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L'essentiel est invisible pour les yeux - Ludwig

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Hugi Nevermore

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MessageSujet: L'essentiel est invisible pour les yeux - Ludwig L'essentiel est invisible pour les yeux - Ludwig EmptyMar 5 Aoû 2014 - 1:03




« Dieu vient dans l'âme,
et l'âme émigre en Dieu. »


C’est ton pèlerinage annuel. Tu n’as jamais trop compris pourquoi il aimait tant Terraria. Il disait que ça lui rappelait une vie dont il avait rêvé très fort. Tu peux le comprendre toi aussi. Tu peux comprendre qu’on passe sa vie à rêver d’une chose absurde qui n’arrivera jamais. D’ailleurs que ferait-on si elle arrivait ?

Ce serait triste.
De ne plus rien avoir à rêver.
Les rêves ne sont pas faits pour être réalisés.
Même si on en crève.

Au final tu es un vieux sentimental. Tu t’accroches à des souvenirs anciens, pas spécifiquement heureux. Juste des anecdotes qui te rendent nostalgique du temps où tu avais un semblant de famille. Y aller chaque année te pousse irrémédiablement à te rendre à l’évidence ; le vieil homme est mort et ce fait ne changera jamais.

Tu seras un orphelin jusqu’au jour de ta propre mort.
Tu le penses.
Pire tu le ressens.
Tu le vois comme ton destin.

Tu secoues la tête, tes pas t’emmenant toujours plus loin de la tombe. Tu es trop vieux pour ces conneries, l’année prochaine tu ferais mieux de ne pas venir. Ce n’est pas comme si tu ne rencontreras jamais personne, si ? Tu soupires encore en te demandant où ont bien pu passer tes vingt ans. Tandis que tu sors du cimetière, tandis que tu chemines vers tes trente ans tu commences à ressentir la vacuité de l’existence. Comme le vieil homme l’a fait avant toi. Plus les rêves sont fascinants, plus la vie est fade et sans surprise.

Je ne sais si cette sorte de lassitude nostalgique qui nous abat parfois vient de mes millénaires ou de tes décennies. Chaque seconde est un grain de sable qui s’écoule lentement pour nous deux : la solitude te pèse autant qu’à moi. A Asgard il y avait quasiment toujours du passage, les guerriers me saluaient et restaient pour discuter, les elfes me racontaient les dernières découvertes, les sorciers Vanes me montraient leurs derniers sortilèges… Je n’étais jamais seul, il y avait un voyageur à chaque instant pour m’égayer. Et même quand il n’y avait personne je surveillais et observais les neuf branches d’Yggdrasil. Je ne me lassais jamais du spectacle que formais ces milliards de vies. Dans ces jours-là j’irai presque jusqu’à me rappeler des frasques de Loki enfant quand ces blagues n’avaient pas encore un arrière goût de sang. J’appréciais ces malices et les rires qu’il partageait avec Thor.
Je le hais d’autant plus qu’il aurait pu devenir meilleur.

J’aimerais ne jamais m’être endormi.
Tu aurais aimé ne jamais te réveiller dans ce désert.

Au final comme à chaque fois que la nostalgie s’abat, ton bras arraché te fait mal. Douleur fantôme, tu le sais qu’il n’est plus là, tu portes des gants malgré la chaleur parce que sinon ça amène toujours les questions des gens. Tu détestes ça quand des inconnus s’occupent de ton cas. Tu crains qu’ils ne sachent, qu’ils s’aperçoivent en te parlant que tu es anormal. Tu détestes ça. Et la douleur d’un membre que tu ne te rappelles même pas avoir possédé un jour augmente et t’envahit et nargue tes nerfs un peu plus.
Tu remontes nerveusement ton gant gauche. Ton bras tremble. Tu as les dents serrées. Il est temps d’aller faire un tour à l’herboristerie. Peu importe ce qu’on te donne du moment que ça calme cette atrocité.
C’est comme se faire arracher une dent sans anesthésie. Enfin tu imagines.

Au final comme à chaque fois que la nostalgie s’abat et que ton bras arraché te fait mal tu vas à l’herboristerie pour te soulager. Même quand tu sors de la boutique les habitudes ne te lâchent jamais. Parce que tu as beau rêver d’être un surhomme ne serait-ce que courir au lieu de marcher t’effraie. Les habitudes sont sécurité.

Tu passes la porte le bras tendu, le corps qui crie au repos. La clochette sonne pour prévenir de ton arrivée. Tu avances de quelques pas, t’approches du comptoir. Tu souris, c’est un peu l'antre d'un maniaque dans cette boutique mais ça te réconforte. Ton atelier est un peu pareil, tu es loin d’apprécier les outils qui trainent. Les choses qui restent où elles sont te sécurisent aussi.

« Bonjour excusez-moi j’ai une vieille douleur qui s’est réveillé. Vous auriez quelque chose contre ça ? »

Ta voix est douce, timide comme si les mots ne voulaient pas sortir. Normalement la personne qui garde la boutique habituellement te connait et ne pose pas de question mais là.
Tu as un mauvais pressentiment.
Et on sait tous les deux ce que ça vaut.
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MessageSujet: Re: L'essentiel est invisible pour les yeux - Ludwig L'essentiel est invisible pour les yeux - Ludwig EmptyJeu 7 Aoû 2014 - 18:37

What hurts us...

feat. Jimminy Rigg


Chaque jour est une réserve de surprise, parait-il… C'est sûr si on considérait que chaque jour apportait son lot de nouveaux tourments, que ce soit dans ma mémoire ou dans mon présent, n'assombrissant que de plus en plus mon ciel futur. Déjà que mes souvenirs n'étaient pas fort brillants, je ne sais pas si j'aspirais à un avenir plus clair…

Et dans le train-train quotidien, je n'y voyais que du gris. J'apprenais beaucoup aux côtés de Freya, éveillant aussi un peu plus ma mémoire à ce que je fus, écologiste averti, puis de l'aide de Freyr, j'en apprenais aussi davantage sur les plantes, leur langage, leur entretien… Mais c'était une toute autre philosophie que ce que je me rappelais, où nous nous battions violemment pour les protéger, alors que nous faisions fausse route. Mais j'étais naïf, ignorant, et je détestais l'humanité, donc ce n'était qu'une raison pour mettre un nom sur ma haine qui ne se réservait qu'à un seul homme au final, généralisant à l'espèce. Ce que j'étais con à l'époque… Mais cette perte a su me réveiller, devenir un hôte avait été finalement une bénédiction, n'est-ce pas ? En tout cas, c'était ce en quoi croyait ma mère, alors… Je pense que je pouvais lui faire confiance…

Aujourd'hui, je ruminais simplement un plan pour rassembler les dernières pages blanches de mon histoire, les voir écrite une fois pour redevenir entier. "Les choix qu'on fait sont ce que nous sommes". Je cherchais la signification de ces paroles. Pourquoi m'avoir balancé cela ? Il avait outrepassé ses fonctions pour me blesser… Peut-être le regretterait-il ? Non, je devrais m'en foutre… Ou alors lui faire regretter. Je ne devrais pas prendre en compte sa mauvaise humeur… Mais pourtant venant de lui, j'étais profondément blessé. Il ne me voyait que comme ça… Je savais que je n'étais pas tout blanc, mais de là à être traité… comme un paria.

