Château hanté ou habité ?

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Adam, homme à tout faire, tant que c'est pas trop dégradant, ou un truc dans le style. Voilà ce que la divinité devrait peut être penser à mettre sur sa plaque, le jour où il aura décidé de se poser un peu. Si il décidait de rester dans le monde des vivants plutôt que de retourner aux Enfers tout du moins, ce qui semblait peu probable, mais difficile en l'instant présent. Et pas à l'ordre du jour de toutes façons. Si il devait penser en terme de priorités, retrouver se famille éparpillée était plus important. Perséphone, bien évidement, avait son absolue priorité, mais pas que. Il y avait des chances que Macaria se soit elle aussi éveillée et partie à leur recherche.

Puis, l'absence de Thanatos l'inquiétait. Il avait toujours laissé la Mort libre de ses mouvements, mais n'avait jamais réellement approuvé ses constantes incursions dans le monde extérieur, chez les mortels. Déjà, parce qu'il augmentait sa masse de travail. De beaucoup, à chaque fois. Il était la mort, chacune de ses incursions à l'extérieur signifiait nécessairement une augmentation exponentielle et non-naturelle de sa masse de travail; mais ce n'était pas là la seule raison. Tout comme un parent s'inquiétait pour son enfant, le seigneur infernal s'inquiétait des trop nombreuses absences de son fils adoptif, et craignait plus que tout que quelque chose lui arrive. Il était l'enfant de Nyx, c'était quelque chose qu'on ne pouvait pas simplement oublier ou mettre de côté. Et à ce titre, il était instable psychologiquement, la façon dont il avait été élevé comme l'influence qu'avait sur lui la faux du père d'Hadès représentaient des dangers certains. Thanatos avait la pleine confiance d'Hadès, pas sa stabilité mentale. Parce qu'aucun être n'était parfait, et il en savait quelque chose, puisqu'il y avait des fous pour considérer les dieux comme étant des créatures parfaites, et d'autres fous assez fous pour les croire. Comme un certain Zeus.

Mais ce n'était pas réellement le sujet, je m'égare. Non, le sujet, il tenait en deux mots. Château hanté. Apparemment, il y avait ces derniers temps bien du grabuge au vieux château fort de la cité marine. On entendait des sons, des rires, des cris, mais pas que. Du fracas de métal, des lumières qui ne devraient pas être là s'allumer, et ça allait de mal en pis. Le voisinage le vivait mal, on pensait que c'était hanté. D'autres personnes plus logiques pensaient à des squatteurs, peut-être un gang dans le pire des cas.

...

Hadès lui, ne pensait rien. A part qu'il allait perdre son temps, mais certaines personnes étaient à la fois assez riches, stupides, et superstitieuses, pour croire le lieu réellement hanté et payer des gens pour explorer l'endroit et apporter des preuves. Well, dans le pire des cas, c'était une âme errante, et il n'était pas tout seul sur le coup alors... here goes nothing.

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Un château hanté. Sérieusement, Cité Marine ? Ah, ces mortels. Il suffisait d'un peu de bruits, d'un peu de lumières déplacées et boum, ils voyaient des fantômes partout. Bon, certes, certains étaient plus sceptiques que d'autres. Beaucoup pensaient à de simples squatteurs, hypothèse nettement plus probable. Cependant, il existait quelqu'un qui risquait de prendre la rumeur juste assez au sérieux pour venir vérifier si ce n'était pas là un cas d'âme errante. Quelqu'un qui avait voué l'éternité qui lui servait de vie à s'assurer que les âmes mortelles pourraient trouver un repos certain après leur mort. Ha freakin' Dès. Ou le père adoptif que Thanatos cherchait désespérément depuis un bon bout de temps.

Eh oui, c'est comme ça que l'allégorie de la mort s'est retrouvée au beau milieu de ce groupe d'intervention -oulala- venu affronter, au risque de leur vie -oulala- le terrible fantôme du château -oulala puissance douze. Bon, au moins, c'était bien rémunéré -et tant mieux, l'argent mortel qu'il avait récupéré chez le vieux qui avait conservé la statuette qu'il était commençait à s'épuiser, et il ne pouvait tuer tout le monde pour subsister- donc ce ne serait pas en vain qu'il venait. Cela étant dit, il avait une horrible envie de laisser libre cours à son Aura Mortifère, aura qui le démangeait sérieusement à force d'être contenue, de sorte à ce que seul son père tienne debout. Au moins, ça irait vite. Non non Thanatos, contrôle-toi, se morigéna-t-il. Il n'était pas sa mère, si ses frères et encore moins sa sœur. Il trouverait son père adoptif par des moyens, comment dire... Politiquement corrects.

A ce stade de la marche, le château était déjà en vue. Ce n'est pas comme si celui-ci était une échéance complète après laquelle il ne pourrait plus trouver son père dans le groupe, mais plus vite ce serait fait, plus vite ce.. Bah, plus vite ce serait fait. Il soupira longuement. Trouver quelque chose à dire qui l'identifierait clairement, sans pour autant trop éveiller l'attention des mortels. Rien ne lui venait tout à fait en tête. Tant pis, au pire, il les tuerait tous en deux temps trois mouvements. Il n'était pas la Mort pour rien.

"Bon, qui est prêt à renvoyer ce fantôme aux Enfers ?"

C'était pas grand chose, mais il avait volontairement insisté sur le "aux". Il s'était rapidement rendu compte que dans la plupart des religions monothéistes qu'exerçaient les mortels, on parlait d'un Enfer au singulier, qui était plus proche du Tartare qu'il connaissait que d'autre chose. Nul doute que le seul qui ne serait pas surpris par ce pluriel inattendu... Eh bien, ce serait probablement celui qui connaissait ces Enfers, au pluriel, mieux que personne : leur roi.

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haunted or not ?

J’ais déjà les yeux ouverts lorsque mon réveil sonne. Je continue de regarder mon plafond tandis que la musique se diffuse dans ma chambre. Cette chanson est peu entrainante et ne me donne pas l’envie de sortir une jambe de mon lit. J’émets un petit couinement désespérée et me roule en boule sous ma couverture. La mélodie laisse place aux informations, cela me décourage en plus ! Ne serais-je qu’un manga, je serais en larmes. Si tu sais, avec les deux barres ! Ouais, bon, c’est que mon état d’esprit. Qui ne serait pas désespérée face à des actualités dont tout le monde se fiche éperdument ? J’écoute cette station pour les chansons qu’il y a et non pour ces informations débiles et surréalistes ! Je me frappe le visage pour me donner le courage de me relever, de m’assoir sur mon lit. Une fois dans cette position, je pourrais aviser. J’étire mes jambes, mes bras puis tout mon corps en entier et me relève. La lumière dans ma chambre est phénoménale : le Soleil s’est dit que c’était l’heure de m’éclairer ou je ne sais trop quoi. Je plisse mon nez et m’étire une nouvelle fois, en baillant, lorsque j’entends « d’après les habitants de la cité Marine, une maison serait hantée … » avant qu’il ne se mette à grésiller. Je rigole et envoies un coussin sur l’appareil qui me sert de réveil afin de le faire taire « N’importe quoi ! ». Je me mets debout et commence mon ‘train-train’ habituel dans mon petit appartement.

Le matin est le moment le plus dur de la journée. Il faut se lever de son lit chaud et douillet et rien que ça, c’est une torture. Après être sortie du dessous de mes draps, je me dirige dans ma salle de bain et me pèse. Je suis obligée de surveiller ma ligne, je suis mannequin. Qui voudrait qu’un boudin en survêtement pose pour eux ? Personne. Même moi, future photographe, je n’aime pas prendre en photo des personnes mal entretenues. Sauf si c’est sur thème, mais ça ne l’est pratiquement jamais. Ensuite, je vais manger. Mon petit déjeuner est très sain ! Il est constitué d’un jus d’orange, d’une pomme et de céréales, mélangées à des fruits secs, avec un petit lait pour tout faire passer. Etant seule dans mon appartement, je danse souvent comme je chante. C’est tout le temps. Pour une fois, je décide de changer les règles de ma matinée et je ne fais pas mes exercices pour me tenir en forme : j’ai pas envie (je suis une rebelle, waouh). En me rendant dans la salle de bain, je me casse la figure parce que je me suis pris le pied dans une chaussure. Je suis de nature maladroite mais là, c’est trop. Des larmes picotent mes yeux et je murmure « mon pied … » : j’ai très mal, en plus, je suis une grosse douillette. Je tâte mon petit doigt de pied pour voir s’il va s’en remettre. Après trois minutes à m’acharner sur ma pauvre patte, je me relève –j’ai pas vraiment le choix, je vais pas rester assise toute la sainte journée- et me redirige vers mon but principal : la salle d’eau ! Je me lave, me coiffe, me maquille, m’habille et sors, tout ça en une heure ! Mon nouveau record.

Je finis de me regarder dans le miroir dans le couloir. Mes cheveux sont simplement lâchés sur mes petites épaules, je n’ai mis que du fond de teint et un peu de crayon noir pour soutenir mon regard. Je suis habillée de façon normale : un simple sweat à capuche gris avec mon héroïne préférée sur le devant, un slim déchiré au niveau du genou gauche puis usé à différent niveau, et pour ne pas sortir pieds nus, j’attrape une paire de vieilles baskets montantes, assorties à mon joli sweat. Je tourne et retourne sur moi-même. Ce look légèrement négligé me va bien mais il y a quelque chose qui cloche. Je remarque mes cheveux, ils altèrent le look, c’est pour cela que je décide de les maintenir en un chignon destroy. Cette fois, ca va mieux. Je cours dans ma chambre pour aller chercher mon appareil photo ainsi qu’un sac à dos où j’y mets des barres de céréales, une bouteille d’eau, un carnet de note avec un stylo ET des pansements –parce que je risque de tomber souvent. Ah oui, je t’ai pas dit où je vais ? Je me dirige vers cette maison soit disant hantée. Je vais jouer la journaliste photographe tout au long de mon excursion et ce sera drôle. En plus, j’ai bien envie de découvrir qui est le malin qui joue avec les nerfs de tout le monde, puis si c’est un défunt, je vais devoir faire mon travail et l’aider à trouver le repos. Je soupire, j’avais complètement oublié cette partie là. Je pensais juste aller m’amuser. J’attrape mes clés sur l’armoire et sors de chez moi, je pris juste pour que ce ne soit pas un fantôme.

Je me fais embarquée par un petit groupe de personne. Elles sont toutes plutôt enthousiastes à l’idée d’entrer dans le château. Moi, je le suis beaucoup moins qu’elles toutes. Néanmoins, je suis quand même un peu excitée. Durant tout le trajet, une femme me tape la causette. C’est génial, j’adore parler sauf qu’elle ne me pose que des questions du genre « Et pourquoi vous avez un appareil photo ? Vous êtes journaliste ? Vous avez l’air un peu jeune quand même … etc ». J’ai l’impression que je vais la tuer. C’est du harcèlement qu’elle me fait là ! Je serre les poings pour me contenir, vaut mieux pas mettre une mauvaise ambiance. Je réponds à chacune de ses questions et lorsqu’un moment de ‘blanc’ se pose entre nous, j’en profite pour partir un peu plus devant. Les paysages de la cité Marine sont magnifiques, j’admire la nature autour de moi, je prends même quelques photos. Au bout de quelques clichés, je me rends compte que je suis à la traine mais que le groupe s’est arrêté. Je m’approche et découvre le château, excitée, je lâche un « Waouuh ! ».

Je tente de me frayer un chemin a travers du tas de personnes et prends quelques négatifs. Je frétille d’impatience et me mords les lèvres. Un homme, dans le troupeau, demande « Bon, qui est prêt à renvoyer ce fantôme aux Enfers ? ». Il met un accent sur le ‘aux’ ce qui me fait légèrement rire. Je suis nerveuse, également, mais je ne peux m’empêcher d’être excitée. Je lève mon appareil photo et, tel un enfant, je cris « Moi ! ». Je suis sûrement la plus jeune du groupe, je peux bien me permettre quelques puérilités. L’enthousiasme n’est pas le même dans le groupe. Je vois clairement que certains ont peur mais c’est tout à fait normal. Qui voudrait affronter un fantôme ? Ca terrorise ! Surtout qu’ils sont tous encrés sur cette idée là. Si ca se trouve, c’est qu’un rat qui habite la dedans, ou peut être un gang, qui sait ? Personne et c’est pour ça que nous y allons ! Je frappe doucement dans mes mains à cette pensée, toujours dans mon délire gamin, sans me soucier des autres. Les secondes passent et peu de gens sont convaincus de rentrer dans cette demeure. Ma nervosité augmente et je ne peux plus attendre. Je pourrais y aller seule mais j’ai quand même peur, comme une vraie humaine, en plus j’ai des photos à prendre ! Je me tourne vers ceux prêts à s’en aller dans le manoir, je les regarde de façon désespérée « Je veux aller à l’intérieur ! On peut y aller ? » puis vers ceux qui sont apeurés « Si ca se trouve, ce n’est qu’un petit lapin tout mignon qui nous attend là-dedans. Il faut qu’on y aille ! »

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hors-rp; s'il y a quelque chose qui vous gêne, hésitez pas à me le dire!

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Aux Enfers ? Il y avait encore des gens qui se référaient au domaine d'Hadès au pluriel, et non pas au singulier ? D'ailleurs, Hadès avait toujours trouvé l'expression "brûle en Enfer" assez amusante, du point de vue où il n'avait jamais réellement été fan des tortures par le feu d'ailleurs, qui semblaient pourtant courantes dans le nouvel Enfer tel que le décrivaient les mortels, terres sans soleil où brûlait constamment un feu surnaturel qui égalait celui qui brûlait dans les forges de ce cher Héphaïstos, et qui sans cessent consumaient les pêcheurs... enfin, si il n'y avait que ça. En pratique, il n'y avait pas à dire, les humains avaient redoublé d'inventivité pour toutes les tortures possibles et imaginables qu'ils avaient crée pour leur représentation monothéiste du domaine des morts... si seulement ils savaient que, chez lui, leur paradis c'était la porte à côté, nulle doute qu'il y aurait des cris de profonde rage !

N'empêche que l'expression, si elle ne l'avait pas fait tilter tout de suite (au milieu du tumulte, difficile de tout à fait reconnaître une voix en particulier après tout), avait au moins réussi à arracher un sourire au seigneur infernal. Un "Moi !" excité et amusé avait répondu à la voix de celui qu'il n'identifiait pas encore comme étant son fils adoptif, et une jeune fille aux cheveux d'un noir de jais s'était avancée, l'air à la fois amusée et déterminée à percer le quelconque secret que recelait le lieu. De longues secondes de silences passèrent cependant, suivant son avancée, et elle se tenait devant la porte, comme une idiote qui ne savait pas si elle pouvait (ou devait) assumer ses paroles. De longues secondes qu'Hadès passa à l'observer. Les lignes de son visage, l'éclat de son regard, la profondeur de sa chevelure, et les courbes de son corps... quelque chose attirait son regard vers elle. Quelque chose qu'il ignorait.

Non, ce n'était pas de l'amour. Du moins, pas l'amour qu'un homme pouvait éprouver envers une femme (ou un autre homme, je juge pas vos pratiques hein). Ce n'était pas le bouillonnement de sentiments qui agitait son cœur à chaque fois que ses yeux se posaient sur sa Reine. C'était plus proche... de ce qu'il avait ressenti la première fois qu'il avait posé son regard sur Macaria. Un amour instinctif. Une envie de voir s'épanouir et se développer la jeune et fragile vie qui s'offrait à son regard. Hadès ne comprenait pas. Il avait horreur de ne pas comprendre quelque chose. Alors, le premier, le seigneur infernal s'avança, ignorant même sans s'en rendre compte Thanatos quand il lui passa à côté. Son regard se posa sur la demoiselle, alors qu'il ouvrait la porte, et sans pouvoir parler d'un sourire, sans qu'il sache vraiment pourquoi... son regard, son visage, s'étaient fait doux. Tout comme sa voix.

"Jeune demoiselle, je doute qu'il soit bien prudent que vous tentiez de vous aventurer seule en ce lieu... quoi qu'il puisse cacher par ailleurs."

La dernière partie de la phrase du seigneur infernal avait, volontairement, été prononcée un ton plus haut, comme un reproche aux autres personnes restées là, béates et dubitative. D'un simple et négligeant geste de la main, il ouvrit la porte restée fermée si longtemps. ... Ah. En fait non. Elle était verrouillée, et il fallait attendre le type avec les clés, de toutes façons. Bon, pour l'effet, on repassera. ... par contre, potentiel crédibilité moins 30.

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D'un coup d’œil rapide, il détailla la jeune fille qui avait répondu. Elle... Elle dégageait quelque chose. Un très, très bref instant, Thanatos envisagea quelque chose de l'ordre du "coup de foudre" (Zeus, dégage), comme si une soudaine cristallisation émotionnelle l'avait frappé. Comme dit plus haut, un très bref instant. Il écarta bien assez vite cette hypothèse. Certes, cette jeune brune aux doux yeux verts était jolie -même plus, elle était franchement belle-, mais pas à ce point. Thanatos avait déjà croisé Aphrodite à quelques reprises et, honnêtement, la toute jeune femme qui lui faisait face ne faisait pas le poids.

Alors quoi, son air enfantin était suffisant pour attendrir la Mort, maintenant ? Il en doutait également. Bien sûr, elle avait un côté amusant à sautiller comme une gamine, mais c'était différent. Elle avait... Eh bien, tant pis pour le côté canin de l'expression, mais elle sentait comme la maison. En la regardant, en l'écoutant, Thanatos avait réellement l'impression d'être de retour deux mille ans plus tôt, dans le palais d'Hadès, regardant en souriant doucement ses parents adoptifs se hurler dessus pour mieux se réconcilier ensuite, ses sœurs se courir après dans les longs couloirs... Un petit moment, il s'autorisa le droit de sourire. Pas un sourire sarcastique ou même menaçant comme il en faisait souvent. Un véritable sourire, une véritable émotion profonde. Pour un peu une larme aurait coulé.

Bientôt, un homme se détacha du groupe pour la rejoindre. Lui, ce pouvait être lui. Il dégageait une aura spéciale -la même que Thanatos, à vrai dire. Ce pouvait bien être son père. Et surtout, lui aussi "sentait comme la maison". Dans un geste magistral, il ouvrit la porte pour conclure sa phrase. Charisme +10 000. Ah bah nan en fait, elle se contenta de frémir sans s'ouvrir le moins du monde. Charisme -65 000. C'était bien le genre de son père de vouloir avoir l'air incroyablement classe... Et en fait non. Un sourire légèrement plus violent prit place sur son visage et il s'approcha doucement, les mains dans les poches.

"Cette porte nécessite d'être un peu plus... Secouée, je crois."

Vlan ! D'un puissant coup du pied droit, Thanatos envoya valser le battant droit de la porte au sol, dans un bruit fracassant. Il s'inclina doucement, se tournant vers la brune.

"Après vous, mademoiselle. Ne vous inquiétez pas du danger, je vous suis de près."

Ca aussi, ça risquait d'éveiller la curiosité d'Hadès. C'était une vieille discussion, bien sûr... Une des Érinyes, probablement Alecto, avait dit quelque chose dans le genre "Celui qui veut ouvrir les portes du Tartare doit être prêt à laisser sa main sur la poignée" en parlant d'une des nombreuses âmes des Champs du Châtiment qui avait tenté de s'échapper. Ce à quoi Thanatos avait répondu : "Celui qui veut réellement passer le seuil du Tartare n'ouvre pas la porte, il l'enfonce avec un coup de pied.". Devant Hadès, bien entendu. On ne sait jamais, tous les éléments pouvaient faire tilt... Ou le faire passer pour un gros violent qui aimait casser les portes et n'était venu que pour castagner les squatteurs. Au choix.

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haunted or not ?

Je me sens réellement seule au milieu de ces personnes qui ont peur de tout. Si ce n’était qu’un fantôme, aucun de ces individus ne le verraient, j’étais la seule à avoir ce don. Je m’en félicite intérieurement, fière de moi sur le coup. J’étais originale et ça, c’était cool ! Je me complimente encore quelques instants, histoire de prendre un peu de courage dans toutes mes qualités. De toute façon, je suis devant la maison, à deux doigts d’entrer, je ne vais pas rebrousser chemin. Ca ne sert à rien de fuir, vaut mieux avancer même si le chemin est bloqué. C’est qu’un obstacle, une personne aura bien une idée pour ouvrir cette porte. Un homme me sort de mes pensées heureuses, il me dit de sa voix profonde « Jeune demoiselle, je doute qu'il soit bien prudent que vous tentiez de vous aventurer seule en ce lieu... quoi qu'il puisse cacher par ailleurs ». L’admiration monte en moi, cet homme est vraiment classe. L’aura qui se dégage de ce personnage est forte, tellement forte … On dirait un roi, j’te jure ! Alors je ne peux qu’ouvrir la bouche, les yeux limite pleins d’étoiles. Je suis encore plus excitée si des personnes m’accompagnent dans ce trou à rat ! Sur la fin de sa phrase, l’homme tente d’ouvrir la porte mais celle-ci décide de ne pas bouger. J’entends des petits rires timides par-ci, par-là, moi, mon admiration ne diminue pas. Au contraire, j’ai envie d’encourager cet homme à l’aura exceptionnelle ! Avec un de mes plus beaux sourires, je lui réponds doucement « C’est pas grave Monsieur, vous êtes classe quand même ! »

Bientôt un second homme s’approche. Très grand, il est très impressionnant lui aussi. Je me demande si je n’attire pas les hommes à l’aura extraordinaire. En même temps, je suis plutôt quelqu’un qui sort de l’ordinaire, ca me semble logique. Paisiblement, il défonce la porte d’un coup de pied, ce qui me fait rire. Moi qui avais l’intention d’être discrète ! L’homme s’incline devant moi, je me sens reine, et me dit « Après vous, mademoiselle. Ne vous inquiétez pas du danger, je vous suis de près. » Sur le coup, je regarde les deux hommes à côté. Ils ont quelque chose de frappant, semblable et différent à la fois. Je tiens à immortaliser ce moment étrange. Je souris et prends un cliché de ces individus venus à ma rescousse. J’ai pas le droit mais s’ils le souhaitent, je supprimerais la photo. « C’est pour mon cours de photographie, vous avez l’air de héros, et c’est le thème » je murmure. C’est pas vrai mais c’est une bonne excuse. C’est vrai que je me suis grillée, moi qui voulais être journaliste d’une journée, mais tant pis, c’est la seule chose qui m’est passée par la tête. J’inspire, expire, et laisse tomber l’appareil sur mon ventre. Je tiens les bretelles de mon sac à dos et reprends plus clairement « Alors, allons-y ! Surtout quand on est si bien escortée! »

Je passe devant et mets en première le pied à l’intérieur de la demeure. L’endroit est … glauque. En tant que personne humaine, je le trouverais sombre malgré les fenêtres cassées et barricadées, mais je ne suis pas vraiment humaine, une sorte de mutante quoi, donc je vois parfaitement bien à l’intérieur. Je ne peux donc pas ressentir la même peur que les autres puisqu’il ne fait pas noir ! Juste pour moi, quoi. Je feins un frémissement de peur face à cet environnement ‘dark’ puis rigole toute seule –ce ne changera jamais, j’ai toujours été comme ça. J’avance dans le salon, je crois, il me semble qu’il y a un canapé. Personne ne parle, ca me stresse et ce qui fait que j’entame par quelque chose qui m’avait marqué lorsque les deux hommes m’avaient parlé « Vous savez … en fait, non, vous savez pas, et sinon ce serait bizarre, mais je m’appelle Noah ou Nono’ ou AH ! », ca peut être un surnom mais là, c’est un petit cri de surprise. Je viens de marcher sur un lapin mort et décapité. Je réprime des nausées et continue mon cheminement « Tout ça pour dire que je prends 10 ans dans la tête lorsqu’on m’appelle ‘Mademoiselle’ donc appelez moi Noah, puis c’est plus court ! En plus, c’est trop formel ! ».

Je m’arrête un instant et prends des photos de mon environnement. Je n’écoute plus ce qu’il se dit autour de moi. Lorsque je me mets en étudiante modèle, je suis dans ma bulle. Je prends le lustre qui est tout simplement splendide, les fenêtres barricadées, le sol … Je me crois dans un film ! Il est où le méchant avec sa tronçonneuse ? Seulement j’suis la petite blonde débile –quoique je ferais surement pareil qu’elle- donc je vais lui péter sa tête. Je suis trop dans mes folles idées, qu’en avançant et fouillant, je me casse la figure. C’est tellement moi que je ne peux réprimer un sourire avant de laisser échapper un gémissement. Je regarde mon genoux, je n’ai pas de nouveaux trous donc je ne me suis pas tant fait mal que ça. Heureusement. Je me redresse tant bien que mal et époussette mes vêtements –je déteste la poussière ! Je lève la tête et tombe sur un escalier … glauque. J’esquisse un sourire, toute contente que je suis, et dis à voix haute, sautant sur place –toujours aussi puérile- « Regardez ce que j’ai trouvé ! On monte ? On monte ? ». On est venu explorer la maison, si on avait fini le bas, autant monter.

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Un fin, presque invisible sourire fleurit sur les lèvres d’Hadès. Ce n’était pas tant la réplique de celle qui plus tard révélerai s’appeler Noah (bien que, il devait l’admettre, elle ai contribué à soigner son pauvre orgueil blessé qui en prenait un sacré coup à cause de cette fichue porte) que l’intervention de Thanatos qui avait provoqué ce sourire. Défoncer une porte fermée plutôt que d’attendre qu’elle soit ouverte quand il y avait des moyens moins bruillants, plus discrets, et surtout plus civilisés. De même, si l’amusement que le mot héros, qui avait définitivement perdu de son sens au cours du temps, était bel et bien visible son visage, lui n’avait rien exprimé… tout juste, peut-être, une lueur s’était-elle rendue visible sur le visage du seigneur des Enfers ?

”Saviez vous qu’autrefois le terme héros n’était pas utilisé pour désigner ces personnes dont on estime la force et la noblesse d’âme incomparables, mais l’engeance qu’engendrait l’union entre une divinité et un humain ? Et... Je ne t’ai pas vu depuis des années, mais je vois que tu n’as pas changé, fils.”

La premère partie était très clairement à destination de leur jeune et espiègle amie. Il avait lancé ça sur le ton de la conversation, puis, la seconde partie, elle avait été prononcée à mi-voix, mais il était sur que le message était passé sans être intercepté, vu que Noah, d’un air ravi, était partie en pour un petit moment. Le Zeus sous-terrain s’était contenté de suivre, attendant que son regard s’adapte à la pénombre… autrefois, nul doute qu’il n’aurait eu aucun mal à adapter sa vision aux ombres nombreuses qui les entourraient et qui faisaient partie de son pouvoir, mais étrangement, son corps s’était sans doute rapproché de celui d’un humain plus qu’il ne l’imaginait. Ceci dit, Hadès pouvait clairement sentir la majesté passée qui habitait cet endroit. La force qui l’avait un jour investié, et la noblesse, pas celle uniquement du sang, mais de l’âme même de ceux qui l’avaient un jour habité. Noah finit ceci dit par se retourner vers eux, pour se présenter… dans ce cas là, le mieux à faire était de lui rendre la politesse, n’était-il pas ? … éviter de rire quand à sa réaction après avoir vu le cadavre du lapin serait une bonne idée aussi. … ne pas rire, ne pas rire, ne pas rire...

”Vous pouvez m’appeler Adam dans ce cas, Noah.”

Une réponse brève et simple, comme Hadès en avait l’habitude. Aucune animosité, ni de froideur particulière c’était… un ton neutre qui, en fait, n’exprimait rien. De même, la presque tendresse avec laquelle il couvrait Noah du regard était presque imperceptible… Lui-même d’ailleurs, ne parvenait pas à comprendre ce qui provoquait cette étrange montée émotionnelle en lui, mais elle était là, bien présente. La même qui le prenait quand il avait vu Macaria faire ses premiers pas, et dont il couvait toutes les filles qui avaient suivies. … C’était exactement ça. Il la regardait comme il regarderait une de ses filles. La question qui restait entière était cependant : pourquoi ? Il ne comprenait pas vraiment, et quelque part ça l’aggaçait… autant que ça l’intriguait, si seulement il avait su qu’il avait mis le doigt dessus quelques moments auparavent à peine !

C’était d’un air à la fois soucieux et amusé qu’il l’avait vue tomber, et se relever comme si de rien n’était, l’air encore plus vif et amusé qu’avant sa chute… Et tout comme il l’avait fait avec ses filles, se fut en silence qu’il acquiesca, et qu’il la laissa ouvrir la marche, suivant simplement quelques pas derrière. … bon il y avait aussi (accessoirement) le fait que Thanatos voudrait très certainement lui parler aussi. Ils avaient réellement, après tout, de trop nombreuses années d’éloignement à rattraper.

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Thanatos regarda en souriant la jeune fille -Noah, donc ?- avancer au milieu du salon, surexcitée comme pas deux. Les trouillards du groupe d'intervention étaient restés en arrière. Il n'y avait que Noah, lui et... Hadès. Maintenant, c'était officiel, il avait retrouvé son père. Il avait pas mal eu le temps de penser à sa réaction à ce moment-là, sans vraiment savoir à l'avance ce qu'il ferait. Lâcher une petite larme ? Prendre son père dans ses bras ? Bonne question. Et maintenant qu'il y était, cela lui faisait plus bizarre qu'autre chose. Revoir son père, hors des Enfers... C'était surréaliste. Il ne pouvait pas nier être heureux, c'était clair ça, mais il était bien loin des effusions de joie auxquelles il s'attendait. Ce qui en soit était plutôt arrangeant, ce serait suspect pour la jeune fille, de voir deux hommes ayant l'air aussi jeunes l'un que l'autre s'appeler mutuellement "Père" et "Fils".

Il ne répondit d'abord à son père que par un haussement d'épaules, l'air gêné, quand il vit Noah hurler devant le pauvre petit cadavre de lapin. Thanatos n'avait jamais été très attiré par ce que les mortels appelaient "mignon". Un chat, un lapin, très peu pour lui. A ses yeux, la définition même du mot "adorable", c'était ni plus ni moins que Cerbère. Trois fois plus de tête pour trois fois plus de mignonneté (si, ce mot existe, na). Cela dit, s'il n'était absolument pas sensible au spectacle morbide, le cri de Noah avait beaucoup plus de chances de le toucher -même si là, en l’occurrence, il s'efforçait juste de ne pas éclater de rire pour ne pas la vexer.

"William, pour vous servir." lâcha-t-il tranquillement, avant d'ajouter plus bas, à son père : "On a probablement des tas de trucs à se dire, mais y a plus urgent. Cette fille. Son aura est pas celle d'une mortelle comme les autres."

Il faillit ajouter ce qu'il avait ressenti plus tôt : elle lui rappelait ses sœurs adoptives. Mais d'une part, il était intimement persuadé que ça venait plus du fait que Macaria et les autres lui manquaient, et d'autre part, quoi ? Son père aurait eu une nouvelle fille dans le monde des mortels, et il ne serait pas au courant ? Peu crédible. C'est sûr que s'il avait su qu'Hadès avait passé plusieurs années dans le monde des mortels, amnésique, vivant en tant qu'Adam, et n'avait aucun souvenir de cette vie-là, il aurait eu un petit doute. Mais ça, il l'ignorait.

Laissant son père réfléchir à cela, il rattrapa rapidement Noah sans attendre de réponse. Un escalier, hein ? Celui-ci n'avait plus l'air très sûr. Voire même carrément casse-gueule. Si une marche lâchait et qu'une jambe s'enfonçait dedans... Eh bien, au mieux, ce serait gênant, au pire, il y avait bel et bien un risque de se péter le genou. Ce qui n'était pas spécialement souhaitable. Surtout que lui, il n'y voyait toujours pas grand chose, s'étant plus guidé à la sensation que Noah créait chez lui qu'à la vue pour rejoindre celle-ci.

"Cet escalier me semble très loin d'être en état pour qu'on marche bien dessus, au mieux on le fera énormément grincer. S'il y a effectivement des gens agressifs pour nous attendre là-haut, ils nous entendront venir très -peut-être trop- facilement. Et si c'est simplement un lapin-garou... Eh bien, il n'en garde pas moins l'ouïe fine. Navré pour la galanterie élémentaire, Noah, mais je vais passer en premier, cette fois."

Presque à contrecœur, il enleva ses lunettes de soleil. Maintenant, il voyait. Fermant un instant les yeux, il se concentra sur les ombres qui recouvraient tout l'escalier, celui-ci étant trop loin de l'entrée pour en recevoir la lumière. Les prenant sous son contrôle, il le solidifia, plaçant une couche d'ombre invisible, mais suffisamment solide, sur chaque marche. Lentement, il monta. S'il la couche amortissait assez son poids pour éviter à coup sûr un trou dans les marches, il n'en restait pas moins que celles-ci grinçaient comme pas possible. Arrivé en haut, il ouvrit la porte qui terminait d'un coup brusque, prêt à se battre. Personne. Du moins, personne de visible. Il pencha la tête dans l'escalier, continuant de maintenir sa couche d'ombre pour faciliter le passage de Noah et Hadès.

"La voie est libre. Du moins pour l'instant. Prudence en montant."

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haunted or not ?

Je regarde les escaliers avec curiosité, je respire à peine pour ne faire aucun bruit. Je me penche en avant et examine les planches en bois. Dieux merci que je puisse voir dans le noir comme en plein jour. Les marches ont l’air instables mais ce qui me choque le plus est la poussière qui macule ces bouts de bois : c’est dégueulasse. J’évite, néanmoins, de faire une réflexion sur cette poudre sale, histoire de ne pas avoir à justifier le pourquoi du comment je vois si bien. J’attends que les deux hommes m’aient bien rejointe pour me tourner vers ceux-ci et attendre leur instruction. J’avais beau avoir l’envie folle de grimper ces marches, j’avais besoin qu’on me dise que ce n’était pas dangereux pour mon corps. Si l’une de ces avances lâchait, je risquais de me péter quelque chose et ce n’était pas souhaitable, surtout pour moi, mannequin à mes heures perdues. L’homme prénommé William s’avance vers l’escalier. Je me pousse sur un côté, afin de lui laisser le champ libre. « Cet escalier me semble très loin d'être en état pour qu'on marche bien dessus, au mieux on le fera énormément grincer. S'il y a effectivement des gens agressifs pour nous attendre là-haut, ils nous entendront venir très -peut-être trop- facilement. Et si c'est simplement un lapin-garou... Eh bien, il n'en garde pas moins l'ouïe fine. Navré pour la galanterie élémentaire, Noah, mais je vais passer en premier, cette fois. » Je rigole sur sa phrase de lapin-garou puis me ressaisis avant de le regarder quitter ses lunettes noires, l’admiration que j’ai pour mes deux compagnons grandit. Il monte les escaliers, ouvrant la marche. En attendant, je me tourne vers le second homme et lui chuchote « J’aime beaucoup votre prénom. Mon père s’appelait également Adam. C’est un nom plutôt répandu à ce que je vois. ». Je lui souris avant d’entendre William nous dire de monter « Bon, alors, allons-y ! »

Je commence à monter. Un pied après l’autre, j’ai peur de tomber. Je jure que c’est l’une de mes plus grandes peurs. Si je me casse la figure, une nouvelle fois, je suis fichue pour la séance photo de demain. Je regarde sur le côté de l’escalier et vois un mur avec des portraits. Je ne peux m’empêcher de m’arrêter et d’admirer ces tableaux. J’y vois une famille : les parents, un garçon et une fille. Ils ont tous l’air grave sauf la fillette qui sourit, un léger sourire pour ne pas faire défaut au reste de sa tribu. Je pointe l’appareil photo vers ces peintures et prends quelques clichés. J’ai de la chance que mon appareil ne fasse aucun bruit et qu’il soit régler sur le mode infrarouge : donc pas de flash, juste une petite lumière rouge. Je regarde une dernière fois ce magnifique portrait et continu mon ascension. Je laisse trainer mes doigts contre le mur, cherchant à rencontrer de nouveaux souvenirs. La tapisserie est ancienne et pas franchement jolie, il y a beaucoup de trou dans cette cloison. C’en est désespérant. J’en viens à me demander pourquoi personne n’a jamais fait de rénovation dans ce t ancien somptueux château. Je serais la famille, il serait normal que je vienne pleurer ma demeure laissée à l’abandon. C’est triste. Je finis de monter les marches et me retrouve devant William. J’agrippe son bras afin de monter la dernière marche sans me casser la figure. « Merci » je lui chuchote, en attendant qu’Adam finisse son ascension.

Voilà qu’on est tous monté. Je suis plutôt contente et excitée ! J’inspire et expire d’un coup. Il le fallait pour ne pas que je frappe dans mes mains comme une idiote. Je sens que mon sourire fait trois fois le tour de mon visage. J’entame une petite danse discrète, pensant que mes deux compagnons ne me voient pas. Je regarde le couloir dans lequel on a débouché. J’avance et mitraille cet endroit. J’aurais des tonnes de photos pour mon cours ! Je me tourne vers William et Adam pour les prendre en photo, discrètement, sans qu’ils le sachent. De toute façon, comment pourraient-ils le savoir ? Je souris malicieusement et scrute autour de moi. Il y a pleins de portes et peut être pleins de couloirs derrière ces portes. Soudain, je me sens lasse. Comment allons-nous faire pour visiter toutes ces portes ? On était pas devin pour savoir où se trouvait la source sonore ! Je me frappe lentement les joues pour me ressaisir, il faut pas que je renonce ! Ma détermination revint et je contemple les deux hommes « Une idée de la direction à prendre ? ». Avec ma capacité à voir comme dans le jour, je ne voyais pas si une lumière était éclairée dans une pièce, il fallait qu’ils me guident maintenant.

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hors-rp; je suis désolée de l'attente et de ce post tout petit, je me rattrape au prochain ;;

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Lorsque Thanatos prit son fils à part, il lui répondit d’un simple hochement de tête, sans plus ni moins. Il avait raison, c’était un fait indéniable, la jeune femme dégageait quelque chose de pas assez ordinaire et de trop… puissant, divin même, pour n’être qu’une mortelle comme une autre. Pourtant, rien ne semblait indiquer une quelconque réelle divinité. … Etait-elle un héros ? Et en avait-elle conscience ? Cette petite à elle seule était toute une énigme, elle semblait intriguer Thanatos autant qu’elle attirait l’attention d’Hadès, prouvant à l’un comme à l’autre qu’elle était, définitivement, spéciale. Elle était intriguante, posait sans s’en rendre compte des questions auxquelles elle n’avait par ailleurs sans doute pas la réponse. En tout cas, elle ne leur fournissait aucun indice.

Et ce fut quand son fils, pris dans ses habituels élans chevaleresque/j’essaie de me faire remarquer de façon plus ou moins subtile qu’elle fournit sans le savoir à son père un élément de réponse. Le nom de son père était Adam. Son pseudonyme. Rien n’était sur, mais… si c’était ce que le seigneur infernal craignait ce que c’était, alors il allait avoir une sérieuse discussion avec Perséphone après l’avoir retrouvée. Enfin, par discussion il entendait se manger de telles mandales qu’il ne s’en relèverai sans doute pas avant quelques siècles d’inconscience. Ceci dit, du calme, il devait d’abord commencer par rassembler des informations avant de sauter sur les conclusions… il était le roi des enfers, le juge des âmes qui s’aventuraient dans son domaine. Il saurait poser les bonnes questions.

”... Pour que vous appréciez autant ce prénom, j’imagine que vous portez beaucoup d’affection à votre père ?”

Une question simple et, somme toute, innocente, qui marquait le début d’un interrogatoire en quête de réponses. Suivant la réponse qu’elle lui fournirait, après tout, il pouvait aussi bien se tromper, et tout prendrait fin alors. Interrogations sur l’avait-il ou non engendrée, et la crainte de la raclée du millénaire aussi. Ca ne changeait ceci dit rien au fait que son enthousiasme était communicatif d’une certaine façon, et, si elle n’avait rien remarqué à la supercherie, Thanatos faisait un plutôt bon usage de l’art qu’il lui avait appris, la manipulation des ombres… il lui lança un regard approbateur quand il passa devant lui à la suite de Noah, avant de chuchotter à son oreille.

”... Fils, il se pourrait que tu aies une petite soeur supplémentaire. Je te donnerai les détails plus tard.”

Et si CA, ça n’avait pas coupé les jambes de la Mort, alors il n’y aurait pas grand chose qui en serait capable. … aucun bruit ne leur parvenait, si ce n’était, de temps à autres, les grincements du bois sous leur pas, que ce soit à cet étage ci ou dans celui du dessous, que les autres étaient encore en train de maladroitement explorer. Ils ne s’étaient pas rendus compte qu’ils étaient observés. Observés par une forme fantomatique qui agitait ses longues oreilles...

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Une nouvelle petite sœur. Et lui lui annonçait ça comme ça, narmol. Bah après tout, y en a déjà assez pour peupler un village du Bénin, alors une de plus une de mois, qu'est-ce que ça change, hein ? ... A vrai dire, ce n'était pas complètement faux. Ce n'était pas l'apparition de cette petite sœur qui le dérangeait, mais plutôt le fait que ça impliquait que son père ait trompé Perséphone. Et ça, ça suxxait méchamment. Il entendait d'ici la vaisselle pleurer sur son triste sort... Il devait cependant s'avouer intrigué, détaillant une nouvelle fois Noah du regard. Elle était plutôt mignonne, il fallait l'avouer... Pas du tout dans le genre de Macaria, certes, mais au moins autant. Manquait plus qu'Hadès se montre un petit peu trop affectueux avec cette demi-déesse et l'héritière infernale tomberait en pleine crise de jalousie... Déjà que Thanatos n'était vraiment pas sûr de lui sur la posivité des sentiments qu'elle ressentait à son égard, si en plus il devait lui ramener ce qu'elle était fichue de voir comme une menace... Ouais, ça suxxait méchamment.

Toujours est-il que ce qui était fait était fait, et qu'ils ne pouvaient pas faire disparaître cette fille d'un claquement de doigts. Bon, en théorie, si, ils pouvaient, en contrôlant les ombres, mais moralement ils n'en étaient pas capables, voilà. Nous disions donc. Thanatos regardait autour de lui d'un air inquiet qui ne lui était pas commun, un étrange picotement sur la nuque lui criant qu'ils étaient observés. Ce qui ne lui plaisait pas le moins du monde. Contrairement à son père, il n'était pas capable de voir les âmes errantes. Il ressentait leurs auras et, quand elles étaient assez puissantes, leur influence sur lui était assez importante pour qu'il en ait l'illusion d'apercevoir leurs silhouettes. Mais il ne pouvait pas les voir, et souvent elles étaient capables de cacher leur présence à sa perception. Ce qu'il détestait, et pas seulement cordialement, puisque ça lui compliquait bien souvent la tâche quand il chassait un échappé des Enfers. Mais il n'en était pas moins un combattant aguerri, et il était encore capable de pressentir les emmerdes quand celles-ci étaient proches de lui et le fixaient trop méchamment.

"... Parfois, les rumeurs sont pas assez fausses à mon goût."

A peine la Mort avait-elle fini sa phrase que la porte d'en face explosait littéralement en une nuée d'échardes, laissant place à trois formes blanchâtres qui lui fonçaient dessus à pleine vitesse. D'un moulinet du poignet, il stoppa la première, la ligotant au sol par sa propre ombre, de sorte qu'il put l'observer correctement. Un corps blanc et imposant, des yeux rouge sang, de longues oreilles... Avant même que Thanatos n'ait le temps de préciser qu'il plaisantait, pour les lapins garous, que le deuxième d'entre eux était sur lui, tentant de le mordre à l'épaule. Malheureusement pour lui, le dieu n'avait rien d'une docile petite carotte.

S'accroupissant rapidement, il laissa les mâchoires claquer dans le vide, assénant brutalement son coude au milieu du ventre de l'assaillant blanc. Celui-ci se plia en deux, permettant à Thanatos de lui saisir les oreilles, dont il se servit comme prise pour le faire basculer par dessus-lui, le jetant au sol, avant de se relever, sans lui lâcher les oreilles pour autant.

"Si l'alpha était un lapin garou vivant, il serait au milieu des combats. J'te l'laisse, P'pa."

Sans même réaliser la façon dont il avait appelé Hadès devant Noah, il souleva à nouveau le lapin dont il tenait toujours les oreilles, s'en servant comme d'une arme pour rembarrer le troisième lapin qui n'était pas le moins du monde découragé par l'échec de ses collègues, manifestement. Après avoir repoussé ce troisième assaillant, donc, il tournoya sur lui-même, se servant de la force centrifuge pour propulser puissamment le lapin garou numéro deux sur le lapin garou numéro trois, les mettant tout deux au tapis pour un bout de temps.

Seulement, alors qu'il se débarrassait d'eux, le lapin garou numéro un s'était libéré de son étreinte ombreuse et, manifestement doté de trois ou quatre neurones de plus que ses confrères, s'était jeté sur Noah plutôt que sur Thanatos. Trop loin pour que la Mort y soit à temps... Sauf si le temps se tordait, bien sûr. Tendant la main au dessus de son ombre, il en fit jaillir la Faux de Chronos, une aura bleue l'entourant alors qu'il l'empoignait, signe visible que le temps perdait une partie de son effet sur lui. Ralentissant le temps de la pièce par trois, il sauta entre Noah et lapin garou numéro un, l'interceptant en l'air, le tranchant en deux d'un coup net de sa faux. Alors que sa carcasse retombait au sol, il ramena le temps à la normale et toucha le sol devant Noah.

"Promis, j'explique tout plus tard. D'ici là, t'inquiètes, je gère."

Et heureusement, d'ailleurs, vu les quatre nouvelles silhouettes qui se pointaient par une autre porte. Activant de nouveau le pouvoir de faux, réduisant la vitesse du temps par deux, il se jeta vers eux à une vitesse qui paraîtrait surhumaine à quiconque était affecté par l'effet de sa faux. Tailladant rapidement dans le tas devant lui, sans vraiment prendre garde à ce qu'il découpait -pattes avant, pattes arrière, bout de gras, qui y prête de l'importance ?- il vint facilement à bout des deux premiers qui s'écroulèrent, lacérés de part en part. Sautant de nouveau en l'air, il plaça sa faux sur la nuque du troisième et se propulsa en arrière en prenant appui de son pied sur la tête du quatrième, de telle sorte que ledit troisième s'en trouva décapité alors que son collègue chutait au sol pour... Se faire empaler par sa propre ombre, réveillée et solidifiée par le pouvoir de la Mort. Il soupira longuement en rangeant sa faux dans son ombre, sûr de lui quant au fait que son père avait dores et déjà maîtrisé le fantôme qui leur servait de boss.

"Fiou... Je vais plus pouvoir utiliser ma faux avant un moment... Mais au moins, ça, c'est fait. J'en peux plus, perso."

"M... Mains en l'air, les monstres !"

Haussant un sourcil, Thanatos se retourna vers la voix qui avait dit ça. Le groupe de trouillards d'en bas venaient de les rejoindre et avaient manifestement assisté à toute la scène. Et ils pointaient des fusils sur eux.

"... Et meeeeeeerde..."

Note HRP:

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haunted or not ?

Nous sommes tous les trois devant l’escalier que nous venons de monter. On dirait trois abrutis, trois paumés de la vie ne sachant que faire de leurs dix doigts. De plus, ce que m’a dit Adam me laisse perplexe. Si j’apprécie ce nom, est-ce parce que j’aime mon père ? Je ne pense pas que ce soit le cas, je ne le connais pas après tout ! Il était même pas là lorsqu’elle est morte … Même pas là pour me récupérer à la maternité. Je secoue la tête, les yeux fermés, chassant ces idées de ma tête. Je n’arrive pas à chasser l’idée que je me fais de mon paternel. Il faut … il faut que je pense à autre chose ! Il est mort, si ça se trouve ! Un rire me gratouille la gorge bien que des larmes picotent mes yeux. C’est si triste même pour cet homme que je ne connais que de nom. Je n’aurais jamais du penser ainsi, je suis idiote. Je sens un picotement dans la nuque, ce qui me fait sortir de mes pensées. Il y a quelque chose qui nous observe, mais c’est quelque chose de vivant. Ce n’est pas un fantôme, ni même un humain, c’est … étrange. Ca me fou la nausée, des frissons et des tremblements. Je porte ma main à ma bouche, mon cœur se serre, c’est tellement une sensation horrible … Je me tourne vers William et Adam et j’ai juste le temps de voir la porte exploser, je tombe par terre pour éviter les bouts de bois, puis d’entendre un de mes compagnons « ... Parfois, les rumeurs sont pas assez fausses à mon goût. » avant que la fumée ne submerge ma vue.

J’ai mal, ca me pique, mes yeux mes brulent et je sens les larmes qui coulent le long de mes joues. Une moue boudeuse, je tente de relever la tête vers la source de l’agitation autour de moi. Je renifle et laisse échapper un sanglot désespéré et silencieux « J’en ai marre, je veux rentrer. ». Je ne supporte pas ce qu’il se passe, je n’ai pourtant aucune raison mais c’est juste que … « Je veux plus être blessée. » et si je n’arrête pas de tomber ou de me prendre des choses dans la tête, ça ne le fait pas. Je suis mannequin, bon sang, je suis censée être tout le temps parfaite ! Je renifle une seconde fois et me relève lentement. A peine ais-je le temps de lever mon visage que je vois un … lapin ? Je cligne des yeux, je n’y crois pas, William se place devant moi, une faux à la main. Je ne comprends pas, je ne comprends plus rien « Promis, j'explique tout plus tard. D'ici là, t'inquiètes, je gère. » Mon expression passe du désespoir à l’incompréhension. Mes yeux se font immenses et je me tourne vers Adam, paniquée, celui-ci occupé avec un monstre. J’agite les mains comme une imbécile et hurle « Mais qu’est-ce qu’on va faire ! On va tous mourir ! Ils sont devenus fous ! » J’arrête trente secondes mes mouvements de paumes, pour les claquer contre mes deux joues, et réfléchit à voix haute « Quoique c’est peut être moi, la folle, en fin de compte. » J’ai toujours eu cette capacité de passer d’une émotion à une autre, je suis vraiment tarée, bonne à l’hosto psychiatrique. Qu'est-ce que je suis pathétique.

Je vais pour prononcer une parole lorsque des voix se soulèvent derrière moi « M... Mains en l'air, les monstres !». Je penche la tête sur un côté, accentuant cet air débile que je prends beaucoup trop en ce moment. Un rire monte dans ma gorge. Moi ? Un monstre ? Je suis tout sauf ça ! Je suis mannequin, je suis parfaite, je … « suis pas un monstre ! ». Je ne peux m’empêcher de le hurler. C’est horrible, c’est terrible, ça me met dans tous mes états ! Je suis fâchée, je vois rouge, je suis très en colère. Si j’étais psychopathe, je les tuerais, mais je suis juste hypersensible donc je vais juste … leur faire regretter ces paroles pécheresses. Le truc est que je fais réellement peur lorsque je m’énerve, surtout avec lui … Ce don incontrôlable … Il y a tellement d’objet, il y a tellement de gens … Un balancement de personnes ? Pourquoi pas mais c’est triste, triste qu’on en vienne à ceci, triste qu’on nous juge ainsi. Je presse mon poing contre mes lèvres et ravale un sanglot « C’est très méchant ce que vous dîtes… » . Lalala, psychopathe …

Je sens que les mauvaises énergies circulent dans mes veines. C’est comme un poison, c’est froid et brulant à la fois. Je ferme les yeux pour mieux les rouvrir. Je le sens, il est là, je n’ai qu’à fixer et ils partiront. J’envoie d’abord un vase sur la tête d’un homme que je ne connais pas, les tableaux tombent et assomment ceux qui attendent dans l’escalier. Il y avait peu de gens mais suffisamment pour m’épuiser. Je vise le lustre de mon regard, celui-ci se décroche et s’abat sur la tête de certains. Il en reste deux, je suis une dingue, je les ai tous maté tranquille, bien que je pense avoir été aidé sans m’en rendre compte. Seulement j’ai plus la force, plus l’énergie nécessaire pour les endormir. Le reste repose sur ma tactique d’intimidation. Je les regarde intensément, évitant de tourner la tête pour ne pas les propulser et me faire tomber dans les pommes, et dis trèèèèès calmement « Laisse nous passer, mon gars, sinon ça s’finit mal pour ton pote et toi. » J’vous ai dit que ce don est incontrôlable ? Juste le temps d’entendre un BOUM et de voir deux corps, contre le mur, allongés par terre. J’en reste muette de surprise, bien que satisfaite. C’est pas sur que c’est moi qui ai fait ça. J’attrape William et Adam par la main et les entraine dans les escaliers désormais vides. Je pense que, vu le tapage, d’autres vont rappliquer. Dans la volée, je lance un « Aller vite, on se casse d’là ! ». Bons dieux, je suis heureuse d’être venue en baskets !

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Lapins garous. Hadès pensait l’espèce en tant que telle, autrement que comme une légende urbaine, éteinte depuis de nombreux siècles. A une certaine époque, ils étaient abondants, peut être trop même. De puissants carnivores vivant en meute, à l’apparence plus ou moins inoffensive, qui possédaient les capacités reproductrices des lapins. Bref, un vrai fléau ces petites saletés. Pourtant, incapable de s’adapter au cours des siècles, l’espèce avait fini par lentement mais doucement s’éteindre, sujette à de nombreuses maladies, en particulier congénitales, l’espèce avait fini par totalement s’éteindre.

Du moins, c’était ce que la divinité des Enfers pensait, parce que là, tout de suite, les lapins… avaient pas l’air lapineux. Pas du tout adorablements câlinables, mais plus du genre qui allaient te déchirer les entrailles avec les dents. TES dents. Et tout c’était passé vite, très vite. Enfin, très vite, c’était relatif… Noah hurlait son incompréhension et sa terreur, et Thanaots… n’avait pas cherché à comprendre, et avait sorti la faux. Comme à chaque fois le seigneur de l’Hadès avait légèrement grincé des dents en appercevant l’arme de son paternel dont la mort ne s’était visiblement pas séparée et… il avait ralenti le temps, avant de se mettre à joyeusement découper tout ce qui passait à sa portée. Ca avait littéralement duré le “temps” d’une respiration totale, et pour Hadès celui d’enfoncer des ombres dans la gorge d’un assailant qui allait se jeter vers Noah. En soi, avoir des pouvoirs n’avait rien d’inhabituel dans ce monde, ce qui l’était moins, c’était la portée de ceux possédés par le duo, surtout que Thanatos affichait les siens d’une façon des plus… flashy, pour ainsi dire ?

Du coup, le “monstres” n’avait surpris le seigneur des Enfers qu’à moitié, avant qu’il ne pousse un soupir et… visiblement, Noah ne maîtrisait pas totalement les siens, de pouvoirs. Ni ses sautes d’humeur, Hadès avait l’impression de voir sa femme en colère. Un vague ricanement le pris à la pensée de Perséphone, et à la façon dont elle réagirait si effectivement Noah s’avérait être ce qu’il pensait qu’elle était. Toujours était-il qu’elle avait agit comme une véritable petite furie, détruit une partie du décor, et réduit à néant le peu de résistance qu’on aurait pu leur opposer… avec un petit coup de main ombré de sa part, certes, mais pas de la façon dont on pouvait le penser. Hadès avait limité les impacts, crée de petits coussins d’ombres pour empecher les chocs provoqués par la jeune femme de tuer les pauvres mortels, histoire de s’assurer qu’en plus d’être poursuivis par les lapins restants, cachés dans l’ombre, ils ne se fassent pas prendre à parti par des âmes humaines courroucées.

Puis la suite se passe rapidement. Peu de lapins restèrent en arrière, plus intéressés par les trois êtres mouvants et dangereux, qui attiraient bien plus leur agressivité que les pauvres bougres à terre, proies faciles à dévorer plus tard. Les trois comparses coururent vers la sortie, Thanatos fatigué par l’utilisation de sa faux soutenu par son père adoptif… et à la sortie, le soleil était désormais haut dans le ciel, offrant fort heureusement une visibilité parfaite, parce que la suite s’était passée très vite. Ce que Thanatos oubliait, c’était que les morts, ça laissait des âmes derrière. Et une mort violente, ça laissait des âmes aggressives.

Noah ne les voyait et ne pourrait donc pas se défendre contre les âmes courroucées, et Thanatos… était trop épuisé pour pouvoir encore combattre. Ca ne laissait plus qu’Hadès pour s’occuper des êtres fantomatiques, avides de sang et surtout de vengeance… un chef dont il n’avait pas eu le temps de s’occuper les dirigeant, dans un cri strident qui aurait percé les tympans de quiconque aurait été à même de le percevoir. Il grinça des dents, mais se contenta de tendre la main vers le groupe de fantômes.

”Stop.”

Son ton était absolu, impérieux. Il ne parlait pas en tentant de négocier, il parlait comme un souverain. Un souverain qui attendait qu’on lui obéisse. Et malgré eux, les faux herbivores fantômatiques s’arrêtèrent, tentant de lutter contre une force invisible qui les retenait… la voix de celui qui avait une absolue domination sur eux. Qui s’avança, royal.

”La vie vous a quitté. Vous n’avez plus votre place ici. Quittez ce monde. Le repos vous attend.”

Il n’était ni agressif, ni sympathique pour autant. Il exposait une évidence. C’était un ordre, une instruction. Avec le peu de brume qui restait de la pluie de la veille, les fantômes des créatures s’évanouirent en une fine lueur blanche sale.

HRP:

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Thanatos ne put qu’observer Noah semer la panique parmi les mortels effrayés, les dispersant les uns après les autres, en assommant la plupart. En temps normal, nombre d’entre eux seraient morts… Le “jeune” dieu jeta un oeil complice à son père, qui fixait d’un air plus que concentré l’amas de mortels gêneurs. De toute évidence, il utilisait leur pouvoir commun, celui des ombres, afin d’amortir les chocs. Il était évident que la demi-déesse qu’il avait engendrée bien des années plus tôt n’aurait pas su vivre avec la culpabilité de “meurtres”, même s’il s’agissait avant de tout de se protéger. Voire même de le protéger lui, Thanatos, la terrible Mort Violente qui avait une fois de plus été imprudent et se retrouvait à compter sur sa petite soeur inexpérimentée pour lui sauver les fesses. Une situation des plus rageantes. A peine les hommes repoussés que déjà, son cher père adoptif l’entraînait vers les escaliers. Il fallait fuir et vite, c’était évident. D’autres viendraient, sans compter que ceux-ci ne tarderaient pas à se réveiller. Et qui pouvait se targuer de savoir qu’il n’y avait aucun autre lapin-garou dans le coin ? Certainement pas lui. Une toute petite ombre blanche, minuscule comparée aux autres, n’échappa cependant pas à son regard.

A peine quelques minutes plus tard, ils avaient ouvert la porte du manoir. Il allait bientôt faire jour… Déjà, l’aube se profilait à l’horizon. Se détachant un peu de son père, Thanatos se retourna, marchant doucement pour ne pas tituber vers la porte. La petite ombre était là -un bébé lapin de toute évidence, à peine plus grand qu’une main. La Mort s’accroupit pour mieux le regarder. La petite bestiole tremblait, une lueur fuyante dans le regard. Une lueur que la divinité connaissait, pour l’avoir déjà arborée. Ces longues journées dans les Champs d’Asphodèle, alors qu’il marchait vers le Palais d’Hadès… Sa mère derrière, son avenir incertain devant. Il s’attendait alors à tomber sur une entité maléfique, au menton pointu et à la tignasse enflammée, ce genre de choses, qui le jetteraient dans le Léthé à la moindre ouverture. Le lapin devait le regarder de la même manière, à présent… En massacrant les lapins-garous, Thanatos s’était fait à la fois l’ennemi juré de ce lapin, et son meilleur ami. Il lui offrait une chance de changer son destin, tout en supprimant celle de garder le précédent. En les suivant, le tout petit avait réduit ses choix au nombre de deux. Ou bien il les attaquait, et mourait en ayant honoré sa famille, ou bien il espérait qu’ils n’étaient pas aussi monstrueux que la situation le laissait entendre… Et se laissait saisir par cette main que lui tendait Thanatos.

“Allez, viens. Je ne vais pas te faire de mal. Je t’en ai déjà bien assez fait comme ça…”

Le lapin-garou le regarda, ses yeux écarlates teintés d’incompréhension. Il ne comprenait pas ce que disait le dieu, bien sûr. Ce qu’il comprenait, c’était le ton doux et le sourire rassurant sur le visage du meurtrier de sa famille. Il s’approcha d’un pas hésitant et le brun l’attrapa pour le soulever, le portant contre lui. Il le caressa doucement entre les oreilles. Puis il se retourna, redevenu aussi neutre qu’avant, prêt à nier tout ce qu’il venait de se passer devant Minos, Eaque et Rhadamanthe, et ce sous serment, s’il le fallait. Poussant un peu le lapin sur son épaule pour le faire tenir en équilibre, il regarda Noah et Hadès comme s’il était tout à fait naturel que la Mort porte un lapin blanc sur l’épaule.

“Ben quoi ? Si on le dresse bien, il fera un bon allié quand il aura fini sa croissance. Même si cette fin peut tout aussi bien être dans une semaine que dans cinquante ans… M’enfin, on verra bien.”

Mais oui, Thanatos-William. On te croit. Un bon allié. Puis un copain pour Cerbère tant que t’y es ?

Toujours est-il que la Mort les rejoignit, bien décidé à ignorer toute remarque qui pourrait porter atteinte à sa classe de dieu ténébreux de la Mort et du swag.

“Bon, Noah. J’ai promis de t’expliquer. Sauf si mon père -oui, ça fait partie des explications- veut s’en charger, je suis à ta disposition. Tant que les questions ne portent pas sur Hamlet -parce qu’il s’appelle comme ça, c’est décidé.”

Penses-tu que Invité respirera encore longtemps ? Invité

haunted or not ?

Les âmes qui nous barrent le chemin me défoncent les yeux. Les couleurs qui les animent sont tellement rayonnantes que ça m’en brûle la rétine. Une larme s’échappe de mon œil gauche, je l’essuie discrètement. Inutile de montrer des choses inutiles à montrer. Soudainement, je me détourne, prise de haut le cœur puissant. Je presse ma paume contre ma bouche, ravalant la bile qui menace de s’échapper. C’est l’adrénaline qui me fait c’est effet là, plus l’utilisation d’un don que je ne contrôle strictement pas. Ca me rend malade ! J’inspire durement pour retrouver mon esprit quand j’entends la voix d’Adam qui s’élève « Stop ». Son mot est impérieux mais nullement menaçant, il y a quelque chose qui cloche mais je n’arrive pas à mettre le doigt dessus. Je me relève et me tourne vers l’homme roi. Je le trouvais classe avant de rentrer mais là, je le trouve supra-classe ! Je colle mes doigts sur mes joues, oubliant mes envies de vomir, afin d’observer la scène. On dirait une groupie, là, il faut que j’arrête. « La vie vous a quitté. Vous n’avez plus votre place ici. Quittez ce monde. Le repos vous attend. » et mes yeux s’écarquillent. Là, je suis troublée, sans mentir. Que dire de cette phrase étrange qui résonne dans mon cerveau ? Ca me fou la gerbe ! Ouais, c’est ça ! Gros retournement d’estomac ! J’ai l’impression que mes entrailles font le grand huit ! Je mordille mon poids, en proie à une minuscule crise de panique, en voyant les fantômes s’en aller. « Il voit les morts, il voit les morts ! » murmure-je. C’est trop pour moi et tandis que William s’éloigne, j’apostrophe Adam « Tu les as vus ! Tu les as vus et tu leur as parlés ! » et je pars un peu plus loin, le laissant seul. Si je ne l’avais pas fait, j’aurais surement vomi à ses pieds.

Dehors, la lumière est toute douce. Elle me réchauffe tandis que je suis prise de petits spasmes pour ravaler mes haut-le-cœur. Une fois la petite crise terminée, je prends une gorgée d’eau, dans une bouteille dans mon sac. Je le pose par terre et m’etire. Ca fait tellement du bien. J’ai l’impression que ça fait trente-six années que je suis pas rentrée chez moi ! D’abord les bras puis le cou et le dos. Chacun de nous vaquent à ses occupations le temps de quelques secondes. William est toujours penché vers quelque chose et je m’approche vers Adam. Je ne sais pas trop quoi dire, j’hésite entre le mensonge et la vérité. Je choisis la seconde option « J-Je les vois aussi … Ils sont pas nets et leur couleur … leur couleur … et bien, elle est inexplicable … mais j’les vois. Ma mère les voyait quand j’étais dans son ventre … pas avant, donc ça vient pas d’elle. D’où ça te vient, toi ? Tu dois bien le savoir, t’as du avoir des parents pour te l’expliquer, non .. ? ». Je me rends compte à quel point je suis désespérée. Ce n’est pourtant pas ma faute si je n’ai pas eu la chance d’avoir une famille. Je vais pour continuer lorsque William se tourne vers nous. Là, c’est le choc.

Je regarde William, surprise par la créature aux yeux rouges sur son épaule « Ben quoi ? Si on le dresse bien, il fera un bon allié quand il aura fini sa croissance. Même si cette fin peut tout aussi bien être dans une semaine que dans cinquante ans… M’enfin, on verra bien. ». Je le prends en photo et me rends compte qu’elle n’est pas visible sur la photo. Comme ça m’aurait étonné ! Je souris et la regarde tendrement « On l’aura eu, finalement, notre mignon petit lapin ». Ceci est une référence à ce que je pensais voir en entrant dans cette baraque, au début de cette aventure dès plus étrange. Je rigole mais je suis très vite sortie de cet état par la voix sérieuse de William « Bon, Noah. J’ai promis de t’expliquer. Sauf si mon père -oui, ça fait partie des explications- veut s’en charger, je suis à ta disposition. Tant que les questions ne portent pas sur Hamlet -parce qu’il s’appelle comme ça, c’est décidé. ». J’écarquille les yeux en entendant le prénom de la bestiole. La pauvre, je compatis. Dans le genre nom bizarre et chelou, j’en connais un rayon. Un rire m’échappe puis un autre et je finis plier en deux. Putain, l’étrangeté n’est pas terminée ! Tout son sérieux a disparu, là. J’inspire et j’expire, citant « Notre époque est détraquée. Maudite fatalité que je ne sois jamais né pour la remettre en ordre ». Je lui souris gentiment, je ne veux pas qu’il prenne mal ce que je lui dis « C’était pas méchant, rassures toi, mais Hamlet est le nom d’une tragédie. Ca se finit mal en général. Prions pour qu’il n’ait pas envie de se venger de toi, en grandissant ». Je hausse les épaules puis je me rappelle le morceau de sa phrase que j’avais oublié. Il me parlait de son père. Je regarde Adam puis le lapin et William. Je plisse les yeux « Pourquoi ton père devrait-il m’expliquer des choses ? Qui est-ce ? Il est spécialiste du domaine paranormal lapin-garou ? ». Je suis pas du tout sérieuse en disant ça. En fait, j’ai plutôt envie de rire mais il faut que je me retienne pour ne pas vexer mes interlocuteurs.

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… Oh. Okay. Noah avait vu la scène. D’une façon visiblement assez floue, mais elle l’avait vue. Et ça ne faisait que confirmer les soupçons d’Hadès, qu’une mortelle soit capable de percevoir les âmes des morts, même de façon imparfaite… Il y avait nécessairement des pouvoirs de la lignée infernale là dessous. Des pouvoirs de sa lignée. Bordel, qu’est-ce qu’il avait foutu pendant qu’il était Adam ? Visiblement, il s’était beaucoup amusé, il allait devoir demander des comptes à Alicia… Et par conséquent à Hestia quand il lui aurait mis le grapin dessus, qu’elle contrôle un peu mieux ses serviteurs… sérieusement. Pour le coup, et il ne pouvait l’en blâmer, la petite ne comprenait pas leur potentiel lien de parenté… dans ces yeux, il pouvait trouver de l’incompréhension, mais aussi de l’admiration, et surtout beaucoup de curiosité. Cette petite avait soif de réponses, ou au moins de découvrir une nouvelle perspective...

Puis Thanatos avait ouvert sa bouche. Là où le seigneur des Enfers aurait préféré pouvoir parler à… à sa fille, il n’y avait pas d’autre mots, à froid, après que l’adrénaline soit retombée et que tous se soient calmés, la mort (pour ne pas changer en fait, un vrai lutin) lançait un pavé dans la marre. Une situation qui, pour Hadès, apparaissait déjà comme étant compliquée venait de se rendre plus difficile encore, après quelques phrases lancées par son fils adoptif et la curiosité grandissante de Noah… “Adam” se râcla la gorge pour attirer de nouveau l’attention sur lui, posant son regard sur les deux jeunes (depuis sa perspective hein, d’autant plus que Thanatos avait quand même quelques millénaires au compteur mine de rien)

”... Je les ai toujours vus, et j’ai beaucoup à t’apprendre, Noah. Bien plus que tu ne le penses et… William parle de moi.”

Un regard en coin à Thanatos devrait suffire à lui intimer le silence, au moins pour un temps. Le temps que lui prenne le contrôle de la situation, ou du moins tente de le faire, sans la moindre intervention extérieure… en fait, mieux. Il faudrait s’isoler… quelque chose que la mort pouvait comprendre. Il allait falloir régler les choses seul à seule, sans intervention extérieure. De ce qu’il avait vu de Noah et de son fort potentiel de bombe émotionnelle, ça risquait de ne pas être de tout repos mais… quel choix réel avait il ?

”Je propose qu’on aille dans un endroit… moins sujet à l’agitation, et on pourra discuter sans soucis.”

En apparence c’était une proposition, en pratique, c’était bien plus. Presque un ordre, et il se doutait que Noah le suivrait… elle n’avait pas de réel choix en même temps, si elle désirait avoir les réponses aux questions qui se bousculaient dans sa tête… Il lança un regard à son fils avant de disparaître avec la plus jeune des trois, direction le métro vers Marina. De son côté, son fils irait certainement récupérer l'argent de la récompense pour avoir trouvé (et en passant éliminé) ce qui se trouvait à l'intérieur. ... fallait espérer qu'Hamlet ne bouffe pas le type si il était assez gros gras et appétissant à son goût après, mais c'était une autre histoire.

”... Fils, je compte rester quelques temps à Marina. On prendra le temps de discuter ce soir.”

… Bien, et maintenant, direction l’abbatoir…

FIN DU RP - suite ici