Stelian est le démon. Stelian est un poison. La morsure sur ta gorge, le sang dans tes veines, le creux de tes lèvres. Stelian te prend tout. Stelian en veut. Stelian en veut plus. Stelian en veut encore. Stelian veut à l'excès. Cette drogue appelée désir. Toi, tu veux qu'on se rappelle de ton nom, ton visage, ta peau. Un souffle chaud annonce ton approche, tu n'attends pas, tu prends. Tu ne patientes pas, tu ne désires pas, tu prends avant que l'on te donne. Tu t'appropries, qu'importe leurs avis. Puis tu les détruis. Ces jolis coeurs innocents, qui se croient aimés, qui se croient protégés. Tu leur promets, luxe, amour et volupté, à ses belles demoiselles. Sous les astres, sous la croix, tu leur jures qu'elles sont belles. Toi tu es un salaud. Un salaud comme on en voit peu, un salaud qui se délecte des bons sentiments et des promesses sans aucun sens que tu leur fais sans vergogne. Tu leur offres une nuit, elles te promettent la vie. Car tu es beau, tu es séduisant, tu es éloquent. Des jolies paroles et elles se donnent à toi comme on donne un bonbon aux enfants. Tu les fais tiennes, et elles t'obéissent. Elle ferait tout pour toi, elle irait jusqu'au bout du monde pour satisfaire le moindre de tes désirs égoïstes. Mais tu ne leur demande rien. Tu n'attends rien. Tu n'as besoin de personne. Tu es puissant, tu es majestueux, tu es impérial. Qui peut répondre à tes attentes mieux que toi-même ? Tu leur dis, tu les quittes. Leur souffrance te fais rire, leurs pleurs te font sourire. C'est beau, c'est jouissif. Ces sons caressent ton oreille comme tu caresses leurs fantasmes de ton inéluctable fourberie. Tu es un salaud Chéri. Toi tu es un connard. Imbu de toi-même et imbuvable. Tu craches ton venin et écorche leurs veines pour les blesser et mieux te sentir supérieur, ces pauvres innocents qui croisent ton passage. Personne n'est à ta hauteur, personne ne peut t'atteindre, tu le penses et approuves. Tu ne te mêles pas aux autres, aux petites gens qui t'admirent de leurs yeux émerveillés, toi l'Ancestral. Couronné roi de ton propre empire, tu aimes le pouvoir et vomis ceux qui le contestent. Ta couronne est illusoire Majesté. Tu veux ce que tu n'as pas, c'est bien ça qui te caractérise le mieux. Une femme, un trône, une couronne, tu désireras tout ce que tu n'as pas encore. Il t'en faut plus. Exigeance, Caprice. Tu es prétentieux, tu es fier. Peut-être trop. Tu ne te vante pas verbalement, ton attitude est suffisamment évocatrice. Tu ne reculeras pas devant le moindre obstacle, tu écraseras, tu piétineras, tu détruiras ce qui se met en travers de ta route. Tu es la glace qui gèle, le feu qui brûle, le vent qui souffle. Tu es entier, tu es passionné. Tu es fort, tu es habile, tu es puissant. Ce que l'amour est aux femmes, la violence est aux hommes. La virilité, tu l'imposes à tes adversaires, tu ne discuteras pas, c'est bien trop féminin. Tu te battras jusqu'au sang, jusqu'à la mort de ton adversaire. Tu n'es qu'une bête assoiffée de sang, de pouvoir, de combat. Toi tu es un vampire.

 
 



Tu te rappelles encore de ce jour où elle est arrivée dans ta vie. Une gamine encore immature qui agite sa candeur sous ton regard meurtrier. Quand tu y repenses aujourd'hui, c'est naïf comme rencontre. Plutôt banale et assez ennuyante à tes yeux. Toi qui n'aimes pas ces clichés de films romantiques où la femme au caractère fort aborde sans gêne le brun ténébreux. On se croirait dans un film pour jeunes filles en fleurs.

- Prendre un café tout seul, c'est assez rare...
- Un homme comme moi aussi.

Elle avait posé sa main à plat sur la table avec une force qu'on aurait pu prêté à un homme, si on n'y avait pas fait attention. Toi tu répondais calmement à sa question presque provocatrice sans même prêter attention au physique de la demoiselle dont la voix venait de s'élever contre toi. Tu te mêlais à la foule humaine, sûrement encore une femme de leur espèce. Puis lorsque tu entendis le bruit d'une chaise déplacée à côté de toi, tu ne pus t'empêcher de lever ton regard froid vers la sqatteuse.