Je rangeais machinalement les plantes en pot sur les étagères de la petite boutique, jusqu'à ce que j'entende la petite sonnette indicative d'une visite d'un client. Sortant de mes pensées, je tournais mon visage vers lui.

Han merde…

Freya venait juste de s'absenter pour quelques commissions à faire, je n'en savais pas plus, me confiant la boutique pour la première fois en solitaire. Mais j'étais encore loin de pouvoir tout gérer tout seul, surtout le service client… Encore, encaisser, je dis pas, mais conseiller et tout… Ce n'était pas à la portée du premier abruti qui n'avait pas d'études…

Mais je devais au moins l'accueillir, il savait peut-être précisément ce qu'il voulait…

« Bonjour. »


C'était encore timide et réservé, mais je faisais des efforts pour lutter contre cette espèce de phobie qui me mettait mal à l'aise devant des inconnus. Mais ce fut surtout qu'au fond, je sentais Freyr remuer… Il n'essaya pas de se frayer le passage, à vrai dire, je le lui interdisais, surtout sur le lieu de travail devant les clients, ce n'était pas sain, mais il me fit une réflexion qui me rendit soudainement pâle, alors que j'essayais d'écouter la demande de cet homme.

* C'est un hôte, comme toi. *


Pas plus de détail, mais je scrutais mon interlocuteur d'un regard rond, surpris, ne comprenant pas vraiment la portée de ses paroles.

« Hein ?! »


Je secouais la tête et revins à la demande du client. Comment pourrais-je lui poser la question directement, c'était inconcevable ?! Il semblait si… commun. Enfin, timide, et réservé, je ne savais pas trop le décrire, mais… j'avais un sentiment… familier quand je croisais son regard, mais j'essayais de m'en détacher, pour le servir convenablement.

« O-oui, pardon. U-une douleur, donc ? Quel type de douleur ? Vous savez ce que vous prenez habituellement ? L-la patronne est absente… Je… E-excusez-moi… »


Je baisse la tête d'un air désolé, embarrassé, je m'embrouille complètement. J'ai peur de mal faire, de fâcher mon premier véritable client, de rater une vente… Et puis il m'intrigue.

Reprenant mon courage, je propose quelques plantes, en concluant de ses dires que la douleur n'était pas catégorisée dans les maux de tête, mais plutôt de type musculaire, de type arthrose peut-être ?

« D-de l'arnica ? Ou bien… hum… nous avons de la corydale… de l'écorce de saule peut-être ? »


La réponse se trouvait peut-être dans mes propositions ? Ou bien je me plantais complètement… Mon dieu… Je sens mes mains trembler dans la panique, la peur de me tromper. Et l'autre qui insiste…

* Il héberge une divinité. *


Mes yeux se fixent sur lui et mon visage s'approche brusquement de lui, avec un espoir, ou plutôt de désespoir et la question franchit mes lèvres :

« Vous êtes comme moi ?! »


Surpris par mon entrain et mon impolitesse, je me recule, plaquant une main sur mes lèvres, me cognant contre le comptoir derrière, rouge pivoine.

« P-pardonnez-moi ! »


Bon, bah… ça c'est fait… J'enchaîne quand même bien les maladresses… Journée de merde, vie de merde… Pourtant, j'ai l'espoir qu'il me dise "Oui, oui, je suis un hôte". Mais bon, on ne va pas rêver.

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Hugi Nevermore

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MessageSujet: Re: L'essentiel est invisible pour les yeux - Ludwig L'essentiel est invisible pour les yeux - Ludwig EmptyMar 26 Aoû 2014 - 15:21



Toi qui assoupli les vieux os de l'ivrogne attardé foulé par les chevaux



Il n’a pas l’air de savoir plus que toi ce qu’il fait là. De l’autre côté du comptoir il cherche en tremblant une solution qui ne semble pas lui venir. Peut-être que ta demande était un peu trop vague, pas assez précisée. Mais si tu précise il faudra montrer, et supporter le regard, tu ne supportes pas les regards Jimminy. Pas les regards qui te voient en vrai, en entier, qui peuvent te juger, te dépouiller de ce que tu caches si violemment.
C’est déjà assez difficile d’être défiguré tu ne veux pas avoir l’air d’un handicapé. Tu ne veux pas que les gens se demandent comment ta main fait pour bouger. Tu leur parles technologie hybride, ancien et nouveau mais au fond tu n’en sais pas grand-chose, tu ne sais pas trop d’où ça vient tout ça ni pourquoi tu peux bouger ton bras.
Néanmoins tu peux lui faire confiance en une certaine mesure pour ne pas te voir comme un monstre. C’est son boulot après tout.

Il est vrai que malgré son trac évident il semble connaitre un minimum les plantes et leurs effets, en somme son métier.
Il est vrai qu’à ton propos plus qu’évasif -et pour cause tu ne veux pas qu’il sache, qu’aucun ne sache - une douleur musculaire est le plus probable.
Il est vrai qu’il y a de quoi être étonné (d’où son « hein ? » surement) quand on voit la vilaine cicatrice qui te parcourt le visage.
Il est vrai qu’au final chacune de ses propositions et de ses réactions à lui est rationnelle, logique d’après les humeurs humaines. Bien qu’il soit proche de paniquer. Surtout parce qu’il panique.
Je te dis tout ça mais toi Jimminy, tu baisses les yeux, regard dans le vague, dans les rêves parce que dans les rêves la douleur finit toujours par s’en aller et que tu ne veux plus avoir mal et que c’est difficile de parler à quelqu’un de lui expliquer sans sombrer parce que parfois, oui parfois, tu voudrais simplement t’arrêter et pouvoir pleurer dans les bras de quelqu’un. Tes propres bras ne sont pas assez grands pour te réchauffer. Et quand pendant cette demie seconde tu puises tout le courage que tu n’as pas dans les héros qui peuplent ton imaginaire, quand tu rouvres les yeux après ça.
Quand tu les rouvres Jimminy, le monde n’a plus aucune logique.

Sa tête se trouve à moins de dix centimètres de la tienne et tu es certain que les règles de décences interdisent ce genre de rapprochement brusque envers un client. Puis sa question te fait définitivement flancher. Tu aimerais réfléchir correctement, être plus intelligent que tu ne l’es. Parce que tes directives à toi étaient peut-être brouillées par ta pudeur mais tu ne vois vraiment pas ce qu’il attend de toi. D’ailleurs il recule vivement comme si tu l’avais brûlé.
Même si tu ne brûleras jamais personne parce que tu sais à quel point cela fait mal.

Sérieusement, il ne pourrait pas s’expliquer ? « Comme lui » c’est-à-dire ?
Défiguré ? Il est albinos mais sérieusement tu peux dire qu’il ne l’es absolument pas il a un visage normal bien qu’un peu pâle. C’est tout.
Blessé ? Il ne le semble pas non plus.
Timide ? Oui certainement vous êtes tous les deux timides mais ce n’est pas un point commun qui rend extatique.
Tu le regardes plus attentivement comme si tu avais besoin de percer le secret de l’univers pour obtenir une médecine. Je te fais alors remarquer en tout bien tout honneur, je comprends que tu ais mal Jimminy et que cela te fasse perdre tes sens, mais cet homme à une grosse parka et une écharpe qui traine derrière lui.
Il serait de Froënbourg ? Cela expliquerait un peu mieux son soudain éclat, les gens d’un même pays sont toujours solidaires lorsqu’ils sont « en exil ».

