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fear and loathing in Terraria

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MessageSujet: fear and loathing in Terraria fear and loathing in Terraria EmptyJeu 8 Jan 2015 - 19:20


FEAR AND LOATHING IN TERRARIA

feat Aurore Rastapopoulos

Gris
. Il ne voyait que du gris.
Oscar Queensberry sentit le contact glacial des pavés contre sa joue lorsqu'il ouvrit les paupières. Les premiers rayons du soleil qui caressaient son corps lui semblaient des aiguilles tranchantes prêtes à le transpercer. Son corp était plus lourd que du plomb, sa bouche plus sèche qu'un désert. Les bruits de pas de chaque passant résonnaient dans son crâne comme une cloche qu'on martèle. Il tenta mollement de bouger ses jambes mais son corps rechignait à la tâche. Il avait la fâcheuse impression que quelque chose était en train de lui grignoter le cerveau.
Ayant réussi tant bien que mal à s'asseoir, il s'efforça de se souvenir des événements de la nuit dernière. En vain : après son arrivée à la capitale, sa mémoire se perdait dans le brouillard.

Ses yeux s'habituant petit à petit à la lumière, les couleurs dansaient tout autour de lui. A ses pieds, s'étalait nonchalamment son attirail de peinture : toiles, pinceaux et fusains, répandus ça et là sur le sol, avaient subi le courroux des pieds des passants. Un détail qui lui avait échappé attira alors son attention : il portait des vêtements de femme.

Il plongea son visage dans ses mains et se massa les tempes, tentant de calmer sa migraine et de faire le point sur la situation. Il se trouvait vraisemblablement dans une rue commercante, vêtu d'un chemisier et d'une jupe, son précieux matériel de peinture ruiné et il y avait de fortes chances qu'il ait consommé des subtances illicites. Plus ennuyeux encore, quelqu'un d'autre était désormais en possession de ses vêtements. Et par conséquent, du carnet qu'il gardait toujours précieusement dans la poche de sa veste et qui contenait l'âme de son frère.

Pour le coup, il aurait presque cédé à la panique. Mais il garda son calme malgré tout, l'esprit encore trop embrumé pour paniquer vraiment et les membres trop engourdis pour s'agiter. Il tenta laborieusement de reconstituer le puzzle de ses souvenirs, dont des bribes lui revenaient peu à peu. Après une journée excécrable où il n'avait vendu aucune toile, il s'était rendu dans les catacombes sans un sous en poche, espérant se faire offrir un verre au club. Il s'en était fait offrir plus d'un d'ailleurs. Hélas, au bout du sixième verre, les événements devenaient plutôt flous.
Machinalement, il fouilla les poches du chemisier. Il y trouva deux petits flacons vides, des paquets de gâteaux froisssés et un billet orné d'une trace de rouge à lèvres portant ces quelques mots :

Merci pour cette soirée.
XOXO
Aurore




Dernière édition par Oscar Queensberry le Mer 21 Jan 2015 - 20:00, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: fear and loathing in Terraria fear and loathing in Terraria EmptyMar 20 Jan 2015 - 15:58


