meurtrier et plus enfant. C’est comme dans ses dessins animés dont les enfants qui viennent dans ta boutique parlent et que tu regardes pour te tenir au courant. Quand le méchant n’est pas méchant au final. Qu’il est juste triste.

Mais où sont donc tes parents gamin ?

Il faudrait le demander, il faudrait réagir comme un adulte responsable, si tu étais père Jimminy tu aimerais que quelqu’un te le ramène sain et sauf et sans qu’il est du sang sur les mains. Oui mais voilà, toi tu n’es pas père Jimminy et c’est triste de penser que tu n’auras jamais de famille alors que tu crèves, alors que tu rêves d’en avoir une, d’avoir une maison pleine de vie au lieu de marionnettes. Tu deviens triste aussi. Puis tu as peur, tu as tout le temps peur mais là la situation est si fragile, tu ne sais pas si la corolle de paix va s’ouvrir ou se faner subitement. Tu marches sur une glace si fine entre l’enfant et le tueur.

Il s’agit de courir sans tomber.
Il s’agit de rire sans pleurer.
Vivre sans jamais grandir;
A la manière des Peter Pan qui ne meurent jamais et des Garçons oubliés qui ne perdent jamais leur dents de lait.
Il s’agira d’oublier que tu n’es plus un enfant pour ne pas le contrarier. Oublies tout ce qui n’est pas joie ou exaltation pour faire partie de ces gens heureux qui patinent délicatement. Et si cela t’es impossible à rappeler à ta mémoire ou si tu n’as jamais su alors sors ton plus beau sourire. Ton sourire de marchand, ton sourire hypocrite qui promet des merveilles qui n’existent pas et des miracles de pacotilles. Toi L’adulte fais semblant du mieux que tu peux pour pas que l’enfant ait jamais à faire semblant plus tard. Réjouis-toi avec lui, pour lui. Ton sourire finira surement par devenir vrai.

« Cela ne me dérange pas. Allons-y. »

Tu lui prends la main, cette si petite main comparé à la tienne. Tu la prends comme une chose précieuse, comme un des ses morceaux de bois que tu transformes en petit rêve. Patinons, glissons sur cette patinoire sans lendemain.

Oublions que la solitude est comme une écharpe que nous portons chaque jour qui passe. La plupart du temps elle est la seule compagnie qui nous réchauffe mais parfois elle nous étrangle à mort. C’est une peine capitale que d’être seul. Il ne faut pas être seul, au final tu es seul avec moi mais je ne suis qu’une voix dans ta tête je ne pourrai jamais te prendre dans mes bras les soirs de cauchemar. A ce moment-là, tu veux être là pour ce gosse comme j‘ai si souvent voulu l‘être pour toi ; si tu étais son père tu ne le laisserai jamais seul et triste.
Il n’aurait jamais à être méchant.

« Je suis un danger public sur la glace alors je compte sur toi pour me guider »

Et tu le regardes en souriant doucement. Tu ne lâcheras pas cette main c’est une promesse que tu te fais. Et même si ça a l’air bizarre tu sais la douleur qu’il tient sur ses épaules et tu voudrais juste l’aider. Parce que tu es un trouillard Jimminy et ce gosse a beau te faire peur ce n’est qu’une petite tête blonde. Et tout le monde sait - même toi, surtout toi - que les petites têtes blondes devraient toujours avoir quelqu’un à leurs côtés. Sinon elles se perdent en chemin et on perd tellement à partir de cet instant là. Quand il n’y a plus de chemin pour rentrer à la maison parce qu’on a plus de maison.
Ca fait juste mal. Plus mal que ton bras fantôme qui se réveille de temps en temps et que tu évites de montrer en public.

« Et toi ça ne te gène pas de passer un peu de temps avec moi ? Je ne suis pas tes parents mais je peux faire une sorte de grand-frère pour la journée si tu veux…»

Tu te mords la langue. Tu n’aurais pas dû parler de parents. Ta bouffée de paternité t’a fait perdre la tête. La glace est fine Jimminy, et l’eau gelée.