- Tu permets, vu qu'elle semble libre, je la prends.
- C'est à tes risques et périls.

La pointe de provocation avait changé de lèvres pour se percevoir dans ta voix grave. Elle n'était décidément pas gênée. Audacieuse et culottée. Pendant qu'elle s'installait, tu t'emparas de ce laps de temps pour détailler ton invitée imprévue. Assez mignonne, même pertinemment séduisante, ses longs cheveux roses étaient noués et quelques mèches tombaient négligemment sur ses épaules, des yeux bleus perçants vifs et curieux, un corps fin et élancé. Elle était plaisante à voir, tu devais le reconnaître. Et une voix claire qui s'éleva à nouveau, t'arrachant à ton analyse singulière.

- Si tu attends quelqu'un, dis-le moi, mais ton attitude détachée me semble prouver le contraire.
- Quel jugement hâtif.
- Aelicya.
- Je ne t'ai rien demandé.

Tu bus soigneusement une gorgée restante de ton café, avant de faire un signe autoritaire au serveur pour qu'il apporte la même chose à Aelicya. Quel nom original, peu commun, pour une femme qui paraissait tout à fait ordinaire. Une femme séduisante, bien faite de sa personne, au caractère effronté et affirmé. Même ce genre de personne aussi ne présentait aucune surprise. Sans la connaître, tu aurais pu prévoir ses réactions, attendues et presques calculées.

- Je peux connaître le nom du bel inconnu en face de moi peut-être ?
- Stelian.
- Joli nom. Toujours aussi éloquent ?
- Tellement éloquent que j'avais prévu de passer cette heure seul, en tête à tête avec moi-même. Je ne pensais pas qu'une bimbo aux cheveux roses viendrait tenter une quelconque tentative de drague sur moi, bien que l'âge pré-pubère qui doit être le tien semble adéquat à ce genre de technique. Si tu veux que je te prenne tu le demandes et je te sauterai comme tu sembles le demander de ton air minaudent de vierge faussement effarouchée, plutôt qu'on fasse perdre ton temps et le mien à s'essayer à des flirts d'adolescents. Même si le temps, c'est loin de me faire défaut.
- ... Je n'en attendais pas tant.

Cette réponse, tu ne l'avais pas prévu. C'est ça qui la différenciait des autres à tes yeux. Elle était imprévisible, toi tu étais sauvage. Vous étiez les mêmes.




Cette naïveté débordante et cette force de caractère paradoxale qui émanaient d'Aelicya te rendait la vie un peu moins longue et ennuyeuse. Tu avais fait d'elle ta propriété exclusive et pourtant pas de la façon prévue initialement. Tu étais sien et elle était tienne. La seule et unique fois où tu as accepté de te donner à quelqu'un. Mais elle, elle était différente des autres. Elle n'était pas humaine non plus. Une magicienne, du feu. Le feu et la glace, une jolie association.

- Je t'aime.
- Je comprends.
- Et toi tu m'aimes ?
- Bien sûr que non. Mais c'est ça que tu aimes aussi non ?
- Un peu.

L'ironie dans tes phrases, elle les devinait aisément. C'était un discours régulier de ta part pourtant elle en avait fait une source de joie et prenait plaisir à t'écouter lui dire que tu ne l'aimais pas. Elle, elle savait. Peut-être même était-elle la seule. Mais ce n'était pas important. Vous étiez seuls, vous deux, et c'est tout ce qui comptait.

[...]

Son corps fin roule sur les draps et sa chevelure tombe placidement sur l'oreiller. Ses yeux se posent sur toi et elle t'observe avec ce regard candide et son sourire ingénue. La haine que tu lui vouais pour t'avoir rendu aussi faible en sa présence contrebalançait avec cette dévotion que tu lui réservais secrètement. Elle en profite, la magicienne.

- Pourquoi tu es fort ?
- Pourquoi tu poses ce genre de question ?
- Je voudrais savoir. Tu t'entraînes ? Ou c'est juste parce que t'es vieux ?
- Je ne sais pas. Peut-être les deux. Tu te fais baiser par un vieux, t'as pas honte, gamine ?
- On fait avec hein.