Lorsqu'Aurore ouvrit les yeux, elle se sentait légère. Elle avait passé une soirée si agréable hier ! Le genre de soirée qu'elle appréciait plus que tout, celle où elle seule tirait totalement parti de la situation. Comment s'appelait-il, déjà, le pigeon qui devait passer une matinée passablement mauvaise actuellement ? Elle se leva de son lit, et se vêtit du premier vêtement qui lui tomba sous la main. Cette veste ne lui appartenait pas ! Ha, c'est celle de Mr pigeon. Elle chercha dans les poches et elle y trouva un... carnet ? Elle le sortit, le feuilleta. Ha oui ! C'est comme ça qu'il s'appellait celui-là : Oscar !
Elle prit une tranche de jambon, et se mit à se remémorer la soirée en la dégustant. Elle était arrivée à ce bar à la recherche de la proie parfaite. Le mec mignon, qui semble avoir un tampon « trop gentil et trop crédule » sur le front. Sa mission était claire : réussir à manger à l'oeil et si possibilité était, s'amuser plus encore. Et face à elle se trouvait ce qui semblait être l'homme de sa situation. Premièrement, il fallait donc rentrer en contact avec lui. Rien de plus simple, une bonne dose de culot suffisait largement : « Eh bien monsieur, vous semblez aussi peu de la région que moi, à en croire vos bagage. Entre voyageurs, cela vous semble-t-il possible que je vous offre un verre ? ». La solution, c'était tout d'abord de faire croire à la victime que c'était elle qui allait rincer, le piège classique, mais qui marchait à chaque fois. Celui-ci semblait pourtant bien trop heureux d'accepter, bien trop rapidement. Souvent, ils hésitent, tous ces mâles, car ils se sentent vexés dans leur virilité (si tant est qu'ils en aient, tous ces abrutis) qu'une femme paye. C'était peut-être mauvais signe, peut-être que la victime n'était pas la bonne. Mais au pire, Aurore perdrait une heure de sa soirée avant de choisir quelqu'un d'autre. Ils s'installèrent alors à une table. Aurore prétexta aller chercher du bon vin pour quitter la table. Mais c'est aux toilettes qu'elle alla, en n'oubliant pas bien sûr, au passage, de prendre une cruche vide sur une table délaissée depuis peu. Arrivée aux toilettes, elle remplie la cruche avec l'eau du robinet, tout simplement. Il lui suffisait d'y apposer une main pour que celle-ci se transforme en vin. Celui-ci avait l'air particulièrement mauvais. Mais peu importait, elle n'allait de toute façon pas en boire, il s'agissait de garder l'esprit clair. Plus le vin allait être mauvais, et plus son plan allait fonctionner. De plus, la piquette, ça saoule plus vite !
Elle revint alors à table où son bonhomme avait décidé de perdre son temps à dessiner (décidemment, il avait l'air costaud celui-là). Elle lui servit un premier verre, s'en servit un. Le vin était aussi mauvais qu'elle le pensait.
« Ha ? » fait-elle ingénue. « Et pourtant, il n'était pas donné. Cest ça, la capitale, ils profitent de leur statut. J'aurai vraiment du vous laisser choisir monsieur... ? »

« Oscar. Vous m'avez l'air d'un connaisseur ? Que diriez-vous de choisir le prochain vin. Ou quoi que ce soit qui vous fasse envie », mais il semblait qu'il était encore plus sur la paille qu'elle !
Aïe, mauvaise pioche. Elle s'apprêtait à quitter Oscar sur une phrase très cinglante. Mais une voix dans sa tête lui disait qu'il y avait quelque chose à faire avec cet enérgumène.
« Fort bien, nous nous contenterons de ce vin alors, après tout, ce n'est qu'un prétexte pour mieux se connaître non. Allez, faites moi plaisir, reprenez de ce vin. Il n'est peut-être pas très bon, mais il a été choisi avec les meilleures intentions ! »
Il en reprit. Trois fois. Cet homme était définitivement trop facile à berner ! Et le plus drôle, c'est qu'il commençait à se livrer. Telle une machine, Aurore prit bien soin d'enregistrer toutes les informations qui pourrait lui être nécessaire. Et dieu sait combien certaines d'entre elles l'étaient ! Ainsi donc, cet homme pouvait donner vie à n'importe quoi, à partir de ses peintures. Finalement, il n'était pas totalement inutile, et son bon flair avait frappé encore une fois !
Le vin commençait à faire son office. Oscar étair beaucoup plus joyeux, lui qui était sombre au début de la soirée. C'est alors qu'Aurore décida de frapper :
« Dites voir, vous qui peignez si bien la réalité. Vous ne me semblez pas savoir saisir l'opportunité qui s'offre à vous ! Pourquoi ne peignez-vous pas des billets d'argent ? ». Lui qui ne semblait pas fan de l'idée à la base, il fut très vite convaincu par ses charmes.
« Attendez-moi ici mon brave Oscar, vous avez fait votre part du travail ». Elle s'éloigna, non sans lui remplir une nouvelle fois son verre.
Elle commanda alors autant de nourriture qu'elle le pouvait, sans oublier une bouteille de l'alcool le plus fort possible.
Elle revint ensuite à sa table.
La suite de la soirée fut enfin celle qu'elle avait prévue depuis le départ. Nourriture à foison. L'alcool, elle le réservait à Oscar, qui ne comprenait vraiment rien de son stratagème pourtant peu subtil à présent. Il était temps à présent d'enclencher la deuxième partie du plan...
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MessageSujet: Re: fear and loathing in Terraria fear and loathing in Terraria EmptyMer 21 Jan 2015 - 19:58



FEAR AND LOATHING IN TERRARIA

feat Aurore Rastapopoulos

Aurore. Voilà donc la responsable de sa situation. Peu d'indices en revanche, en dehors du prénom : un rouge à lèvres écarlate, une écriture soignée, une vague odeur de lilas. Rien qui ne parvienne à faire marcher sa mémoire. Jusqu' à ce qu'il remarque en se massant machinalement le crâne, une excroissance inhabituelle : une bosse. Il revit alors distinctement la jeune femme avec qui il avait passé sa soirée de la veille se pencher lascivement sur lui pour saisir son visage dans ses mains, et sa rencontre précipitée avec le mur dans les secondes qui suivirent.