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MessageSujet: Re: On meurt tous un jour, qu'on soit mendiant ou empereur _ Sven On meurt tous un jour, qu'on soit mendiant ou empereur _ Sven EmptyVen 8 Aoû 2014 - 21:23



❝ On meurt tous un jour, qu'on soit mendiant ou empereur
• feat. Jimminy •



Il le regardait avec ce regard. Ce regard qu'ont les enfants oubliés, délaissés, abandonnés dans un coin de leur chambre. Ce regard qu'ont les enfant à qui on a fait des promesses, des tas de promesses, que l'on a jamais tenu. C'est ce qu'était Sven. Un enfant que ses parents ont laissés dans leur maison et oubliés au profit de leur travail et de leur gloire. Un enfant à qui ces mêmes parents ont promis de venir à son anniversaire, à noël, au nouvel an, ou même un simple jour, comme ça, et qui finalement n'ont jamais passés le pas de la porte. Il le regardait avec ce regard, l'espoir et la peur du refus. Le regard qu'il avait étant enfant, lorsqu'il demandait quelque chose à son père ou sa mère. Espérer qu'ils acceptent tout en aillant peur qu'ils refusent. Mais ce regard s'était effacé avec le temps. Il y avait des années qu'il avait cessé d'espérer quelque chose de ses parents. Sven était presque un adulte, aux yeux de la loi. Encore quelques mois et voila, 18 ans. Mais aujourd'hui, il était redevenu un enfant. Un tout petit enfant, fragile et craintif, à nouveau animé de cet espoir et de cette peur.

Il le regardait lui sourire. Lui sourire avec un faux sourire, comme ceux de ses parents. Mais il fit semblant de ne pas le voir, comme il faisait semblant de ne pas voir le faux dans ceux de ses parents. Le sourire qu'ils lui dédiaient lorsqu'il leur demandait quelque chose et que cela les contrariait, lorsqu'ils refusaient avec un mensonge et s'excusaient hypocritement. Mais il avait toujours fait semblant. Parce que c'était ses parents, parce qu'il ne voulait pas les embêter. "Cela ne me dérange pas. Allons-y." Mais lui accepta. Sven le regardait avec des yeux surpris. Mais heureux. Parce que pour une fois depuis ce qui lui semblait être longtemps, quelqu'un voulait de lui. Il lui a sourit. Un vrai sourire, reconnaissant.

Une main a prit la sienne pour l'emmener vers la patinoire. Une grande main, par rapport à la sienne. Une main d'adulte. Il s'est demandé si ses mains seraient grandes elles aussi, quand il serait adulte à son tour. Ou s'il garderait ses mains graciles de musicien, ses mains fragiles de malade. Puis l'homme derrière le comptoir lui a tendu ses patins et il a cessé d'y penser. Ses pieds glissaient dans ces étranges chaussures. A quand remontait la dernière fois qu'il en avait mit ? La dernière fois qu'il avait patiné, c'était avec Freya. Il avait toujours patiné avec Freya. Ça faisait longtemps. Son regard glissait vers l'homme avec lui. Il lui semblait qu'il avait du mal. Il était long. Mais il ne trépignait pas. Il avait apprit à ne plus trépigner. Il ne trépignait qu'avec Freya. Et cet homme n'était pas Freya.

"Je suis un danger public sur la glace alors je compte sur toi pour me guider." Il lui souriait doucement. Plus doucement que tout à l'heure. Et il ne lui lâchait pas la main. Sven s'est demandé si c'était parce qu'il avait du mal à se tenir sur les lames d'acier, alors qu'ils n'étaient toujours pas sur la glace. Ça l'a fait sourire. Peu de gens à Froënbourg ont du mal avec le patinage.
"Ça fait plus de six ans que je n'ai pas patiné. Il faudra se soutenir en attendant que je me souvienne."
Ne parlait-il que de patinage ?
"Et toi ça ne te gène pas de passer un peu de temps avec moi ? Je ne suis pas tes parents mais je peux faire une sorte de grand-frère pour la journée si tu veux…"

Sven ne souriait plus. Son cœur s'était gelé. Il avait et n'avait pas de parents. Cet homme n'était pas Freya. Avait, n'avait pas. Était, n'était pas. Ça se mélangeait. Ça tournait dans sa tête. Ça lui donnait le tournis. Il allait tomber, tomber. Il serrait la main qui tenait la sienne. C'était son repère. Un barreau d'échelle auquel il s'accrochait pour ne pas tomber. Il inspirait.

"Non." Expirer. "Ça ne me dérange pas." Inspirer. "Je suis heureux pour une fois. Je ne veux pas que ça s'arrête." Expirer. "Vous êtes actuellement plus présent pour moi que l'on un jour été mes parents." Se calmer. "Je ne veux pas de grand-frère. Les grands-frères et les grandes-sœurs disparaissent." Ne pas pleurer. "Je ne veux pas que vous disparaissiez."