Elle en profite, la sorcière. Elle laisse un léger sourire enfantin se deviner, interrompu par un baiser tendre et prononcé qu'elle dépose sur tes lèvres. Elle t'aime, cette femme. De tout son être, de tout son corps. Tu essaies de lui rendre un tant soit peu cet amour qu'elle t'offre sans retenue.

- Stelian ?
- Hum ?
- Je ne t'oublierai jamais.
- J'y compte bien.

[...]

Tu te souviens aussi de ce jour où tu t'es entraîné avec ton frère, comme tu l'avais expliqué à Aelicya. Les coups s'enchaînaient et le sang coulait du creux de tes lèvres à mesure que ta glace frappait. Tu était fort. Tu n'avais peur de rien. Aucune faiblesse. Et là, elle apparaît. Sous ton regard meurtrier et cruel, elle s'avance vers toi alors que tu assènes un dernier coup à ton frère en calculant le projectile glacée avec lequel tu achèverais le combat et signerais ta victoire.

[...]

Pourquoi tu l'as rencontrée, cette magicienne de feu ? Pourquoi toi, vampire de glace, es-tu stupidement tombé amoureux de celles qu'il fallait que tu évites ? Ces questions, tu te les poses alors que tu observes Aelicya discuter à une table de café avec un homme. Brun aussi. Ténébreux également. Le cliché absolu que tu vomissais il y a quelques temps et par lequel tu avais été piégé à cause d'elle.
Elle se tourne vers toi, involontairement. Elle t'observe aussi, un court instant.
Puis elle poursuit sa discussion, sûrement la même qu'elle avait eu avec toi auparavant.
Dans ses souvenirs, tu es celui qui l'a trompée, il y a quelques années, celui qu'elle a quitté, celui qui l'a laissée, abandonnée. Tu n'existes plus à ses yeux, c'est ce qu'elle t'a déclarer avant de tourner les talons et claquer la porte. Elle est partie.
Dans ta mémoire, elle est celle que tu as aimée, que tu as chéris, puis que tu as blessée, brusquement, tu l'as gelée. Un accident, une inattention. Sa vie était en danger. Pris entre le feu et la glace. Tu lui efface ses souvenirs et met fin à cette histoire tout en mensonge. Tu n'aurais pas supporter de devoir dire que tu l'avais blessée, presque tuée. Tu aurais perdu ta fierté et ton honneur. Elle aurait continué à t'aimer, tu te serais haï. Tu l'as menée à te détester d'avantage.
Va t-en, pars, oublie. Vis.




La voix qui fige et le regard qui glace. Aucune pitié.

- Une dernière volonté ?...
- ... Pi...
- ...tié ? Vous les humains, quel manque d'originalité...

Ton arme s'abat sur la nuque de ta victime comme le dernier flocon se pose sur le sol. Toujours la même histoire qui se répète. Quelle vie lassante. Répétitive. Ennuyante. Les humains ne sont même plus surprenants. Ils s'écrasent à tes pieds devant toi, l'Ancestral. Tu leur en veux d'être aussi faibles. Aussi impuissants. Aussi passifs. Si seulement ils pouvaient émettre une bribe de résistance. Ce serait tellement plus comique... Ta victime pousse un dernier soupir avant de s'éteindre progressivement, avachie lamentablement sur le sol. Tu esquisses un sourire et fermes les yeux. Tu savoures ce parfum si doux à ton oreille. Celui de la victoire. De la supériorité. Cet instant, tu le savoures de la même manière à chaque fois. Avide et gourmand de ce pouvoir qui est le tien en tant qu'Ancestral.

- Alors comme ça on joue tout seul ?

Tu ne réponds pas à cette fois familière, non, tu contentes de te retourner et d'observer ton frère qui se tient là, immobile, spectateur. Tu replies tes armes et essuie du bout de ta langue la trace de sang qui te reste sur le poignet, en carnivore que tu es.

- Je ne pensais pas que c'était un devoir de chasser en groupe, tu m'excuseras.
- Oh je t'en prie, ça fait un siècle au moins qu'on ne s'est pas amusés entre frères. Juste toi et moi.