« Comme vous ? Euh je suis de Froënbourg aussi mais. Et ce n’est pas musculaire c’est. Une vieille douleur mais. La blessure est guérie, elle n’existe plus c’est juste. »

C’est juste dans ta tête. Et tu aimerais pouvoir être juste dans ta tête avec tes rêves, vivre simplement dans tes rêves parce que quand tu sens cette main s’écartelée et se tordre alors que tu trembles. Tu as la douleur des doigts brisés, des os fondus et tu as l’impression de respirer de la poussière et c’est atroce de revivre ça.

« Je voudrais. »

Tu as les lèvres sèches et la gorge comme un désert. Tu as beau déglutir le reste. Le reste ne voudra jamais sortir. Et ta main tressaute toujours.

« Un douleur. Psychologique. Non neuropathique je crois. Que la personne qui. Enfin. Elle appelait ça je ne sais plus. je suis désolé c’est censé relaxer. pour les épileptiques aussi si vous pouvez juste. au pire c’est pas grave je repasserai quand ça se sera un peu calmé parce que c’est. »

Parce que c’est comme un éclair, comme si on te broyait la chair, et que l’électricité augmentait encore et encore en intensité. C’est une crampe atroce et enflammée qui n’a pas de fin. Une sorte de serpent qui t’entoure de ses anneaux venimeux et apporte une gangrène putréfiante.
Tu voudrais simplement qu’on t’assomme.
Tu fermes les yeux.
Les rêves.
Tu t’accroches aux rêves.
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MessageSujet: Re: L'essentiel est invisible pour les yeux - Ludwig L'essentiel est invisible pour les yeux - Ludwig EmptySam 30 Aoû 2014 - 15:33

What we want...

feat. Jimminy Rigg


De Froënbourg ?! Sa réponse me laisse coi, ce n'était pas du tout à ça que je pensais, mais pouvait-il en être autrement ? Finalement, il est tout ce qu'il y a de plus rationnel, par rapport à là où je voulais en venir. Je hoche lentement la tête obéissant, comme pour confirmer que je venais de Froënbourg bien qu'il me semblait qu'il était loin le temps où j'y vivais encore... Avec ce trou noir entre mes deux vies, je ne savais plus trop qui j'étais, et puis avec Freyr en moi, difficile de distinguer ma véritable personnalité.

Je me calme, alors qu'il essaye de me parler de son souci, c'est décousu, il a l'air d'avoir du mal à trouver les mots, ou alors il hésite à avouer ses douleurs neuropathiques, comme il dit. Je ne suis pas médecin, je ne connais pas tous ces termes, ou alors je les connais mais sans en comprendre le sens profond, juste déduire à peu près ce à quoi ça correspond. Par contre, je me rend compte que ce n'est pas une vente habituelle. Les douleurs nerveuses, je connais, on utilise en général l'arnica, ou les autres plantes que j'ai proposé, mais sa demande se dirige sur quelque chose de particulier.

Un client spécial... ?

Mon regard s'illumine et je le fixe, bloquant sur son visage. J'hésite et lui demande alors :

« Vous... êtes un client de la boutique ? Si vous me donnez votre nom, j'aurais votre dossier, et je saurais ce qu'il vous faut, ça doit être répertorié. »


Évidemment, pourquoi ne pas y avoir pensé avant ! Qu'est-ce que je peux être tête en l'air... Et si seulement Freyr arrêtait de s'agiter dans ma tête en sifflant pour attirer mon attention. De toute façon, j'avais déjà fait une connerie, je n'allais pas reproduire en pire...

J'entre sur le logiciel afin de lancer la recherche et me préparer à taper son nom, concentrant la recherche sur Froënbourg, comme il avait l'air de dire, pour plus de précisions, mais ce n'était qu'un détail. Et c'est en entrant le nom de la ville que je buguais. Froën...bourg... Oui, certes, c'est ma ville, mais c'est surtout la ville nordique... Et peut-être que les raisons pour lesquelles Freyr s'agite...

« E-excusez-moi... pour... hum... »


J'avais pris mon courage à deux mains pour reprendre la discussion, mais voilà que je rougissais en me sentant défaillir sous le coup de l'émotion. Et si c'était vrai ? Et s'il était vraiment un hôte... Pourquoi tourner autour du pot ? Je prends mon souffle, ferme les yeux et me lance :

« Vous... êtes un hôte ?! »


Voilà, ça c'est fait. Je pâlis en rouvrant les yeux et observe sa réaction, sa réponse. Au fond de moi, Freyr applaudit mon audace et s'impatiente aussi.

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MessageSujet: Re: L'essentiel est invisible pour les yeux - Ludwig L'essentiel est invisible pour les yeux - Ludwig EmptyLun 1 Sep 2014 - 13:30



Toi qui fait au proscrit ce regard calme et haut



Tu n’es pas timide tu es peureux. C’est une réalité comme une autre. La peur de mourir empêche parfois de vivre. Je t’empêche parfois de vivre. Je ne nie pas que j’ai peur Jimminy, j’ai peur pour toi pas seulement parce que tu es mon hôte, parce que tu es toi et que ça a toujours été mon rôle de protéger, de garder et de chérir. J’aimerais te lâcher la bride quelquefois, te laisser te débrouiller par toi-même ou simplement faire des rencontres mais je n’arrive pas. Je n’y arrive pas. Je me sens mal quand tu t’éloignes de moi. Je me sens mal quand tu me mets à l’écart. Je me sens mal quand mon existence disparait de ton esprit pendant quelques secondes.

Je ne veux jamais plus disparaitre.

Peux-tu comprendre ceci, toi l’humain qui as si peur de mourir ?
Toi l’humain qui as si peur de mourir et veux pourtant vivre malgré le danger.
Vous êtes si inconscients.

C’est quand tu ne fais pas attention à moi Jimminy que tu me fais le plus peur. L’humanité me fait peur. Mes sentiments sont du genre lents comme un glacier qui bouge année après année, jamais le même et toujours soi. Vous ils bougent à une vitesse hallucinante, cela m’effraie, je n’ai pas votre rythme, je ne peux pas suivre. J’aimerais retrouver mon corps fort et pouvoir te couvrir de mon armure pour que jamais personne ne te touche, pour que jamais tu n’ai aussi mal à nouveau.

Parce que la douleur te fait oublier tout le reste.
Moi y compris.
Tu es parti dans les rêves pour ne pas devenir fou.

C’est pour cela que tu ne relèves presque pas ce que l’autre te dit. Tu réponds mécaniquement, halètement par halètement. Tu veux en finir le plus rapidement possible. Et s’il faut pour cela te mettre à poil tu le feras parce que ce n’est simplement pas humainement supportable. Une partie de toi hurle à la mort et voudrais balancer ta tête contre un mur parce que pendant une seconde et demie tu serais sonnée et que cela se révèlerait être la plus belle seconde de ta vie. Parce que pendant une seconde tu n’aurais plus mal. Tu voudrais t’écrouler, tu voudrais te mettre à vociférer les yeux fous. Mais non tu restes là calme, tellement calme qu’on dirait moi, il n’y a pas ta douceur habituelle.

Tu restes là, mécanique, à répondre, pantin de la souffrance dont tu veux te débarrasser.

« Un hôte ? Qu’est-ce qu’un hôte ? »

L’autre a les yeux qui brillent et est tendu d’impatience. Toi tu es tendu d’horreur et du désespoir que cela ne s’arrête jamais. Que tu restes toujours dans cet état-là, cet état impossible, où tu vis la mort, tu vis la carbonisation et les chairs qui se dilatent avant de finir en cendres. Ce n’est pas atroce, ce n’es pas au-dessus de ça ou en dessous. Il n’y a pas d’échelle de douleur qui tiennent. Ce que tu vis Jimminy, ce que tu vis quand la mélancolie prend possession de nos êtres et t’amène vers les bords de ta mémoire. Ce que tu vis quand tu fais un pas en avant pour essayer de savoir ce qui te ronge et que tu tombes dans cet oubli acariâtre.
Après tu as simplement un mal de chien. Un mal inhumain.

« Mon nom. Pour votre fichier . C’est Jimminy Rigg. R. I. G. G. »

Tu ne sais pas ce qu’est un hôte, tu ne sais pas ce que le jeune homme en face de toi veut de toi, tu voudrais t’évanouir, tu voudrais t’enfuir dans un endroit où les nerfs n’existent pas. Tu sais ce que tu veux de lui, tu veux un miracle, un putain de miracle. Tu veux qu’il te trouve dans son fichier et te donne la panacée.
Tu ne sais pas ce qu’est un hôte.
Et ce n’est pas à moi que tu le demandes. Ton mal prend toute la place.

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MessageSujet: Re: L'essentiel est invisible pour les yeux - Ludwig L'essentiel est invisible pour les yeux - Ludwig EmptyMar 2 Sep 2014 - 18:23

Thoughts

feat. Jimminy Rigg


Pas de réaction à ma question, si ce n'est pas l'incompréhension. Je me recule légèrement. Décidément, il avait des réactions inattendues, ou plutôt tout ce qu'il y a de plus normal. Qu'est ce que je peux être con, à quoi dois-je m'attendre ? Freyr est juste en train de se foutre de moi... Je m'attends à l'entendre s'esclaffer de rire au fond de moi, et pourtant, c'est comme s'il était encore à l'affût, calme, en attente d'une nouvelle réaction de mon client.

Et moi, je me retrouve comme un idiot, bouche bée à me sentir obligé de lui expliquer ce qu'était un hôte. Je tire un sourire confus, hébété, et me lance, incertain...

« Bin... vous savez... ? U-un hôte, quoi... q-quelqu'un qui accueille... euh... Je... Non, e-excusez-moi... »


Ma tête se baisse pour cacher un visage devenu rouge jusqu'aux oreilles, honteusement. Je me suis planté, complétement, et je viens de me donner en spectacle, j'ai envie de disparaître d'ici, soudainement, ou que Freya arrive pour me venir en aide. Freyr ne sert à rien, il se moque de moi, il profite de ma détresse pour me faire tourner en bourrique et j'ai marché dans son sens, comme un idiot. Il pouvait bien se moquer de moi, là...

Mais pourquoi ne le fait-il pas ?

Je tape silencieusement son nom qu'il m'épelle, essayant de me calmer après cet échec, ce faux espoir et cet embarras qui m'avait fait emballer le coeur. Je suis fragile, moi... Et puis, c'est vraiment ridicule de se dire qu'on pouvait trouver un hôte comme ça dans la rue, comme si c'était courant. Evidemment que non, je fais partie de ces cas particuliers, pourquoi devrais-je voir en chacun des gens que je croise un potentiel hôte ? Tout mon monde a tellement changé depuis mon réveil.

Ca pourrait être un vampire, aussi.

« Rigg... Jim...mi...ny... de Froënbourg. J'ai trouvé votre fichier. Alors... »


Je fouille le dossier pour trouver le remède qu'il était venu chercher. Et je trouve ce qu'il lui faut, enfin, il me semble que c'est cela... Sans mot dire, je me retourne dans l'arrière-boutique pour y trouver la plante en question pour la lui montrer :

« C'est cela qu'il s'agit ? C'est ce qu'il y a d'indiqué dans votre dossier. »


Incertain de mes propos, je voulais sa confirmation, quoi de plus normal ? J'avais assez fait de boulettes pour la journée, pas la peine que j'en fasse plus.

Mais Freyr semblait ne plus tenir en place, il était énervé, impatient, inqualifiable, en fait. Qu'attendait-il ? En tout cas, il n'insista pas pour que je lui redemande. Mais je m'attendais à un sale coup... Oh que oui... Comme il m'avait fait avec le sieur Quetzacoatl...


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MessageSujet: Re: L'essentiel est invisible pour les yeux - Ludwig L'essentiel est invisible pour les yeux - Ludwig EmptySam 27 Sep 2014 - 17:36


           
           
Vanished

           
feat. Ludwig F. Eberhart

           
Tu aurais pu mourir Jimminy. Revenir ici chaque année était une gageure. Tu souffrais de voir la tombe du vieil homme tu souffrais de savoir que tu te souciais plus de lui en une journée par an plus que lui durant toute votre cohabitation. Cette tombe c’était ta famille, tout ce qu’il restait de cette miette de famille, d’amour qu’on avait bien voulu t’accorder. Et cela faisait mal Jimminy de savoir que tu n’aurais plus jamais cela.  
Tu tournes en rond dans tes larmes.
Je voudrais te donner mes bras et te soulever et t’emmener loin de cette douleur voir les belles choses des 9 mondes. Mais mes bras ne peuvent plus porter personnes et les tiens sont si affaiblis qu’n souffle de vent te renverserai sans que tu puisses te raccrocher à quoique ce soit.
Je suis désolé.
Ce n’est pas de ma faute.
Je suis désolé.
Je suis un dieu je devrai être à même de t’épargner n’importe quelle blessure.
Je suis vraiment désolé.
Je me sens impuissant, aussi impuissant que toi face à tes traumatismes qui remontent.
Je suis vraiment désolé.
De ne pas pouvoir te rendre tes souvenirs, de ne pas pouvoir te soutenir et te faire voler plus haut que tous les autres humains.
J’aurai dû pouvoir te rendre plus fort, faire de toi un surhomme. Mais au final, tu restes humain et moi seulement une ombre au fond de ton crâne.
Les ombres n’ont pas le pouvoir de guérir. Je suis infiniment désolé, de tout mon cœur d’asgardiens. Mon nom signifie le pilier du monde, je suis celui qui réchauffe les perdus, les désœuvrés. Toi j’ai peur de te brûler.

Tu paniques face à la lenteur mécanique et prudente de l’herboriste. Quand il te tend la plante alors que ton corps tremble du manque et du sable dans ta bouche assèche tes bronches, quand il te tend cette putain de panacée tu voudrais la lui arracher des mains et pleurer. Pleurer et t’écrouler en la serrant contre toi comme le meilleur placebo, le plus efficace au monde : le soulagement. Mais tu peux à peine bouger, tu peux à peine penser à bouger sans éprouver le besoin viscéral de serrer les dents et de hurler ou peut-être les deux à la fois. Hurler en silence, je voudrai apaiser ô Jimminy pourquoi reviens-tu chaque année et pourquoi ne t’en empêche-je pas ? Je n’ai pas le cœur à faire disparaître ta précieuse famille, je n’ai pas le cœur à te voir souffrir à cause de moi. Je suis fautif, c’est pour m’atteindre, c’est pour me réveiller qu’ils ont détruits ta vie. Prends-la cette plante Jimminy. Prends-la et n’en parlons plus.

Et alors que tu t’avances, la mâchoire crispée de douleur et alors que tu t’avances soudain tout bascule. Ta main était seulement à quelques centimètres de la délivrance.
Mais dans ta panique, dans ton tourment et la déchirure de ta cervelle aux quatre coins de la souffrance tes pouvoirs s’activent et se déchaînent.
On a perdu le contrôle.
Et dès que l’œil de l’éclaireur prend le pas sur les autres, après que la lance de Ràn soit apparue, après que le son de ton pas incertain soit réverbéré au maximum comme un larsen tu tombes.
Le monde se mets à tanguer et se renverse d’un coup et les yeux perclus de ténèbres floues ton corps s’écrase dans un mouvement maladroit et brusque.
Tu t’es évanoui Jimminy. Je n’arrive plus à te parler. C’est le noir là où se situait ta conscience, ta présence.
Je suis conscient de la lance qui repose en travers de ton torse et du moindre son de mouvement qui devient cacophonie, le moindre froissement de tissu est éclat de tonnerre.
Où es-tu Jimminy ? Calme-toi. Tout va s’arranger il y a des gens qui sont là. Et.
Par Odin.
Tu te réveilles enfin. Un grommellement c’est déjà ça, c’est déjà tout. Parce que tu es là Jimminy il faut que tu rentres la lance et non n’essaye pas de te relever l’œil va.
Tu retombes à peine t’étais tu assis sur les talons mais avant tu as vu, tu as vu loin loin loin dans la direction de l’homme. Et dans cet homme tu as vu quelqu’un d’autre c’était bizarre et étrange et ça n’avait jamais fait ça avant puis la vision s’est effacée et tu as vu au dehors avant de, à nouveau, t’exploser le crâne sur le sol froid.

Qui était cet homme ? Quand il voulait dire hôte c’était ? C’était quoi, qui comment ?

           
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MessageSujet: Re: L'essentiel est invisible pour les yeux - Ludwig L'essentiel est invisible pour les yeux - Ludwig EmptyDim 28 Sep 2014 - 15:09

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Je le vois tendre la main, je l'observe, il semble souffrir, je m'inquiète, mais en dehors de répondre à sa demande, je ne peux rien faire, je ne peux deviner ce qui le fait tant souffrir. Alors je reste silencieux, baisse le regard de dépit et attend qu'il paie sa note. Car je ne peux rien faire d'autre.

Mais subitement, une explosion de magie surgit de son corps, démontrant ses dons dans la boutique. Je suis subjugué par chaque élément nouveau, reculant d'un pas, surpris par cette subite apparition, une arme que je ne connaissais pas, et la pointe se dirigea vers moi, me collant cette fois contre le meuble derrière de frayeur. Freyr réagit et tente de prendre la place, mais j'étais trop concentré pour qu'il y parvienne, je ne voulais pas lui céder, pas cette fois.

Et lorsque l'homme s'écroula derrière le comptoir, je restais figé  dans ma position de défense, ou plutôt sans défense, en proie à la terreur de l'agression visuelle. Pourtant, la curiosité m'amena à jeter un oeil après avoir recouvré mes esprits, restant prudent, je passais la tête par-dessus le comptoir pour voir où il était, mais je découvrais qu'il était évanoui. Pris d'un élan d'empathie, d'inquiétude, je passais de l'autre côté et le pris dans mes bras pour tenter de le réveiller, ou au moins savoir s'il n'était pas mort, quoi ! Je paniquais, mais dans cet état, j'arrivais à peu près à me souvenir de ce que je devais faire : prendre son pouls à son cou, écouter sa respiration, son battement et lui parler pour essayer d'obtenir une réaction. Je l'appelais, par son prénom :

« Monsieur Rigg ! Monsieur! Réveillez-vous ! J-Jimminy ! Je vous en prie... »


Pas de réactions, je me mordais la lèvre inférieure, comme me sentant coupable. Devais-je appeler l'hôpital ? Personne ne pouvait me venir en aide, personne pour m'aider, personne pour l'aider, lui...

Si, moi je suis là...

Et Freyr aussi. Il me propose une chose dans le creux de mon âme. Ma respiration s'accélère, j'hésite, mais Jimminy revient à lui. Je repense à la situation, et je me dis que Freyr a peut-être raison. Je respire profondément et ferme les yeux en espérant que je ne fais pas une connerie, là. Freyr passe devant et s'emploie à activer sa propre magie, le Zen, comme il l'aime, pour détendre l'atmosphère, calmer les tourments de ce visiteur si spécial à ses yeux. Il soutient notre interlocuteur et lui sourit amicalement.

« Comment vous sentez-vous, Monsieur Rigg ? Ou peut-être possédez-vous un autre nom...? »


Le sourire toujours affiché, il perça l'individu de son regard doré pour essayer de percevoir ce qu'il cherche depuis le début. Au fond, je m'inquiète, qu'essaie-t-il de faire ? Je crois que j'ai fait une erreur de lui laisser la place. Mais il cherche dans son regard sans cesse. Je ne comprends pas, et je m'impatiente, essayant de le tirer faiblement en arrière, tout en m'attendant à voir une nouvelle apparition. Du moment qu'il ne nous met pas en danger...

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MessageSujet: Re: L'essentiel est invisible pour les yeux - Ludwig L'essentiel est invisible pour les yeux - Ludwig EmptyJeu 2 Oct 2014 - 13:54


         
         
Wade in the water

         
feat. Ludwig F. Eberhart

         
Le souffle erratique comme un erratum de ton corps qui crie que tout ne va pas bien pendant que je crie le contraire s’élance et s’écrase puis s’affaisse doucement. Dans un soupir. C’est un train à toute vitesse dont les feins crissent sur des rails de savon cotonneux droit vers un pont délabré.
Tiendra, tiendra pas ?
Il y a une voix que tu entends comme venant d’un pays ailleurs. Une voix lointaine et douce qui te caresse et t’empoigne. La voix te remonte plus surement que les mains qui te serrent, les bras qui te secouent. La douleur reflue dans un coin de ton inconscience et subtilement, le temps d’une microseconde tu rouvres les yeux.
Il fait beau tu crois. Il fait de la lumière. Le monde est un assemblage de couleurs floues et éclatantes.
C’est beau, tu trouves ça aussi beau que moi Jimminy. Mais si le monde est flou c’est à cause des larmes qui s’échouent sous tes paupières. Alors tu les refermes pour retenir les larmes prisonnières bien profond, bien tout au fond de toi. Les larmes sont personnelles, on ne pleure pas devant des inconnus, tu évites du moins.