Pas comme Freya. Plus jamais comme Freya.

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MessageSujet: Re: On meurt tous un jour, qu'on soit mendiant ou empereur _ Sven On meurt tous un jour, qu'on soit mendiant ou empereur _ Sven EmptyMer 27 Aoû 2014 - 0:01


<

i am not a robot can you
teach me how to feel real ?


Tu aimerais faire les choses bien Jimminy. Dommage que tu ne saches pas comment faire. J’avoue que je ne peux pas t’aider. Non, les relations humaines, vos sentiments et leurs épanchements me sont encore parfois étrangers. Je comprends tes affects par la force de l’habitude et leurs causes mémorielles mais je n’ai aucune de ses aides-là pour ton compagnon d’infortune. Qui plus est du fait qu’il est instable.
Tu dois te débrouiller par toi-même.

Et tu ne te débrouilles pas trop mal. Sur les patins je veux dire ; en ce qui concerne le garçon tu as simplement laissé flotter un silence pesant, ne trouvant rien à dire, rien à faire pour l’apaiser si ce n’est que d’être là. Les deux pieds plantés sur la glace, tes jambes tremblotent un peu mais tu ne tombes pas. C’est déjà bien c’est déjà beaucoup que tu ne sois pas déjà le corps en morceaux. Tu as pitié de ce môme tu sais que sa solitude ne pourra jamais être changée, que cela restera toujours dans un coin de lui. Tu te tiens à lui qui malgré ses dires sera toujours bien meilleur que toi sur la glace. Tu voudrais lui dire que tu ne disparaîtras pas, que tu seras toujours là mais tu es quasiment sûr, même sans aucun souvenir que tes parents ont dû te dire quelque chose de ce genre. Et cette phrase était un mensonge et toi Jimminy tu ne veux pas mentir parce que mentir à une personne qui ne demande qu’à nous croire est la chose la plus cruelle que l’on puisse faire.

Et tandis que tu glisses centimètre par centimètre avec sa main qui réchauffe la tienne, tu prends conscience du monde qui vous entoure. Il y a une vieille cougar là-bas qui pourrait bien être votre mère à vous deux et tu sais que si elle s’approche pour le draguer tu lui jetteras ton sourire le plus méprisable.
Et soudain quand tu vois tous ces parents, tous ces amoureux, tous ces gens qui vont et vienne et ce gamin qui semble si jeune à côté de toi…
Tu dois tuer le silence parce que le silence c’est la solitude parce que le silence c’est les doutes nombreux et les questions qui restent à jamais sans réponses.

« Je me suis souvent demandé à quoi pouvait ressembler mes parents. Je ne me souviens pas d’eux… Tu imagines si c’était la grosse dame sur maquillée qui drague le pauvre mec de l’entretien à droite un peu plus loin ? Désolé si tu ne veux pas de quoi que se soit qui puisse te rappeler une vilaine famille. Je ne peux pas vraiment comprendre ça. Je ne sais pas ce que c’est d’être abandonné. »

Parce que pour être abandonné il faut déjà avoir quelqu’un à qui on tient vraiment. Quelqu’un d’autre que nous, bien sûr on pourrait aussi développer une personnalité narcissique mais ce ne serait pas sain, ni moral. Je ne pourrais pas permettre de tels écarts, je te guiderai sur la bonne voie autant que je le peux et toi tu peux faire pareil avec ce garçon, non ?

« Alors je ne sais pas ce que je peux être. Je peux pas me faire professeur de patin parce que tu gères plus que moi et je manque l’infarctus à l’idée d’aller plus vite que ma vitesse d’escargot…»

Mais déjà ta poigne se desserre. Et tu souris. Un vrai sourire un peu triste sur les bords. Mais un sourire qui illumine malgré tout.

« Tu peux patiner un peu plus vite si tu veux je te suis de loin »

Parce que comme moi qui ait passé ma vie à regarder les autres, tu te cantonnes bien souvent à un rôle d’observateur.
Nous souffrons de cela, de cet éternel rôle de ceux qui vivent pour observer les autres vivre.
Personne ne t’a appris à le faire.
Et moi je ne le sais pas.
Tout comme je ne sais pas comment réagira le gamin à la fin de cette journée qui déjà se termine et oh Jimminy le soleil commence déjà à pâlir et oh Jimminy.
Moi aussi je voudrais vivre.

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