Time to confess | PV Sharmy

You know I hear you

Avec Sharmy

Comment dire que depuis plusieurs je me faisais chier ? Non, mais c'est vrai, ça, à force, la routine, ça me les brise. Entre Bertram qui ne m'adressait plus la parole, et c'était plutôt réciproque, bien que maintenant on se côtoyait un peu plus souvent qu'avant, la secrétaire insupportable, les clients exigeants, les amis indisponibles, le calme plat dans les bas-fonds que j'évitais désormais de fréquenter pour éviter d'inquiéter mes proches qui se résumait à mon frère adoptif, le silence de Sharmal... Et j'en passe.

D'ailleurs, en parlant de son silence... Elle possédait mon numéro, mais elle ne m'avait jamais appelé. Ah, maintenant qu'elle avait eu ce qu'elle voulait, j'étais bon à jeter. Toutes les mêmes, ces gonzesses... Mais est-ce que je devrais m'en faire pour elle ? Non, certainement pas.

Quoique. Depuis quelques temps je sentais chez elle des espèces de palpitations. La connaissant, si elle était malade ou ne se sentait pas bien, elle ne dirait rien, jouerait la fière et préfèrerait crever dans un coin pour qu'on ne s'apitoie pas sur elle. Une brave femme, mais merde, ça reste ma calice, et moi je m'inquiète.

Avec Bertram, je n'avais jamais capté ce genre de sentiments, ou bien je n'y prêtais pas attention, c'était un homme, il était sans doute moins sensible, il avait peut-être appris à me cacher ça ? En tout cas les sentiments entre un homme et une femme étaient différentes et j'étais profondément perturbé depuis qu'elle était devenue ma calice.

Quoiqu'il en soit, cela faisait un moment que je ne m'étais pas rendu à Kalel, rien que pour la crainte de me faire de nouveau chasser, comme ce fameux soir, mais j'avais une bonne raison d'y aller, et avec un peu de chances, les petits branleurs de la guilde m'auraient oublié, s'ils ont la même mémoire que Sharmal... Bref, on va dire que j'ai profité d'un jour de congé pour m'éclipser de l'appartement, éviter d'imposer ma présence à Bertram, tout en le prévenant que je sortais, où ? ça le regarde pas, ou simplement boire un verre. Ce qui n'était pas faux.

Direction Kalel, début d'après-midi, sous le soleil ardent, j'avais troqué ma cape trop imposante pour une chemise discrète et noire, un pantalon noire, mes rangers noires, et un cache-oeil chirurgical. De quoi passer inaperçu au milieu de la population humaine. Surtout à Kalel où on connaissait plus ou moins ma silhouette remarquable...

La porte s'ouvrit pour me laisser le passage et je m'installais au bar comme à l'habitude pour passer commande. Je croisais le regard de Sharmal qui eut l'air un peu surprise de me voir, mais trop occupée à servir un client, aussi ce fut une de ses employées qui se chargea de ma commande.

« Une bière maison, s'i'ou plait. »

Rien de bien particulier. Elle me servit et s'en alla se charger d'autres clients, il fallait dire qu'elles avaient de quoi faire, avec le nombre de clients qui passaient ici...

De mon côté, je zieutais la patronne discrètement, m'apercevant qu'elle ne papotait pas avec n'importe quel crétin du coup. Un vampire, je ne pouvais pas me tromper, et cette aura signalait quelqu'un d'ancien et de puissant... Mais ce qui me hérissa le poil c'était les regards qu'il lui lançait.

Plait-il ?!

Je me concentrais sur ma boisson, en bus une gorgée d'un air énervé, alors que sans le vouloir, j'entendais leur conversation.

Putain, c'est quoi cette voix minaudante ?! Elle est pas censé haïr les vampires ?! Elle est vraiment blonde ou quoi ?!

Pour l'instant, je ne peux rien faire, alors j'attends et sirote doucement la bière, jusqu'à ce qu'elle s'intéresse à moi. Je lui lance des regards insistants, pour lui signaler qu'on avait à discuter.

Crédits de Tictac Frey

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Trouble Maker

feat. Logan

Depuis quelque temps, je me sentais heureuse. Je planais littéralement sur mon petit nuage rose en sucre d'orge. Et ce, sous les œillades malheureuses de mon entourage armé. Désolée mes beaux mais la petite Mercedes Sharmal Dan Derlíon n'était désormais plus un cœur à prendre. Il y avait bien longtemps que mon joli petit cœur n'avait plus battu pour quelqu'un. Je pense même pouvoir avancer que la dernière fois, c'était pour un chanteur. Et j'avais alors dix ans.

Je ne marchais plus, je glissais presque sur le sol impeccable de la taverne. Enfin... impeccable il était mais impeccable il ne resterait guère longtemps. D'ici midi, je me doutais que certains auraient déjà suffisamment abusé sur la boisson que pour ne pas réussir à arriver aux toilettes à temps pour dégobiller. Et dire que je demandais aux serveuses de cesser de servir les gens quand elles voyaient qu'ils buvaient trop. Enfin, face au chantage du je ne paie pas si tu me ramène pas une nouvelle bière, il n'y avait pas grand chose à faire malheureusement.

La porte s'ouvrit à nouveau et je levais la tête pour accueillir le nouveau venu. Un grand sourire fleurit sur mon visage. Lui. Il se dirigea immédiatement vers moi et prit place au comptoir. Mon cœur rata un battement. Hyksôs. C'était un habitué de longue date mais depuis quelques temps, il avait commencé à me faire la cour. Et je devais avouer que j'aimais ça. Et j'avais déjà commencé à fondre. Avant la morsure, je ne m'étais focalisée que sur la chasse et mon travail. Après, j'avais eu peur de tomber amoureuse. Cela faisait partie des choses qui n'appartenaient qu'à moi et Logan n'avait pas à savoir. Mais après tout, c'était lui-même qui m'avait balancé que je ne devais pas cesser de vivre parce qu'il m'avait planté ses crocs dans la gorge. J'avais donc dès à présent décidé de suivre son bon conseil. J'allais vivre. Et peu m'importait qu'il sache que j'étais amoureuse ou que cette relation devienne plus forte.

Tout en continuant à sourire, je lui servis un Bloody Mary. J'avais réussi à le persuader de tester une fois autre chose que du vin et il avait arrêté son choix sur ce cocktail. Parce qu'il s'accordait bien avec la couleur écarlate de ses iris. Alors que nous discutions, lui en sirotant et moi en minaudant, je vis la porte s'ouvrir. Et ma joie fut quelque peu refroidie. Logan. D'un geste discret, j'envoyais l'une des serveuse s'occuper de lui. Il n'était pas question que je me plie en quatre pour lui. Je n'avais toujours pas digérer son coup de liste de prétendants et sa carte de visite avait malencontreusement rencontrer du white spirit. Quelle maladresse de ma part.

« Cet homme te fixe, souffla le blond en jouant avec son verre. Il n'apprécie peut-être pas de te voir discuter avec moi. C'est ton copain ? »
« Certainement pas, répondis-je immédiatement, catégorique. »

Non mais, il venait vraiment au mauvais moment, lui.

« Tant mieux, ronronna l'autre. Ne t'approche pas de lui, d'accord ? »
« Hnn. »

Je coulais un regard hésitant vers mon vampire attitré, qui me fixait avec insistance. Je ne pourrais pas l'éviter bien longtemps.

« C'est l'un de mes fournisseurs. je reviens tout de suite ♥ »

Je lui adressais un dernier sourire et me dirigeais vers Logan, perdant mon sourire. Un instant, je crus voir celui d'Hyksôs se muer en un rictus peu amène, mais je me convainquis bien rapidement que j'avais rêvé.

« Bonjour monsieur Blackwood, lâchais-je avec une certaine froideur. Que me vaut donc l'honneur de votre visite ? »

Pour m'occuper et éviter de le regarder, je commençais à essuyer les verres qui séchaient sur l'égouttoir. Au passage, j'abattis entre nous ma protection mentale. Ainsi, je m'isolais quelque peu de notre lien. Je le sentais... énervé. Inquiet. Inquisiteur. Or je ne voulais pas de lui dans mon esprit alors que je me sentais si bien.

« Oh, une petite soif peut-être ? raillais-je avec ironie. »

Il était hors de question qu'il me morde après ce qu'il s'était passé l'autre jour.

Codages de Logan

Let me alone if you want

Avec Sharmy

La patronne se tourne enfin vers moi, je ne puis m'empêcher de lui offrir un de mes sourires hautains, en lui lançant un regard froid, mais mes paroles semblent s'accorder sur les mêmes ondes qu'elle, ironiques :

« Je venais voir comment marchait le commerce, ma foi. Dois-je vous prévoir une nouvelle livraison pour la semaine prochaine ? »

Evidemment, je n'avais pas apprécié la façon dont elle avait réfuté catégoriquement le fait que je ne sois pas son copain, pas tant dans le fait qu'elle n'avait pas menti, mais l'entrain qu'elle y avait mis, comme si je la dégoûtais. Et me qualifier de fournisseur... Quel culot ! Pourquoi doit-elle se montrer si distante ?

Baissant le regard sur la mousse qui s'échappait du verre d'un air boudeur, je faisais tourner le liquide ambré, songeur, avant de lever l'oeil sur elle, alors qu'elle suggérait une possible soif de ma part. Un nouveau sourire, un soupir et je lui réponds en lui tournant le dos, verre en main.

« Ma foi, votre bière n'est pas mauvaise et suffira à me rassasier aujourd'hui. »

Mais il était temps d'arrêter de tourner autour du pot, je refis un demi-tour sur mon tabouret et lui indiquais de se baisser pour écouter ce que j'avais à lui dire, puisque ça devait rester confidentiel, entre nous.

« Dis donc, miss chasseuse, ton instinct te joue des tours ou t'as retourné ta veste ? Je ne pensais pas te voir un jour ramper au pied d'un de tes ennemis... Alors lui faire les yeux doux, c'est plutôt incroyable, surtout après ce que tu m'as dit. Encore un que tu ajoutes sur ta liste rose ? C'est pour ça que tu m'en veux ? J'ai piqué un point sensible ? »

Je me reculais et pouffais de rire, je crois que j'avais touché un point sensible. On verra. Cependant, sans déconner, il fallait qu'on parle en privé parce que ce gars me zieute et je pense qu'il a compris ce que j'étais, donc je me devais de prendre les devants... Reprenant une bonne stature, je perdais mon sourire et l'invitais courtoisement :

« Pouvons-nous discuter affaires en privé ? J'aurais peur que des oreilles indiscrètes viennent se glisser dans notre commerce. Miss Dan Derlion ? »

Aussi étonnant que cela puisse paraître, je savais me montrer courtois, mais ce n'était qu'une apparence...

Crédits de Tictac Frey

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Trouble Maker

feat. Logan

Mmh. Apparemment, les longues oreilles faisaient partie des gênes vampiriques. Je grimaçais intérieurement tout en soupirant de soulagement : Logan entrait dans le jeu du fournisseur sans broncher. Au moins un bon point pour lui. Cependant, il ne semblait pas ravi de l'appellation. Dans un sens, le fournisseur dans l'histoire, c'était moi.
Je faillis laisser échapper un profond soupir de soulagement quand il indiqua à mots couverts qu'il ne désirait pas de sang. De toute manière, qu'il en veuille ou non, je m'étais bien décidée à lui refuser cela. Rancunière, moi ? A peine.

Me faisant face, il me signala de m'approcher, ce que je fis de mauvaise grâce. Nous avions l'air de deux conspirateurs. A ces paroles, je serrais les poings pour éviter de lui coller la gifle qu'il méritait amplement. La fragile flûte que je tenais dans mes mains se brisa et je fixais un instant ma paume blessée, hébétée. Aïe. Ça faisait mal. Mais pas autant que ses paroles. Des larmes de douleur, aussi bien morale que physique, me piquèrent les yeux. Je tournais légèrement la tête vers Hyksôs, qui me fixait aussi intensément que Logan précédemment. Je pris le prétexte de retirer les morceaux de verre de ma paume et de l'évier pour ne pas être obligée de regarder Logan dans les yeux.

Mais je relevais vivement la tête quand il suggéra une discussion en privée. Oh oui. Tu allais payer tes paroles, coco. Il était hors de question que je laisse passer ça. J'avais déjà pris sur moi, la première fois où il m'avait parlé de cette soi-disant liste rose. Mais la deuxième, il allait la sentir passer. Tout en suçotant mes doigts écorchés pour faire cesser le saignement, je lui fis signe de passer derrière le comptoir. Je le guidais vers mon bureau. Je le laissais entrer avant moi et refermais la porte derrière nous. Je contournais le vampire pour venir m'asseoir sur mon bureau. Je croisais les bras, furieuse.

« Et bien ? Tu me fais quoi, là ? Une crise de jalousie ? Je te signale que c'est TOI qui m'a dit de continuer à vivre. Or c'est ce que je fais. Tu crois sincèrement que me raconter qu'il est un vampire me feras partir en courant ? Désolée mon beau, mais ta parole ne vaut rien à mes yeux. »

Je me saisis de mon ouvre-lettres en argent, histoire de m'occuper les mains. Je le fis tourner entre mes doigts, tout en vrillant un regard assassin sur Logan.

« Je pensais m'être fait comprendre, la dernière fois. Je n'ai pas de putain de liste rose et, même si j'en avais une, pour rien au monde tu ne serais dessus. »

Je crachais presque cette dernière phrase tant j'étais en colère. Oui, ses paroles m'avaient fait mal. Je ne comprenais pas pourquoi il prenait tant de plaisir à me blesser.

« Dis ce que tu as dire et dépêche-toi, j'ai autre chose à faire que m'occuper de ta jalousie mal placée et tes mesquineries. »

Codages de Logan

Sujet: Re: Time to confess | PV Sharmy Lun 1 Sep 2014 - 22:01

Jealousy ? Are you kidding ?

Avec Sharmy

Elle accepta de discuter en privé, loin de cet individu que je trouvais pire que louche, mais elle était aveugle, aveuglée par des sentiments qu'elle ne contrôlait pas, et que je devais endurer contre mon gré. Même si à cet instant, elle me bloquait toute accessibilité, elle ne s'était pas gênée à partager ses sentiments avant. C'était juste insupportablement mielleux.

J'achevais le fond de ma bière en me levant et la suivit dans l'arrière boutique, son bureau sans doute, la laissant nous enfermer comme elle le désirait. Je la suivais, m'asseyant dans la chaise en face d'elle, d'un air décontracté. Habituellement, j'étais à la place du patron, les rôles avaient évidemment changé, mais juste physiquement. Je la fixais du regard, pour chercher quelque chose qui m'expliquerait son comportement, mais rien. Son pouvoir était vraiment gonflant.

Restant calme, je fermais les yeux, encaissant ses accusations, ses reproches sur moi comme un torrent - je devais l'avoir mérité un peu - beaucoup - peut-être plus - ouais, sans doute - je prenais une respiration lourde, pour conserver mon calme. Pourtant chaque mot était plus blessant que les autres - alors qu'il ne devrait pas l'être autant - je serrais les dents à m'en décrocher les canines, quand soudain, je craquais.

« C'est bon ? Tu te calmes ? »

Je m'étais levé, lentement, posant mes mains à plat sur son bureau pour la fusiller de ce regard devenu rouge sang, incontrôlable, comme si ma soif s'était éveillé - en même temps, elle avait pissé le sang de la main, elle cherche, mais je dois résister à l'appel de la soif - et je la dominais de ma hauteur. Même si ces vêtements plus discrets qu'à l'habituel ne me donnait pas le même air charismatique, je n'en étais pas moins imposant.

Reprenant mon souffle, je détourne le regard et lâche d'un air un peu plus énervé, comme si je laissais ma colère prendre le dessus, ou plutôt que j'avais dû mal à laisser passer ça. Non, je ne pouvais pas la laisser me marcher dessus de la sorte, elle n'avait pas le droit de penser ainsi de moi. Je n'étais pas... jaloux. J'esquisse un sourire et me masque derrière mes faux-semblants :

« Moi ? Jaloux ? Disons plutôt que j'ai pas envie de retrouver mes calices plonger dans une mare de sang à cause d'un flirt à la con. »

Est-ce que j'en aurais fait de même avec Bertram ? Oui, si j'avais enti ce qu'il ressentait, evidemment, je l'aurais protégé, c'était... notre contrat, non ? Je devais protéger ce qui m'appartenait, comme s'il s'agissait de ma propre vie. Pour avoir sacrifier la leur pour ma propre survie, c'était la moindre des choses, non ?

D'un air courroucé, je me relevais et passais une main dans mes cheveux, avant de bougonner, simplement, sans masque :

« J'étais simplement venu faire l'état des lieux, comme je n'avais pas de nouvelles. Mais ma visite semble te faire chier. Alors soit, je vais te laisser tranquille avec ton petit vampire chéri. Mais dis pas que je t'aurais pas prévenu. Au pire, si tu me crois pas, tu peux tester, l'argent, ça tue pas les humains... »

Je me rasseyais, soudainement las, comme si je venais de me vider. Maintenant, je n'arrivais plus à la regarder dans les yeux, après avoir avoué ça. Subtilement, certes, mais j'avais sous-entendu que je m'inquiétais.

Crédits de Tictac Frey

Penses-tu que Invité respirera encore longtemps ? Invité

Trouble Maker

feat. Logan

Je dois l'avouer, j'ai eu peur. J'ai eu peur de Logan, qui s'est levé et qu'il s'est dirigé vers moi. Peur d'avoir dépassé le point de non retour et d'être allée trop loin dans mes paroles. Peur qu'il ait finalement décidé de se débarrasser de l'encombrante Calice que j'étais.
Penché ainsi sur moi, il m'apparaissait effrayant. Bien plus que la nuit où, affamé, il m'avait mordue. Malgré moi, je rentrais la tête dans les épaules, me faisant petite face à lui. Je recommençais à respirer quand il détourna finalement les yeux, m'assurant qu'il n'était pas jaloux mais qu'il tenait simplement à me protéger. Bah voyons. Comme si j'allais vraiment gober ça. Je n'étais blonde qu'extérieurement. Avouez que je tiens mon rôle à la perfection.

« Pourtant, ça te débarrasserait de l'inutile et faiblarde créature que je suis. Tu es donc douillet à ce point-là ? »

Sarcasme gratuit, je sais.

Je l'écoutais sans mot dire continuer sa litanie du chevaleresque protecteur, me mordillant les lèvres d'agacement. Il avait l'art d'appuyer là où ça faisait mal, c'était certain. Pour m'ôter l'idée de lui planter l'ouvre-lettres dans le crâne, je le lançais avec fureur dans son tiroir, que je refermais brutalement. Ça ne me calmait guère mais ça faisait une arme de moins dans les parages.

« Toi qui as tant tenté de me montrer que tu n'étais pas un monstre, pourquoi n'accepterais-tu pas qu'Hyksôs, si toutefois il était réellement un vampire comme tu le scandes si bien, soit également de la catégorie "les humains sont mes potes" ? Ça te hérisses tant que ça, de me voir heureuse ? Tu préfères quand je te fais une crise et que je te saute dans les bras en réclamant un peu d'affection et d'attention, c'est ça ? »

Mais maintenant, il avait instauré le doute en moi. J'ignorais si je serais capable de donner mon cœur à un vampire, sachant à quel point ils m'avaient blessée depuis que je connaissait leur existence. Et en tant que chasseuse, en aimer un m’apparaîtrait presque comme un crime. Déjà qu'être Calice était en soi une aberration... Mais je savais que la chose allait me turlupiner. Si Logan affirmait que mon blond était en vampire, il devait bien avoir une raison. Donc soit il s'agissait de la vérité soit il était réellement jaloux et invoquait un prétexte qui ferait à coup sûr mouche.
Je n'avais qu'un seul moyen de démêler ça.

Je m'emparais d'un petit poudrier dans un tiroir et l'ouvrit. De l'argent en poudre, la dernière trouvaille de la Guilde. Précautionneusement, j'en saupoudrais légèrement ma paume. Ça lui donnait un petit look pailleté mais au moins c'était plus discret qu'une arme. Je lançais un regard furieux à Logan, lui promettant l'enfer si jamais il m'avait menée en bateau. Je sortis de mon bureau tout en prenant soin de ne pas toucher mon vampire avec ma main recouverte d'argent. Même si l'envie de lui foutre une baffe en ce moment-même était plus que présente.

Je repris place derrière mon comptoir et posait la main sur celle du blond. Je sentis le grésillement. Je sentis irriter sa peau. Je retirais vivement ma main. Non. C'était impossible. Logan avait raison.

« Tu... non... »

J'observais sa main rougie par l'action de l'argent sur sa peau. Je tournais vivement les talons. Je me sentais mal. Je retournais à mon bureau, constatant avec une pointe de rage que Logan était encore là.

« POURQUOI ?! Pourquoi... pourquoi tu ne m'as pas laissée dans l'ignorance ? »

J'avais des larmes plein les yeux, que je tentais de retenir tant bien que mal. Je me sentais trahie.

« Tu... tu aurais pu t'assurer qu'il ne me voulait rien... ne rien me dire... je ne me sens pas capable de pouvoir aimer un vampire... »

Ça y est, je chialais à nouveau devant lui comme une gamine de dix ans. Je fonçais tête baissée vers la causeuse installée dans un coin du bureau et m'y pelotonnais en boule, les genoux ramenés contre ma poitrine.

« C'est ta manière de me faire comprendre que je suis indésirable, c'est ça ? hoquetais-je depuis ma petite bulle. »

Codages de Logan

Sujet: Re: Time to confess | PV Sharmy Mer 3 Sep 2014 - 19:30

Don't panic...

Avec Sharmy

Sarcasmes gratuits, mais une fois de plus mérités, si je comprenais bien. Il n'y avait vraiment pas moyen pour qu'on s'entende un jour, comment pouvait-elle insinuer que j'étais jaloux ? Bien au contraire, limite je plaignais la pauvre victime de ses amours d'avoir à la supporter. Je serre les dents et ne réplique pas, ce serait entrer dans son jeu, je détourne le regard en fronçant les sourcils. De toute façon, je n'avais pas de réponse à ses questions, c'était dans le simple devoir de la protéger que je réagissais ainsi, je ne pouvais pas supporter qu'un autre vampire s'approche de mon assiette, c'était normal, non ? Comme les humains qui se battaient pour des frites en allant les chercher dans l'assiette du voisin.

« Tu te tr... ?! »

J'allais donc répliquer, mais sa réaction me laissait bouche bée. Je ne m'attendais pas à ce qu'elle réagisse de la sorte. J'observais le petit poudrier, sentant le poil s'hérisser dans ma nuque instinctivement, devinant ce qu'il contenait. Ma main s'avança vers elle dans le but de l'arrêter :

« H-hoy... T-tu vas pas... ?! »

Mais trop tard, déterminée, elle avait foncé droit vers l'autre vampire. J'étais resté figé sur place, ne m'attendant pas à ce qu'elle le prenne au pied de la lettre. Et je ne connaissais pas l'autre engin, mais soudainement la crainte d'une réplique de sa part me prit à la gorge. J'imaginais le pire scénario, mais, Sharmal revint rapidement, pâle comme la mort, la haine et la peine dans le regard. Je m'étais levé de nouveau lorsque j'avais entendu la porte claquer, mais j'avais fait un pas de recul, acculé par sa colère, contre le bureau. Mes lèvres se serrèrent, incapable de lui répondre quoi que ce soit pour me justifier, pour expliquer mon comportement, cet enclin à la faire souffrir. Non, ce n'était pas ça, c'était juste inexplicable à ma hauteur.

« A-attends, c'est pas ce que tu crois ! »

C'était d'une voix bien faible que je tentais en vain de me défendre, plutôt une voix blanche, surtout que je sentais l'arrivée imminente de l'autre. Du grabuge de l'autre côté de la porte, des chaises en bois qui se cassent, des tables renversées, des verres brisées... Il y avait un loup dans la bergerie, mais pas de moutons, uniquement des chasseurs.

Des coups de fusils se firent entendre même, ce qui me glaça le sang. La chasse était ouverte, et je faisais partie de ceux qu'on chassait ici, alors comment ne pas réagir comme une proie ? Surtout que je connaissais déjà les compétences de certains, même si je ne les pensais pas capable de quoique ce soit face à ce vampire... qui était plus fort que moi, plus ancien... Peut-être un ancestral, si je me fiais à mon instinct. Puis quelqu'un frappa contre la porte du bureau, en interpellant Sharmal.

Mon regard se tourna vers elle, tandis que mon coeur loupait des bonds. C'était les chasseurs, ils allaient débarquer ici, me voir... et qui sait ? Ils vont peut-être comprendre ?! Mais si je tentais la fuite, ce serait pire. Et je ne pouvais pas laisser non plus ma calice ainsi. Après tout, j'étais à l'origine de tout cela.

Fermant les poings et les yeux, je pris une inspiration et m'approchai d'elle. Je prenais complètement sur moi, mais les chasseurs commençaient à devenir insistant, tandis que le grabuge continuait, jusqu'à ce que des cris signalent que le vampire s'était échappé. Je me mordais la lèvre inférieur et m'accroupis à sa hauteur, en lui prenant la main.

« Tu l'aurais su tôt ou tard de toute façon. Tu aurais souffert bien plus si ça avait été plus loin. »

Je serrais les dents en sentant la poudre s'insinuer sur ma peau en la brûlant lentement, comme de l'acide. Mais je refusais de lâcher. C'est bon, j'avais fait une connerie, je ne pouvais pas la réparer si facilement, je ne savais même pas quoi faire. Je pourrais m'enfuir par la fenêtre, comme l'a fait ce vampire, mais je ne le ferais pas, car j'ai ma calice. Et elle se retrouve dans de sales draps. Peut-être qu'il en ferait sa proie, s'il venait à se venger. Je serrais d'autant plus mon étreinte et essayais de la secouer.

« Réagis, putain ! T'es la patronne ! T'es une chasseuse ! Tu vas pas te laisser abattre par un connard de vampire comme moi ! »

« Sharmal ?! Réponds ! Qu'est-ce qu'il se passe ?! »

La voix de celui qui frappait à la porte depuis tout à l'heure en gueulant comme un goret n'annonçait rien de bon pour moi... Mais je refusais de détourner le regard, je la fixais avec sincérité.

Crédits de Tictac Frey

Penses-tu que Invité respirera encore longtemps ? Invité

Trouble Maker

feat. Logan

Alors qu'il s'approchait, je me recroquevillais encore plus. Je ne voulais pas qu'il approche. Je ne voulais pas qu'il me touche. Je voulais juste rester là, blottie au milieu des coussins, seule. Mais non. Aujourd'hui, le monde avait décidé de me pourrir la vie. Sérieux, avais-je un si mauvais karma ? D'abord Calice, puis cible sentimentale d'un Ancestral. Tout ça pour finalement finir aussi misérable que ça. Je serrais un coussin contre moi pour ne pas voir mon vampire se baisser pour être ma hauteur. Au loin, de vague bruits de bataille me parvenaient. De toute manière, j'avais les oreilles bourdonnantes, comme toujours après ou pendant une crise de larmes. Je le sentis prendre ma main et je laissais échapper un petit gémissement plaintif. Je ne voulais pas qu'il m'effleure. Je ne voulais pas non plus le blesser, mais il tenait la main que j'avais saupoudrée d'argent. Toutefois je ne tentais pas de me défaire de sa poigne. J'étais bien trop amorphe en ce moment que pour réagir. Je regardais ses lèvres bouger avec rage mais le sens de ses paroles m'échappait totalement. Je vis la porte trembler et la voix puissante d'un des chasseurs me fit cligner des yeux.
Que se passait-il ?

« Je... je vais bien, murmurais-je d'une toute petite voix, toutefois bien trop faible que pour qu'ils puissent l'entendre avec le tohu-bohu ambiant. »

Leurs voix devenaient de plus en plus paniquées. Mes yeux se posèrent sur Logan, qui continuait à me fixer avec intensité. Comme s'il attendait que je fasse quelque chose.

« SHARMAL, SI TU N'OUVRES PAS CETTE PORTE, NOUS LE FERONS NOUS-MÊME ! rugit la voix de Jevy. »

Je devais faire quelque chose. Je ne pouvais pas leur permettre de me voir ainsi. Et Logan. Je le forçais à me lâcher la main. Sa paume était brûlée, bien plus que celle d'Hyksôs que je n'avais fait qu'effleurer. Si ils voyaient ça, sont sort serait scellé. Et le mien également. je doutais pouvoir m'empêcher de réagir si ils touchaient à Logan en ma présence. Une idée me vint, même si je craignais franchement la réaction du vampire et que le taux de réussite me paraissait bien faible. Je me redressais et passais mes bras autour du cou de mon balafré attitré, le faisant tomber en arrière sur le bois, allongé sur le dos.

« Fais semblant d'être évanoui, murmurais-je. Et respire par la bouche. »

Je défis les premiers boutons de son col et dénudait son cou. Je me débrouillais pour rouvrit les plaies de ma main et barbouillait son cou de sang. La clinche de la porte commença à s'abaisser et j'essuyais à toute vitesse mes mains sur un coussin, pour les débarrasser du sang et de l'argent. Hésitante et quelque peu dégoûtée de moi-même en sachant ce que je m'apprêtais à faire, je me penchais sur le visage de Logan, posait doucement mes lèvres sur les siennes au moment où les chasseurs entraient avec fracas dans mon bureau, précédés d'un Jevy mort d'inquiétude. Ils se figèrent devant l'étrange spectacle que nous leur offrions. Je relevais vivement la tête, en larmes. Mon attitude devait être visiblement être suffisamment possessive et agressive que pour qu'ils n'osent pas s'approcher du comédien dont je tenais la main brûlée, la dissimulant tout en faisant agir mon pouvoir de guérison, discrètement.

« Sharmy ?
« Nous sortons ensemble depuis quelques temps, hoquetais-je. Il voulait passer un peu de temps avec moi et je... je l'ai juste laissé deux minutes seul, le temps d'aller chercher de quoi boire. »

Mes doigts caressaient doucement ses cheveux, histoire de rendre mon histoire et notre "liaison" un peu plus crédible.

« Quand je suis arrivée, je 'lai découvert comme ça. Il est parvenu à articuler le nom de ce vampire avant de s'évanouir. J'ai voulu... je devais vérifier. Je n'y croyais pas. Je pensais connaître Hyksôs, narrais-je en essuyant mes larmes. »

Je me relevais, quelque peu vacillante. Jevy fut le seul à oser avancer pour m'étreindre.

« Occupez-vous de ce monstre ! ordonna mon cousin. Je me charge de ces deux-là. »

Je me laissais aller dans les bras rassurants de Jevy, tandis que les chasseurs se précipitaient dehors.

« T'inquiète chérie, on te laissera l'honneur de lui ôter la vie ! C'est promis ! »

Quand il ne resta plus que nous trois dans mon bureau, je me séparais à regret de mon pilier de soutient. Je lui assurais que je pouvais me charger de Logan -il fallait bien que ma magie curative serve, de temps en temps- et qu'il pouvait aller aider les serveuses à remettre en ordre la salle. Quand je fus certaine qu'il était parti, je me laissais tomber par terre, tremblante.

Bon sang, je l'avais embrassé. J'avais embrassé un vampire. J'étais sous le choc et mon blocage mentale s'envola sans demander son reste. J'enfouis mon visage dans mes genoux en gémissant. Je me sentais si faible. On m'avait offert la possibilité de mettre fin à tout ça. Il aurait suffit d'un mot pour qu'ils tuent Logan. Comme j'étais quand même des leurs, j'aurais eu droit à une mort sans trop de souffrances, peut-être même la chance de mourir avant lui pour ne pas avoir à vivre la rupture du lien.
Mais non. Il avait fallu que je choisisse de le protéger.

Ce fut d'un pas plus que vacillant que je me dirigeais vers la porte située à l'autre bout de la pièce et qui s'ouvrait sur un escalier qui menait directement à mes quartiers.

« Viens, il faut que je retire le sang... »

Arrivée dans ma chambre, je me dirigeais immédiatement vers la salle de bain. J'humidifiais un gant de toilette et je le lui tendis. Qu'il se débrouille tout seul. Je trébuchais ensuite jusqu'à ma penderie, que j'ouvris pour en sortir ma tenue de chasse, bien plus pratique que le costume de soubrette que je portais encore.

« Je vais... je vais aller les rejoindre, annonçais-je, bien que peu certaine que ce soit une bonne idée. »

Codages de Logan

Sujet: Re: Time to confess | PV Sharmy Jeu 4 Sep 2014 - 20:09

Fais le mort !

Avec Sharmy

Le chasseur tambourinait plus violemment contre la porte, me laissant présager qu'elle ne tiendrait en effet pas bien longtemps. J'ignorais s'il m'avait entendu, mais le danger me figea sur place, je n'avais pas d'échappatoire, à part devoir utiliser la force si je n'avais pas le choix.

Puis Sharmal réagit enfin, me demandant de jouer la comédie. Je restais coi, fronçant un instant les sourcils, prêt à répliquer, mais l'urgence ne me permettait pas d'aller plus loin que d'entrouvrir la bouche, je me laissais tomber contre le sol, me laissant pour mort, avec un teint aussi pâle que le mien naturellement, pas de souci, par contre je n'étais pas particulièrement pour jouer la comédie, surtout me faire passer pour évanoui. Pourtant, je lui faisais confiance. Et puis... Si elle me trompait, je n'aurais pas tellement plus de choix que si je ne lui obéissais pas...

Je ressentis des frissons lorsqu'elle me toucha, sentant mes narines se dilater sous l'odeur forte du sang qu'elle répandait sur moi. Mon corps trembla, mais lorsque la poignée se tourna dans un cliquetis, je me figeais instinctivement, en priant pour que son stratagème fonctionne et qu'elle ne me trahirait pas. Pourtant, elle avait repris soudainement du poil de la bête. Et moi... Je sais pas, j'ai eu un moment d'absence, en mode "what the fuxk"...

...

Je n'ai jamais aussi bien joué la comédie... J'aurais pu être réellement évanoui que personne n'aurait senti la différence tant mon esprit avait quitté mon corps. Ou plutôt mes neurones s'étaient complètement déconnectés sous le choc. Non pas que ce fusse mon premier baiser, mais plutôt le contexte ne me semblait pas approprié. Non, ce n'était pas ça. Pourquoi mon coeur bat la chamade ?!

En tout cas, je n'entendais plus rien, si ce n'est que je trouvais le temps extrêmement long, que je n'attendais plus qu'il se casse, et je trouvais incroyable qu'ils gobent toute l'histoire de Sharmal. Et surtout, est-ce qu'elle y croyait elle-même ? Noooon, mais pourquoi ça la trouble tant ? Et pourquoi ça me trouble ?

Arrête de réfléchir, bordel !

Les deux hommes sortirent de la pièce pour nous laisser seul, et j'attendis patiemment qu'elle m'indique que la voie était libre pour ouvrir l'oeil. Mais finalement, ce fut les sentiments de Sharmal se déversant en moi qui me fit réagir, suite à sa rupture de blocage. Je me redressais brusquement, une larme à l'oeil, le coeur battant, sans comprendre le sens de cette réaction. Je l'essuyais prestement sans bouger davantage, sans dire mot. Que pouvais-je dire ? A mes yeux, il valait mieux que je me taise, j'avais assez enchaîné de conneries, je ne savais pas si elle m'en voulait, mais je culpabilisais de toute évidence.

Jugeant que le masque de la froideur était le plus adéquate, je la suivis dans la chambre qu'elle m'indiqua. Attrapant le gant de toilette, sans lui accorder de regard, j'essuyais à contrecoeur le sang. Quel gâchis, mais je ne pouvais faire autrement. Ce n'était pas le moment de laisser ma soif prendre le dessus, mais une fois nettoyé, je regardais la rougeur du liquide sur le gant d'un air absent, jusqu'à ce qu'elle parle enfin. Là je levais mon regard sur elle d'un air surpris, laissant couler les secondes jusqu'à articuler en détournant le visage :

« ... Je... Merci... pour... ce que tu as fait. Après ce que je t'ai fait... Je pensais pas que tu... »

Oui c'est vrai, ça. Elle aurait pu tout aussi bien me vendre, plutôt que de s'infliger ce qu'elle venait de faire. Embrasser un vampire... Ce avait dû être si écoeurant pour elle...

Une fois de plus, je baisse le regard, en y repensant, j'essaie de faire abstraction, mais ça m'hypnose. Je sens la chaleur me monter aux joues, alors avant de trop y penser, je m'approche et tente de la toucher, ses frêles épaules. Non je n'y arrive pas, je scrute sa nuque, jusqu'à me rendre compte que c'est trop insistant. J'arrête, je me retourne et avance de quelques pas pour ne pas lui imposer ma proximité, ou alors parce que je n'arrive pas à rester trop près sans sentir toutes ces sensations m'envahir. Je ne savais même plus si ça m'appartenait ou non...