Puis tu te sens bien là Jimminy, je ne sais pas ce qu’il te fait mais là tu es bien. Ton monde instantané est le câlin d’une mère chaud et réconfortant, une mère un peu plate certes mais. Peu importe on ne juge pas les gens à leur poitrine Jimminy, surtout pas les hommes.
Je ne sais pas ce qu’il te fait et ça m’inquiète un peu. Il semble étrange, il utilise une magie je suis presque certain. Tu es trop détendu, tes gardes complètement envolées. Pourtant toi si tendu, si versatile dans tes paniques chroniques tu souffres le fait d’être là, à sa merci sans aucune inquiétude de ta part. Je m’en réjouis, bien sûr que je m’en réjouis. Mais je ne veux pas qu’il en profite pour te faire du mal.

Et sa voix taquine, qui n’a plus rien à voir avec les balbutiements malencontreux qu’il crachotait derrière le comptoir augmente encore ma sensation de malaise.
C’est une scène trop belle Jimminy. Il est gentil, mais qu’a-t-il derrière la tête à demander ton nom ?

Tu fronces les sourcils, essaye de revenir au moment présent, la tête engourdie dans les étoiles.
Tu ne veux pas retomber du haut du ciel où tu as échoué.
Tu es bien là, si bien.

« Je me sens bien »

C’était un souffle. Tu vas de mieux en mieux, déjà tu te redresses, déjà tu t’écartes un peu de ses bras, de son emprise, l’emprise qu’il a sur toi. Cela ma rassure.
Tu es interloqué Jimminy, je le sens à tes méninges qui malgré le choc, le trauma essaye de se réaccorder dans un ordre décent. Tu as la bouche pâteuse et des flashs qui tournoient dans ton regard.

« Je vais mieux »

Tu te relèves encore un peu plus, histoire d’être assis. Tu sembles être retombé, c’est là que tu sens le contact froid sur ta peau, le contact du métal. Et tu ne comprends pas Jimminy parce que c’est moi qui la fait sortir en temps normal, tu ne sais pas l’invoquer. J’ai dû l’invoquer sous le coup de la panique pendant que tu tombais, je suis désolé tu vas avoir quelques désagréments à justifier l’apparition d’une lance. Même si tu avais encore le contrôle l’espace d’une infinité nous nous sommes un peu. Je ne sais pas - partagés ?
C’était étrange.

« Désolée pour le. Bazar je. n’allais pas bien. Ça va mieux. Merci. Vous avez fait quelque chose ? »

Tu ignores la question du nom, cela vaut mieux, c’est bien Jimminy. Moins tu en dis, mieux tu pourras t’enfuir en cas de pépins. Ta mains se crispe légèrement, tellement légèrement, simplement une conséquence du fait que tu es sonné et que tu cherches à te stabiliser. A te rassurer. Je suis là, n’aie pas peur. Je suis là.

Je t’aiderai toujours.

« Je m’appelle juste Rigg hein. Votre question est étrange. »

Dis, parfois tu m’écoutes quand je te parle Jimminy ?


HRP : pour info "Rigg" est un autre nom d'Heimheim.
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MessageSujet: Re: L'essentiel est invisible pour les yeux - Ludwig L'essentiel est invisible pour les yeux - Ludwig EmptyDim 5 Oct 2014 - 15:51

I know you're here

feat. Jimminy Rigg


Bien sûr qu'il n'allait pas bien, on avait beau dire, l'humain était une créature qui était plus forte que ce qu'on pouvait croire, ils avaient su survivre malgré tous les maux tels des cafards s'agrippant à leur terre. Alors pour sûr qu'un évanouissement ne révélait rien de bon, un malaise, une faiblesse. L'humain arrivait à tenir debout, le jour où il chute, c'était comme s'il perdait une pierre à son édifice, le début d'un effondrement. Le médicament était sans doute là pour pallier ?

Freyr n'en savait rien, il percevait que son aura faisait son effet, soulageant les maux pour une sérénité assuré. Freyr, dieu de la vie, savait vivre, soulager les maux pour ne plus penser à ceux-ci, sourire, s'amuser, profiter de ce qui nous est donné en cadeau.

Mais tout en pensant à son bien-être, il avait observé, il observait tout depuis le début où cet homme avait passé le pas de la porte, sentant comme si une connaissance était venu le retrouver. Et les signes ne le trompait pas. Il ne possédait pas ce radar qu'ont certains humains, qui permettent de détecter les âmes divines des autres, c'était juste un pressentiment à la base, la puissance qui lui était familière, chaleureuse et à la fois distante, comme s'il le connaissait, mais qu'il lui devait le respect.

Le souvenir avait surgi dans mon crâne, alors qu'il se remémorait lui-même son passé lorsqu'il était passé chez les Ases, suite à une espèce de traité de paix. Il ne connaissait pas les termes exactes de ce contrat, mais il se souvenait s'être bien amusé. La tête me tournait, mais je ne voulais décrocher de la suite des évènements.

Sa main passe devant les yeux du client et un sourire souligne ses dires, une voix douce et chaleureuse, pleine d'assurance, comme je ne l'avais jamais vu. En cet instant, Freyr brillait, la seule fois où je le vis briller telle que j'imaginais une divinité. Il bomba le torse et avoua :

« Rien de bien méchant, ne craignez rien. Après tout, vous devez connaître un peu, n'est-ce pas ? »


Il était si sûr de lui. Mais une chose lui avait permis de conclure qu'il avait raison. Son regard tourna vers l'arme qui était apparue, qui m'avait effrayé. Il posa la main dessus pour l'amener entre eux, à hauteur de menton pour mieux l'observer. Son regard devint lentement nostalgique et un sourire attristé s'esquissa sur ses lèvres. Il releva les yeux sur le fautif et dévoila enfin ce qu'il pensait.

« Rigg, hein ? Cette lance... je la reconnaîtrait entre mille et elle ne vous appartient pas. Pas à Jimminy. »


Intérieurement, je fronçais les sourcils. Mon dieu eu un sourire taquin, il n'était pas agressif, il tendit son bras un peu à l'écart, paume en l'air pour faire sortir sa propre lame qui dormait au fond de lui. La petite dague, bien qu'elle fut plus grande autrefois, de la taille d'une épée, puisque c'en était une à l'origine, avait revêtu l'apparat de la dague à cause du manque de puissance de la divinité. Il la tendit, manche en avant, à l'hôte pour le convaincre, puis se leva, confiant.

« Allons, allons Heim-Heim... Tu ne te souviens pas de celui qui t'a encore plus fait tourner en bourrique que Loki ? je sais que t'es pas trop à l'aise dans ce monde, mais quand même, tu pourrais te montrer à moi, alors que nous sommes au moins frères d'armes... »


Une mine dépitée, un brin déçu, un peu surjoué, comme s'il allait se mettre à bouder comme un gosse, mais je ne vis pas la suite, le déferlement de souvenirs me tenaillait tant, j'en découvris davantage sur celui qui me hantait. Loki... Thor... Freya... Ils étaient tous là. Il se souvenait du jour où il avait été puni par Loki. Selon les légendes, je ne pensais pas cela possible. Mais il fuyait régulièrement leur royaume pour retrouver les humains et batifoler, pour ensuite être puni par ses confrères, notamment Heimdallr. Dieu créateur, adorateur des sermons, protecteur de son univers... Il n'aimait pas changer ses habitudes... Je m'évanouis devant tout. Freyr, tu es désormais seul dans le corps.



Spoiler:
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MessageSujet: Re: L'essentiel est invisible pour les yeux - Ludwig L'essentiel est invisible pour les yeux - Ludwig EmptyDim 2 Nov 2014 - 22:52


         
         
Wanna go

         
feat. Ludwig F. Eberhart

         
Quelquefois, face à certaines situations, tu ne sais simplement pas comment réagir. En fait, tune sais pas régir à des situations auxquelles tu ne devrais pas être confronté. Par exemple le cas où un vendeur semble montrer une nouvelle personnalité après que tu te sois évanoui. Ou que tu doives trouver une explication au fait qu'une lance soit sortie de ton corps. Et qu'il semble reconnaître cette lance. Comment réagir face à un inconnu qui ne tique pas devant une lance magique ?
Aucun manuel humain ne répond à cette question.

Puis il se lève, te surplombe, te regarde, t'écrase. Toi tu cherches toujours comment expliquer, comment t'en sortir. Dès lors tu as ce réflexe humain Jimminy, très humain, si humain te reprendre la lance, de te jeter dessus comme la misère sur le monde et de la serrer contre toi en défiant l'autre du regard. Tu n'as pas le pouvoir de figer le temps, cette sensation d'étirement de chaque seconde est dû à l'adrénaline qui te parcourt. Tu penses plus vite, ton corps carbure, tes muscles battent dans un rythme affolant et tes veines se gonflent du sprint de tes globules. La pupille dilatée prête à saisir le moindre mouvement la moindre menace tu deviens plus efficace qu'une machine. Tu saisis une à une les solutions qui s'offrent à toi et les pèse.
Déconnecté des paroles parce que les paroles n'attaquent pas.

Puis tes oreilles happent un mot au vol. Loki. C'est Loki ?
Non ce n'est pas Loki Jimminy. Il a dit pire que Loki. Pire que Loki je ne vois pas. Et ne commences pas à hurler que je devrais savoir, que l'autre à l'air de me connaître, que je dois bien le connaître aussi alors. Oui je connais, oui je me doute de qui il s'agit. L'apaisement qu'il a utilisé sur toi et l'amusement qui transparaît de ses propos sont presque une signature.
Tu as devant toi un menteur Jimminy.
Pire que Loki ça n'existe pas. Il n'y a que Loki qui puisse être pire que Loki.
Ce dieu-là est un de ses amis. Un joueur qui ne cesse de s'amuser d'un rien aux dépend des autres. Il adorait jouer avec mes nerfs.
Freyr.

Il m'a manqué comme ils me manquent tous. Il m'a manqué tu ne peux pas savoir Jimminy ! Ces gens-là sont ma famille. Un des miens.
Un des miens, vivant !
Vivant, tu entends ça Jimminy, vivant !

Mais toi tu ne fais guère attention à autre chose qu'à ton corps qui se redresse doucement. Comme pour ne pas que l'autre attaque, que l'autre te vois. Tu paniques, tu es guêpe qui s'englue enfermée dans un piège inéluctable. La peur est ce qui te fait vivre en cet instant. Pas ce qui te fait survivre – non, ce qui te fait vivre vraiment. Moi je fais attention à ce que tu ressens.

Je ne suis qu'une voix dans ta tête après tout. Freyr voit des choses, me voit en dieu. Je ne suis plus qu'une voix dans ta tête et dans ces moment-là où tu vis pleinement je n'existe plus. Même pas en tant que conseiller, même pas en tant que presque rien, tu ne songes plus.
Tu agis. Tu as fini de peser le pour et le contre.
Tu bondis d'un coup lui balançant la lance à la tronche. Je n'ai même aps la force de protester sous le choc. Tu bondis et profites de ta diversion (MA LANCE) pour passer outre le grand dieu de la vie et t'enfuir. Tu rebondis sur le comptoir, prends appui dessus de ta main droite, la gauche continue de te brûler, d'exploser en milliard de bulle s de douleur mais tu n'en as cure.
Fuir avant tout.
Fuir tout ça, toutes ces choses bizarres qui n'arrivent qu'à toi dont tu ne veux plus, que tu ne peux plus supporter sans te mettre à pleurer d'impuissance dans le noir face à des monstres invisibles bien plus forts que tu ne le seras jamais.

Tes veines battent en accord avec le roulement sourds de ton cœur, la bouche sèche et les yeux fous.
LAISSE-MOI JIMMINY JE PEUX ARRANGER ÇA. LAISSE-MOI  SORTIR.
Mais pas le temps pour toi de réagir à mes hurlements, après le rebonds sur le comptoir tu repars et.
Tu trébuches. Sur ton propre pied. Et t'écrase. T'en pleurerais, t'en hurlerais de rage. Pourquoi est-ce que le destin est toujours contre toi ? Karma de merde. T'as rien fait de mal pour ça. Rien. Fait. De. Mal. Putain.
Mal putain.
Tu tentes de te relever via ta mauvaise main et la décharge de souffrance qui remonte et s'expanse dans tout ton corps t'arrache une note suraiguë.Tu roules sur le côté et fait face à nouveau. Mieux vaut l'a voir devant que dans le dos. Ton visage est crispé dans un masque de rage et de dégoût.

« Si  c'est comme ça que vous vous occupez de vos clients en les accusant de vol et d'usurpation d'identité pas étonnant qu'il n'y ai personne d'autre que moi à venir ici. Maintenant vous allez me laisser partir tranquillement. »

Ta voix est rauque comme si tu avais couru toute la journée et tes intonations tremblent. Quasiment dans la position de départ d'un coureur, un mouvement de lui et tu lui sautes à la gorge.
Peu importe qui il est. Tu ne laisseras personne nous toucher.
Pas quelqu'un avec un sourire aussi tranchant. Pas un menteur.
Tu ne crois pas que je puisses régler les choses à ta place aveuglé par la fièvre qui secoue ton corps.
Tu ne crois plus en moi.


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MessageSujet: Re: L'essentiel est invisible pour les yeux - Ludwig L'essentiel est invisible pour les yeux - Ludwig EmptyLun 3 Nov 2014 - 19:33

Wanna play ?

feat. Jimminy Rigg


Seul et libre dans ce corps, mon corps, tu comptes en faire comme bon te semble, Freyr, je ne peux rien y faire maintenant, ma conscience ne t'accompagne pas et ne te réprimande pas comme j'aurais dû le faire, te voilà libre d'accomplir ton dessein.

Mais tu es surpris de la réaction de l'hôte, il te méprises, il te haït, il ne répond pas à ton appel, comme tu l'aurais désiré. Alors tu fronces les sourcils d'un air méfiant et le défie du regard, sans mot dire. Tu attends, oui, tu attends une réaction, une réponse à l'appel lancé, la bouteille que tu as jetée à la mer. Elle flotte encore à attendre que quelqu'un la ramasse.

Le visage fermé, tu fais un pas de recul sur l'agression de ton semblable, sortant enfin la dague que tu es le seul à pouvoir maîtriser, te mettant en garde au cas où l'individu se montre plus menaçant qu'il n'en a l'air. Mais ce n'est qu'un cas de légitime défense, vous vous jauger, sans attaquer, car aucun de vous ne veut blesser l'autre, vous voulez juste vous en sortir sans bobos, n'est-ce pas ?

Tu te redresses, Freyr, entendant ses propos, laissant tes bras tomber le long de ton corps, Skirnir allongeant ton droit, tu ne le lâches pas, mais tu le fixes, l'air le plus sérieux au monde. Le silence balaie la pièce alors que vos regards se croisent, tu cherches au fond un éclair que tu pourrais reconnaître, mais rien, pas un signe que t'indiques, qui te confirmes ce dont tu es déjà sûr. Tes lèvres se serrent et tu fronces à nouveau les sourcils, pour finalement enfiler le masque bienveillant de la vie, écartant les bras, avec un sourire radieux, accueillant, explosant ton aura zen.

« Allons, allons... Vous n'êtes pas n'importe quel client, jeune homme. Je vous connais, mais vous ne me connaissez pas. Peut-être en apprendrez-vous davantage sur mon existence en interrogeant la petite voix au fond de vous ? »


C'était un défi. Le dieu croisa les bras d'impatience en restant entre le client et la porte, bien décidé à ne pas le laisser s'échapper aussi facilement, alors qu'il venait de retrouver un autre dieu vivant dans ce monde, un ami, un membre de sa famille. Même s'il n'était pas aussi important que Freya, sa soeur, il était heureux de pouvoir retrouver l'un des siens.

Vous fûtes néanmoins interrompu par l'entrée d'un véritable client dans la boutique. La scène se figea et ton regard se tourna vers la clochette qui tinta alors qu'une femme d'un certain âge poussait la porte et tomba nez-à-nez avec vous, abasourdie. Par réflexe, tu rangeas l'arme dans ta paume, comme elle était apparue et te tournas vers elle avec ce sourire commercial que tu vendais si bien, laissant émaner ton aura dans la boutique pour détendre l'atmosphère.

« Bonjour, Madame ! Que puis-je pour vous ? »


Heureusement, ton aura avait un effet miraculeux sur les âmes les plus sensibles, et elle semblait ne pas remarquer ce qu'il s'était passé l'instant d'avant répondant avec une voix tremblante, la vieillesse sans doute, qu'elle avait besoin de son traitement noté sur ordonnance. Freyr, tu étais doué pour servir les gens de cette façon, et ta volonté éclairait la boutique d'une lueur chaleureuse et accueillante. Mais cela ne t'empêcha pas de lancer un regard vers Jimminy, lui posant même une main sur l'épaule, pour le guider vers l'arrière-boutique, sans vraiment lui laisser le choix. Non, tu n'avais pas peur qu'il se retourne contre toi, à cause de la panique, mais tu lui chuchotais :

« Restez calme, je vous prie, vous ne voulez pas qu'il arrive malheur à cette pauvre femme par inadvertance. Moi non plus, alors nous reprendrons notre discussion après. »


Sauf s'il trouvait le moyen de s'enfuir par la porte de derrière... C'était une chance sur deux pour toi, Freyr, mais s'il s'enfuyait, tu savais qu'il reviendrait vers toi, à coup sûr. Car Heimdallr n'en resterait pas là.

Alors tu servis la cliente non sans diriger une part de ton attention vers Jimminy, et uns fois qu'elle fut dehors, tu retournais vers lui pour continuer ce que vous aviez commencé.

« Alors, où en étions-nous ? »


Là, ou pas là ?

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MessageSujet: Re: L'essentiel est invisible pour les yeux - Ludwig L'essentiel est invisible pour les yeux - Ludwig EmptyMer 26 Nov 2014 - 22:46



Pointless

feat. Ludwig F. Eberhart

S’enfuir ou ne pas s’enfuir telle est la question. Dans les faits il t’est difficile de te carapater à toute berzingue, il te fait du chantage le bougre ! Tu ne perds pas le contrôle, pas encore, pas maintenant. Statufié, pris au piège, tu ne veux plus rien entendre. D’ailleurs, tu n’entends plus rien, na. Tu te serais volontiers boucher les oreilles quand il t’a dit d’écouter la petite voix au fond de toi. Petite voix ? Il ne m’a jamais entendu ou quoi ? Et maintenant qu’une petite vieille vous dérange et qu’il t’a emmené dans une pièce adjacente, tu te sens comme un gosse kidnappé. Ton bras ne s’arrête pas de brûler et le fait d’être prisonnier d’une force contre laquelle tu ne peux rien ne te rappelle l’odeur du désert, cette odeur de chaud et de poussière aride.
Les personnes âgées, la lie de l’humanité. Au moins. Sans elle tu aurais pu t’enfuir, largement, si si.

Tu mens, je déteste quand tu mens.

Quand il a fait de toi sa marionnette, tu tressailles à peines au contact. Il t’a eu, te tiens dans son grand sac, tu t’inclines, tu t’abaisses tu abandonnes. Il est plus fort, plus magnétique que toi. Il embrouille la vieille dame et la mets dans son sac avec toi. Tu n’as plus qu’à t’écraser à ravaler les larmes brûlantes de haine et d’humiliation.
Tu es perdu dans son aura comme dans un désert de sables mouvants.

Toi, tu es bois Jimmy, petit Jimmy. Tu es fait d’un bloc, d’un seul tenant. Tu ne possèdes pas la souplesse des grands, l’adaptation des malins, le charisme des puissants, l’ambition des malheureux, tu as simplement le désespoir quotidien des petites gens. La désillusion d’Ouroboros de se croire dragon et d’être lézard.

Tu le laisses te conduire dans l’arrière boutique et de faire son commerce. Tu le laisses en mettre plein la vue à la vieille et tu notes dans un recoin qu’il est meilleur vendeur que l’humain. Tu observes que la pièce où tu es est pleine de bric-à-brac plutôt bien rangé et qu’après 5 étagères et trois meubles, entre deux armoires, il y a une porte. Tu notes, tu observes, tu remarques mais tu n’es pas là. Jimminy a mis les voiles. Heimdallr l’a suivi.
Absent.
Une poupée.
Une coquille.
Un morceau de bois.
Une marionnette.
Vide.
Si vide.
Pas là, pas d’âme, pas une, pas deux, zéro. Il n’y a plus personne.
Ils sont partis dans les limbes, l’un dans des remords nostalgiques, l’autre dans une douleur éternelle.
Ils ont été abandonnés par leur famille pendant vingt ans. Et cela peut être une famille de dieux, un abandon cela ne se pardonne pas vraiment c’est difficile à digérer.
Ils vont rentrer chez eux par la petite porte de derrière parce que ce ne sont pas des légendes, ils n’appartiennent pas au Panthéon.
Jimminy et Heimdallr ce sont ceux qui sont là jusqu’au bout, ceux qui soutiennent les grands. Et parfois, parfois c’est dur comme job. Ils voudraient être sur le devant de la scène et vivre ?
Vivre et s’amuser.

Ils attendent le retour de l’autre dieu et quand sa voix résonne à nouveau, ils abaissent la poignée.

Ils disent : On se reverra une autre fois. Je t’en veux. Je t’en veux pour rien et pour beaucoup. On se reverra.

Ils partent à travers la porte, ils ne se retournent pas. Peut-être qu’ils sont morts.

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L'essentiel est invisible pour les yeux - Ludwig

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