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C'est toi l'chat - Fenrir

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Hugi Nevermore

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MessageSujet: C'est toi l'chat - Fenrir C'est toi l'chat - Fenrir EmptyJeu 23 Juil 2015 - 9:43


C'est toi l'chat !



Le vent partout. Le vent et les odeurs, le monde comme une immense carte faite que pour toi. Tu aimes être humain Hugi, pour les sourires, pour les mots. Mais quand tu l'es, avec tes sens affaiblis, tu rates tellement. Du haut du ciel, le vent partout comme un manteau autour de toi, comme un guide dont les courants te disent où aller, l'univers tout entier se traduit en filaments immenses de couleurs. Tu vois les traces des autres oiseaux, les traces des souffles du monde, les traces de ce qui a été mangé et de ce qui peut l'être. Et tout cela, à la vitesse d'un corbeau, à la vitesse du vent des hauteurs qui s'emmêle avec lui-même dans un ballet tortueux sans jamais se reposer. Tu aimes voler.
Tu aimes sentir tes ailes répondre à la moindre oscillations, tu aimes prévoir le prochain courant ascendant, descendant, te laisser porter, piquer vers la terre et que tout ton corps vibre de la chute, faire des cabrioles et que le vent te rattrape à chaque coup d'aile maladroit et au contraire te fasse tomber, chuter et la peur qui te fait mourir et vivre de voir le sol se rapprocher et d'un effort lui échapper.
Tu aimes voler.

Et en vol, tu ne cesses jamais d'être à l’affût. Un arbre plus haut que les autres, une paroi montagneuse un peu trop près, un virage mal géré et c'est l'accident, l'aile cassé et des jours cloués au sol. Intolérable. Toi, tu veux voler. Tu veux passer ta vie à voler et manger du poisson. Et à collectionner des choses belles. Alors forcément, quand tu voles en rase-mottes au dessus de la neige pour choper un lièvre et qu'un loup surgit de nulle part, que tu évites d'extrême justesse en perdant ton goûter, tu as la trouille de ta vie de corbeau.
Un peu plus tu ne pouvais plus ni voler ni manger. Un demi-tour empressé plus tard, il semble que le lièvre s'est encore plus empressé que toi et ton goûter a disparu. Très agacé, tu croasses à l'oreille du loup avant de te poser sur une branche basse de pin non loin.

« Faim »

C'est ton cri. Tu as faim et pas de lac ou d'étang à l'horizon, tu aimes bien aussi la viande, non vraiment c'est bon mais c'est plus dur à chasser. Alors tu regardes le loup comme si c'était ton pire ennemi personnel depuis toujours et au milieu du carmin et des ombres qui entoure le loup à travers tes yeux magiques tu as cette sensation qui revient.
Un rire de papa avec de la tristesse et de la rage dedans dans tes oreilles, un rire vieux comme le monde, plus vieux que le loup devant toi. Tu ne sais pas d'où vient ce rire mais il te rend triste comme si tu avais perdu une chose importante.
Tu ne sais pas.
Tu ne veux pas savoir. Tu évites soigneusement le loup du regard, comme pour ne plus y penser, comme pour ne pas risquer de voir quelque chose, mais quoi ? Tu ne sais pas, ne veux pas savoir.
Et là, une idée brillante comme un soleil d'été.

Tu tournes la tête comme prêt à t'envoler, et propose :
« Chasse ? »
Comme ça tu ne lui en voudras pas plus longtemps et puis vous pourrez manger parce que mine de rien tu crèves la dalle.
De toute manière les rires dont on ne se souvient pas ce n'est jamais important, non ?

 

by Astrid
 
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MessageSujet: Re: C'est toi l'chat - Fenrir C'est toi l'chat - Fenrir EmptyJeu 23 Juil 2015 - 12:00



Il lui faut entre 4 et 6kg de viande, de préférence crue et tout juste chaude, encore sur le corps afin de lui laisser le suprême plaisir d’y planter les crocs pour en arracher les meilleurs morceaux. Inutile de dire qu’il a fait la gueule lorsqu’Astrid à, après une hésitation qui ne lui a pas échappé, déposé ce qu’elle a osé appeler des steaks sur un morceau de porcelaine avant d’y prendre le morceau le plus proche d’elle –cuit le sien par contre, donc nécessairement inintéressant pour lui- et d’y planter les dents. Fenrir n’ignorait pas qu’elle obéissait surement aux consignes de Loki qui lui, connaissait les règles qui régissait la prise de nourriture : le dominant choisi ses morceaux –les meilleurs- et mange en premier. Manifestement cela ne devait pas être si évident que cela, pour une jeune femelle humaine de quelques 60kg, que de faire face à un Nymphe Loup Géant de plus de 500kg de muscles, affamé, qui claquait les mâchoires d’anticipation. Et c’était censé être leur repas ? C’est tout ce qu’elle était capable de chasser ?! C’était ovale, rouge certes, crue peut-être, mais l’odeur n’y était pas, ou amoindrit. Choqué, Fenrir n’a pas bronché lorsqu’elle s’est servis et à mâchouillé rapidement son morceau gout carbone.

Il a jeté le morceau rougeâtre sur le sol dans un « splotch » avant de quitter la pièce pour le lit, grognon. Il faisait encore jour. Il ne pouvait pas encore aller chasser. Pas encore. Cela ne faisait que deux lunes qu’il avait retrouvé Loki et les choses ne se passaient pas véritablement comme il l’avait espéré..

Fenrir quitta froenbourg dès la nuit tombé avec tout juste un jean sur son dos d’humain et des pieds poilus et griffus. Des pieds de Loup. Le jean était ce qui lui était le moins désagréable mais les t-shirt gênait le mouvement de ses épaules et s’il n’avait toujours pas essayé les chaussures, il était sur de détester cela. D’autant plus que c’était d’une complexité avec ces morceaux de fils à tordre dans tous les sens… De toute façon il faisait nuit, personne ne regarderait ses pieds à moins de vouloir mourir sur cette dernière image, et qu’Astrid et Loki se réjouissent déjà qu’il ait pris cette forme pour traverser la ville.

Il reprit forme humaine en abandonnant là le jean dès qu’il le pu, préférait faire un immense détour pour atteindre les meilleurs territoires de chasse de que rester plus longtemps sous cette forme trop lente et incapable de profiter des odeurs de la nuit.

Le ventre vide, même un lièvre vous parait pièce de choix. Surtout lorsqu’il s’agit de votre 4ème. Toutefois, il en faudra encore quelques-uns et de bien gros s’il vous plait, pour le rassasier. Aussi Fenrir ne se préoccupe en aucun cas du volatil lorsqu’il bondit sur sa proie. De toute façon, si carambolage il doit y avoir, lui ne risque pas de sentir grand-chose, surtout lancé à pleine vitesse. Mais le volatile l’évite alors qu’il englouti le lièvre en deux crocs et trois bouchées, n’y laissant pas plus les os que les poils.

Un croassement de protestation lui fait relever la tête. Le corbeau s’est posé, le plumage gonflé, manifestement furieux. Mais ce n’est pas ce qui retient l’attention de Fenrir sinon l’odeur de fond dans son Essence, comme quelque chose qui lui serait resté attaché, là, juste à la base des plumes. Une Essence divine qui lui est familière. Et dans un chaos d’odeurs il y a de la tristesse qui se mêle à la colère, et Fenrir sait que ce n’est pas d’avoir perdu sa proie. Mais cela ne dure qu’une seconde et le temps est à la chasse et aux ventres pleins. Et aucun de ces deux créatures ne s’intéresse plus à rien d’autres.

Un claquement de croc. Fenrir lui emboite le pas.

Loups et corbeaux ont toujours fait bon ménage et sont souvent associés pour la chasse. Cela vient du fait que le corbeau n’a pas assez de puissance dans son bec pour déchirer la peau épaisse des animaux de bonne taille tels que les cerfs ou les sangliers. C'est là que le corbeau pousse des cris bien distincts qui font rappliquer le loup, qui, après avoir pris sa part, ne manque pas de laisser le corbeau consommer une partie de ses restes. Parfois, les deux animaux mangent l'un à côté de l'autre, ce que les loups ne permettent à nulle autre espèce. Le corbeau lui-même ne se permet pas cela avec n’importe qui : les coyotes par exemples, attaquent stupidement aussi bien les corbeaux que le cadavre.

Et ce soir, l'enfant monstre aurait bien envie d’autre chose que de lapin..


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Hugi Nevermore

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MessageSujet: Re: C'est toi l'chat - Fenrir C'est toi l'chat - Fenrir EmptyMar 28 Juil 2015 - 15:41


So you wanna play with magic



L'odeur partout. Les odeurs c'est complexe, tout un réseau qui veut tout dire et rien dire. Tout mélangé, il n'existe pas de décodeur pour les odeurs. Il faut tout sentir et faire le tri ensuite. Pourtant elle reste une très bonne guide. Il y en a qui ne pardonne pas, reconnaissables comme celle du feu ou du nid.
L'odeur du sang partout. L'odeur qui monte jusqu'à toi, tu voles en rase-motte, l'ombre du loup sur tes pas. Tu aimes chasser avec le loup, il est efficace toujours, il ne fait pas demi-tour, ne se décourage pas quand la proie est traquée. Pas comme les renards ou les chouettes. Avec un loup il y a de l'entente, une certaine complémentarité.
C'est la première chasse et tu ne le sais pas encore mais d'autres suivront. Tu ne le sais pas encore mais Constantine n'appréciera que peu des entrées matinales, couverts de sang. Tu ne le sais pas encore mais le goût du sang t'as manqué, le goût du fraîchement chassé. Les émotions qui vont avec aussi, l'adrénaline de la proie qui accélère que l'on va perdre peut-être, le triomphe de la victoire, la patience de la traque, la faim qui te tords l'estomac qui affine et attise ton jugement sur chaque informations tout ça, tout ça mélangé à l'odeur du sang qui monte vers toi.
Tant de vieux souvenirs entassés dans un coin depuis trop longtemps peut-être déjà oubliés.

Très vite tu prends de l'altitude, tu pers l'odeur mais tu sais dans quelle direction regarder, tu vois plus loin que n'importe quel corbeau, le vent fait vibrer tes ailes et la chasse ton cœur. Au loin une tache blessure, des lambris de peur s'étalent dans la forêt. D'une virevolte, tu changes de cap et les suis Hugi. Montant encore un peu et surveillant d'un cou de tête que le loup te suit toujours tu sens ton être s'affoler. Elle est blessée. C'est une femelle blessée, les plus dangereuses. Les meilleures. Résistantes lors de la traque, tendres lors du festin. Tu ne l'a pas encore trouvée, l'altitude, encore plus haut, dans les froidures des hauteurs et là. Au milieu des mouvements gracieux des bois, de toute la vie qui fourmille et se distord, un mouvement disgracieux. Une fuite.  

Un courant descendant et tu frôles le pelage brûlant du loup. Comme une taquinerie maitrisée, un cri et tu vires dans la direction de la proie. Beaucoup trop grosse pour toi mais peut-être à peine pour lui - ou vous deux. Cela fait des lunes et des nuits que tes vols n'avaient pas eu d'autres but que te dégourdir les ailes. T'as un peu perdu la main mais l'instinct est plus fort que le temps, il y a des mécanismes qui ne s'oublient pas, peu importe tes neurones défaillants.
La chasse partout sous ton crâne.

Il ne faut surtout ne pas perdre la piste, tu remontes, la cherche des yeux, un second cri pour la distance elle est loin, il y a de l'écho. Une poignée de kilomètres.
Et tu accélères pour ne pas la perdre.


by Astrid


HRP : Pour infos, dans ma tête la proie est un bharal, ça a une tronche comme ça. C'est une sorte de mouflon asiatique, ça fait entre 1m10 et 1m60 au garrot. (oui j'aime faire des recherches)
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MessageSujet: Re: C'est toi l'chat - Fenrir C'est toi l'chat - Fenrir EmptyVen 11 Sep 2015 - 1:47

Les animaux ont les odeurs, Fenrir à l’Essence en plus. C’est un peu plus que l’odeur. Il est un peu plus qu’un animal. Odeurs. Essences. Elles sont tout. Elles guident, elles enivrent, elles reconnaissent, elles trahissent. Et elles trahiront le corbeau, lorsque l’envie de sang aura été étanchée. Elles reconnaitront celui que ne se reconnait plus lui-même. Se souviendront de Celui-Qui-A-Oublié.

Mais plus tard. L’heure est à la traque. Pas de pensées parasites, pas de notions de temps, de regrets ou d’espoir, rien d’autre que la Chasse.  Il n’y a qu’à les voir s’élancer, hier deux inconnus, deux solitaires, aujourd’hui capable de se mouvoir comme un seul corps. Le corbeau lui offre la possibilité de chasser à deux. De rabattre une proie d’envergure. Ce n’est pas rien. Et Fenrir a de nouveau l’impression de chasser en meute.

Lorsque de par le passé, il en venait à se mêler à une meute de loups communs, c’était principalement pour la chasse. La plupart des autres interactions sociales avec la meute lui étaient effectivement difficiles sinon impossibles. Aussi Fenrir ne pouvait y rester bien longtemps : il n’était pas tout à fait de la même espèce, cela se sentait. Cela se voyait. La Nymphe ne peut se reproduire qu’avec d’autres Nymphe Loup Géant. Autant dire qu’ils n’étaient pas légions.. et un alpha se doit de pérenniser l’espèce. Aussi ne pouvait-il jamais rester plus d’une saison car le ventre des louves ne s’arrondissait pas. Et la position de Beta lui était impossible : outre son orgueil, aucun loup ne l’aurait accepté dans sa meute sans y avoir été contraint. Les animaux finissent toujours par sentir la part de monstruosité et d’expérience qu’il y a en lui.

Le bharal ne fera pas exception.

Lui n’a jamais oublié le gout de la chasse, l’ivresse de la traque, l’attente. Pas de pensées parasites, pas de notions de temps, de regrets ou d’espoir, rien d’autre que la Chasse. Fenrir répond à la moindre injonction du corbeau sans hésiter, lui qui pourtant, se veut n’obéir à personne. Un battement d’aile, il vire à droite, un croassement et il accélère. Les armes défilent, tremplins qui le propulsent, l’amène à suivre la course folle et désespérée de leur proie. Elle est plus petite, elle est rapide, agile et souple mais qu’importe où elle s’engouffre ou tente de disparaitre, Fenrir à un coup d’avance : c’est le corbeau qui guide ses foulées.

Combien de fois a-t-elle changé de trajectoires ? Combien de bonds improbables pour un animal de sa carrure et blessée de surcroit ? Et le sang toujours, qui les aiguillonne, les rend impatients. Chaque foulée supplémentaire qu’elle fait renforce leur coordination et le piège, implacablement, se referme sur la Bharal.
Voilà qu’elle lui fait face, n’hésite que le temps de rassembler ses forces, et charge, acculée et dangereuse par désespoir, féroce par instinct de survie. Il est dit que les bêtes savent lorsqu’elles ont perdues. Celle-ci semble l’avoir oublié. La bête lui fait face, ses cornes comme deux lances le mettant au défi d’approcher. Elle est fière, farouche. Il y a quelque chose de beau, de noble, chez cette femelle blessée qui boite la tête haute et l’œil encore vif. Elle a vu le corbeau, sait qu’elle lui doit la présence du loup qui la déchiquètera. Ignore encore que c’est l’oiseau qui la harcèlera pour détourner son attention et ses cornes des crocs qui s’enfonceront dans son encolure et du poids qui l’écrasera au sol pour lui arracher la gorge.

Ils avaient raison. Elle fut délicieuse.

Les babines ensanglantées, Fenrir fait un pas de côté en arrachant un nouveau morceau encore chaud, invitation implicite. Il n’y a qu’un Corbeau Divin pour manger aux côtés d’une Nymphe Loup. La chasse semble lui avoir rendu sa langue.

- Tu n’es pas n’importe quel corbeau. Je ne t’ai pas reconnu tout de suite. Vous étiez deux, presque indissociables. Plus maintenant. Cela impacte ton essence. Et j’étais occupé, alors ça a pris plus de temps. Et puis cela fait longtemps.

Il s’exprime sous sa véritable forme, sans le regarder, sans cesser de déchirer, d’engloutir, sous le couvert des os qui craquent entre ses dents. Elle doit être morte maintenant.
Fenrir attaque toujours les morceaux les plus tendre avant que l’animal ne meurt, et que la viande ne commence doucement mais surement, à refroidir.

Fenrir ne s’intéresse pas particulièrement à ses propres états d'âmes, pourtant, il a apprécié la chasse, plus encore maintenant qu'il sait qu'il s'agit d'un des corbeaux d'Odin. Odin, lui et la chasse, c'est une très vieille histoire...

..:
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Hugi Nevermore

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MessageSujet: Re: C'est toi l'chat - Fenrir C'est toi l'chat - Fenrir EmptySam 10 Oct 2015 - 15:06


Connais-tu le nom du malheur ?



Tu sautilles à côté du loup quand il lui laisse la place, Hugi tu suis rarement les règles mais celle-là tu te conformes, celle-là tu sais qu'elle est importante pour que tu vives et bizarrement Hugi tu tiens à ta peau. Tu as attendu, patiemment, que le loup te laisse manger et tu as dévoré Hugi, avoir accès à la chair directement comme un dessert délicieux, demain quand tu rentreras, ô demain quand tu rentreras Hugi tu auras tout le temps du monde de souffrir et de te rappeler les cris de la guerre, de ta guerre intérieure, toi l'oiseau qui voulait voler sans jamais redescendre, pourquoi les autres te descendent toujours quand tu es au plus haut du ciel, là où les plumes gèlent et les poumons meurent sous le froid, sous l'altitude et où tu tombes le cœur s'écrasant contre tes côtes en un délicieux frisson.
L'extase du sang et de la mort.

Et puis le loup a parlé.

Hugi, tu regardais le loup avec curiosité. Deux ? Hugi avait toujours été un à voler dans le ciel, à battre des ailes comme un fou, le cœur déraillant et se laissant tomber comme une pierre pour sentir le souffle du vent. Hugi un, pas deux, que dis-tu là Fenrir ?
Cela ne te ressemblait que trop Hugi de te tournicoter la tête pour comprendre ce qu'on te disait.
Tu te souvenais pourtant de l'avant Hugi et selon tes critères très bien même. Tu te souvenais des cris, des cris partout, de guerre de peur, de colère ou de perte, tu te rappelais très précisément du sourire d'un papa triste, de la douceur des fourrures, du doré d'une armure et même de la morsure du froid sans pareille.
Deux vraiment, tu es sûr Fenrir ? Hugi, tu fais un effort sans commun mais rien vraiment que du vide entre tes deux oreilles.
Puis Hugi écoute le loup à côté de lui, tu écoutes le souffle de la chasse et soudain un battement d'aile dans ta paupière, un battement de cil sur ton visage. Non Fenrir, tu ne sais rien.
Rien. du. Tout.
Tu ne sais pas qu'Hugi est le seul à voler, le seul à voir les merveilles du monde de haut, le seul à collectionner à la limite de l'obsession. Le seul à se soucier d'avoir un nid qui soit autre chose que des brindilles, Hugi tu veux de l'humain, Hugi tu veux des couleurs partout qui éclatent contre ta rétine, tu veux de la magie tout autour de toi comme du rêve qui ne se réveille pas.

« De qui parles-tu ? J'suis comme toi, tout seul! »

Tu ne comprends pas petit corbeau des choses comme l'essence. Tu n'as pas autant de flair que le loup, tu n'as pas les souvenirs aussi clairs. Tu ne veux pas que tes mots blessent, tu ne veux pas qu'ils aillent trop loin mais déjà tu oublies de te taire petit corbeau.
Le malheur c'est un peu en toi, comme gravé, comme ton épine sous les ailes, si tu ne peux rien combattre d'autre que ça tu t'en fiches.
Tu n'as pas idée du malheur, tu as oublié.
Ce n'est pas un loup qui va te le rappeler, n'est-ce pas Hugi ?
Parce que tu ne vois pas au loin, beaucoup trop au loin de toi la fumée qui s'empare de Marina.
Tu manges gaiement, le malheur est si loin.

« Enfin j'ai mon Nid, t'as un nid toi ? »



by Astrid

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MessageSujet: Re: C'est toi l'chat - Fenrir C'est toi l'chat - Fenrir EmptyJeu 22 Oct 2015 - 22:20



Une lourde pate sur la croupe de la bharal, Fenrir arrache une grande pièce de viande dans un craquement sonore : sa pate vient de passer au travers de la carcasse. Il la retire en la secouant négligemment. Il pourrait croquer toute la cuisse et mâcher jusqu’aux os de la femelle mais il veut prendre son temps. Toutefois la réponse du corbeau le déconcerte. Il ne pourrait tout de même pas s’être trompé…

- Je ne suis plus seul.

Ah vraiment ?

Le craquement d’un os que l’on fracture se fait entendre, comme s’il mettait quiconque au défi de venir le contredire. Mais les retrouvailles ne s’étaient pas véritablement déroulées comme il l’avait espéré… Il ne serait pas ici si près des villes des Hommes sans cela, mais loin, très loin au cœur des forêts, des montagnes même si Loki l’avait souhaité, n’importe où mais sans eux, humains, hôtes, mages. Les hommes ont tout massacrés et se sont voulus l’égal des Dieux, à disséquer le vivant, l’Essence et la magie en une multitude d’expériences discutables et avilissantes pour les Dieux eux même. Certains y sont parvenus, réduisant les dieux à des parasites et les créatures parmi les plus puissantes à de simples…animaux parlant, eux même obligés de se mêler aux humains. Que Fenrir ne soit lui-même au fond qu’une expérience ne le rend pas plus tolérant envers ce qui a massacré ses chances d’avoir enfin Loki pour lui tout seul.

Mais Fenrir est une créature, un enfant monstre, aussi il ne se demande pas si ce qu’il a fait à véritablement du sens, s’il n’a pas perdu son temps à le chercher toutes ses années si c’était pour le retrouver encastré dans une femelle faiblarde avec laquelle il est par bien des points –trop- obligé de composer. Et si c’est encore une blague, un coup monté comme seul Loki sait les faire, Fenrir trouve que la chute se fait un peu trop attendre.

- Les Nymphes Loups n’ont pas de nids. C’est comme si il cherchait à gagner du temps, comme si il ne voulait pas répondre aux questions basiques du corbeau. J’ai une tanière… mais l’idée n’est pas particulièrement pour lui plaire, ce n’était pas ce genre de tanière qu’il espérait habiter après avoir retrouvé le dieu du Chaos. ..une tanière provisoire Voilà qui est mieux. Je te la montrerais, pour la chasse. On est efficace ensemble, il n’y a pas de raison que l’on se contente de petits gibiers.

C’est Astrid qui allait être contente de voir un tel animal venir toquer au carreau… Et Loki serait surement Raaa.viii de savoir qu’il indiquait la position de leur refuge au corbeau d’Odin…. D’un autre côté cela l’arracherait peut être aux futiles considérations de cette humaine et de son monde et l’aiderait à reprendre le sens de ses priorités. Surement même. Il n’en fallu pas plus pour que l’homme loup trouve l’idée excellente et se promis de la lui montrer même dès ce soir avec autorisation, si ce n’est obligation de gratter aux carreaux.

Mais…Un nid. Est-ce que les corbeaux d’Odin ont déjà eu un nid autre que les épaules, le bâton ou les branches avoisinant leur dieu ? Il est vrai que lorsqu’on voit ce à quoi a été réduit le Dieu en question… Le souvenir de l’enfant est encore bien présent dans l’esprit de l’homme loup et Fenrir se demande comment il pourrait être seul et n’avoir qu’un « nid » et encore une fois les réponses du corbeau le décontenance.

Avalant son morceau il approche la truffe du volatil pour en humer l’Essence… avant de faire violement un pas en arrière, expirant l’air tout en secouant la tête. C’était piquant, presque acide. Nul doute possible et pourtant….C’est lui sans l’être, comme si on lui avait arraché jusqu’au plus profond de ses entrailles pour les en recoller au petit bonheur la chance. Quant à son ressenti c’était aussi Chaotique que le reste. Fenrir se frotte longuement le museau sur son antérieur avant d’éternuer encore un coup, passablement secoué.

- Sur les entrailles d’Odin mais qu’est ce qu’ils t’ont fait ?! Rassure moi, ce ou celui qui t’a fait ça t’en voulait personnellement hein ?

Au temps pour lui, il aurait peut-être pu trouver une exclamation qui ne sous entende pas la mort d’Odin mais Fenrir ne connaissait pas encore les injures et gros mots modernes (il faut dire qu’il n’avait pas encore rencontré ni Seth, ni Aydin ni Inari à cette époque) et son vocabulaire se trouvait parfois assez limité.. Mais le problème l’inquiétait assez pour qu’il cesse de manger : altérer l’essence même d’un être était, outre un acte abominable, d’une grande difficulté –quand bien même il s’agissait plus d’un travail de boucher qu’autre chose ici…- plus encore lorsque l’être en question était une créature Nymphe corbeau… Et si ce n’était pas « quelqu’un », quel traumatisme était assez puissant pour pouvoir entrainer une telle altération du soi profond ?

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MessageSujet: Re: C'est toi l'chat - Fenrir C'est toi l'chat - Fenrir EmptyMar 1 Déc 2015 - 19:12


Here we are


Hugi mangeait tranquillement à petits coups de bec dans les entrailles. Tu avalais à petites goulées avec enthousiasme tout en écoutant Fenrir parler de sa maison à lui. Tu pouvais voir l'hésitation et une forme de soulagement autour de lui. Tu pouvais savoir qu'il aimait son Nid autant qu'il le détestait. Ta fierté s'étale autour de toi Hugi quand il dit que vous chassez bien ensemble même si tu le penses aussi qu'il te le dise ça fait plaisir, ça crée des soleils dans ton intérieur.

« C'est bien aussi une tanière! »

Pour Hugi tout est beau, tout est bien qui finit bien. Tu picores un peu mais ta faim s'amenuise, t'as pas autant à nourrir qu'un loup géant, tu lui laisses le plus gros.
Et puis il a fallu que Fenrir soit piqué de curiosité. Il a fallu qu'il te renifle et sa réaction fut violente. Ton cœur partit à toutes allures et l'espace d'une seconde t'as été prêt à t'enfuir à tire d'aile. La tête qu'il fait c'est comme si tu puais et ça éteint les soleils. La tête qu'il a fait c'était une tête grave et c'est étrange de dire ça peut-être parce qu'une tête de loup c'est pas hyper expressif pourtant toi dans les couleurs de sa tête Hugi t'avais une sensation de fin du monde et cette sensation elle t'a remonté un goût pas bon dans la bouche, un goût comme si t'avais mangé les produits sous le placard.

Le loup ne mange plus. Et tu voudrais lui dire de continuer, de faire comme si de rien n'était parce que rien n'est grave de ton monde Hugi, rien n'est grave tout est beau.
Tu ne laisseras personne dire le contraire.
Tu ne laisseras personne dire que tu es triste alors que ton cœur s'envole tous les jours vers le soleil.
Tu es heureux comme ça.
TU ES HEUREUX. Pourquoi ne peuvent-ils pas comprendre ?

« Personne ne m'a fait de mal Fenrir. J'ai fait ça moi-même comme un grand ! »

Tu regardes ailleurs, t'es fier de ça et il le prend comme un drame, tu ne veux plus le voir, tu boudes et re-picores un bout pour te venger, finalement tu vas tout manger. Na.
T'ajoutes presque trop vite, presque trop fort parce que ça bat toujours à l'intérieur et t'as envie de lui montrer la joie. T'as envie de lui montrer l'intérieur de toi même si c'est pas possible parce que des choses comme l'impossibilité tu t'en fiches, tu voles plus haut que ça.

« Je suis heureux. Je peux voler aussi haut que je veux ! Je peux voler où je veux aussi longtemps que je le souhaite. Je peux faire que ça voler et trouver des trésors et voir des merveilles. Je passe tout le temps du monde à ça Fenrir et c'est merveilleux de pouvoir passer son temps à voir des merveilles ! »

Il n'y a plus les ordres que tu suivais en traînant des pattes. Il n'y a plus les reproches, tu manques de sérieux Hugi mais ne dit-on pas « imbécile heureux » ? Il n'y a plus l'épine sous tes ailes à voir une ombre, plus basse, quasiment au ras du sol, une ombre qui te suit, une ombre-reproche, une ombre-trahie. Tou est mort. Tu les as effacé, tu les as tué de ta mémoire avec une joie terrible. Comme un enfant qui détruit son château de sable.

Libre.
Ton cœur bat comme s'il était une supernova.


by Astrid

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