« Tu... ne devrais pas y aller. Tu vas te faire du mal. Ne vas pas t'imposer ça. »

Crédits de Tictac Frey

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Trouble Maker

feat. Logan

Je le regardais s'approcher avec une certaine appréhension. Il avait ôté le sang mais je ne pouvais m'empêcher de culpabiliser. Je me sentais dans le rôle de la méchante qui secoue un bonbon devant un enfant pour finalement le remettre au fond de sa poche. Avoir été ainsi "ensanglanté" avait dû ne pas être des plus agréable. Enfin bon. A chacun son supplice, hein. J'avais déjà assez donné.

Il hésite, me regarde. Enfin, j'ai surtout l'impression que c'est mon cou qu'il fixe et je me retiens de montrer les dents. Le cou, c'était no way. Qu'il se contente du poignet.
Finalement il s'éloigne en me tournant le dos. Je me sens à la fois soulagée de cette distance et... et déçue. Je ne saurais d'ailleurs dire pourquoi. Il se contente de dire que je ferai mieux de ne pas aller rejoindre la troupe de forcenés lancés à la poursuite de l'Ancestral. Je le savais ça. Je me rendais compte que je n'avais laissé aucune chance à Hyksôs mais, dans le fond, je savais déjà que je n'aurais pas supporté de découvrir son vampirisme par la suite ou de me laisser aller dans ses bras en sachant ce qu'il était.

« Sa vie me revient, marmonnais-je en me dirigeant vers le paravent situé dans un coin de la chambre, bien que peu convaincue par mes propres paroles. »

Je me glissais derrière la toile et commençais à me déshabiller. Que Logan soit dans ma chambre ou non, je m'en fichait complètement. Je n'avais pas la tête à réfléchir à ça. Et s'il osait zieuter, Calice ou pas Calice, il allait le sentir passer. Je passais rapidement ma tenue rouge sang, ma préférée, et abandonnais mon uniforme par terre.

« Tu devrais t'allonger. Tu es censé avoir été attaqué par un vampire et Jevy ne tardera certainement pas à passer voir si ça va. Je n'apprécierais pas que tu détruises aussi bêtement le mensonge qui t'a gardé en vie, lançais-je en me plantant devant mon miroir pour me refaire mon chignon. »

Je sais, c'est pathétique. Je tentais de me cacher derrière la froideur et le professionnalisme des chasseurs expérimentés mais la vérité était que j'avais peur. J'avais peur de me retrouver face à Hyksôs et de ne pas parvenir à prendre sa vie. J'avais peur de flancher, peur de m'éloigner de Logan qui était assurément le seul apte à me garder en vie. Mais pour que la vérité sur notre lien n'éclate pas au grand jour, il devait continuer à jouer au pauvre humain victimisé par une sanguinaire créature humanoïde.
En ce moment, ma seule envie était de me rouler en boule sous la couette, comme la gamine terrifiée que j'étais.

Tout en évitant de regarder Logan, de peur de croiser son regard et de flancher, je me penchais sur une boite allongée et recouverte d'une feuille d'argent. Je m'emparais de mon épée, qui se trouvait à l'intérieur et la dissimulais en moi. Je me laissais ensuite tomber sur le lit et attrapais mes bottes, que j'enfilais lentement.

« J'irai les rejoindre quand ils auront attrapé l'Ancestral, ce sera plus sûr. Je le tuerai par le sang. »

Après mon traumatisant premier assassinat, je m'étais réfugiée dans l'argent, comme beaucoup. Pendant près d'un an, j'avais ingéré quotidiennement une petite dose argent non nocive pour moi mais qui rendrait mon sang suffisamment nocif pour les vampires. J'avais toutefois arrêté depuis pas mal de temps mais nul ne le savait. Si je faisais ingérer à Hyksôs mon sang, non seulement je ferai croire aux chasseurs que je continuais à ingérer du sang mais en plus personne n'irait imaginer que Logan n'est pas mon amant mais mon vampire. C'était une manière supplémentaire de le protéger. En parlant de ça.

« D-désolée d'avoir dit que nous étions ensemble... tu n'auras qu'à "rompre" d'ici quelques jours, sous prétexte que sortir avec une chasseresse est dangereux pour la santé. »

J'esquissais un petit sourire en serrant dans mes mains mon téléphone, attendant l'appel fatidique de mes comparses.

Codages de Logan

Sujet: Re: Time to confess | PV Sharmy Dim 7 Sep 2014 - 0:10

I said "NO" !

Avec Sharmy

Sentiments, perdition, mélange... C'est un tourbillon qui se déroule au fond de moi, quelque chose que j'aimerais arrêter, là, maintenant, sur-le-champ car ça en devenait insupportable. Je ressentais les palpitations irrégulières de mon coeur, ma respiration suffocante comme si je venais de faire un sprint sur deux cents mètres. Et elle ne reprend pas le contrôle de ses sentiments, non, au contraire, tout se déverse en moi, comme si elle se vengeait en me plantant un couteau dans le coeur. C'était ce qu'elle avait ressenti, c'était ça ? Je ne comprenais pas, mais c'était difficilement supportable.

Epuisé, je m'asseyais sur le lit, tandis qu'elle disparut derrière le paravent pour se changer. Elle s'entêtait, mais pour l'instant, je ne savais pas l'en empêcher. Elle me donna des conseils, pour continuer le petit jeu, mais je n'arrivais pas à m'y faire. De toute façon, avec ce qu'elle me faisait vivre, je devais être assez proche de l'état officiel dans lequel j'étais censé être, au moins psychologiquement.

Elle revint, s'asseyant à distance respectable sur le lit, sans que nos regards se croisent. Mais sa manière de m'ignorer m'insupportait de plus en plus, alors, à peine faisait-elle la promesse de le tuer par le sang, insinuant qu'elle se mettrait en danger de toute évidence, je lui lançais un regard noir :

« Le tuer par le sang ? Magnifique. T'as réfléchi qu'il pourrait te tuer sans avoir à te mordre ? Je ne te laisserais pas faire ça. T'es pas ma calice pour profiter ainsi de cet avantage. »

Comment pouvait-elle dire cela ? Elle n'avait pas le droit d'agir ainsi, ou alors elle aurait dû se taire, ne rien me dire. J'y voyais comme un message dans ses paroles dans le genre "Arrête-moi sinon je vais faire une connerie". Et ses dernières paroles m'achevèrent. Je me levais brusquement pour me poser en face d'elle :

« Tu te fous de ma gueule ? Déjà, si tu veux garder notre lien secret, il va falloir faire avec, il n'y a pas moyen de rompre. De deux, je ferais tout pour que tu n'y ailles pas. Quitte à jouer de ce lien. »

Et là, la scène que personne ne comprend mais que tout le monde attend. Et pourtant elle est justifiée, quoique... A mes yeux, c'était pour la calmer, l'immobiliser comme elle l'avait fait pour moi l'instant d'avant. Ou alors au contraire, qu'elle s'énerve et me plante dans le bide une bonne fois pour toutes, car elle n'arriverait pas à se débarrasser de moi si facilement.

Je m'avance donc brusquement, approchant mon visage du sien pour l'embrasser, la faire tomber en arrière sur le lit et la coincer, plaquée sur le matelas. Je laisserais durer jusqu'à ce qu'elle abdique, ou me plante, au choix. J'avais une chance sur deux, et aussi je pourrais peut-être savoir pourquoi tout ça ?

Me redressant en lui laissant un répit, je conserve cet air sérieux et la fixe.

« Je refuse que tu y ailles. De toute façon, peu de chances qu'ils ne l'attrapent, il doit être plus fort que moi. Par contre, j'ai peur qu'il n'essaie de se venger sur toi... »

Que savait-il d'elle ce vampire ? Comme elle l'avait mis à découvert, il tenterait peut-être de l'achever ? Je pense qu'il avait deviné aussi que j'étais à l'origine de cette révélation, mais pour le coup, ma survie importe peu, c'est un détail et sans doute que ça en arrangerait plus d'un de me voir crever... Ce serait mérité.

Crédits de Tictac Frey

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Trouble Maker

feat. Logan

Je le regardais s'asseoir sur mon lit, l'air exténué. Il ne s'allongea pas mais au fond, vu sa gueule, même si Jevy entrait maintenant, je pouvais pirouetter et dire qu'il s'était réveillé. Il avait bien la tronche de quelqu'un qui se réveille après avoir été agressé.

Je voyais son visage changer à mesure que je parlais mais j'étais incapable de m'arrêter. Il fallait bien que je lui dise ce que je comptais faire. Je fronçais les sourcils quand il lâcha avec colère qu'il était totalement contre le fait que je laisse Hyksôs me mordre pour le tuer. Magnifique. Moi non plus je n'avais pas envie d'être mordue. Bon sang, il dirigeait un hôpital et il ignorait l'existence des seringues ? La bonne blague. Par contre, je haussais un sourcil interrogateur quand il me lança que je n'avais pas à utiliser mon statut de Calice ainsi. Bah tiens. C'était pas justement lui qui m'avait dégainé cet argument juste après ma morsure.

Je fus par contre estomaquée quand il réagit face à ma proposition de "rupture". Si je comprenais bien... il voulait qu'on continue dans ce mensonge ? Seriously ? Ah non. Non non non non non. Hors de question. Je doutais pouvoir réussir à le regarder dans les yeux en roucoulant tout en sachant que ce ne serait qu'une comédie et que la seule chose qui pouvait l'intéresser chez moi, c'était mon sang.

Je le regardais se lever, pensant qu'il allait se mettre à faire les cent pas. Mais non. Il se dirigea vers moi et je sentis une sueur froide couler le long de mon échine. Je ne savais pas pourquoi mais j'avais un mauvais pressentiment. Pressentiment plus que confirmé quand je finis allongée sur le lit, Logan penché au-dessus de moi.

« C'est toi qui devrait t'al... ?! HNNNNNNNN !! »

Je vis rouge. MAIS COMMENT OSAIT-IL M'EMBRASSER, LUI ?! C'était... c'était tout simplement inacceptable. À peine ses lèvres quittèrent-elles les miennes que j'ouvris la bouche pour hurler mon mécontentement. Mais une fois de plus, il me coupa la parole avant même que je n'aie prononcé le moindre mot.

« JE T'INTERDIS DE ME TOUCHER DE LA SORTE ! »

J'en avais les larmes aux yeux. Ce baiser, j'aurais aimé pouvoir l'apprécier, pouvoir le rendre. Mais c'était Logan. C'était un vampire. BORDEL. C'ÉTAIT UN VAMPIRE. Et je ne parvenais même pas à me sentir dégoûtée par ce baiser. Certes il n'avait rien d'une douce caresse ou d'un geste amoureux, loin de là, mais je ne parvenais pas à me sentir humiliée ou souillée. C'était une aberration
C'était un vampire, merde quoi.

« Vire-toi de là, je n'ai pas à attendre ton autorisation pour me déplacer. Je suis peut-être ton Calice mais n'espère pas que je joue à la gentille blonde docile. »

J'appuyais mes paumes sur son torse pour le faire bouger. Mais bon, essayer de faire bouger Logan, c'était comme tenter de soulever une haltère de cent kilos : le seul résultat possible est une crampe pas possible dans les bras. Mon téléphone, que j'avais laissé tombé par terre quand je m'étais fait plaqué sur le matelas, sonna. Les chasseurs, très certainement.

« Je m'en fiche qu'il se venge sur moi. Ça aura le mérite de te libérer de la charge d'une blondasse tout juste bonne à ramper aux pieds des vampires, comme tu l'as si bien dit, et que tu dois sans cesse sauver. Remercie-le, ça te feras des heures supp' en moins. Maintenant, tu bouges et tu fais gentiment le mec évanoui. »

Je jetais un regard désespéré à mon portable qui continuais à clignoter furieusement sur le tapis.

Codages de Logan

Sujet: Re: Time to confess | PV Sharmy Mer 10 Sep 2014 - 12:22

You're wrong

Avec Sharmy

Je me redresse, ses paroles sont blessantes, elle parlait d'elle comme si je la prenais comme un buffet à volonté. Mais je ne me sens pas coupable, car c'est faux, jamais je n'ai pris Bertram comme tel, et j'en ferais autant pour elle. Alors je la fixe d'un air vexé, en attendant qu'elle arrête de déblatérer ses conneries pour renchérir.

« Et si j'ai pas envie ? Tu vas faire quoi ? Tout à l'heure, tu étais moins farouche... »

Certes, c'était pour sauver notre lien, pour éviter de répandre partout qu'elle était calice d'un sale vampire, mais il y avait d'autres alternatives, tout de même. Elle l'avait fait. Et c'était un défi que je lui lançais, qu'elle se débatte, il faudrait désormais qu'elle me plante de son épée pour m'écarter. C'était cruel de ma part de jouer ainsi, alors qu'elle avait déjà souffert d'avoir perdu son premier vampire, mais elle était tout aussi cruelle de foncer dans le tas dans son état. Je ne voulais pas perdre un calice.

« Des ennuis, tu m'en crées, mais j'oublie pas que tu m'as sauvé la vie. Donc tu n'es pas qu'une charge. Tu es ma calice et je te laisserais pas filer. On a un lien, putain, tu sais ce que c'est ! Mais s'il te fait chier à ce point, tu n'as qu'à te débarrasser de moi, là, maintenant, tu n'as qu'un geste à faire... Tu n'auras plus à te cacher d'être calice, tu pourras vivre ta vie sans que je vienne te la pourrir... »

C'est avec un visage douloureux que j'avouais ces derniers mots. Lorsque je m'en rendis compte je me relevais et reculais de trois pas, marche arrière avant de tourner le visage masqué par une main, pour qu'elle ne le voie pas, mais c'était sans doute trop tard.

Je ramassais alors son téléphone portable et lui tendis simplement, restant entre elle et la porte, afin de ne pas la laisser partir. J'avais beau avoir mis la distance, je resterais une barrière, voir si elle serait capable de me mettre à terre pour pouvoir passer, si elle voulait vraiment se suicider.

« Tiens, réponds. Vends ma peau si tu veux y aller. Tu seras tranquille. Tu n'auras qu'à dire à Bertram que j'ai fait le con, une fois de plus, ce ne sera pas si extraordinaire que ça. Mais je pense qu'il sera rapidement au courant. »

Cette fois, j'esquisse un sourire. C'était un sacrifice pour un autre. Elle reste près de moi, et je joue gentiment les évanouis, ou bien elle n'ira pas sans me passer sur le corps. Le choix lui appartenait.

Crédits de Tictac Frey

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Trouble Maker

feat. Logan

Je ne pus m'empêcher de rougir quand il me fit la remarque que je n'avais pas rechigné à l'embrasser la première fois. Mon corps était vraiment un sale traître. Mes poings se crispèrent de fureur et je me retins à grand peine de lui coller la claque qu'il méritait amplement. Et qu'il méritait encore plus quand il asséna que j'étais celle qui lui créait des ennuis. PARDON ?! Aux dernières nouvelles, c'était lui qui avait mordu et qui me forçait à mentir aux miens, lui qui venait de déclencher une immense chasse au vampire, lui qui... qui... QUI ABSOLUMENT TOUT. Voilà, comme ça, c'était merveilleusement bien résumé. Je me radoucis toutefois, et bien malgré moi, devant son désir de garder ses Calices saufs.

« Tu ne m'as donc vraiment pas écoutée, la dernière fois ? me vexais-je. Je ne veux plus vivre une chose pareille. »

Il recula, me permettant de me redresser. Je m'emparais vivement de mon portable et l'allumais avec frénésie. Avant de pousser un grand soupir de frustration. Ils ne l'avaient pas encore et m'ordonnaient de me rester à l'abri à la taverne.

« C'est mauvais, geignis-je. Ils renvoient des chasseurs ici ! »

Je lançais avec rage le téléphone sur mon oreiller, sur lequel il se contenta de rebondir. Je me levais et dégainais mon épée, la plantant dans le parquet. Ainsi, je ne m'approcherais pas de Logan avec quelque chose susceptible de le blesser à portée de main.

« Hors de question que je te trahisses, tu le sais. Pas question non plus de priver Bertram de toi. Bordel, tu abandonnerais ta famille comme ça, sans te battre, juste pour mes beaux yeux ?! »

Je m'avançais vers lui et posais mes mains sur ses joues, les yeux fermés, concentrée. Je n'utilisais jamais ce don, je ne comprenais même pas comment il fonctionnait. Mais aujourd'hui, je voulais réussir à l'utiliser. Je voulais montrer à Logan ce qu'il était resté de moi après la mort de mon premier vampire, ce que deviendrait Bertram si Logan décédait prématurément. Une poupée de chiffon. Un être dont la conscience se serait repliée à l'intérieur de lui-même. Nous étions intensément liés à Logan, Bert' et moi, bien plus que je l'avais été à ma première morsure. Je voulais qu'il voie ça, qu'il cesse de dire des conneries. Si j'avais voulu qu'il meure, il le serait déjà. J'avais suffisamment de contacts chez les chasseurs.

Je retirais mes mains, ignorant si mon pouvoir avait marché. peut-être avait-il vu la vision d'horreur que je voulais lui infliger, peut-être avait-il vu des licornes démoniaque, voire rien du tout. Je m'en foutais un peu, en fait, du moment que le message passait.

« Pas besoin de jouer au Cerbère devant ma porte, j'irai le tuer et tu ne m'en empêchera certainement pas. »

Je tournais les talons et me dirigeais vers la boîte qui abritait mon arme et soulevais délicatement le coussin, pour prendre une seringue d'argent parmi tout le fouillis argenté qui occupait le fond du petit coffre. Je ne pouvais toutefois pas encore tirer de sang, il fallait qu'il soit le plus frais possible pour pouvoir être efficace. La seringue en main, je me dirigeais toutefois vers la salle de bain pour la glisser dans ma trousse de pharmacie, que je prendrai avec.

« S'il te plaît, va t'allonger, mes charmants compagnons et Jevy viendront certainement voir comment tu te portes. Je ne pense pas pouvoir leur faire croire que mes pouvoirs sont puissants au point de te rendre une forme aussi éclatante. »

Codages de Logan

Sujet: Re: Time to confess | PV Sharmy Jeu 11 Sep 2014 - 12:44

You can understand

Avec Sharmy

Je l'observais toujours, attendant sa réponse, la fixant intensément pour lui faire comprendre que oui, j'étais capable de tout abandonner pour libérer ceux que j'avais enchaîné par ce foutu lien. Car il semblerait que ce statut de calice était plus une plaie qu'une bénédiction. Si je n'étais qu'un égocentrique, ce serait vraiment une bénédiction pour moi, je ne ferais même pas attention à ce qu'il ressente, ce serait parfait, mais ce n'était pas le cas. Bertram pourrait avoir une véritable vie, une famille, il ne serait pas bloqué chez son frère pour servir de buffet gastronomique. Super, quel avenir radieux... Mais il semblerait qu'il nous fasse un syndrome de Stockholm. Sharmal aussi, alors ?

Elle me surprit à poser ses mains sur mes joues, me faisant sursauter de stupeur, et surtout je reçus une décharge, une simple image subliminale qui reste ancrée dans ma mémoire, et pourtant, je n'arrive pas à en comprendre la signification, mais mon corps devine, il tremble et mon souffle s'accélère au rythme de mon coeur. Ca ne va pas, comme lorsque j'avals les ombres des gens. Pourtant, je n'ai pas activé mon don... Je ne comprends pas.

J'en restais figé devant la porte, n'entendant que vaguement ses paroles, menaces peut-être, ne voyant même pas ce qu'elle faisait. A vrai dire, j'en avais presque perdu l'équilibre au point de m'appuyer contre le panneau. Mais lorsque je retrouvais mes esprits, elle était dans la salle de bain, je m'entêtais à rester planté là.

« Je ne bougerais pas. Toi qui comprends ce que c'est de perdre son vampire, ne me fais pas vivre le retour. Tu peux comprendre, et j'en ferais autant pour toi que pour Bertram. »

A quoi bon discuter avec une personne aussi bornée que soi ? Il semblerait que nous ne trouverions solution qu'en faisant des concessions chacun. Ca restait un énorme dilemme pour moi, justement, d'où la solution de facilité d'en finir avec tout ça. Je pensais qu'en me supprimant ça arrangerait tous les problèmes.

Las,j'essayais d'effacer cette image de mon crâne en secouant la tête et tentais de négocier finalement, la faire raisonner un peu. Il ne servait à rien de se monter la tête l'un contre l'autre.

« Ecoute... J'obéirais, mais reste ici. Ils ne vont pas le retrouver de toute façon, ne va pas te mettre en danger pour te venger, ça n'a jamais rien donné de bon. Reste ici... s'il te plait. »

Soyons polis. En ce qui concerne la vengeance, j'ai toujours trouvé stupide les gens qui agissais sous le signe de la vengeance. Non pas que je ne le ferais pas pour l'honneur de Bertram s'il devait lui arriver quelque chose, mais j'étais plutôt un partisan du moindre effort, et la vengeance réclamait trop d'énergie à mon goût, surtout que finalement... qu'est-ce qu'on obtenait à la fin ? Rien que la satisfaction d'être vengé... Génial, ça me fait une belle jambe. Et puis pourquoi elle voulait se venger ? De lui avoir fait les yeux doux ? Je crois que pour le coup, j'ai fait pire...

Quelqu'un frappa à la porte, me faisant sursauter, et pourtant, j'attendais toujours la réponse de Sharmal, je ne voulais pas bouger tant qu'elle ne m'aura pas fait la promesse de ne pas y aller.

Crédits de Tictac Frey

Penses-tu que Invité respirera encore longtemps ? Invité

Trouble Maker

feat. Logan

Il m'agaçait, à jouer aux dragons couvant un tas d'or. Bordel, j'étais assez grande que pour savoir ce que je voulais et pouvais faire, non ? Visiblement, c'était loin d'être un avis partagé. Hum. Et Bertram ? Il le protégeait aussi, comme ça ? Mon dieu, ça devait être invivable. Enfin, je supposais que le frangin jouissait d'une bien plus grande liberté que celle qui m'était actuellement donnée vu qu'il n'avait pas la fâcheuse tendance à tomber dans les bras de tous les vampires qui passaient par-là. Hnn. Peut-être devrais-je lui demander son secret ? Allez, trêve de plaisanteries.

« Hey Cerbère, c'est pas parce que moi j'ai fini dans un état aussi déplorable que les vampires y ont aussi droit. Vous êtes plus résistants. C'est obligé, sinon vous ne survivriez pas à la perte d'un Calice. »

Il assura qu'il obéirait si je renonçais à aller faire joujou avec la tête d'Hyksôs. Ma bouche se tordit dans une moue boudeuse. Ce n'était pas une question de vengeance. A vrai dire, je ne savais pas comment qualifier l'acte pour lequel je me préparais. Était-ce simplement pour réparer mon amour-propre blessé parce que j'avais osé rêver me couler dans les bras d'un homme qui, au final, était un vampire ? Parce que je me sentais trahie et que je voulais me défouler sur un vampire différent de celui qui m'avait marquée ? Je n'en savais rien. Vraiment. Bon, ça devait certainement tenir un peu des deux.
Je gardais toutefois le silence, bien décidée à partir, peu importe ce qu'il pourrait me promettre ou me faire. Sa seule solution serait de me garder coincée dans ma penderie. Et encore. Actuellement, j'envisageais sérieusement de sauter par la fenêtre. Il y aurait certainement une bonne âme pour me rattraper un étage plus bas.
Mais on toqua et Logan se trouvait toujours devant la porte. Nom d'un croc. Je devais revoir mes plans, et vite.

« D'accord, d'accord, tu as gagné ! grognais-je, de mauvaise humeur. UNE PETITE MINUTE ! criais-je à celui ou ceux qui attendaient dehors. »

Je lançais un regard plus qu'amer à Logan, lui intimant au passage d'aller poser son royal fessier sur mon lit. Je fonçais vers mon arme, toujours plantée dans le parquet, et la fis disparaître dans le fourreau que j'étais.

« Allez, dépêche-toi ! »

Je le poussais vers le lit en m'employant à bien lui faire comprendre à quel point je le détestais en ce moment, à grand renfort de mimiques boudeuses et de râlements. Je l'abandonnais à sa mission de haute voltige -à savoir faire le mec évanoui v2- et me dirigeais vers la porte, que j'entrouvris prudemment. Je l'ouvris plus grand, afin de laisser les deux chasseurs pouvoir observer le vampire allongé. Mais je ne les laissais pas entrer. C'était trop risqué et ils pourraient toujours mettre mon protectionnisme exagéré sur le compte de l'amour inconditionnel que je lui vouais. Oui, je sais, c'est beau l'ironie.

« Il va bien. Enfin, il va mieux. Non, il n'a pas été mordu, j'ai vérifié. Merci à vous. Appelez la tête de traque et dites-lui que je reste ici. Faites la peau à ce vampire de ma part. »

Ils s'en allèrent sans rien demander de plus et je soupirais de soulagement en refermant la porte.

« Et maintenant, raillais-je, ta prisonnière a-t-elle droit à une distraction pour faire passer le temps ? D'ailleurs, si tu comptes jouer au dragon encore longtemps, peut-être devrais-tu prévenir Bertram, non ? »

Codages de Logan

Sujet: Re: Time to confess | PV Sharmy Sam 13 Sep 2014 - 17:15

Sleeping Beauty

Avec Sharmy

Genre, comme si j'imaginais deux secondes que j'arriverais à vivre sans mon frère... La perte d'un calice... Je n'imaginais pas la chose, et cette idée m'effrayait bien moins que celle de la mort, évidemment puisque j'étais immortel d'une certaine manière, mais quand même... Je la fixais, pas prêt à avouer quoi que ce soit, ni ma force, ni ma faiblesse, quel que soit le sujet, ce serait donner trop d'importance à quelque chose qui n'en avait pas. Mais elle ne devrait pas se dire des choses du genre "Puisqu'un vampire est plus fort, pourquoi souffriraient-ils de la perte de leur calice ?", car c'était faux... Nous aussi, nous avons un coeur... Simple exemple, mon... "frère", Veneg, il a beau être complètement timbré, il l'est devenu par la perte de son jumeau, n'est-ce pas une belle preuve d'amour ? Certes, ce n'est pas tant un exemple... Mais moi, qui suis jeune, je n'ai encore jamais vécu une telle perte, alors forcément... Je ne pense pas qu'on puisse s'y habituer...

Puis la porte frappa, me sortant de mes pensées, de nos discours, et surtout me faisant gagner ma petite victoire, tandis que la scène de la ... du beau au bois dormant (?) se mettait en place, poussé gentiment par sa princesse charmante. En fait... J'avais horreur de ce rôle, mais je n'avais pas trop le choix, pour nous sortir de là... Je fermais les yeux, allongé sans bouger, à écouter les dialogues. Rien de bien important, si ce n'est que je retins le sourire victorieux lorsqu'elle annonça qu'elle n'irait pas à ses collègues.

Trêves de bavardages, je me relevais une fois que la voie était libre et souris à Sharmal, pour lui répondre simplement, l'air narquois :

« T'en fais pas pour lui, va. C'est pas comme si ma présence lui était indispensable. De toute façon, j'ai oublié mon portable, t'as qu'à le prévenir si tu y tiens tant, mais dans ce cas, offre-moi une chambre le temps qu'il se calme. Je crois pas qu'il apprécie que je traîne par ici. »

Sans gêne, je croisais les bras derrière la tête et me rallongeais en fermant les yeux. Cela ne dura que quelques secondes, avant que je n'enchaine sur une voix plus mielleuse

« Alors ? Quel genre de distraction te ferait plaisir ? Si c'est ce que tu attendais de ton vampire, des caresses, des embrassades, on peut s'arranger... Je ne voudrais pas davantage gâcher ton plaisir... »

On est tranquille pour un petit moment, maintenant, non ? Et puis au pire, ils comprendront, n'est-ce pas ? Si je suis son "petit copain", c'était légitime. Mais par contre, ce qu'ils peuvent être cons de ne pas trouver ça étrange que leur chasseuse faisait les yeux doux à deux hommes différents... Enfin, ça ne me regarde pas, mais leur façon de réagir signifierait bien qu'elle a une petite liste rose... Mais on va éviter de continuer sur ce sujet...

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Trouble Maker

feat. Logan

Le dos contre la porte, j'écoutais leur pas pesant s'éloigner dans le couloir et les escaliers. Je levais les yeux vers Logan, furieuse et extrêmement frustrée d'avoir été ainsi piégée par pur hasard. Je ne me déridais pas le moins du monde quand il m'indiqua clairement que mes inquiétudes envers Bertram étaient un peu poussées et qu'il ne tenait qu'à moi de le prévenir. Genre. J'étais pas sa secrétaire, zut.
Je grognais en l'entendant me demander de lui filer une chambre si jamais j'appelais son frère. De un, qu'il dorme dans une autre chambre que la mienne serait bizarre s'il continuait à se faire passer pour mon homme, de deux, il pensait vraiment que j'avais les moyens d'abandonner ainsi une partie de mon gagne-pain. S'il voulait squatter en douce une chambre, il allait devoir allonger la monnaie. Il avait déjà le buffet gratuit, fallait pas pousser bobonne trop loin non plus.

« Évidemment qu'il ne peut que désapprouver, quand on sait ce que tu es et qui vit ici. »

Tout en défaisant mon sévère chignon, je le regardais prendre ses aises sur mon lit. Monsieur se sentait déjà chez lui, visiblement. Mon ruban rouge sang m'échappa des mains quand il reprit la parole, d'une voix terriblement mielleuse et qui me hérissa le poil. Je rougis. De gêne, de honte. De colère.

« Je vois, fis-je d'une voix neutre. »

Je me rapprochais du lit, sur lequel il s'était installé et ne comptait visiblement pas quitter de sitôt.

« En fait, tout ça t'amuse. Je le vois, ne nie pas. Si tu veux tout savoir, oui. Oui, je voulais des câlins, oui je désirais des baisers, de la tendresse, de l'affection. De l'amour. Mais non seulement tu ne m'as pas permis le déni, mais en plus te te moques de moi après ?! Ma voix prenait des accents hystériques et passait dans les aigus. Tu m'humilies, tu m'embrasses, tu me rabaisses... et tu oses me proposer ça ? Vas-y, enfonce encore un peu le couteau, il n'est pas encore ressorti de l'autre côté.»

J'avais la furieuse envie de lui balancer quelque chose à la figure mais tout ce qui se trouvait à portée de main était en argent. Plutôt que lui cramer la gueule, je tournais furieusement les talons pour aller m'enfermer dans ma salle de bain.

« Je me souviens bien de ce que tu m'as demandé, quand tu m'as aidée à Kalel. Au final, tu n'es guère différent du premier, crachais-je en refermant la porte. »

Certes, c'était mesquin mais il le méritait amplement.

Je lorgnais un instant ce qui me servait de pyjama, résistant à l'envie de l'enfiler et d'aller me blottir sous les couettes, ce qui était impossible sachant ce qui occupait actuellement ledit lit. J'attrapais finalement des vêtements confortables que j'enfilais lentement, me débarrassant de la stricte tenue rouge. Je ne voulais pas quitter la pièce réconfortante dans laquelle j'étais. Je m'assis donc contre la douche, les yeux fermés, somnolente. Je voulais dormir. Je voulais oublier. Je voulais tous les oublier. Logan, Hyksôs, les chasseurs.

Codages de Logan

Sujet: Re: Time to confess | PV Sharmy Mer 17 Sep 2014 - 20:54

Plant his stake

Avec Sharmy

Mon comportement, rassuré peut-être, ou était-ce de la nervosité, devint subitement un peu trop à l'aise, mielleux, désagréable, alors que je lui devais une fière chandelle. Elle m'avait tout de même sauvé la peau, mais je ne pouvais pas imaginer deux secondes qu'elle avait failli se jeter dans les bras de ce vampire.

D'un autre ?

Oui, je me montrais particulièrement désagréable, en réponse à ses attaques, du pire salopard, c'était une façon d'exprimer un "qui aime bien, châtie bien". Mais j'aurais dû m'attendre à sa réaction, pourtant, j'avais espéré autre chose, je m'étais complètement planté et dès ses premières répliques, je sentais les regrets me monter à ma gorge sous forme de boule. Elle ne me laissa pas répliquer une seconde, me laissant sans voix même, criant d'hystérie en me remettant à ma place, avant d'aller s'enfermer dans la salle de bain.

Condition misérable que celle que je venais de créer, elle m'avait envoyé à la face tout ce qui m'était reprochable.

Oui c'est vrai, je ne suis pas mieux qu'un autre...

Et ça faisait mal, mal au coeur, une douleur décuplée par ce lien. Je m'assis sur le bord du lit, avec ce sentiment nauséeux, ramenant ma main sur la poitrine douloureuse. Le message avait passé, transperçant de la même façon que je l'avais fait l'instant d'avant. Je me levais, après une ou deux minutes à comater, me plantais devant la porte derrière laquelle elle s'était réfugié, esquissant le geste de toquer sans le faire, hésitant. Je soupirais et baissais le bras avant d'articuler faiblement :

« Je... D-désolé... Même si c'est inutile. Je... C'était pas... Bref... Je te laisse... »

Que dire de plus ? Le mieux pour elle était que je disparaisse de sa vue de toute évidence. Je n'aurais pas dû venir, j'étais de trop. J'avais presque oublié les raisons pour lesquelles j'étais venu ici, en fait... J'avais juste empiré les choses. Là où je passe, la paix trépasse.

Je me reculais, regardant une dernière fois la porte, pour finalement quitter la chambre, descendre jusqu'à la salle pour voir les dégâts causés par Hyksos. Il en avait fait du grabuge, les autres chasseurs aussi. D'ailleurs, ils aidaient, pour la plupart à ranger le lieu, avec les serveuses, pour tout remettre en ordre, jusqu'à ce que l'un d'eux m'interpelle et vienne "m'assister". C'est vrai que je devais jouer les affaiblis, et ce n'était pas bien compliqué avec mon teint pâle naturel... Il se présenta et m'aida à m'asseoir sur un fauteuil, comme s'il voulait se taper la discussion avec moi, en savoir plus. Mais je baissais lamentablement la tête, faire style que j'étais épuisé, traumatisé, je n'en étais pas loin d'ailleurs, pour qu'il ne pose pas trop de questions, par exemple sur notre improbable rencontre.

Sur sa demande, je commandais un simple verre d'eau pour me désaltérer, sans me lâcher du regard, je sentais son air méfiant me scruter sans ciller. C'était lourd et je refusais de croiser son regard, qui sait si j'arriverais à contrôler cette pulsion vampirique qui voulait en finir avec les chasseurs ? Le silence s'installa entre nous, nous laissant la douce mélodie des rires gras des autres chasseurs et des chaises rapant le parquet en fond sonore. Puis il se lassa de me sonder pour me poser des questions directes.

Mais à peine avait-il pris son souffle que des pas dans les escaliers nous firent lever le regard dans cette direction...

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Trouble Maker

feat. Logan

Adossée à la porte, je me concentrais pour faire retomber mon blocage mental. C'était vraiment le tohu bohu dans ma cervelle et je ne supportais pas ça. Je soupirais le soulagement quand le calme refis surface et je fermais les yeux avec bonheur. De l'autre côté de la porte, c'était calme et silencieux. Peut-être s'était-il endormi ? Mon regard dévia sur ma baignoire. Doucement, je fis couler un bain, en essayant de ne pas faire trop de bruit. J'avais besoin de ce petit instant de détente. Je me glissais avec délice dans l'eau chaude. J'étais toute tendue, après toute cette histoire. Et juste pour le plaisir des sens, j'ajoutais une mousse parfumée.

J'étais tellement bien dans mon eau brûlante que je faillis ne pas me rendre compte que Logan me parlait à travers la porte. D'ailleurs, j'étais tellement bien que le sens de ses paroles ne m'effleura même pas et il ne récolta qu'un vague grognement bienheureux en guise de réponse. Ce ne fut qu'un bon quart d'heure plus tard que ses paroles me frappèrent. Il me laissait. Comment ça, il me laissait ?! Était-il en train de me dire qu'il m'abandonnait, qu'il s'apprêtait à commettre une irréparable erreur ? NON. Je ne le laisserais pas faire. Je bondis hors de l'eau et délaissais ma chevelure dégoulinante pour ne pas perdre de temps. Demain, j'aurais très certainement des nœuds pas possibles mais bon... la santé de l'autre mordilleur avant tout. Je me séchais en vitesse tout en attrapant mon tee-shirt et mon short, que j'enfilais à la hâte. Je descendis à toute vitesse les escaliers tout en virant mon blocage. Je m'arrêtais toutefois à mi-chemin.
Il était là. Assis sur une chaise, Jevy à ses côtés. Je me sentis idiote d'avoir paniqué ainsi. Je passais une main tremblante dans mes mèches trempées et descendis les dernières marches un peu plus calmement.

« Merci de t'être occupé de lui, Jevy, murmurais-je. »

Je saisis la main de Logan, doucement, comme s'il fut fragile, et tirais légèrement.

« Viens, tu seras mieux en haut, au calme... »

Je regardais Jevy s'éloigner et mes jambes cédèrent finalement. J'avais eu tellement peur. Je m'affalais sur ses genoux. En ce moment-même, je me fichais clairement de ce qu'il était, de celui qu'il était. Tout ce qui importait était qu'il soit là. La tête contre son torse, je hoquetais, la voix pleine de trémolos :

« Ne... ne me fais plus jamais une peur pareille... j'ai cru.... j'ai cru que j'étais allée trop loin... que tu allais faire une bêtise... je suis d-désolée... je ne le pensais pas... je ne voulais pas... »

Je m'accrochais à lui comme s'il était une bouée de sauvetage. Je relevais lentement la tête, déterminée. Je me forçais à détacher mes mains de sa chemise.

« Reste avec moi ce soir... s'il te plaît... »

Je louchais un instant sur ses lèvres. J'avais envie de l'embrasser, mais après tout ce que je lui avait dit, je doutais qu'il le prenne bien. Ç'aurait été comme jouer avec lui. Or je ne voulais pas ça.

Codages de Logan

Sujet: Re: Time to confess | PV Sharmy Ven 19 Sep 2014 - 21:52

Wait... I think i'm not fine

Avec Sharmy

Pas précipités, puis ralentis, les regards s'étaient tournés vers elle, le mien et celui de Jevy rompant ainsi la tension qui régnait entre nous et la tentative de mon interlocuteur de me tirer les vers du nez. On pouvait peut-être qu'elle venait de nouveau de me tirer d'un mauvais pas, ou plutôt de le tirer lui d'une possible agression s'il était allé trop loin, mais lorsqu'il s'en alla, je ne me privais pas de lui rendre ce regard qu'il m'avait lancé pendant quelques minutes sans relâche, passant une seconde au rouge sang, me faisant oublier que Sharmal voulait m'emmener à l'étage. Je m'en rendis compte et ferma l'oeil pour faire disparaitre cet élan de violence qui était prêt à m'envahir. Oui, avec tout ce remue-ménage, j'avais comme un besoin de me défouler, et je crois qu'il avait tenté de me faire sortir de mes gonds.

Intérieurement, je grognais. Mais ma préoccupation se tourna en une seconde sur elle lorsque je sentis sa faiblesse passagère.

« S-Sh... ?! »

Je ne m'autorisais pas à l'appeler, après ce qu'il s'était passé, je ne pouvais pas, malgré tous ses sentiments qui se déversaient en moi, prêts à m'exploser le coeur. Je n'osais pas même la toucher, alors qu'elle s'agrippait à moi, comme d'un espoir, comme si j'allais m'envoler. A vrai dire, je n'en avais pas la force, pas le courage même de fuir. Je n'étais pas prêt à abandonner les êtres chers qui m'entouraient, ils étaient déjà si rares...

Ma main, au-dessus de sa tête, n'effleurait pas ses cheveux, hésitante, seul mon regard se promenait sur la dorure capillaire, mais je me sentais mal à l'aise. Je ne lui en voulais pas de ce qu'elle avait pu dire, elle avait sans doute raison, sinon pourquoi est-ce que je me sentais si mal ? Je me pinçais les lèvres sur ses excuses et prenant ma respiration, je me grattais la nuque et articula d'une voix enrouée, incertaine :

« D-désolé... J'ai été... idiot... »

Me mordillant la lèvre inférieure, je détournais le regard pour fuir le sien, embarrassé au complet, jusqu'à ce qu'elle insiste pour que je reste au soir. Mon visage tourna plus pâle, pour devenir plus rouge soudainement, sous l'afflux de pensées malsaines qui s'engendraient avec ce genre de propositions. Eh oui, je reste un homme et face à la supplique d'une jeune femme... On ne résiste pas, même si la raison s'en mêle.

« S-Sh... Sharmal... C-c'est... Pourquoi ? Après t-tout... Je ne peux pas... »

Je perdais mon sang-froid, je la saisis par les épaules et fermais les yeux, sentant que ça n'allait pas. L'autre problème provenait des regards indiscrets qui se tournaient vers nous par instant. Je la fis se lever sur ses jambes, passant ma main devant les yeux d'un air las, réprimant un début de migraine, je lui chuchotais :

« Montons si tu veux... Les murs ont des oreilles ici... »

Qui aidait le plus l'autre à grimper les escaliers ? Cela reste un mystère, mais nous n'étions sans doute pas dans notre état de forme complète. Quoiqu'il en soit, nous réussîmes à regagner la chambre de la patronne, fermant la porte derrière nous afin d'être en paix, au calme. Là, je la fis s'asseoir sur le lit, tandis que je restais debout, face à elle, tenant sa main, prêt à lui lâcher si elle le désirait.

Un soupir, mais je ne la regardais pas. J'avais peur de son regard, de son jugement, je me sentais si désolé et misérable, mais je ne voulais pas le montrer, je ne voulais pas qu'elle le voie, je réprimais mes sentiments dans mon coeur douloureux, que je serrais machinalement de mon autre main, libre.

« J-je ne voulais pas... Je ne voulais pas... »

Je suffoque, m'étouffe, retient la boule dans le fond de ma gorge, ferme l'oeil pour éviter qu'il déborde. Je ne sais pas ce qui me prend, je me sens défaillir. Mes jambes me tiennent encore debout, mais je les sens tremblantes. Je garde le silence, déglutis un coup et respire profondément pour conserver mon calme. Je ne savais pas quoi dire, ni quoi faire... Rien ne va. Ca aurait été plus simple si elle m'avait laissé partir...

Crédits de Tictac Frey

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Trouble Maker

feat. Logan

Définitivement, ce vampire me rendait dingue. Dans tous les sens du terme. Sans un mot, nous nous épaulâmes mutuellement pour remonter les escaliers et chaque nouvelle marche me semblait encore plus pénible à atteindre que la précédente. Bon sang, expliquez-moi comment nous pouvions être dans cet état alors que nous n'avions strictement rien fait d'autre que nous engueuler de toute la force de nos poumons ?

Je me laissais toutefois tomber sur mon lit avec la grâce d'un obus. Je regardais sa main, qui tenait délicatement la mienne. C'était étrange. J'aurais cru qu'il m'éjecterais de ses genoux plus rapidement, quand nous étions en bas, que mon contact le dégoûterait après tout le venin et la rancœur que je lui avais craché dessus. Dans un sens, qu'on se soit ainsi vidé le cœur était peut-être mieux qu'avoir tout gardé. Cela nous permettrait de corriger de faux pas futurs et peut-être ré-harmoniser notre relation. Enfin, si l'on pouvait considérer qu'il y ait une quelconque relation entre nous.

Je tirais légèrement sur sa main, testant son seuil de réactivité. Hnn. J'avais un zombie face à moi. Enfin, je ne devais pas être dans un meilleur état que lui. Je serrais sa main encore plus fort. Il évitait mon regard, délibérément.

« Aucun de nous n'a jamais voulu de tout ça... fis-je remarquer avec une touche de sarcasme. »

Je lâchais sa main en soupirant et regardais un instant l'horloge accrochée au mur. Hum, l'équipe en cuisine allait bientôt s'attaquer à la confection du repas pour les pensionnaires des chambres et le reste du personnel. Après que Logan soit descendu, je supposais que rater le repas en prétextant sa faiblesse ne sera pas valable. S'il était parvenu à me fausser compagnie, il serait apte à supporter un repas.

En parlant de repas, ça me faisait penser que je l'avais tartiné de mon sang... quelle torture cela avait dû être pour lui. Sans un mot, je relevais mes cheveux humides en une haute queue de cheval.

« Par hasard... aurais-tu faim ? Enfin, soif ? »

Je ne savais jamais quelle terminologie je devais employer. Les vampires se nourrissaient (faim, donc) de liquide (soif, quoi). Quel beau casse-tête.
Je me levais et m'approchais de lui, pour le diriger doucement vers le lit. A son tour d'y poser les fesses. Mes mains glissèrent sur son visage, s'arrêtèrent sur ses joues.

« J'étais perdue et en colère... tu ne voulais que me protéger. »

Presque amoureusement, je posais mes lèvres sur les siennes. Ce n'était pas un baiser d'amour, mais une marque de remerciement. Je me laissais ensuite tomber sur le matelas, à côté de lui. Les yeux fermés, un bras sur le visage, je lui tendis l'autre poignet. Je songeais un instant qu'il faudrait un jour qu'il morde ma nuque, qu'il imprime sa marque par-dessus celle de l'autre. J'attendis sa morsure, paisiblement. Allongée ainsi, si jamais il prenait trop de sang, j'étais déjà bien installée pour me reposer et récupérer un peu.

« Tu étais avec Jevy... de quoi avez-vous parlé ? demandais-je d'une petite voix ensommeillée. »

Être allongée me rendait somnolente et les évènement de l'après-midi contribuaient allègrement à ma fatigue. Je me blottis contre lui, laissant ma main reposer sur ses genoux, attendant patiemment qu'il la prenne en cas de petit creux.

« Réveille-moi pour le repas, marmonnais-je. Et t'en vas pas... promet-le moi... »

Au pire, si je l'envoyais bouler quand il me réveillerais, Jevy pourrait toujours laisser un plateau sur la table ou deux portions dans le frigo.

Codages de Logan

Sujet: Re: Time to confess | PV Sharmy Dim 21 Sep 2014 - 23:58

Sleeping away

Avec Sharmy

Evidemment, personne n'a jamais voulu une telle dispute, un quiproquo qui nous aurait mené nulle part. Mais nous étions fatigués, à bout de force, sur les nerfs, il suffisait d'une étincelle pour nous enflammer. En plus le lien ne nous lâchait pas et c'était d'autant plus difficile à gérer lorsqu'elle abandonnait sa barrière psychique.

Ma main retomba lamentablement le long de mon corps, mon visage toujours tourné vers le sol dans une grimace douloureuse, secouant la tête faiblement en réponse à sa question sur ma possible soif. Non, je n'avais pas soif, pas particulièrement, je résistais plutôt bien et cela ne faisait pas si longtemps que ça que j'avais été rassasié. Par elle en plus, puisqu'avec Bertram, ça restait froid. En tout cas, si je me sentais si mal à ce moment-là, ce n'était pas en rapport avec ça, bien que ça pouvait me faire du bien.

Je me laissais aller, à m'asseoir sur le lit, l'observant un instant, comme elle attira mon regard sur elle, jusqu'à que j'eus la force de le détourner de nouveau. J'aurais voulu répliquer, lui dire que ce n'était pas grave, elle s'était défendu parce que je l'avais blessée, c'était normal, n'es-ce pas ? Mais elle me cloua le bec d'un baiser. Je ne m'en surpris pas, apprécia le geste en fermant les yeux, sans mot dire, j'étais las aussi, épuisé par toutes ces émotions... Puis elle me laissa un répit.

« Tu n'as pas besoin de te justifier... Je n'aurais pas dû... J'ai débarqué comme un cheveu dans la soupe, je n'aurais pas dû m'en mêler, mais... te voir flirter avec ce... »

Instinctivement, je sortis les crocs, grognant de colère et frappant du poing sur le matelas. Ca me mettait en colère, oui, mais est-ce du simple fait qu'il s'agissait d'un vampire ? Je ne veux pas le savoir. Je ne l'avais pas supporté, rien que le fait de savoir qu'elle avait l'air de se sentir bien avec quelqu'un d'autre, je le ressentais avec ce lien, ça me déplaisait.

C'était juste un désir de la protéger, hein.

J'ignorais son offrande de sang, je ne voulais pas en profiter de la sorte, surtout que je n'étais pas venu pour ça, je n'osais même pas la regarder alors qu'elle s'était allongée à mes côtés. cette situation me rendait nerveux, je ne savais pas quoi faire, comment interpréter cette proximité ? Que désirait-elle ? Ne devrais-je pas la répugner ? Un coup elle me rejette et juste après, elle me supplie de rester près d'elle. Je ne sais plus.

Les lèvres scellées, mes mains se rassemblèrent, appuyées sur mes genoux d'un air nerveux, puis je me décidais à lui répondre :

« Rien de particulier, il m'a juste invité à boire un verre, après m'avoir demandé si tout allait bien. Mais il me soupçonne... Je me sens dans son regard. C'est qui ce mec ? »

Lui aussi, il m'énervait, à jouer les chevaliers servants de Sharmal, ça me déplaisait encore. Pourtant, il est humain. Chasseur, mais humain. Je me retournais vers elle, pour constater qu'elle s'endormait réellement. Je n'insistais pas et lui pris la main, non pour boire, mais juste la toucher. Puis finalement, je m'allongeais à mon tour, je n'avais rien d'autre à faire que de regarder le plafond en soupirant. Je ne pouvais pas partir d'ici, et j'étais sous surveillance. Pourquoi ne pas se reposer...?

Mes paupières devenaient lourdes alors que je pensais, je pensais à trop de choses à la fois, jusqu'à ce qu'elles se ferment entièrement, de mon souffle alourdi, je m'étais aussi endormi, paisible et épuisé.

Je ne sais pas si ça dura quelques heures ou seulement quelques minutes, mais je me réveillais en sursaut, sous les coups frappés contre la porte, signalant la présence d'un individu, pour ne pas citer Jevy, d'après la voix, qui signala à Sharmal - remarquez qu'il ne me nomme pas - que le repas était prêt. Me tenant le crâne, je grognais et sans lui répondre, je secouais légèrement la belle au bois dormant pour lui dire, mais elle était bien endormie... Un peu trop. Mon regard ne se détacha pas de son visage paisible et je fus comme attiré.

Et si je...

Me penchant dangereusement sur elle, je lui caressais la peau, dégagea son visage des quelques mèches blondes pour les coincer derrière ses oreilles et tourna sa tête dans ma direction afin de lui voler, secrètement, un baiser pendant son sommeil.

Crédits de Tictac Frey

Penses-tu que Invité respirera encore longtemps ? Invité

Trouble Maker

feat. Logan

J'écoutais Logan me narrer sa rencontre avec mon cousin tout en bâillant. C'était tout à faut le genre de Jevy, de se montrer aussi méfiant. Enfin, il fallait le comprendre, le pauvre. C'était lui qui s'était occupée de moi après ma première morsure, lui qui avait dû recoller les morceaux après mon premier gros chagrin -la disparition subite de mon chat-. C'était un peu mon grand frère et il était évident qu'il se méfie d'un parfait inconnu qui apparaissait du jour au lendemain avec l'étiquette "Petit copain". Il devait biens e douter que si j'avais été courtisée, il aurait eu droit chaque soir à mes soupirs énamourés et le récit complet des actions de mon cher et tendre. Jamais je ne lui aurais caché une quelconque liaison. Enfin, en théorie, vu que c'était exactement ce que nous étions censé avoir fait.
Galère. Si jamais il apprenait que tout ceci n'était qu'un énorme mensonge protégeant le fait que Logan était en réalité un vampire et, pire que tout, mon vampire. Il irait tout de suite sonner l'alarme chez les chasseurs. Pour le bien être de sa petite cousine. Et ce, sans tenir compte de ce que moi je pensais ou éprouvais.

« Jevy est mon cousin, bâillais-je. Sa méfiance retombera quand il verra à quel point on s'aiiiiiiiiiiime. »

Et sur ces douces paroles suintantes d'ironie et de sarcasme, je sombrais dans les bras de Morphée, à défaut de m'assoupir dans ceux d'un être aimant et aimé. Je sentis le matelas plier sous la présence d'un second poids. Il était vrai que mon queen size accueillait extrêmement rarement un second occupant. Voire jamais, en fait. Sauf si on comptait le chat de la voisine qui trouvait mes oreillers fort à son goût.

Je rêvais. Un rêve fort doux. Je serais incapable de le décrire mais il était extrêmement agréable. Toutefois, quelque chose me tira hors de mon univers paisible et je dérivais entre sommeil profond et sommeil léger. Je sentis vaguement quelque chose de doux effleurer mes lèvres mais mon esprit endormi n'interpréta rien. Par contre, je laissais échapper un petit gémissement lascif, quémandant encore cette douce caresse. Machinalement, je roulais sur l'autre flanc, me rapprochant de la source de chaleur que je détectais à mes côtés, me lovant contre elle. Je consentis toutefois à ouvrir un œil peu alerte quand de nouveaux coups se firent entendre. Je grognais. Jevy. Repas. Zut. Moi fatiguée. Pas faim.

« Sharmy, je t'ai gardé une part dans la cuisine. »

Sur ces mots, j'entendis des pas redescendre l'escalier. Je me frottais les yeux, encore un peu vaporeuse. Je m'étais endormie toute habillée et je le sentais. Dieu ce que le soutif était inconfortable.

« Je reviens... »

J'avais marmonné ces mots d'une petite voix rauque, signe évident de grande fatigue chez moi. Sans plus me soucier de mon visiteur/protecteur/mordilleur, je me traînais jusqu'à ma salle de bain pour enfiler mon pyjama, un simple débardeur et un petit shorty. Ce ne fut que quand j'eus rouvert la porte que je me rendis compte d'une chose, qui me fit énormément rougir sur le coup.

Bon sang. J'agissais comme si nous étions en couple ! Comme si c'était normal de me présenter à Logan dans une tenue aussi légère, bien que pas du tout aguichante.

Toutefois, je me voyais mal retourner dans la pièce et mettre quelque chose de plus couvrant, il était inutile de lui montrer clairement à quel point j'étais gênée. Je revins donc m'asseoir sur le lit, en tailleur, serrant un gros oreiller contre ma poitrine. J'étouffais un bâillement.

« Si tu préfères, la chambre 4 est libre. Sinon, il y a suffisamment de place ici. Pour ma part, je vais rejoindre Morphée. »

Je me laissais tomber en arrière, serrant toujours mon oreiller -je préférais l'utiliser en guise de peluche, je dormait très bien la tête à plat- et me glissais sous le fin drap. Il faisait toujours chaud en fin de soirée mais une couverture se trouvait sagement pliée au pied du lit, lorsque la fraîcheur de la nuit dans le désert se ferait ressentir.

« Gare à toi si tu ronfles... marmonnais-je en fermant les yeux. »

HorsRp : Je suggère une ellipse jusqu'au matin (si tu as encore de l'idée) sinon on peut se démerder pour songer à clôturer ce rp. Désolée pour le manque d'idées dans ma réponse ;w;

Codages de Logan

Sujet: Re: Time to confess | PV Sharmy Jeu 25 Sep 2014 - 0:19

A ghost of night

Avec Sharmy

Je retenais une grimace de dégoût en apprenant que Jevy était le cousin de ma calice, un mec, donc, que je n'avais pas le droit de toucher, mais qui serait sur mon dos. Je ne pourrais pas y échapper, et maintenant que Sharmal nous avait mis en couple, il allait falloir continuer le jeu à moins qu'un jour on ne se voit plus. A elle de décider, mais elle ne semblait guère plus enclin que moi à rompre notre lien, aussi superficiel soit-il. Et j'avais du mal à croire qu'il me lâcherait une fois qu'il aura compris combien on "s'aaaaaaime", justement... parce que niveau crédibilité...

D'ailleurs, il nous signalait qu'il gardait une part pour la blondinette. Je ne savais pas si je devais me vexer ou non pour le cou de ne pas m'avoir cité, mais bon, je n'étais pas le bienvenu, c'était clair. Un invité providentiel, indésirable, réaction normale au final, je ne pouvais pas lui en vouloir. Je profitais alors de ce moment de répit pour ouvrir un instant la fenêtre, et allumer une cigarette, faisant en sorte que la fumée n'entre pas dans la pièce, afin de ne pas la déranger, pendant qu'elle se changeait. Par respect, je n'avais pas tourné la tête vers elle, évitant de mirer ses formes, pour qu'elle ne se fasse pas d'idées sur mon compte.

Ecrasant le mégot sur le rebord d'un geste rapide, je me retournais vers elle, profitant quelques minutes de l'air frais du soir de Kalel, le vent s'engouffrant dans la pièce, et je poussais un soupir, avant d'articuler, d'un air gêné en détournant les yeux.

« Hum... dormir au milieu des chasseurs... Quelle belle perspective. Mais puisque ça n'a pas l'air de te gêner, je vais simplement jouer les chiens de garde pour cette nuit. J'ai pas besoin de dormir, et je ne ferais rien de déplaisant, tu peux dormir en paix. »

La nuit était calme, je la laissais s'endormir, alors que je m'en retournais à la contemplation des étoiles. Les vampires n'avaient pas vraiment besoin de sommeil, seul le sang les nourrissait. Mais il ne fallait pas nier que le sommeil nous permettait de faire passer le temps, et puis, histoire d'habitude.

Je retirais mon cache-oeil, enfin en paix, tandis que les bruits s'atténuaient en ville, dans l'auberge aussi. On entendait les derniers craquements de l'escaliers signalant que les clients montaient se coucher. Et puis seuls les criquets chantaient leurs douces mélopées afin de mener les âmes épuisées au royaume des rêves. Je fermais quelques secondes les yeux, en humant l'air qui se rafraichissait. Mais rien à voir avec celui de Froënbourg, je ne me rendais même pas compte que les autres pouvaient être plu sensibles à ce changement de température entre la nuit et le jour. Mais je m'en rendis compte en voyant l'endormie rechercher inconsciemment de la chaleur.

Fermant la fenêtre, je dépliais la couverture au bout de son lit et la recouvris en la bordant soigneusement, comme le ferait un père avec son enfant, avant de m'asseoir au côté du lit, par terre, un genou plié pour y poser ma tête, contre mon bras pour somnoler, tandis que mon ouïe se mettait en alerte, au cas où.

Une heure ou deux passèrent, j'entendais le tic-tac incessant de l'horloge, mais en fond, il y avait des bruissements de tissus, qui me sortirent de ma torpeur. Mon oeil passa à l'écarlate, et j'eus un mauvais pressentiment. En silence, je me relevais pour aller scruter discrètement par la fenêtre. Rien. Mais je restais méfiant. Il avait l'air de se passer quelque chose d'anormal dehors. Alors que je jetais un coup d'oeil à Sharmal, ce fut un moment d'inattention qui me coûta en réactivité, une ombre brisa le carreau dans un bris soudain, explosant le verre partout dans la chambre. une main se plaqua contre ma gorge et je sentis le souffle rauque d'une bête assoiffée de sang. Non, pas une bête...

Un ancestral...

La peur s'empara de mon corps, me figeant tandis que mon regard croisa le sien, plein de haine et de rancoeur dirigées contre moi et une parole...

« Toi... Tu as vendu l'un des tiens... Traitre... »

L'étau se resserrait autour de ma gorge, alors qu'il me plaquait au mur, sans se soucier de ce qu'il y avait autour de lui, comme s'il ne craignait rien, jurant que sur la vengeance. Je n'arrivais plus à respirer, et mon corps commençait à se débattre. Il ne pouvait pas me tuer ainsi, mais s'il m'arrachait le coeur... peu de chances que j'y survive... Une de ses griffes glissa sur ma joue, comme s'il exprimait qu'il allait me torturer un peu avant de m'achever. Mais je n'étais pas du genre à me laisser faire.

Dans ma main gauche, une ombre se rassembla, prenant lentement, trop lentement à mon goût, la forme de ma faux obscure, manque de pouvoir, de concentration, et je ne savais pas si j'arriverais à la manipuler correctement. Non, en fait, il le remarqua et bloqua ma main contre le mur aussi, avec cette force surhumaine, stoppant ma tentative d'invocation, ne se gênant pas pour me briser le poignet. Je serrais les crocs pour ne pas souffler le cri de douleur, mais je lui rendais son regard haineux. Quoique... je commençais à avoir du mal à garder conscience, avec le souffle coupé...

Crédits de Tictac Frey

» [ACHEVÉ] Time out; Ft. Sharmy
» Time to explain [ Ludwig]
» » Lost Time Memory
» {épave pirate} ▬ it's time to see what I can do » Anna.
» [ACHEVE] INSIDE THE TIME ϟ FT. Logan

Time to confess | PV Sharmy

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