Pour lui c'est un jeu. Un simple et vulgaire jeu. Tu dénigres cette manière de voir cette pratique comme un simple amusement. Bien sûr, le plaisir y est, à tes yeux, mais tu considères d'avantage la mort comme un moyen d'infliger aux humains ta supériorité à leurs yeux innocents. Toi tu es taché de sang.

- Tu ne peux plus jouer à l'amoureux transi avec ta dulcinée alors tu viens embêter ton égal ? Dois-je me considérer alors comme un substitut ?
- Spontanément j'emploierais plutôt le mot coupable. Mais tout est relatif.

L'ironie dans ta voix se gèle à la réponse de ton semblable. Le crime est rappelé, la faute est renvoyée. Tu figes ton regard dans celui de ton frère, comme un combat pour lequel il n'y aura jamais de victime ou de coupable. Vous savez tous deux pourquoi tu as tué des années auparavant sa promise, tu sais aussi qu'elle était symbole de son bonheur. Tu l'avais vécu avant lui, tout est parti en fumée. Et que cela t'était insupportable. Le droit d'aimer, à toi on ne te l'a jamais accordé. Pourquoi lui ? Pourquoi pas toi ?

- Cela remonte à bientôt deux siècles. Même pour nous il y a prescription.
- Prescription par rapport au "qu'en dira-t-on" ou prescription à tes yeux ?
- De toute façon aujourd'hui elle serait morte ou au moins vieille et aigrie. L'étape de la souffrance est franchie.
- Parce que toi tu n'aimes qu'un corps et pas un être tout entier ? C'est assez arrogant et superficiel comme point de vue.
- Venant de toi, mon frère, cette remarque est plutôt amusante...

Toi aussi, tu aurais ri à cette remarque. Pourtant tu ne pu faire autre chose que garder le silence. Le souvenir de son sang coulant de tes mains te rappelle cette faute que tu as commise et que tu considères pourtant encore comme une manière de libérer ton frère. Il aurait commis la même erreur que toi. L'amour chez les Ancestraux, c'est un pêché. Votre destin à vous, c'est la cruauté.

   
Pouvoirs & Armes

TONFAS ∞ Stelian utilise pour armes deux tonfas en polymère, lors d'un combat rapproché. Ils ne lui sont d'aucune utilité lorsqu'il y a une certaine distance entre son adversaire et lui, mais portent des coups puissants dès qu'il est proche de son ennemi. Ces armes n'ont aucune qualité magique et sont de simples armes blanches, Stelian ne s'en sert pas pour utiliser quelque sort que ce soit.
MAGIE DE GLACE ∞ Même si sa maîtrise n'égale pas celle d'un haut magicien des eaux, l'élément de prédilection de Stelian est la glace. Capable de geler tout matériau ou objet autour de lui, ce pouvoir ne s'étant pas aux êtres humains. Il est incapable de geler entièrement un corps vivant, même si il peut l'immobiliser non pas en gelant son adversaire mais en créant une sphère de glace autour de la partie à suspendre. Il peut également matérialiser la glace comme il le désire.
ATTRACTION ∞ Stelian peut attirer n'importe quel objet ou corps près de lui, par la force de sa pensée. Il lui faut pour cela fixer la personne ou l'objet pour pouvoir l'amener à lui. Néanmoins, plus le corps est lourd, moins il pourra l'approcher, selon la distance à laquelle il se trouve et selon la masse.


Il s'éveillera

FUTUR PROCHE ∞ Stelian n'a pas encore totalement pris conscience de son pouvoir néanmoins, il lui est arrivé de voir involontairement des bribes d'évènements qui lui arrivent dans un futur proche. Une fois maîtrisé, il sera capable de faire appel volontairement à ce don pour prédire ce qu'il se passera dans les 24 heures qui suivent maximum dans sa propre vie ou pour son entourage.


Écran magique

Hellooooo les enfants, je me présente, Aelicya, 18 ans dans trois moiiiis (majorité, huhuhu). Je suis en terminale, donc année du bac, j'essaierai de faire mon mieux pour être présente et faire avancer mon bébé Stelian mais je promets pas une activité de fifou... Et j'ai connu ce joli forum par SoH il me semble (comme pas mal de gens ?) et ben il est trop zouli, j'aime beaucoup :3
Et pour le pitit code : Sharmalama est passée par là o/ (c'est ça non ? Je vous juuuure j'ai lu le réglement °°)
Hibrid Keur sur vouuuuuus  :hibird: