J'avais vraiment passé une très mauvaise semaine. Non seulement j'avais dû aller rejoindre Zvetlana histoire de ne pas mourir de faim. Mais je détestais l'étape du paiement. J'avais beau jouer avec les seringues toute la journée, dès qu'elles se retournaient contre moi, j'aimais beaucoup moins. D'ailleurs, je ne voyais même pas pourquoi j'avais fait l'effort de me traîner chez elle plutôt que massacrer une nouvelle victime dans un coin tranquille. Ah, pourquoi avais-je donc fait cela ?
J'avais passé ces derniers jours enfermés dans mon bureau, dans les sous-sols du laboratoire. Je possédais également un bureau à la surface, lorsqu'il fallait que je joue un rôle plus officiel et moins illégal. En attendant, je passais le plus clair de mon temps dans cet étage entier que l'on m'avait gracieusement alloué. Je détestais être sous terre mais je m'étais habitué à travailler ici. De toute manière, les sous-sols du laboratoire étaient des sécurisés à l'extrême et il me fallait absolument cela pour garder les travaux secrets. Si le Gouvernement tombait sur certains fichiers, je pouvait clairement être fiché comme terroriste. De même pour Mad. Après tout, n'étions-nous pas à l'origine de la création de monstres doués de magie ? N'étions-nous pas ceux qui relâchions au goutte-à-goutte d'anciennes entités pour la plupart en colère contre l'humanité ?
Assis derrière mon large bureau blanc, je somnolais à moitié. Parfois, je détestais mon sang impur. Bien qu'il m'avantage point de vue nourriture, je n'en étais pas pour autant un surhomme. Dommage. Je n'avais pas approché un lit ou un oreiller depuis... depuis pas mal de temps, et je tombais de fatigue. Mais j'avais énormément de boulot et Mad ne cessait d'augmenter ma charge de travail. Crétin de poulpe. Un jour, tu finiras en brochette marinée.
Je pianotais rapidement sur un clavier, envoyais une convocation à ce cher Takehiro. Il était temps pour lui de me présenter les résultats de la petite recherche que je lui avais confiée. J'espérais être resté assez flou que pour ne pas attirer l'attention de Freyr concernant mon projet. De toute manière, je n'étais même pas certain qu'il sache que ses créations divines avaient engendrés une foule de petits monstres. Dont je faisais partie. A moitié.
Un coude sur le bureau et ma joue nonchalamment posée sur ma paume, je m'attelais à la lecture de la pile de paperasse qui trônait sur mon plan de travail, pile qui avait doublé dans la matinée grâce à une petite visite de mon boss extraterrestre. Il me refilait SA paperasse, l'énergumène tentaculaire. Une signature par-ci, une autre par-là, un post-il à ajouter à mon importante collection, un dossier à mettre sur le côté car nécessitant une lecture plus approfondie.
Des bruits de pas. Je ne pris même pas la peine de lever la tête vers mon visiteur. « Entre et installe-toi, je suis à toi dans un instant. » Je bâillais à m'en décrocher la mâchoire et repoussais le dossier que je lisais pour en prendre un autre. Tout en lisant et paraphant, je questionnais. « Ravi de te revoir, Hamada. » Toujours sans le regarder, je continuais à parcourir le dossier que j'avais sous les yeux. Je n'avais pas l'habitude de recevoir des gens dans cet espace-ci et, de toute manière, je ne voyais pas pourquoi je ne pouvais pas me concentrer sur plusieurs choses à la fois.
Néanmoins, soucieux de mettre mon sbire à l'aise, je poussais vers lui une tasse vide, marmonnant qu'il y avait du café frais dans la pièce adjacente. « As-tu mes renseignements ? » Je ne connaissais pas vraiment vraiment Freyr, j'ignorais donc s'il était du style à répondre aux questions sans contrepartie, ou bien s'il était assez éveillé que pour mettre hors-service son Hôte afin d'interagir. Hum. Il faudrait que je remédie à ces lacunes, moi. « J'ai la dalle, grognais-je. » Et il ne me restait plus de pommes.
Dernière édition par Liam-D. Cádelian Deaglán le Mer 25 Juin 2014 - 15:08, édité 1 fois
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Sujet: Re: [Achevé] Take&Liam { Finally, what will I do with you ? Mer 25 Juin 2014 - 14:49
It's time
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Evidemment je savais que cela devait arriver. Ce n'était pas comme si j'avais oublié au contraire, c'était ce qui me trottait constamment dans la tête dès que je ne devais pas me préoccuper de Freyr ou de Ludwig. C'était l'ombre qui me pourchassait et dont j'avais bien conscience. Une ombre aux longs cheveux roses qui n'attendait que ça, que je fasse un faux pas afin de m'avaler. Et malheureusement je ne m'étais pas avéré très efficace sur le sujet. Le peu d'informations qui j'avais récoltés auprès de Freyr ne me servait à rien. En revanche, c'était la peur et le sentiment d'urgence qui m'avaient poussé à agir le lendemain de notre arrangement..
Après avoir longuement médité, j'avais tenté quelque chose que je n'avais jamais fait avant. Je pouvais percevoir l'énergie des choses désincarnées, je pouvais les manipuler, les guider. Mais jamais je n'avais cherché à les appeler, à les convoquer de nulle part. J'avais noté son nom sur un morceau de papier que j'avais brûlé et je les avais appelés. C'était comme crier dans le vide. Jusqu'à ce qu'ils arrivent. Tous ceux qui avaient un lien avec Liam Cadelian Deaglan. Tous réunis dans ma chambre, la remplissant de cette énergie négative de vengeance. Du moins tout ceux qui erraient encore sur la terre. Leur présence, leur multitude était écrasante. Mais je n'apprenais pas grand chose de ces victimes assoiffées de vengeance. C'était une présence plus discrète mais dont le lien était bien plus fort qui me fournit une information importante.
Contre tout attente il semblerait que mon bourreau soit partiellement humain. Un hybride en quelque sorte. C'était un peu difficile à avaler mais ça avait du sens... concernant sa mortalité.
Et puis un jour, comme je le craignais, il me convoqua dans son bureau. Je relisais rapidement les caractères qui n'annonçaient rien de bons, sentant mon estomac se crisper. J'ai réprimé une envie de vomir, j'ai respiré profondément. Quand le vin est tiré il faut le boire, n'est-ce pas ? Ludwig avait dégoté ce petit boulot dans une herboristerie, je n'avais donc pas à me soucier de lui, puisqu'il était parti travailler. Je me rendais donc à son bureau, avec des pieds de plombs. A reculons, même. Je n'avais aucune envie de me retrouver face à cet homme...homme ? Cette "chose" apparemment. Mi-humain, mi-vampire, qu'est ce que c'est censé être ?!
