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Du soleil dans l'oeil - Aelys

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Hugi Nevermore

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MessageSujet: Du soleil dans l'oeil - Aelys Du soleil dans l'oeil - Aelys EmptyJeu 28 Aoû 2014 - 16:59



et le savon pleure il a du soleil dans l'oeil



Le hasard est un drôle de bonhomme parfois. Aujourd’hui par exemple ta boutique aurait dû être fermée mais tout était tellement silencieux ce matin… Tu as préféré ouvrir. Tu as eu envie d’un peu d’animation, d’oublier le silence dans ta tête, d’avoir le calme et l’apaisement sans le stress latent. Le stress de l’avoir tué et d’être condamné à rester seul.
D’un autre côté tu veux être seul, tu veux qu’on te laisse tranquille et mener ta petite vie sans ces histoires à dormir debout - ou plutôt à ne pas en dormir de la nuit. Après tout, ce silence tu l’as bien voulu de toutes tes forces parce que tu ne voulais plus jamais rien entendre de sa part et surtout surtout pas ça. Parce que cette folie qu’il dénonçait c’était la tienne. Ça te tue Jimminy de ne pas savoir ce qu’il en est réellement.
Tu ne regrettes rien.

Tu n’arrives pas à regretter de pouvoir être toi-même et rêver des heures sans être dérangé. Tu n’arrives pas à regretter de pouvoir faire des trucs stupides, être stupide et imprudent et plein de choses pas bien parce que c’est juste amusant de pouvoir le faire. Et pas de remarques désobligeantes à la moindre de tes gaffes, pas de « fais attention » pas de « tu vas te faire mal » ou encore « concentre-toi ». Non plus rien de tout cela. Il n’y a plus ses conseils pour ton bien qui te pourrissaient joyeusement, gentillement l’existence.

Tu vomis ce qui est labellisé Pour Ton Bien par la Heimdallr ‘nd Co.
Tu t’aperçois que vivre ce n’est pas simplement obéir aux ordres d’une voix dans ta tête.
Tu as l’impression d’avoir retrouvé un équilibre que tu ne te souviens pas avoir eu un jour.
C’est si étrange.

Mais cet équilibre te ronge. Et puisque tu as décidé de n’en faire plus qu’à ta tête, le hasard en profite pour s’amuser avec toi - ou à tes dépends. C’est que le hasard est un drôle de petit rigolo.

Perdu dans tes pensées, tu sursautes quand tu entends le mobile de la porte tintinnabuler pour annoncer un client. Tu te redresses sur ton tabouret, si tu avais une mèche tu la remettrais en mode beau gosse mais tu n’as pas de mèche et tu n’es pas un beau gosse. Sourire commercial.

« Bonjour et bienvenue à vous »


Elle est mignonne, trop jeune pour être maman, beaucoup trop jeune. Peut-être un peu vieille pour venir ici dans son propre intérêt. Une grande sœur peut-être ? En tous cas elle est pile poil la distraction dont tu avais besoin pour ne pas t’enfoncer plus dans cet amalgame de pensées entre regret et exaltation. Il faudrait que tu l’oublies lui et que tu commences une vie normale. Une vraie vie. Mais cette idée-là te donne une étrange envie de pleurer. Tu aimerais qu’Heimdallr ait un corps à lui, parce qu’il fait un peu office de famille-ami-confident-seulepersonneaumondequiteconnait et que par conséquent t’en débarrasser ce serait t’arracher le cœur.
Tu estime avoir besoin d’un cœur pour rêver. Tu as donc besoin d’Heimdallr CQFD. Mais tu ne sais pas si tu supporterais de l’entendre à nouveau te rabaisser sans le vouloir. Et surtout tu vivrais dans la crainte qu’il reprenne le contrôle sans ton accord. Il faudrait que tu coupes le cordon. Mais tu ne peux pas. Tu ne sais pas encore combien de temps tu pourras le faire taire ni ce qui se passera.
Tu as peur de l’avenir.

Tout ce que tu sais en résumé c’est :
* l’équilibre, l’entente est en morceaux.
* tu voudrais qu’il n’habite plus dans TON corps.
* tu te sens vraiment très seul - incomplet
* tu refuses d’y penser plus longtemps

C’est pour toutes ses raisons que sa venue était parfaite. Par conséquent, tu vas jute prêter attention à la charmante cliente qui vient d’arriver et ne penser à rien d’autre qu’à satisfaire ses besoins du mieux que tu le peux. Et le mieux tu le peux, après tout le commerçant ici c’est toi et personne d’autre. Tu es le commerçant entre tous, peu importe les dieux tu battrais n’importe qui à ce petit jeu. Le commerce est ton rayon, ton domaine et ta boutique ton royaume et tu le gouvernes bien.


Bon. Une fois que tu auras fini ta petite crise de mégalomanie, tu pourras t’en occuper correctement.

Bien.
Reprenons.

Il était une fois, un marchand de jouets en bois dans sa boutique à Froënbourg. Ce jour-là il s’inquiétait de la disparition d’un ami qu’il avait provoquée et s’enfonçait dans ses pensées, morose… Tout à coup, le carillon de sa boutique pétilla d’un son clair et fluide, c’était une jeune fille qui entrait. L’histoire aurait pu en faire les héros majestueux et sensibles d’une love story banale et ardente au cœur de la ville gelée. Si vous lisiez un livre Harlequin c’est ce qu’il se passerait.
Néanmoins dans notre histoire quelques détails changent tout.
Notre orphelin n’a rien du prince charmant, et qui plus est les princes charmants n’ont pas de dieux dans leur charmante petite tête. De plus, dans l’état où il est, avec cette voix qui ne le guide plus et son bras de pantin, il devient difficile de savoir s’il tient de l’humain ou de la marionnette.
Autrement, il y a un poulpe géant/ savant fou complètement dément (en même temps c’est son métier m’voyez) qui s’amuse à donner de pouvoirs incontrôlables aux gens. Cela peut se révéler amusant, mais le plus souvent c’est simplement dangereux. De nos jours, il faut se méfier des jeunes filles en fleurs par mes aïeux !
Enfin, vu leur écart d’âge, leur vécu et tout le reste ma petite dame, le héros sonnerait un peu pédophile vous ne croyez pas ?
Mais bon, vous avez raison, dans un monde où les poulpes géants fluos règnent la morale n’est décidemment plus ce qu’elle n’était. Surtout avec ces buveurs de sang qui parcourent nos rues non, sincèrement, la morale peut aller se faire foutre.
J’ai toujours aimé les Harlequin.


« Mademoiselle, vous désirez quelque chose en particulier ? »

Un pas vers elle, un pas vers n’importe qui, un pas vers n’importe quoi un pas loin de lui.

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MessageSujet: Re: Du soleil dans l'oeil - Aelys Du soleil dans l'oeil - Aelys EmptySam 30 Aoû 2014 - 18:09

Du soleil dans l'oeil.
Feat. Jimminy Rigg.

Aujourd'hui, bien que je pensais rester seule, clouée dans mon lit, une envie me vint. Je me levai péniblement. On lisait facilement un air endormi, sur mon visage. En sortant de ma chambre, je remarquai que j'étais bel et bien seule. Je regardai dans le couloir de la petite maison. Aucun mouvement, aucun son. Je soupirai puis me dirigeai vers la cuisine, farfouillant dans les placards à la recherche de quelque chose à manger. Rien ne me convenait. Je descendis de la chaise en bois sur laquelle j'étais montée et m'installa dessus. J'allumai l'ordinateur de ma mère qui se trouvait sur la table en verre. Je recherchai un lieu où aller. En tombant sur une sorte de carte, je vis la cité Nordique. Il y avait quelques boutiques et des lieux de divertissement. C'était décidé, je me rendrais à cet endroit ! Après une bonne demi-heure, je sortis enfin de chez moi. J'enfilai mes baskets et ma veste et ferma la porte à clé. Je me dirigeai vers l'arrêt de car. Je m'installai sur le banc. Les personnes se trouvant ici avant moi me regardaient, bien qu'étrangement. Moi ? Je regardais tout simplement le sol, pensive. Le bus arriva et je montai en première. Je m'installais vers le milieu. Cela sentait la fumée de cigarette et il y avait des vieux chewing-gums collés au bord des sièges. Ça m'écoeurait plus qu'autre chose, mais je décidai de ne pas y prêter attention. Après quelques minutes, le bus démarra. Il ne partit pas tout de suite, les derniers retardataires arrivèrent et il partit enfin. Je collai le bord de ma tête contre la vitre et regardais le décor sous mes yeux avec attention. Je fermai les yeux peu de temps après et me mit à penser à mon enfance. Tous les bons moments que je passais avec mon père. C'est du passé. Pourquoi avais-je formé cette barrière ? Cette barrière qui me repoussait des hommes. Plus de contacts avec eux. J'évite même de leur parler. Pourquoi cela m'affectait tant ? Je n'avais plus le temps de me poser ses questions, j'arrivais à Froenbourg. Je descendis du car et observa le paysage. C'est si différent de Terraria. J'avançai doucement jusqu'à cette fameuse fontaine qui se situait au centre de la ville. J'observais la statue qui l'ornait. Je ne connaissais aucunement ce personnage et je ne pense pas être la seule. Après quelques minutes, je vis que plusieurs personnes arrivèrent. Ne voulant pas me retrouver dans un troupeau de personnes, je me décidai à aller visiter la ville. D'un côté, il y avait la patinoire, de l'autre les boutiques. Je ne sais malheureusement pas faire de patins et c'est bien dommage. Je n'ai jamais eu l'occasion d'apprendre. Je me dirigeai alors plutôt vers le quartier où se trouvaient les magasins. J'avançais tout en observant les vitrines. Rien n'était à mon style. Il y avait des boutiques de vêtements, de chaussures et compagnie, mais cela ne me plaisait pas. Tout était bien trop cher ou alors trop chic ou je ne sais quoi encore. Je continuai d'avancer, légèrement déçue. Pourtant, je m'arrêtai devant une boutique à laquelle je prêtais forte attention. C'était un magasin de jouets ! J'observais la vitrine qui était pleine de jouets tous aussi beaux les uns des autres. J'hésitai à entrer. Ce n'est pas de mon âge, mais en même temps, mais je trouverais peut-être quelques choses de plaisant ? Qui ne tente rien à rien ! J'ouvris doucement la porte. Mes yeux s'émervaillaient en voyant toutes ses étagères remplies de figurines, de peluches ... Ou encore les mobiles accrochés au plafond. Je refermai la porte derrière moi et avançai timidement. Il n'y avait aucun bruit. Tout était calme. Pourtant en entendant le son d'une voix, j'eus un léger sursaut et me retournai. Je vis un jeune homme. Il avait un air charmant. Ce n'est pas ce genre de garçon qui se balade avec un troupeau de filles derrière lui. Non, au contraire. Il avait un air naturel et calme. D'autant plus qu'il était mignon. Certes, on ne rencontre pas souvent une personne avec ... La moitié sur visage brûlé et un bras en bois. Mais c'est peut-être ce qui faisait son charme ? Cependant, une certaine crainte s'afficha sur mon visage. Je n'avais aucunement pensé à ça. En regardant autour de moi, je constatai effectivement que la boutique était totalement en bois. Je réfléchis un moment. Si je me comporte calmement, je brûlerai rien. J'affichai un sourire léger sur  mon visage quand il prit la parole :

 « Bonjour et bienvenue à vous. »

 Quand je le vis s'avancer vers moi, j'eus un petit réflexe de reculer. Aelys, reste calme. Allez, sois souriante. Je respirai un bon coup avant de sourire. Mon sourire était certes bien étrange, mais c'est déjà bien mieux que de rester indifférente. Il reprit la parole : 

« Mademoiselle, vous désirez quelque chose en particulier ? »

C'est vrai. Pourquoi suis-je venue ici ? Une adolescente ne va pas dans un magasin de jouets. Je réfléchis rapidement à une excuse stupide pour prouver pourquoi étais-je ici : 

« Ce serait pour un cadeau. Pour ... Ma petite sœur ... »

 Je détournai le regard, me pinçant la lèvre inférieure. Je savais très bien que mentir pour moi étais impossible. Mais j'ai toujours aimé les jouets, peluches et compagnie. Ça me rappelle mon enfance. J'observai autour de moi, cherchant quelque chose qui me plaisait. Je finis par trouver la perle rare. Je m'avançai doucement vers une étagère pleine de peluches et j'en saisis une. Je la regardai quelques minutes et retournai vers le jeune vendeur :

 « J'aimerais celle-ci. Je la trouve magnifique. Il est très rare que je trouve quelque chose qui me plaît dans ce genre de magasin.  »

... En réfléchissant bien à ce que je venais de dire, je disais en autre que cette peluche était pour moi. Il faut que je me rattrape ! :

 « Tout est sublime ici ! Vous faites tout vous-même ? »

 Mes joues devinrent légèrement rouge. Le fait de parler à un homme face à face, avoir un regard posé sur lui était pour moi un grand exploit. J'aimerais continuer cette conversation, me réhabituer à la compagnie des hommes ... Je me décidai enfin à faire un sourire grâce à ces pensées. Je m'avançai légèrement vers lui, tenant toujours le petit ourson en peluche dans mes bras.

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MessageSujet: Re: Du soleil dans l'oeil - Aelys Du soleil dans l'oeil - Aelys EmptyJeu 4 Sep 2014 - 22:22



une Mater dolorosa trois papas gâteau deux chèvres de Monsieur Seguin


Nuages. Nuages d’été, nuages de printemps, nuages d’hiver disparus le temps d’un automne. Ton monde intérieur est empli de nuages qui s’étiolent et forment un épais brouillard. Ils te bouchent la vue sur qui tu es, sur ta nature - dieu ou humain ? Tu aimerais être né intelligent à défaut de normal. Tu aimerais ne pas être toi et t’enfuir loin de tout ça. Tu tiens à ta boutique mais tu regrettes déjà de l’avoir ouverte.
Tu aurais dû rester au lit.

Elle a vu ton bras et ton visage. Et surtout elle a vu ton bras parce que tu as oublié tes foutus gants que tu oublies tout le temps. Sauf qu’Heimdallr te le rappelle normalement. Et puis tout le monde voit ton visage, tu as songé à porter un masque mais ça amenait plus de question alors tu essayes de ne pas y faire attention mais en réalité tu n’y arrives pas. D’habitude il y a Heimheim qui te dit que tu es très bien comme ça, que ça te donne un air guerrier et d’autres bêtises du même genre qui te font du bien.
Aujourd’hui n’est pas d’habitude.

Tu te recentres sur elle. Il faut que tu restes concentrer. Il faut que tu ne prêtes pas attention à l’impression que tu donnes (pas celle de ne pas avoir dormi de la nuit et d’être un drogué en manque - en manque de quoi tu refuses de le penser). Une peluche. Elle est mignonne.

Une grande sœur donc. Bingo. Tu t’auto-congratules et encore une fois il manque une voix qui te sourit intérieurement quand tu réussis.

Il n’y avait pas que des mauvais côtés.
Tu te mords les doigts.
Et si tu l’avais tué ?

Elle parle avec gêne. Une adolescente, une enfant qui voudrait être grande déjà adulte, pour qui les jouets ne sont « plus de son âge » mais qui craque et ne veut pas perdre la face. Elle est rafraichissante dans sa douceur, sa maladresse. Elle donne l’impression que tu vas la mordre mais non Jimminy tu ne mords pas les clients jamais. Ça serait mauvais pour les affaires.

Tu es fier comme un coq de savoir que ton magasin est assez beau et merveilleux pour qu’il plaise même aux plus exigeants. Tu as tout fait pour après tout. Tu as travaillé dur pour ça. Réalisé des milliers de croquis, taillé du bois jusqu’à avoir plus d’échardes que de chairs. Mais ce qui casse un peu ta confiance c’est qu’elle a choisi une peluche.

Les peluches ce n’est pas toi qui les fabriques. Tu ne sais pas coudre. Tu t’occupes juste des croquis et des patrons.

« Je m’occupe de construire tout ce qui est en bois. Pour ce qui est des peluches par contre je passe juste commande à une couturière qui s’occupe de les coudre et de les rembourrer. La couture n’est pas vraiment mon fort…»

Tu ris mais ça sonne creux.
Ce n’était pas drôle de te dénigrer ainsi.
On appelle ça « autodérision ».
Et normalement c’est drôle.
Mais t’as envie de pleurer.
Tu portes un masque Jimminy.
Mais tu ne sais pas comment ça se porte un masque.

Tu te racles la gorge. Garder contenance.

Mais s’il ne revenait jamais ?

Il reviendra. Et même s’il ne revient pas tu feras comme quand le vieil homme a disparu, tu feras face. Même si quand le vieil homme a - vous étiez deux. Là tu es seul. Ça te bouffe. Comme un boa qui t’avale lentement. Faire face. Fais face au boa et étrangle-le.

« Ça me fait très plaisir que cela vous plaise n’empêche. Je vous fais un papier cadeau si c’est pour votre petite sœur ? Quelle est sa couleur préférée ? »

Tu surmonteras, avec les mains qui tremblotent et le nez qui coule. Tu surmonteras. Parce que tu es un professionnel.  Tu tends une main dans sa direction pour prendre l’ours.

« Vous désireriez autre chose ? Je peux prendre des commandes spéciales. »

Et les professionnels ne sombrent jamais. Ils s’accrochent à leur travail. Et c’est ce que tu vas faire. Tu ne sombreras pas. Tu es faible, faible, faible, faible et tout seul. Pourtant tu vas tenir bon. Parce qu’il faut, il faut s’il revient - il reviendra - il faut qu’il puisse dire qu’il est fier de toi.
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MessageSujet: Re: Du soleil dans l'oeil - Aelys Du soleil dans l'oeil - Aelys EmptyVen 19 Sep 2014 - 21:18

Du soleil dans l'oeil.
Feat. Jimminy Rigg.

Je regardai son bras puis son visage. Je réfléchis un moment. Comment se pourrait-il qu'il ait un bras en bois et un visage brûlé ? Je ne devrais ni posé la question et éviter de trop y regarder, je ne veux pas vraiment me mêler de ses affaires. Pourtant, je serais bien curieuse de le savoir. J'étais tellement concentrée sur ça que quand il me prit la peluche des mains et me demanda la couleur favorite de ma "sœur", j'eu un léger sursaut. Sa couleur favorite ? Je ne vais pas dire rose malgré que ce soit la couleur favorite de toutes les petites filles ... Le bleu ? Non, je ne suis pas fan de cette couleur. Je sais ! Pourquoi pas le rouge ? C'est une couleur représentant ... L'amour ? Noël ? (même si nous ne sommes pas à cette période ...) Le sang aussi ? Bon, ce n'est pas un merveilleux exemple de couleur, mais je dirais quand même ça. Je pris la parole après un bon temps de réflexion :

« - Je dirais rouge. Je ... Elle adore cette couleur ! »

 Je fis un léger sourire et m'avançai ensuite vers l'étagère où je vis toutes sortes de sculpture. Elles étaient toutes aussi magnifiques les unes des autres. J'aimerais tellement en avoir une. Cela me ferait un souvenir de Fröenbourg. J'avais tout de même du mal à croire que c'était fait main. Je ne pourrai même pas y faire ... Surtout sans rien brûler. J'entendis à ce même moment "Commande personnalisé" ... Une commande personnalisée ? J'aime énormément la façon dont il fait ça ... Je pourrais peut-être essayer de faire quelque chose qui me plairait ? : 

« - Dites, cette fois-ci, ce n'est pas pour ma sœur, mais pour moi. J'aime beaucoup la façon dont vous faites cela ... »
 
Ça devient rare de voir d'aussi belle chose. Pour une fois que je peux profiter un peu sans gâcher la journée de ma mère à cause de, mon caractère capricieux ... (surtout pour ne rien avoir au final.) Aujourd'hui, je peux enfin me faire plaisir sans avoir à bouder ou encore la supplier. C'est déjà ça. Mais pourtant, je ne me sentais pas vraiment à l'aise. Pas parce que je suis dans une boutique de jouets. Non, au contraire, je pourrais y rester des heures. Mais, la crainte du feu et du bois ne m'arrange pas. Si seulement ... J'aurais été ... Une magicienne de l'eau ? J'espère vraiment que ma crainte ne s'affiche pas sur mon visage. S'il me pose des questions et que je me retrouve à la porte sans rien. Je fis un léger sourire en m'imaginant. Bon, en même temps, je le comprendrais. Je ne dois surtout pas faire de gaffe et ne rien bruler. Ma résolution est géniale ... Mais ... Tout est en bois ici. Les murs, le sol, les étagères, et même la plupart des jouets ! Il faut vraiment que je me presse. Le fait d'avoir un regard posé sur moi me stressait un peu. La seule chose qui me rassurait était peut-être la douceur de cet homme ? Comparé aux grands magasins, où ça hurle de partout et j'en passe, il y a une grosse différence. Même une large différence. Ici, c'est calme, accueillant. Tant accueillant que l'on pourrait y rester des heures. Je ne sais même pas pourquoi je me mets en tête que je vais paniquer et tout brûler ...

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MessageSujet: Re: Du soleil dans l'oeil - Aelys Du soleil dans l'oeil - Aelys EmptyJeu 2 Oct 2014 - 3:27



un Petit Poucet un grand pardon un calvaire de pierre une échelle de corde


Jimminy. Où es-tu Jimminy ?
Quand elle a reposé ces mirettes sur toi. Quand elle a dit « rouge » tu as vu noir Jimminy.
Tu t’es senti. Tu t’es senti quoi ? Disparaître. Être avalé, repoussé au fin fond d’un on-ne-sait-quoi. Tu t’es senti dévoré comme un bout d’os, un tout petit os de poulet ou de lapin.
Jimminy, où es-tu Jimminy ?
Jimminy n’est plus là.
Il ne te répondra jeune fille, on l’a mangé. Le dieu était trop grand, trop colère pour ses forces de petit homme. Le dieu était fatigué ; lassé, usé, délavé de crier dans un vide immense, vide de l’oubli, vide du déni. Le dieu a pris sa place en conséquence.
Pour le punir même si le dieu ne veut pas faire de mal à Jimminy - jamais non jamais lui faire de mal le protéger. Toujours le protéger.

Le dieu a échoué.
Tu as échoué Heimdallr.
Tu ne sais pas comment faire taire Jimminy, alors quand tu as pris sa place tu t’attendais à ce qu’il se mette à hurler, à vociférer, à ce qu’il se mette dans une rage sombre, aussi sombre que celle qui t’a poussé au fin fond du silence. Jimminy n’a rien fait de cela. Il s’est roulé en boule au fond de son esprit et il pleure maintenant.
Ça te rend triste Heimdallr. Ça te rend maussade et tu sens un sale goût qui bat contre ton palais. Tu ne sais pas ce que sais mais tu cherches, tu cherches et vu que tu t’en veux tu essayes de faire les choses le mieux du monde.

Tu lui as pris la place - pas celle qui te revient - ti ne devrais pas être là pas comme ça, si ? - parce que tu sens un danger. Pas le danger terrible et horrifique de fin du monde. Juste un danger imminent, pas vraiment certain mais les signes ne trompent pas ; Les signes que Jimminy, tout à sa détresse mettait sur le compte de la nervosité, des événements récents, de la solitude et d’un tas d’autres trucs auxquels lui-même n’a pas pensé. Mais toi Heimdallr tu savais, tu sais toujours mieux que lui de ton ancienneté, de ta sagesse de dieu. Ce n’est pas de l’ego, ce n’est pas du mépris mais une triste réalité.
Tu es très âgé, très éduqué alors tu sais plus de chose.
Tu es le premier dieu nordique qui n’ait jamais existé après tout.
Tu as vu la création du monde, né par elle et pour la protéger.
Le dieu premier ; le premier dieu.

Et tu n’es pas foutu de faire un papier cadeau correctement. Tu te débats légèrement (si peu) avec le scotch, satané ruban adhésif hein ? - et tu tentes tant bien que mal (et plus en mal excuse-moi du peu, c’est vraiment un papier cadeau ça ?) de donner une jolie forme à ce que tu es en train de faire. (Je ne peux nommer cette chose). Le dieu de la création n’est pas dieu créateur. Ironique, non ?
Enfin tu essayes de faire le boulot à hauteur de Jimminy ce qui s’avère moins simple. Tu as des difficultés à utiliser son corps d’ordre morales et physiques. Tu n’y es pas habitué. Tu ne sais pas comment il fait pour être aussi précis avec des doigts si fins et trop longs. Et au final, Heimdallr tu commets une nouvelle erreur.

Tout à ton papier. Toute ta concentration tournée vers « plaire à la cliente pour faire plaisir à Jimminy, pour le consoler » ; tu oublies le plus important. L’essentiel.
Le danger.
C’est pour ça que tu es revenu non ?
Ce n’est pas pour te remplir les poumons de la douceur de l’air un tantinet poussiéreux, un tantinet parfumé de cette chaleur boisée. Ce n’est pas pour sentir le contact délicat et soyeux du papier brillant sous tes doigts. Ni pour pouvoir voir de tes propres yeux la texture de la peau de la jeune fille face à toi, le grain de ses yeux, l’épaisseur et les tons de ses cheveux. Tout, tout dans ce monde t’apparait plus vivace et expressif.
Se sentir vivant est la pire des drogues, parce que malgré toi tu es en paix.
Mais les sanglots de Jimminy troublent cette paix comme autant de gouttes de pluie dans une flaque. Tu n’es qu’un reflet brouillé, froissé Heimdallr.
Un faux Jimminy, un usurpateur.

Et quand la fillette se révèle ébahie par l’étagère des « coups de cœurs », l’étagère un peu fourre-tout que Jimmi a entreposé là parce qu’il savait que c’était le meilleur moyen de les vendre, tu ne sais pas quoi lui répondre. Ce n’est pas ton domaine de compétence.
Mais tu es un dieu après tout et tu t’adaptes vite, tu as vu Jimminy faire des milliers de fois, des centaines de milliers de fois. Le speech tu le sais par cœur. Quand on ne sait pas il suffit de bonimenter. Tu n’aimes pas mentir, tu hais les menteurs pourtant enjoliver un peu la réalité, ça ne mange pas de pain. Et puis tu veux ne pas rendre ton hôte plus misérable qu’il n’est déjà. Tu veux le rendre heureux Heimdallr. Le rendre heureux et le protéger car tu ne sais pas d’où va venir le danger, tu ne sais pas et ça te fait peur. Tu es tendu.
Mais il faut que tu fasses face. Face face. Vice verso et versa. Patati et patata.

« Je vous conseille la danseuse étoile et le petit soldat de plomb, ce sont mes préférés. C’est d’ailleurs pur ça qu’il y en a plusieurs exemplaires. J’aime beaucoup leur histoire. Comme quoi l’amour finit toujours par triompher de tout…»

C’est un mensonge.
Tu ne mens pas.
C’est un mensonge.
Tu ne mens pas.


Contradiction.
Et de ton regard tu balaies les yeux une énième fois pour saisir le moindre mouvement suspect, ton sourire est factice aussi. Depuis quand as-tu cessé d’être simplement le grand gaillard qui veillait sur tout le monde pour devenir l’ermite soupçonneux ?

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