Il m'invita à entrer sans lever la tête. De toute évidence il était occupé avec tout un tas de dossiers et de paperasse. J'avais presque envie de dire " Nan, c'est bon je dérange, je repasserai plus tard" mais je pense qu'il n'était pas question de désobéir à ses ordres. Conservant un air sérieux et impassible, je pris place face à lui. Je ne sais pas à quel jeu il essayait de jouer. C'était probablement ironique quand il disait qu'il était ravi de me revoir. En tout cas je ne pouvais pas réciproquer. Je me contentais d'un :
« Bonjour »
- un peu froid
Je l'observais toujours affairé dans ses affaires. Il avait l'air différent comme ça. Moins prédateur. S'il avait été humain et surtout pas un connard, j'aurai éventuellement pu lui proposer un coup de main. Mais pas question de proposer cela à un meurtrier, pas à moins que j'en sois obligé. Il marmonna quelque chose à propos d'un café mais je ne bougeais pas les bras croisés. Pas question d'ingérer quoi que ce soit dans cet endroit, question de prudence. N'étais-ce pas lui qui me l'avait appris ? En attendant mon regard se posa un peu partout sur son bureau. Pas très grand, sombre, sans fenêtres, évidemment. Il me donnait la sensation d'être piégé. Et en plus cette chaise n'était même pas confortable.
Il me demanda de lui parler de mes trouvailles, ajoutant quasiment après qu'il avait faim. Une remarque faîte à lui-même ou bien à mon attention ? Mon dos se colla contre le dossier de la chaise. Il essayait probablement de m'intimider. Peu importe, ça n'a plus d'importance maintenant. Je prenais une inspiration, choisissait mes mots, remontant mes lunettes sur mon nez pour me donner du courage.
« Et bien...Comme on aurait pu le deviner, il semblerait que Freyr ait été "endormi" très longtemps. Trop longtemps. Pour lui les vampires sont censés être immortels - il ne conçoit pas que cette race ait pu se reproduire avec des humains et produire des hybrides comme vous... En d'autres termes, il est incapable de nous aider. »
J'osais le regarder en face.
« En revanche... cela me surprend que vous n'ayez pas apporté l'attention du boss là-dessus plus tôt. Il serait sans doute capable de vous aider. Si quelqu'un peut trouver un moyen, c'est bien lui. Au lieu de chercher dans le passé pourquoi ne pas se tourner vers le futur et être créatif ? En analysant et en comparant votre sang, le sang humain et le sang de vampire... on pourrait facilement déterminer les marqueurs de vampirismes, ainsi que ceux qui sont responsables de leur longévité...C'est une option à explorer rapidement si vous n'avez plus beaucoup de temps devant vous. »
Ca c'était mon opinion de chercheur et de professionnel. Bien sûr qu'en tant qu'être humain, je ne souhaitais pas lui apporter mon aide. C'était une idée en l'air bien entendu mais j'y avais mûrement réfléchi. Evidemment je n'avais que ça à faire de la moitié de mes nuits, celles où je cherchais le sommeil. Il y avait aussi cette Freya. Peut-être qu'elle pourrait évidemment m'apporter des informations. Mais contrairement à Freyr, elle restait une parfaite inconnue et en admettant que Ludwig ait raison, je ne vois pas pourquoi elle m'apporterait son aide. Après tout c'était moi qui avait aidé son cher frère à être enfermé dans un corps de mortel.
Il ne bougea pas d'un pouce, pas même pour prendre un café. Mmh, j'acceptais tout à fait qu'il ait intégré ma remarque concernant les boissons que je proposais, mais il aurait pu être prévenant et apporter une tasse à son boss officieux préféré. N'ai-je pas raison ? Ne répondez pas, j'ai raison. Toujours. Même quand j'ai tort.
Il remonta ses lunettes, ce qui me fit penser subitement à un premier de classe, pour finalement m'annoncer que Freyr avait dormi très longtemps et qu'il n'avait pas encore vécu assez longtemps dans cette nouvelle ère que pour se rendre compte des changements. Et que ses créations avaient adoré s'envoyer en l'air pour créer toute une ribambelle d'autres suceurs de sang. Je grimaçais copieusement en entendant le mot "hybride". Je haïssais ce mot, il m'évoquait plus une sorte de mutant bizarroïde qu'un homme aussi classe que moi. Je me permis donc de rectifier d'une voix des plus acides. « Ne me manque pas de respect. Je suis un Sang-Mêlé, pas un hybride. » ... d'ailleurs, comment avait-il apprit cela, lui ? Freyr ne pouvait être celui qui lui avait donné l'info, sachant qu'il n'imaginait même pas qu'un être comme moi puisse exister. Mmh. A ajouter à la liste des questions que je devais lui poser.
Il continua néanmoins en demandant pourquoi je n'en parlais pas au boss, qui aurait pu me donner un coup de main. Enfin, de tentacule. Je retroussais la lèvre inférieure sur mes crocs. N'avais-je pas indiqué que je ne voulais pas que Mad soit au courant de ce petit projet ? Je délaissais mes dossiers, que je repoussais sur le côté. Les coudes sur la table, je posais mon menton sur mes mains croisées. Il venait d'attirer toute mon attention, mais pas parce que ses dires étaient intéressantes. Plutôt parce qu'il allait se ramasser mes sarcasmes en pleine figure. Analyser mon sang ? Déjà fait. J'avais même analysé le sien. Et je n'avais pas obtenu de résultats très concluants. Sa dernière phrase m'arracha un franc ricanement. « Hamada, je ne suis qu'un enfant aux yeux des vampires, j'ai encore quelques siècles devant moi. Je suis blessé de voir que vous auriez aimé m'enterrer dans les années à venir. » Je me levais et commençais à faire les cent pas derrière mon bureau, en pleine réflexion. Ce cruel échec et ce manque d'informations récoltées me faisait perdre un temps précieux. Je m'arrêtais devant une armoire frigorifique, où s'alignaient les éprouvettes et les échantillons scellés. Certains flacons contenaient mon propre sang. « Ce vieux poulpe a des choses plus importantes à faire. Pas question de l'ennuyer avec ça. » Ou autrement dit : je ne veux pas que ce tas de gélatine apprenne que j'avais brisé certaines clauses de notre contrat initial. Le côté tu ne seras dévoué qu'à moi et rien qu'à moi, tu ne te créeras pas de faiblesse, je suis ta seule et unique famille, on repassera, hein. Je composais rapidement le code de sécurité et ouvris le meuble. Je saisis une fiole remplie de sang de vampire pur, comme l'indiquait l'étiquette. Ma main se dirigea ensuite vers deux rangées d'autres fioles et j'hésitais. Finalement, je me saisis d'une fiole de mon propre sang. Inutile de révéler mon projet trop rapidement. Je refermais le meuble et fis le tour du bureau pour arriver derrière mon très cher larbin en chef. « Tiens, amuse-toi avec ces fioles. Tu auras peut-être des résultats plus concluants que les miens. » Je me penchais vers lui et mon bras passa par-dessus son épaule, m'étirant pour aller poser les fragiles fioles devant lui. Du coup, je me retrouvais pratiquement collé à lui. Mon visage se pencha vers le sien, mon souffle effleurant son oreille. « En parlant de sang... comment as-tu su ? » Sous-entendu, qui a bien pu te révéler que je suis un Sang-Mêlé ?
Je me redressais et reculais de quelques pas, recommençant à tourner en rond, réfléchissant. Qui donc pouvait bien savoir ce que j'étais ? Je n'avais pourtant rien mentionné à ce sujet. Aurait-il parlé à des chasseurs ? Non, un chasseur m'aurait déjà fait la peau. Mad ? Pourquoi se serait-il ennuyé à répondre aux questions de cet humains, il répondait déjà à peine aux miennes !
Je repris ma place initiale, face à lui. Je plantais mes iris rougeoyantes dans les siennes, un sourire railleur aux lèvres. « Tant que j'y pense... pour faire preuve de ma bonne foi, je n'ai tué personne suite à notre première entrevue. Mais mon alternative n'est pas des plus plaisantes, attend-toi à en payer le prix un de ces jours ♥ je t'assure, tu en redemanderas. » Oui, ceci était une pure provocation. Et si il voulait vérifier mes dires, il n'avait qu'à interroger ma très sympathique escorte d'âmes en peine et assoiffées de vengeance. Oh, dieu ce que j'adorerais pouvoir me taper une conversation avec ces machins immatériels. Les voir me hurler leur haine sans pouvoir me toucher devait être très agréable.
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Sujet: Re: [Achevé] Take&Liam { Finally, what will I do with you ? Jeu 26 Juin 2014 - 2:49
Just a matter of semantics
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Sa remarque incisive me surpris. Qu'est ce qui n'allait pas avec le mot " hybride" ? Qu'est ce qui était irrespectueux ? Il fallait appeler un chat un chat, non ? J'étais un scientifique, Mon collègue était bel et bien un hybride, c'était le terme qui convenait en dehors de tous les aspects culturels et péjoratifs qu'on avait pu lui associer. De toute évidence mon collègue était loin d'avoir l'esprit scientifique, en tout cas en ce qui le concernait. En tout cas j'avais appris la terminologie qu'il s'était donné, le terme de sang-mêlé. Pour moi c'était plus que vague mais soit...
« Bref, peu importe la terminologie qui vous fait plaisir... »
Tsss. Voilà qui commençait plutôt mal. Je devais faire attention à chacun des mots que j'employais au risque de m'attirer les foudres du sang-mêlé. Vraiment, ce qu'il pouvait être susceptible...et irascible... et irrationnel. Mais bon j'imagine que l'hybridité doit jouer un rôle là-dedans. Ou pas. Ca n'a pas tellement d'importance. Malheureusement il confirma mes craintes : celles qu'il avait encore beaucoup d'années à vivre. peut-être même des centaines. Et il se foutait allègrement de ma gueule. Bien sûr que j'avais envie de le voir mort. Il m'avait menacé, il avait volé de centaines d'innocents, j'allais pas lui faire un câlin quand même. Mais bien sûr il savait tout cela, ce n'était qu'un provocation, un piège puéril dans lequel je ne devais pas tomber au risque de " lui manquer de respect" et lui donner une bonne raison de d'interrompre mon flux sanguin.
Cependant je ne comprenais pas ces réticences. Si j'étais à sa place et que je travaillais avec quelqu'un d'aussi brillant et d'aussi innovateur, j'irais directement vers lui pour lui demander de l'aide. Mais soit, que ce soit à cause d'une fierté mal placée ( ou bien parce que le boss ignorait l'existence des vampires - dont je doute trèèès fortement ) il avait ses raisons. Tant mieux. Qu'il crève.
Le sentir fouiner et farfouiller dans ses affaires dans mon dos, me mettait mal à l'aise. Mais le principal c'était de ne pas lui montrer cette faiblesse. Liam, c'était un peu la petite brute de l'école qui s'attaque aux faibles, leur pique l'argent de leur goûter et leur demande de faire leurs devoirs. Pas question de lui donner cette victoire. Pourtant, lorsqu'il s'approcha pour me tendre les flacons contenant les échantillons de sang, quand il a fait exprès se s'approcher à une distance dangereuse de moi et surtout de mon visage. Mon rythme cardiaque s'affolait et je sentais la tension se construire dans mon corps, luttant pour ne pas bouger, ne pas respirer, les lèvres serrées.
Evidemment que j'avais la trouille. Et je le détestais. Et si j'avais plus de courage, je lui mettrais mon poing dans la figure pour me taquiner de cette façon. Mais je ne l'ai pas. Sa question m'embrouille. Qu'est ce que je suis censé lui répondre ?! La vérité ? S'il n'a pas été suffisamment malin pour la découvrir par lui même... Je tourne la tête du côté opposé de son souffle qui chatouille désagréablement mon oreille. J'inspire, je baisse les yeux.
«Un homme a le droit de garder ses secrets, vous ne trouvez pas ? »
Finalement il recula, il reprit sa place sagement derrière son bureau. Crise évitée. Il m'informa courtoisement qu'il n'avait pas fait de nouvelle victime cette semaine. J'étais censé applaudir ? Est-ce que ça rattrape plus de 100 ans de meurtre, je ne crois pas. D'un geste je récupérais les échantillons de sang.
Si je devais devenir son lunch... tant pis. Mais en redemander ? Jamais. Impossible. Il jouait un jeu avec moi. S'il voulait que je travaille en paix, il allait devoir laisser ma gorge tranquille. En plus j'avais déjà pas mal de boulot avec F347, entre le dieu arrogant et terriblement stupide, et l'humain terriblement stupide et incapable de se maîtriser. Sans attendre de réponse, je me levais.
« Et bien... c'est tout ce que vous avez à me demander ? »
J'avouerai que j'avais plus hâte de partir que de me mettre vraiment au travail. Et puis il avait l'air si occupé lorsque j'étais entré...Je ne voulais pas l'interrompre. En plus l'énergie autour de lui était nocive, même si je ne désirais pas le voir, c'était présent dans l'air, comme un lourd parfum.
Il ne voyait pas pourquoi je préférais une terminologie par rapport à l'autre. Je n'avais pas à me justifier. J'étais un Sang-Mêlé, point final. Un hybride n'était que le fruit d'une expérience en laboratoire. Du moins, c'était ainsi que nommait Mad ses petits projets secrets et qui ne parvenaient jamais à rester en vie. Trop fragiles, sans doute. Pas assez au point. Dommage pour eux. D'un autre côté, qu'il ne saisisse pas la subtile nuance pouvait me servir. Je n'étais pas d'un tempérament colérique, mais je ne doutais pas de mes capacités de simulation. Un vampire était effrayant de base. Je devais donc bien avoir reçu ça de mon paternel.
Revenu à mon siège, je laissais échapper une moue agacée. Il revendiquait le droit de garder ses secrets ? J'étais entièrement d'accord. Moi-même je cachais énormément de choses. Mais là, ledit secret me concernait directement. J'estimais donc que NON, il n'avait pas le droit de garder son secret. Après tout, je sentais sa folle envie de me voir rayé de la surface de la terre. Et moi j'avais plutôt envie de participer à son enterrement, d'ici quelques dizaines d'années. Enfin bref. La personne qui pouvait l'avoir renseigné sur la nature de mon sang pouvait m'être dangereux, il était donc impératif que je sois informé du fond de l'histoire.
Le gredin se levait déjà, pressé de filer hors de mon territoire. Loin de moi. Je fronçais les sourcils et figeais le temps, l'incluant dans la zone intemporelle. Je me dirigeais rapidement vers la porte et la verrouillais, avant de revenir tout aussi rapidement à mon siège. Je rendis au temps sa souveraineté et affichais un sourire plus que satisfait suite à mon petit tour de passe-passe. Certes, il y avait un interrupteur placé sous mon bureau, mais il ne me servait qu'à ouvrir la porte, et non la fermer. Il allait falloir que je remédie à cela. « Je ne t'ai pas encore autorisé à partir, fis-je remarquer. » Toutefois, je sentais que sa réaction face à une porte verrouillée allait être délectable. Après tout, cela signifiait clairement qu'il était coincé ici avec moi. Et cette fois, il n'y avait pas de chasseurs pour me dissuader de mordre. Même si je n'avais pas faim.
Toutefois, je le laissais un peu mariner quant à toutes les options qui s'offraient à nous. Enfin, surtout à moi. Je quittais mon siège et allais me chercher une tasse de café. Bien noir. Il me fallait bien ça pour survivre à la dose de travail que j'ingérais quotidiennement. Et en plus, j'avais mis la main sur la dernière pomme, dans laquelle je croquais avidement. « Bon. Que tu aies tes secrets ne me dérange pas, après tout j'ai les miens aussi. Mais étant donné que celui-ci me concerne, tu te doutes que tu ne sortiras pas d'ici avant de m'avoir dit ce que j'ai besoin de savoir. Personnellement, j'ai tout mon temps. A toi de voir si tu tiens vraiment à perdre le tien bêtement. » Je mâchonnais une nouvelle bouchée de ma pomme tout en lisant un nouveau dossier, appuyé contre le chambranle de la porte séparant la pièce principale à l'alcôve qui abritait des objets plus utilitaires lorsque je passais des journées et des nuits entières dans mon laboratoire. Hum. Ce dossier traitait du cas sur lequel Mad désirait se pencher prochainement. Traduction, la malheureuse victime de mon prochain kidnapping qui allait très certainement hurler de terreur en se réveillant ficelé comme une vulgaire saucisse à une table d'examen, un poulpe jaune citron penché sur lui et tenant avec ses tentacules diverses fioles et seringues. Pour un peu, j'aurais eu honte de mon boulot. Mais vu que j'adorais ça...
« Tant que tu es là, profitons au maximum du temps qui nous est alloué. Je veux savoir avec exactitude ce que t'as révélé Freyr. Certaines informations pourraient t'avoir échappé. Tu n'es qu'humain, après tout. » Oui, le sarcasme dégoulinait dans ma voix. Mais techniquement, ce n'était pas faux. Pour un vampire -même un demi-, une info pouvait avoir une signification bien différente que pour un simple humain. Nous faisions partie de deux mondes différents, après tout. Même si je flottais entre les deux, à vrai dire.
« Et hâte-toi. Je suis rassasié, mais ma faim pourrait être rapidement attisée. » Ou comment dire avec classe et élégance qu'il ne faut pas me faire trop patienter sous risque d'en payer les conséquences. Parce que je ne comptais pas le mordre. Du moins, pas encore. Je voulais laisser planer cette éventualité sur lui comme une menace.
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Sujet: Re: [Achevé] Take&Liam { Finally, what will I do with you ? Dim 29 Juin 2014 - 18:46
How could you forget about her ?
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J'étais venu et comme prévu, je lui avais donné les informations que j'avais récolté à son sujet. Rien de bien folichon. En même temps je doutais fortement qu'il existe une méthode pour allonger la vie des hybride. J'imagine que lorsque les dieux ont décidé de créer les vampires ( je ne devrais pas leur jeter la pierre, moi aussi j'ai fais des erreurs dans ma vie mais bon... ils auraient quand même pu réfléchir un peu mieux ) je doute qu'ils aient prévu qu'ils créeraient des bâtards hybrides qui aspireraient à la longévité de leur pures créations. En d'autres termes, il me paraissait plus logique de se reposer sur les progrès de la science. Dépasser les frontières...n'était-ce pas la devise implicite de notre patron ?
En revanche il avait décidé de déléguer cette tâche à moi. C'était ennuyeux. Je n'avais pas la moindre envie de l'aider, mais je n'avais pas tellement le choix si je tenais à la vie. Je prenais les tubes d'une mains réticentes, essayant de me convaincre que je trouverais peut-être une faiblesse dans l' ADN de mon bourreau. Un châtiment karmique. Une maladie. Une dégénérescence, n'importe quoi. Je m'apprêtais à écourter cette séance et à prendre la poudre d'escampette. Il me fit calmement remarquer qu'il ne m'avait pas autorisé à partir.
Ouais ben je me passerai de votre permission pensais-je assez fort en posant ma main sur la poignée.
Mon coeur manqua un battement. Verrouillée. Un frisson, comme des sueurs froides, secoua ma nuque. Comment... ? Je lâchais la poignée sans me retourner. C'était inutile, n'est-ce pas ? Je fermais les yeux et je soufflais. Qu'est-ce qu'il voulait encore ?! Dans ce petit bureau, je me sentais soudainement prisonnier. Piégé. Encore. Et je détestais ce sentiment qui me serrait la poitrine. Pourtant...s'il ne comptait pas me laisser partir sain et sauf, pourquoi m'avoir confié les échantillons ? Ca n'avait pas de sens. J'inspirais profondément, et je gardais un air sérieux, pour ne pas me trahir. Pourtant la tension s'était accumulée dans mon corps et je m'apprêtais au pire.
Avant que je n'ai le temps de demander il s'exprima. J'esquissais un faible sourire en apprenant ce qu'il désirait vraiment savoir.
Quoi ?! c'est tout ce qu'il veut savoir...bien...
Je ne voyais pas de raison particulière de garder le secret, mais puisque cela semblait l'ennuyer... Je retardais le moment de la révélation. Sa menace n'eut pas le même effet que tout à l'heure. D'une certaine façon elle faisait aveu de faiblesse. Il était curieux à ce point là ?: Mais elle planait tout de même au dessus de ma tête, donc je la prenais au sérieux.
« Vous avez la mémoire courte à ce que je vois. Ca doit être l'âge...Mais vraiment, vous n'avez pas la moindre idée de qui aurait pu me confier une information aussi précieuse ? Pas la moindre ?»
Et dire que ce type était l'assistant d'un des scientifique les plus brillant que ce monde n'ait jamais porté. Vraiment tout se perd. J'ai du mal à croire que le boss ait pu lui faire confiance mais soit. Il a sûrement vu en lui quelque chose que je ne vois pas. Appuyé contre la porte pour mettre un maximum de distance entre lui et moi ( je sais que c'était parfaitement inutile, mais au moins ça me permettait de garder un rythme cardiaque stable ), je croisais les bras et j'observais son visage dans un silence de mort avant de lui dire :
«Vous avez son menton. Et sa bouche aussi. Vous l'avez sûrement oublié mais votre mère était humaine. Et elle est morte. »
S'il n'était pas capable de faire le lien à partir de là....Sa mère, je l'avais rencontrée- enfin plutôt appelée- une moins que rien, pas vraiment une lumière. Mais une humaine. Une femme qui n'avait pas toujours eu le choix et qui avait dû faire au mieux avec ce qu'elle avait. De là à dire qu'elle aimait son fils... certainement d'une façon. Mais de son vivant, il avait plus été un poids qu'un bonheur. Et pourtant... jusqu'au bout elle avait fait ce qu'elle avait pu. Elle aurait pu tout aussi bien le jeter, le tuer, ou l'abandonner, mais elle ne l'avait pas fait. Etrange n'est-ce pas... En tout cas je pouvais avoir la satisfaction de me dire que Liam avait une bouche de prostituée et que le traiter de fils de ... dans ma tête n'était pas vraiment mentir.
« Quant à Freyr... il m'a dit que les vampires avaient été créé comme gardiens... Et qu'ils étaient immortels donc qu'il n'existait aucun moyen d'allonger leur vie. Il également mentionné qu'ils se reposaient sur des "calices", je ne suis pas sûr d'avoir bien compris. Hmmm...Je lui ai laissé croire que j'avais fait une mauvaise rencontre dans la rue. Il paraissait surpris que les vampires se soient " affranchis". Et je crois bien qu'il a dit quelque chose comme " c'était une erreur"... C'est tout. »
Evidemment que je n'allais pas lui donner les autres informations que j'avais obtenues sur comment faire du mal à des vampires. Il n'avait aucune façon de savoir ce qui c'était passé ce soir là de toute façon. Et puis...avec ce que j'avais bu ce soir là, j'étais incapable de me souvenir des paroles exactes de Freyr.
« Si j'avais su que vous vouliez des détails, j'aurai enregistré notre petite conversation. Ais-je la permission de partir maintenant ?»
J'avais beau chercher dans ma mémoire, je ne voyais pas comment Freyr aurait pu laisser échapper quelque chose d'utile, puisqu'il ne connaissait pas l'existence des hybrides.
Mmh. Je ne voyais pas sa tête, mais j'imaginais bien son expression face à cette porte fermée. Par contre, je grinçais des dents lorsqu'il se moqua de ma mémoire. Il avait totalement tort. Je n'oubliais rien. Je n'en avais pas la capacité. C'était une malédiction au même titre qu'une bénédiction. Donc non, je ne voyais pas qui pouvait donc lui avoir révélé cela. Après tout, les rares à savoir devaient lui être inconnus et Mad n'était pas du genre à parler de cela. Avais-je des chasseurs à mes trousses ? Je n'ignorais pas que mon existence dérangeait un peu le scientifique, mais tout de même... en arriver à contacter des chasseurs. Déjà, comment pouvait-il connaître leur existence ?! ... peut-être que je réfléchissais un peu trop, en fait. « Ah. Elle. » Ma voix n'exprimait rien. Je n'avais pas connu cette femme, je n'avais même presque jamais pensé à elle. Elle n'avait été que celle qui m'avait donné vie. Rien de plus. Je fronçais subitement les sourcils. Son don était de voir a horde de fantômes qui me poursuivaient inlassablement. Logiquement, cela signifiait que ma mère faisait partie de a bande de joyeux lurons. Non d'un croc. Pour une fois que je n'y étais pour rien. Jamais je ne lui avais demandé de coucher avec mon géniteur vampirique ou même de me garder dans son ventre durant neuf longs mois. La personne qui méritait le plus d'être hanté, c'était mon père ! C'était lui qui l'avait mise enceinte, qui l'avait abandonnée et avait activement contribué à sa déchéance et sa mort. « Tu as un pouvoir intéressant, Hamada. Tu me seras très utile. » Oh que oui. Il y avait des personnes -actuellement décédées- qui pouvaient m'être utiles. Avoir quelqu'un qui pouvait communiquer avec eux était très intéressant. Mais en y repensant. Ma mère était une catin, il me semble. Et j'avais son visage, d'après mon larbin. Sa bouche plus précisément. Je fis donc une mimique aguicheuse et très caricaturale, la bouche en cœur, battant des cils. « Après mes cheveux, tu te focalises sur mes divines lèvres ? Mmh, j'ai hâte de savoir ce qui t'intéressera ensuite. »
Je repris mon sérieux lorsqu'il s'acquitta de la très importante mission que je lui avais confié, à savoir me relater ce que Freyr lui avait révélé. Eukay. Il avait donc parlé de la mission originelle des vampires Ancestraux, à savoir protéger ces gros narcissiques. Ooooh. Il avait même pensé à mentionner les Calices. Et comme Freyr ne savait rien des générations de vampires suivant celle des Ancestraux, il ne pouvait imaginer qu'un Sang-Mêlé comme moi ne créait pas de Calices. Et je ne comptais pas le leur révéler. J'avais une occasion en or de garder une bonne emprise sur mon larbin préféré. « Il aurait pu prendre la peine de t'expliquer un peu ce que sont les Calices, fis-je semblant de regretter. Un Calice, c'est simplement le non-vampire qu'un vampire à mordu pour tisser un lien mental entre eux. Le Calice est également la seule personne apte à nourrir un vampire. » Et à ces mots, je souris, exhibant bien mes crocs incurvés. Ou comment dire sans le dire sois sage et tu ne seras pas totalement soumis.
Je croisais les bras en l'entendant demander l'autorisation pour partir. Hnn. En me disant cela, il me donnait encore plus envie de le garder captif dans mon laboratoire, isolé du monde et coincé avec moi. D'ailleurs, je m'approchais de lui, comme un prédateur s'approcherait d'une proie. D'un air faussement triste et blessé, je demandais : « Tu ne veux pas rester encore un peu avec moi ? Je suis si seul, tu sais... j'ai rarement de la compagnie. » Bien sûr, vu que je bouffais généralement les rares personnes que j'approchais, excepté mon boss et mes amants et amantes.
J'arrivais près de lui et je me penchais vers son visage, un sourire carnassier étirant mes lèvres. « Je pourrais te parler des vampires, t'en apprendre plus à notre sujet que pourrais le faire Freyr... d'ailleurs, il faudrait que je rencontre tes deux petits protégés un de ces jours. Je sens qu'on pourrait avoir une discussion passionnante. » Ce serait très marrant d'exposer face au dieu le dérapage de ses petites créatures.
« Et puis, je me souviens d'un soir où tu semblais apprécier que je sois collé à toi, je ne vois donc pas pourquoi tu cherches maintenant à m'éviter. Je n'oublie jamais rien. C'est impossible ♥ »
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Sujet: Re: [Achevé] Take&Liam { Finally, what will I do with you ? Mar 8 Juil 2014 - 16:13
Are you happy now ?
feat. Power Ranger Rose
Sa voix était parfaitement dénuée d'émotions lorsqu'il reconnut sa mère. Etrange. J'aurais pu m'attendre à de la surprise, voire même un soupçon de soulagement ou bien le contraire... Mais non, cette information ne lui faisait ni chaud ni froid alors qu'il avait déployé tous ses talents d'intimidation afin de me faire parler. J'avais espéré qu'elle aurait un peu plus d'impact que ça je l'avoue. A moins qu'il ne mente suffisamment bien pour me le faire croire... Mais là je commençais à m'embrouiller un peu. Il fronça les sourcils en signe de réflexion avant de m'avouer :
«Tu as un pouvoir intéressant, Hamada. Tu me seras très utile. »
Ce fut à mon tour de froncer les sourcils et de laisser échapper un :
«Tss »
- un peu condescendant.
Non, je n'avais aucune envie de lui être utile, surtout sur les dos des morts qui désiraient ardemment la justice. Mais malheureusement je n'avais pas tellement le choix. Si je voulais éventuellement donner une bonne leçon à Liam et le faire payer pour ses crimes, je devais rester en vie. Et pour se faire, je devais me montrer utile. Même si je n'aimais pas ça...même si c'était contre tous mes principes moraux, contre toute éthique. J'imagine que je devais porter ce lourd fardeau tout seul.
Et contre tout attente, alors que je faisais une tentative pour blesser son égo, il rebondit de façon spectaculaire, assumant complètement ce que je venais de lui dire. Comme s'il avait toujours une longueur d'avance, une réplique prête à se retourner contre moi. Alors j'abandonnais et je gardais mes lèvres closes, évitant de lui offrir une autre occasion de se jouer de moi. Inutile de préciser que rien ne m'intéressait à propos de cet homme, évidemment.
Je lui répétais sagement les paroles de Freyr, en omettant quelques détails bien entendu. J'ignorais sa provocation concernant mon éventuelle stupidité. Je savais où je me situais à ce niveau là, j'étais confiant. Il me donna des informations sur les calices - qui jusque là étaient pour moi des sortes de coupes antiques / religieuses dans lesquelles on pouvait boire. Et cette information me donna des frissons. Des humains soumis à des vampires ? Un lien mental ?! Mais dans quel sens ?....Ses lèvres se retroussèrent pour dévoiler ses crocs. Mon bourreau aimait vraiment la théâtralité. Mais..est-ce que cela voulait dire qu'il avait des calices et qu'il avait quand même choisi de tuer toutes ces personnes ? Je ne préférais pas le savoir et je ne souhaitais pas passer sous ses crocs. J'esquissais un mouvement de recul dans mon siège. L'idée de devoir servir de boisson à long terme pour une telle créature m'horrifiait. En fin de compte n'étais-ce pas leur rendre service que de mettre fin à leur tristes jours plus rapidement ? Je gardais un silence de mort, n'osant pas poser de questions à ce sujet de peur que cela passe pour de la provocation.
J'exprimais mon désir de partir de le plus vite et s'approcha dangereusement . Mon rythme cardiaque s'accéléra. Ca n'avait pas de sens. Il ne pouvait pas me confier une mission et sérieusement songer à m'assassiner. Ca c'était ce que ma tête se répétait mais malheureusement mes émotions refusaient d'écouter ma raison et me disaient de prendre mes jambes à mon cou Mais évidemment la porte était fermée, je n'avais nulle part où aller.
« Peut-être que.... si vous évitiez de tuer ou de menacer les gens....»
Mais de qui il se moquait. Il n'avait pas envie d'avoir de la compagnie. Les gens de son espèce n'ont pas besoin d'amis. Ils n'en n'ont pas envie. Maintenant il se penchait vers moi. Je tournais la tête pour ne pas voir son visage en gros plan, ses iris cramoisis et son sourire à la fois provocateur et menaçant. Sa voix prit un ton doucereux , comme un murmure intime pour me laisser miroiter une discussion sur les vampires avec lui. Il avait raison il en savait plus que Freyr... Mais lorsqu'il mentionna le fait d'avoir une discussion avec F347, je sentais mes épaules se raidirent. Je doute que le vampire tente d'abîmer la création du patron mais tout de même... Je n'aimais pas cette idée. D'un geste, je posais ma main droite sur sa joue pour repousser son visage, qui était toujours trop près. Ca devenait vraiment gênant, c'était plus fort que moi.Réflexe.
« Oubliez ça. Je doute que ce soit très utile et je doute que le patron apprécie que vous jouiez avec sa création... En revanche... j'aimerai avoir cette discussion avec vous. Mais dans un endroit public de préférence. Je n'aime pas votre bureau. Comment dire... je me sens...piégé. »
Ce n'était pas très drôle. Mais désormais que je connaissais l'existence des vampires, autant en apprendre un maximum sur eux. Autant savoir ce que j'allais affronter, non ? Mais l'idée que Liam puisse planter ses crocs dans la gorge de mon protégé, l'intimider ou je-ne-sais-quoi... Je n'aimais pas ça. Alors, il mentionna ce petit épisode lors de notre dernière rencontre. J'écarquillais les yeux de surprise. Je croyais... je croyais qu'il n'avait rien remarqué... D'un seul coup la honte brûla mon visage. Je baissais la tête et les yeux. Liam et Freyr étaient peut-être libérés, ils s'amusaient de leur... ambiguité sans problèmes mais moi... je n'étais pas capable d'en jouer comme eux. Même si je croyais l'avoir accepté au final... ce n'était pas le cas. C'était toujours cette chose honteuse que je devais dissimuler et étouffer. C'était plus fort que moi. J'imagine que c'est comme ça que j'ai été éduqué.
Malgré tout, j'aurai pu le nier en bloc. Mais mon bourreau se serait amusé à démonter mes arguments et à me renvoyer ce fait à la figure. J'avais honte... Certes, physiquement mon collègue n'était pas déplaisant. A part la couleur de ses cheveux et de ses yeux on pouvait même dire qu'il était plutôt mon type mais...sa personnalité, la personne qu'il était... Mais ça ne se reproduirait n'est-ce pas ? Je m'en assurerais. Je croisais les bras contre moi et sans relever la tête, je lui demandais d'une voix sérieuse, mais docile :
« ...Qu'est-ce que tu veux, au juste ? Tu ne me laisses pas partir pour une raison, j'imagine. Alors quoi ? Tu t'ennuies ? Tu as envie de jouer ? »
Envie de compagnie ?
Je relevais la tête vers lui, proche ou pas tant pis. D'égal à égal. Il venait de me frapper sous la ceinture et ça faisait mal, je n'allais pas le nier. J'en avais assez de son petit jeu.
« Et bien je suis là. Tu veux m'effrayer ? Bien. Tu me terrifies, mais tu le sais ça n'est-ce pas ? Tu veux m'humilier, prendre ma dignité? Après toi. Tu le fais si bien. Tu veux me blesser ? Me tuer ? Me provoquer ? Boire mon sang ? Je t'en prie. Fais-toi plaisir. Je n'ai que ça à faire de toute façon, je crois que c'est plutôt évident que je ne peux rien faire contre toi. Alors voilà tu as gagné. Content ? C'est ce que tu voulais entendre ? »
Je savais qu'il n'aimerait pas mon intervention. En se faisant je cassais son petit jeu. Ca allait l'énerver, comme la dernière fois. Il allait probablement me jeter à la porte avec dégoût. Mais peu importe, au moins, je sortirais de son emprise.
Sans plus me soucier de mon pseudo-captif, je continuais à mordre à pleines dents dans ma pomme, farfouillant dans les monceaux de dossiers et de rapports sagement empilés sur mon bureau. Il frappa dans le mille en me répondant que si je cessais de tuer ou de menacer, je serais moins seul. Sans rire. Mais vu que je préférais la solitude aux palabres habituelles du monde actuel. Je préférais la solitude de mon laboratoire et de mes recherches au monde social. Mais je devais avouer que j'appréciais énormément la compagnie de Takehiro. Il était diablement amusant et je comptais tout faire pour ne pas m'en lasser trop vite. Les divertissements étaient si rare dans mon existence.
J'esquissais un sourire vaguement amusé lorsqu'il tenta de défendre son petit protégé. Diantre, il avait une si mauvaise vision de moi ? Jamais au grand jamais je ne jouerais avec une expérience du boss, je tenais à mes crocs, tout de même. Et puis, Freyr restait un Dieu, même s'il était catalysé par un corps humain. Et les dieux étaient à la base de l'existence des miens. Je doutais qu'ils n'aient pas gardé quelques cartes cachées, histoire d'avoir encore un certain contrôle sur leurs créatures. Et Freyr étant une divinité de la Vie, ce qui était un élément à ne surtout pas prendre à la légère.
« Mon but est simplement de poser quelques questions à Freyr, rien de plus. Je ne prendrai pas le risque de me mettre à dos une divinité de la Vie. »
Je croquais distraitement une nouvelle fois dans ma pomme, fixant intensément Takehiro. Ainsi, mon labo et le fait d'y être coincé en ma compagnie le stressait. J'étais presque étonné qu'il ose le clamer haut et fort. Et voilà qu'il exigeait qu'on soit en lieu public pour discuter. Ça ne m'arrangeait pas du tout. Non seulement j'avais du travail mais en plus, dehors, il y avait beaucoup d'oreilles indiscrètes. Je n'aimais pas tellement cela. Mais j'étais curieux. Il était donc intéressé par les vampires, au point d'accepter de supporter ma compagnie pour en savoir plus. J'étais passablement étonné.
« Ce n'est pas qu'une sensation, vois-tu. Tu es piégé. Mais soit, va pour un lieu public, tant que je garde le droit de décider si celui que tu auras choisi me convient ou non. »
Ou comment s'assurer que l'on puisse discuter loin des oreilles des chasseurs. J'avais été bien imprudent la dernière fois, cela ne se reproduira plus.
Je souriais mesquinement lorsqu'il tenta de me repousser. Visiblement, il ne comptait pas se laisser aller à demi-mot comme la précédente fois. Histoire de le ménager un peu, je reculais docilement et achevais d'un coup de dents ma pomme, avant de jeter avec précision le trognon dans la poubelle. J'enfonçais mes mains gantées au fond de mes poches, un grand sourire aux lèvres. Dieu ce que j'aimais l'embêter, celui-là. Même Nyna na réagissait pas ainsi à mes piques. Mes doigts frôlèrent un morceau de papier photo soigneusement plié au fond de ma poche et je redevins brusquement sérieux.
« Je ne joue pas, marmonnais-je. Pas si tu peux m'être utile. » « Tu veux m'effrayer ? Bien. Tu me terrifies, mais tu le sais ça n'est-ce pas ? Tu veux m'humilier, prendre ma dignité? Après toi. Tu le fais si bien. Tu veux me blesser ? Me tuer ? Me provoquer ? Boire mon sang ? Je t'en prie. Fais-toi plaisir. Je n'ai que ça à faire de toute façon, je crois que c'est plutôt évident que je ne peux rien faire contre toi. Alors voilà tu as gagné. Content ? C'est ce que tu voulais entendre ? »
Je pinçais les lèvres et mon regard s'assombrit considérablement. Mes lèvres se retroussèrent finalement sur mes crocs, menaçant et très agacé.
« Tu étais bien plus distrayant lorsque tu montrais un peu de résistance. Tu me déçois. »
Je réprimais à grand peine ma féroce envie de l'attraper par le cou et de le secouer. Je fermais les yeux et me pinçais l'arrête du nez, soufflant, m'obligeant à reprendre mon calme. Je n'avais pas droit à un faux pas. Pas maintenant. Pas alors que j'avais peut-être enfin trouvé quelqu'un qui pouvait m'aider à atteindre mes objectifs.
Que je l'effraie ou non ne me faisait ni chaud ni froid. Effrayer les gens faisait à demi-mot partie de mon boulot. L'humilier et lui prendre sa dignité ? Dieu, non. Je n'avais vraiment pas besoin de cela. J'avais besoin de lui, qu'il se montre coopératif. Si je le poussais trop loin, déjà qu'il semblait mourir d'envie de me voir disparaître, peut-être commencerait-il à chercher sérieusement un moyen d'assassiner un vampire. Et nul doute qu'il trouverait, il y avait bien assez de possibilités, surtout lorsque l'on était un Sang-Mêlé. Le tuer ? No way. Le provoquer ? Mais n'était-ce pas déjà ce que je faisais ? Je n'éprouvais aucune satisfaction à entendre ses paroles.
Je tournais le dos à Takehiro et m'approchait de l'interphone situé sur mon bureau, tout en enfilant mon sempiternel manteau blanc. J'écrasais le bouton et attendis patiemment que la voix de Mad s'élevait du haut-parleur.
« Oui mon petit Dragon ? » « Liam, pas Dragon, vieux poulpe. » « Peu importe. » « Je m'absente pour la journée. » « ... l'estomac crie famine ? » « Mêlez-vous de vos affaires. Et venez récupérer votre paperasse, je ne suis pas payé pour faire ça. » « Que de cruauté envers moi, mon petit Dragon. » « Oh, arrêtez ça ! »
L'interphone cessa de grésiller alors que le rire du boss résonnait encore. Avant achevé d'enfiler ma veste, je me saisis du poignet de Takehiro et je l'entrainais dehors, ayant préalablement déverrouillé la porte via le panneau de commandes situé sur mon bureau.
« Allez, hâte-toi avant que je ne revienne sur ma décision de ne rien te faire. »
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Sujet: Re: [Achevé] Take&Liam { Finally, what will I do with you ? Mer 30 Juil 2014 - 17:20
Here we go
feat. Mon petit Dragon ♥
Je ne savais pas pourquoi, mais la perspective de voir Liam avoir une discussion avec Freyr/Ludwig ne m'enchantait pas. Peut-être parce que ce type ne m'inspirait pas confiance et que je doutais de ses capacités à pouvoir tenir une conversation normale sans menacer/provoquer/jouer avec son interlocuteur. Et puis il y avait Ludwig et Freyr dans l'équation. Connaissant Freyr, il plongerait la tête la première dans les provocations de Liam et Ludwig... et bien... j'imagine qu'il serait forcément secoué. Et la dernière chose que l'on voulait, c'est qu'il se sente de prendre la poudre d'escampette parce qu'il était incapable de nous faire confiance. Il croqua dans sa pomme avec un sourire, tout en me regardant. Message reçu. Je retenais mon agacement. Et je regardais ailleurs, incapable de soutenir l'intensité de son regard.
«J'imagine que je ne peux pas vous en empêcher. Mais faîtes attention. Il serait fâcheux qu'il lui arrive quelque chose... »
J'espérais que c'était nécessaire et non pas une façon de combler son ennui. Il affirma que j'étais piégé. Je sentais une tension se construire dans mon corps jusque dans ma mâchoire. Oui j'étais coincé ici. Mais pourquoi ?! C'était ce que je n'arrivais pas à comprendre. Par contre j'étais surpris qu'il accepte ma proposition de se parler en public. Je m'attendais à ce qu'il refuse, comme le bon tyran qu'il était et qu'il me rappelle qu'il pouvait me croquer à tout moment . Ce n'était pas le cas. Ou alors... il était très confiance... au contraire. Hm...Quoi qu'il en soit, je devais réfléchir et réfléchir vite..
« Vraiment ?!... Pourquoi pas à Terraria, sur la place ou peu importe... »
Terraria était une grande ville pleine de monde, il aura du mal à m'isoler là-bas. Alors qu'il choisisse un bar ou un karaoké peu importe. Si c'était pour en apprendre plus sur les vampires et sur ce qu'il pouvait éventuellement cacher... Ca valait la peine de prendre le risque. Mais ce soudain écart ne dura pas longtemps. Il reprit aussitôt ses habitudes en s'approchant dangereusement de moi pour m'intimider. Et ça fonctionnait. Bon sang, Takehiro, reprends-toi un peu. J'eu le courage de repousser son visage, mais pas de le frapper. Cela ne valait pas la peine de commencer à se battre, il aurait l'avantage. Et puis je ne pouvais pas sortir d'ici tant qu'il n'aurait pas obtenu ce qu'il voulait.
Son petit jeu commençait à m'épuiser. Il recommençait. Qu'est ce qui voulait ? Poussé vers mes derniers retranchement, j'eu la même réaction que la dernière fois. L'honnêteté brutale. Comment allait-il réagir cette fois. Il tenta de se défendre, mais je ne l'écoutais pas. Il ne jouait pas avec moi ? Alors à quoi bon toutes ces petites mesquineries ? Etait-ce un masque théâtral qu'il portait à l'image du fantôme de l'opéra, pour masquer sa propre laideur ? Si c'était le cas, je lui ôterais ce masque. Je le pousserais à répondre. J'enlevais le côté glamour de ses provocations pour le rappeler à la réalité. Je ne me laissais pas devenir un pion dans ce jeu dont il était le maître.
Et il n'aimait pas ça. La vérité. Qu'il n'était qu'une petit brute qui soutirait ce qu'il voulait de ses victimes en étant inutilement cruel. Il me montra ses crocs et je me sentais immédiatement en danger.
« Tu étais bien plus distrayant lorsque tu montrais un peu de résistance. Tu me déçois. »
L'imbécile. Il ne se rendait pas compte que c'était ce que j'étais en train de faire. Résister. Lui résister. Lui enlever son charme et lui rappeler tout le reste. Non, lui il voulait que je me débatte comme une petite souris dans les pattes d'un gros chat à la fourrure rose bonbon. Pour qu'il rigole. Pour qu'il s'amuse. Pour qu'il me laisse m'enfuir pour mieux me rattraper et retarder l'instant fatidique. Et je sortais de ce rôle qu'il m'avait attribué.
Et j'étais persuadé qu'il allait me mordre. Ou au moins me frapper. Je n'aurais pas pu reculer davantage. Je fermais les yeux mais rien ne vint. Un soupir. J'ouvrais les yeux. La menace avait disparue. Désormais il appuyait sur l'interphone. Après un grésillement une voix se fit entendre, celle du boss. Leur petit échange m'aurait fait rire si je ne venais de craindre Liam l'instant précédent. Mon petit Dragon.... Ahaha... Qu'est ce que c'était censé vouloir dire ? En tout cas je mourrais d'envie de lui donner ce surnom. Du moins dans ma tête. Mais je n'avais pas le temps de faire des commentaires, que Liam me traîna hors de son bureau. De toute évidence il était pressé. Qu'est ce que ça cachait ? Je fronçais les sourcils et tentait de me défaire de l'étreinte sur mon poignet.
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