La garce. Tout lui revenait petit à petit : elle l'avait fait boire, poussé à arnaquer le barman, puisassommé avec une force surhumaine et, vraisemblablement, attifé de ses propres vêtements avant de l'abandonner sur le pavé au petit matin, répandant ses affaires sur le sol sans aucune considération. Et elle avait pris sa veste. Rien de ce qu'il avait dans ses poches n'avait réellement de valeur et peu de ses affaires comptaient véritablement à ses yeux. Mais dans l'une des poches de sa veste se trouvait la plus importante de ses oeuvres, le carnet dont il ne se séparait jamais. Pourquoi donc avait-elle pris ses vêtements ? Elle n'en tirerait jamais rien, à moins que...à moins qu'elle ne sache exactement ce que ce carnet représentait pour lui. À cette pensée, de grosses gouttes de sueur se mirent à couler le long de de son front. Non ce n'était pas possible, comment aurait-elle pu le savoir ? Certes, sous l'emprise de l'alcool, il avait une fâcheuse tendance à trop se dévoiler, mais même ivre mort il ne lui aurait jamais parlé de son frère. C'est du moins ce dont il voulait se convaincre. Pourtant, il lui semblait se remémorer la jeune fille parcourant son carnet à un moment de la soirée. Bon sang, mais pourquoi avait-il quitté le bar avec elle ?

Ah oui, elle était bonne. Cruelle lubricité.

Qu'allait elle donc bien pouvoir faire avec ce carnet ? Sans ses pouvoirs, ce n'était qu'une vulgaire série de dessins, plus ou moins réussis. Espérait-elle le faire chanter en échange de son bien le plus précieux ? Quoi qu'il en soit, il devait la retrouver au plus vite. Ignorant la douleur qui lui rongeait le crâne, il entreprit alors le long et périlleux exercice qui consistait à se mettre debout. Lentement. Maladroitement. Et une jambe après l'autre.

Quand il fut enfin parvenu à se redresser, il rassembla ce qui restait de son attirail d'artiste et tituba jusqu'à la ruelle la plus proche pour se changer. Les jupes, cela ne lui allait définitivement pas. À l'abri des regards, il se dessina un pantalon et un veston des plus chics et s'en vêtit comme il put. La coupe n'était pas terrible et les boutons ne fermaient pas, sans doute parce que sa gueule de bois l'empêchait de dessiner correctement. Il se dit néanmoins que cela ferait l'affaire et se mit en route au plus vite, sachant que ses habits de peinture ne dureraient pas très longtemps. Où aller cependant ? La capitale était vaste et les seuls pistes qu'il avait étaient les vêtements de la garce et le maigre contenu de ses poches. Il les examinait à nouveau quand une main lui agrippa l'épaule.

"Hé toi ! Je te reconnais !"

L'homme qui l'apostrophait ainsi était le barman du Nightclub et il paraissait pour le moins contrarié. Il semblait qu'après qu'Oscar et sa fourbe compagne aient quitté le club la veille, les billets qu'ils avaient utilisés pour payer leurs consommations se soient comme évaporés. Le barman n'avait apparemment pas apprécié ce tour de magie et parlait maintenant de lui casser la gueule. Voilà pourquoi Oscar évitait généralement de fabriquer de faux billets. Malgré les menaces, il ne perdit pas la face et rétorqua :

"Oui, je comprends tout à fait vos revendications. Écoutez, tout est de la faute de la nana avec qui j'étais au club hier soir. Moi, j'étais pas du tout au courant de la supercherie. Ce que je vous propose c'est d'essayer de la retrouver et de vous expliquez avec elle...vous ne sauriez pas où elle se trouve par hasard ?"

Mais il était fort peu ouvert au dialogue et exigeait d'être payé sur le champ. Oscar chercha machinalement les poches de son veston, avant de se rappeler qu'il n'avait pas dessiné de poches et qu'il était de toute façon dramatiquement fauché.

"Un instant, voulez vous ?"

Il parcourut à nouveau les poches du chemisier, ainsi que les poches de la jupe de la jeune fille qui l'avait mis dans cette panade. Il n'y trouva pas d'argent, juste d'autres paquets de gâteaux, toujours la même marque : elle devait vraiment adorer ces friandises. C'était une marque inconnue que l'on ne trouvait probablement qu'à la capitale. Il se rendit compte qu'il tenait là sa première piste.

"Dites moi, cher barman, vous ne sauriez pas où je pourrais trouver des gâteaux comme ceux-là ?"


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MessageSujet: Re: fear and loathing in Terraria fear and loathing in Terraria EmptySam 31 Jan 2015 - 11:35


En quittant le bar, elle avait aussi bien mangé qu'il était saoul.
Grâce aux derniers billets qu'il avait dessiné avant de ne plus pouvoir tenir un pinceau dans sa main, elle paya une chambre d'hôtel où ils montèrent tous les deux. Une fois à l'intérieur, Oscar beuglait ce qu'il pouvait qu'elle était vraiment trop belle (comme si elle ne le savait pas) et qu'elle devait être son modèle. OK, c'était le moment, celui pour lequel elle avait fait monter ce déchet.
« Fort bien mon brave Oscar, mais seulement si tu me confies un secret, nous sommes presque amant, après tout ! »
Cette formule l'émoustilla tellement que ça en devenait glauque. C'est alors qu'il lui montrait son carnet pour la première fois, et avec ceci, elle découvrit qu'il cachait un beau secret, celui de son frère dessiné. (Mais oui, mon beau, parce qu'il y aura un demain pour nous deux, compte dessus ! Pensa-t-elle). Ceci dit, le sercet qu'elle venait de découvrir dépassait toutes ses attentes, il FALLAIT qu'elle lui vole ce carnet. Mais comment faire ? Ha, elle savait, il lui restait un peu de drogue d'une rencontre dont elle avait (une fois de plus) tirer profit. Elle devait être vieille, peu agréale à absorber, mais peu lii importait : ce n'était pas pour elle. Oscar ne rechigna pas longtemps, lui. Il avait l'air très content de la proposition d'Aurore (si seulement il avait comprit le quart de ses paroles). Après avoir consommer toute la fin du paquet, il gloussa, et voulu entreprendre une phase érotique. Là, c'était décidemment trop. Sa respiration la dégoutait. Elle fit semblant de l'allonger sur le lit et lui frappa la tête à l'aide du mur, qui lui semblait être son meilleur ami, elle qui n'en avait jamais eu, et qui pensait ne jamais en avoir besoin. Evidemment, entre l'alcool et la drogue, le mur n'était là que pour terminer le travail qui était déjà bien commencé.
Enfin libre, elle subtilisa alors le carnet et était prête à se débarrasser de cet homme à présent inutile quand... Quand lui vint une idée. Elle le déshabilla alors, elle fit de même, puis elle arriva à lui enfiler sa robe. Elle rigolait toute seule. Elle enfila les vêtements du peintre qui n'étaient décidemment pas les plus récents qu'elle ait portés. Après quoi elle le porta non sans mal puis le laissa par terre, à quelques rues de son hotel, après avoir laissé un mot doux. Il ne faudrait pas que ce dernier oublie le nom de celle qui avait été plus forte que lui.
Après quoi elle revint dans sa chambre. Là, elle s'endormit, fière d'elle.

Son petit déjeuner terminé, elle feuilleta le carnet. Ha, c'était une belle prise. Elle savait qu'elle allait pouvoir bien en profiter, et qu'elle allait encore pouvoir bien s'amuser !
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MessageSujet: Re: fear and loathing in Terraria fear and loathing in Terraria EmptyLun 9 Fév 2015 - 23:59



FEAR AND LOATHING IN TERRARIA

feat Aurore Rastapopoulos

Finalement, avec un peu de tact et de diplomatie, on arrive à se tirer des pires situations. Il était en fait très sympathique ce barman, il suffisait de savoir le prendre de la bonne façon. Qui aurait cru que sous ses dehors bourrus il aurait un faible pour les jeunes hommes fragiles ?

Alors qu'il se remettait lentement des diverses substances qu'il avait ingurgitées la veille, Oscar commencait à se remémorer plus en détails cette calamiteuse soirée. Il revit clairement la chambre d'hôtel où elle l'avait entrainé, avant de tirer de sa poche deux petits flacons de Crimson. Toujours partant pour de nouvelles expériences, il avait descendu le contenu des deux flacons d'un trait, ce qui avait provoqué chez lui une montée d'adrénaline aussi phénomènale que fulgurante. Il s'était montré de plus en plus entreprenant et là, tout s'était enchainé très vite : le plumard, le mur, les pavés. Au moins, elle ne lui avait pas laissé la note de l'hôtel.

S'il y avait une chose dont il se souvenait par dessus tout, c'était bien du visage de celle qui l'avait abandonné en jupe sur le trottoir. Se félicitant d'être si physionomiste, il coucha rapidement sur un morceau de papier le visage de la garce, avant de se lancer à sa recherche, d'un pas toujours mal assuré. Il aurait aimé retrouver l'hôtel où elle l'avait assommé mais il était malheureusement incapable de se souvenir du trajet entre le club et la chambre : elle avait du le traîner tel un poids mort pendant tout le chemin, où bien le porter sur ses épaules, au vu de la force herculéenne dont elle semblait pouvoir faire preuve.
Ses indices pour la retrouver étaient maigres : la marque de biscuits dont raffolait la jeune fille provenait d'une chaîne de supérettes bien connue à Terraria. Il ne trouva pas de meilleur solution que d'écumer ces magasins l'un après l'autre, en espérant que quelqu'un se rappelle de la jeune femme et puisse le guider sur sa trace.


« Excusez moi, vous n'auriez pas vu cette personne ? »

Ses recherches s'avérèrent hélas peu fructueuses, aucun vendeur ne reconnaissant son dessin. Au bout d'une dizaines de boutiques, il commencait à désespérer et se serait volontiers frappé la tête contre les murs s'il ne gardait pas le souvenir cuisant de la nuit dernière derrière la nuque . Alors qu'il allait quitter bredouille sa treizième superette, il remarqua qu'une camionette embarquait une cargaison de boîtes de gateaux identiques à ceux dont se gavait sa mésaventure d'un soir. Quand il demanda au chauffeur à qui était destinée cette livraison, il lui donna le nom d'un hôtel haut de gamme où un résident avait commandé une quantité impressionante de sucreries : il avait tapé dans le mille.

Suivant les indications du conducteur de la camionette, il se retrouva en face de l'hôtel, qui lui était en effet vaguement familier, avec sa façade sombre et sobre, triste à en pleurer. Le papier peint devait être absolument immonde. Dieu merci, sa mémoire l'avait effaçé.
Pénétrant dans l'établissement, il s'approcha du réceptionniste, qui lui, manifestement, devait se souvenir d'Oscar car il lui lança un regard complice, lui demandant s'il avait apprécié la chambre (comprendre : s'il avait bien profité de la demoiselle). Le vagabond eut un rictus amer. De son ton le plus courtois, il demanda sous quel nom la jeune femme avait réservé leur petit nid d'amour. L'employé dut alors sortir son registre pour lui montrer le patronyme qu'il recherchait. À cette vue, il jubila :


« Je te tiens enfin, Aurore Raspaplo...Rastatopou...Ralstaplou...pal... »

Tu parles d'un nom à la con.



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MessageSujet: Re: fear and loathing in Terraria fear and loathing in Terraria EmptyLun 13 Avr 2015 - 8:44


Oscar ne devait plus être très loin. Cet homme avait beau avoir fait preuve de beaucoup de faiblesses d'esprit, Aurore avait bien prit soin de semer des indices pour le mener jusqu'à elle. Évidemment, il ne fallait pas que ce soit trop compréhensible qu'elle voulait qu'il revienne jusqu'à elle. Il fallait lui faire croire qu'il était le seul artisan et qu'il venait à l'improviste, quémander sa vengeance et son carnet par surprise. Pour la première fois, elle tenait à ce qu'il fasse preuve d'un minimum de jugeote et de réflexion pour démêler ses indices.
Pour la première fois de la journée elle se regarda dans un miroir. "Mais qu'est-ce que c'est que ça". Ayant bien mangé et bien dormi, elle était tout sauf présentable. Il fallait qu'elle s'arrange avant que l'idiot arrive. Après tout, tout tenait sur son image pour que ses plans aboutissent. Elle commença par se débarrasser par les loques de clochard volé à son pigeon du moment qu'elle portait encore. Elle se fit alors la réflexion qu'elle n'avait peut-être pas le temps de se laver, ses cheveux n'ayant pas forcément besoin d'un lavage, ce n'était pas grave. Encore une fois, c'était l'image qui était important, qu'elle semble propre sur elle suffisait, elle n'avait pas besoin d'être réellement propre. Elle se mit à la recherche de la tenue idéale. Alors que la veille, une robe semblait essentielle pour attraper la proie, elle optait pour une tenue moins tape à l’œil. Un pantalon tout simple et un T-Shirt qui ne l'était guère plus, légèrement girly (elle détestait ça, mais il lui fallait jouer les ingénues, c'était nécessaire). Cette tenue était simple, certes, mais il ne mettait pour autant pas moins son corps en valeur que d'autres tenues plus aguicheuses. Petite touche pour compléter le portrait: elle se mit un bandeau rouge dans les cheveux ce qui avait l'avantage de remplir deux tâches: la rendre encore plus candide, et arranger ses cheveux sans qu'elle ait besoin de les coiffer longtemps. Enfin, elle se maquilla, très légèrement: un peu de rouge à lèvre, un trait léger, peu visible presque aux yeux. Elle se regarda. Oui, c'était bien, elle même pourrait croire qu'elle n'avait rien à se reprocher. Bon, Oscar n'allait sûrement pas le croire aussi facilement, mais elle allait s'atteler à lui faire penser. D'ailleurs, il était où, lui ? Il n'allait pas oser la faire attendre quand même...
En même temps que cette pensée lui traversa la tête, comme une réponse quelqu'un toqua à la porte.
"Ha, j'ai failli attendre, et moi, je ne suis pas patiente".
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MessageSujet: Re: fear and loathing in Terraria fear and loathing in Terraria EmptySam 27 Juin 2015 - 17:50



FEAR AND LOATHING IN TERRARIA

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La pointe du pinceau vint effleurer sa joue, appliquant par petites touches des traits de noir autour de ses lèvres. Oscar retint son souffle. Jamais la précision et le doigté n'avaient eu autant d'importance. Il rassembla tous ses efforts pour empêcher ses mains de trembler tandis qu'elles esquissaient sur son visage les contours d'une barbe rude soigneusement teillée en bouc. Ne lâchant pas des yeux son reflet dans le miroir, il s'appliqua à recouvrir autant que possible son nouveau visage. Pour arriver à ses fins, il lui fallait devenir méconnaissable.

Son reflet lui sourit alors qu'il appliquait les dernières touches de couleur à son teint, gonflé d'orgueil à la vue d'un résultat si séduisant. C'était pourtant la première fois qu'il se dessinait un visage et rien n'était plus périlleux que de se peinturlurer moi même, particulièrement si l'exercice avait lieu dans les toilettes pour hommes d'un hôtel de seconde zone. Mais à sa plus grande joie, il n'en sortait pas défiguré. Il passa une main dans les boucles noires soyeuses de sa chevelure, admira sa machoire carrée et sa peau parfaite. Seuls les sourcils lui semblaient peu réussis : il avait souhaité se donner l'air hautain et mystérieux d'un séducteur, mais il avait simplement l'air étonné.
Il était malheureusement trop tard pour rectifier le tir, et il lui fallait profiter de sa nouvelle apparence au plus vite avant que celle ci ne s'évanouisse en même temps que ses habits de peinture.

En montant les marches qui menaient à la chambre de la jeune femme, il répéta mentalement les quelques phrases qu'il avait préparées pour son entrée en scène. Elles résonnaient en boucle dans son crâne comme un vieux disque rayé :

« Bonsoir mademoiselle. J'espère que je ne vous dérange pas. Pardonnez mon audace mais depuis que mes yeux se sont posés sur vous dans le hall de l'hôtel je ne peux plus vous chasser de mes pensées. On m'a donné le numero de votre chambre à la réception et j'ai cru comprendre que vous êtiez venue seule. Puis je vous proposer d'aller prendre un verre ? Ou deux ? »

Son texte bien en tête, il arriva devant le numero de chambre que lui avait indiqué le réceptionniste. Alors qu'il s'apprêtait à frapper à la porte, il passa nerveusement la main sur son nouveau visage. Et s'il ne parvenait pas à garder son camouflage jusqu'au bout ? Et s'il se trahissait ? Le courage lui faisait décidemment défaut quand l'alcool ne lui chauffait plus le sang. Mais il lui suffit de repenser au regard de la jeune fille alors qu'elle se penchait sur lui avec douceur pour mieux lui fracasser le crâne sans ménagement pour reprendre ses esprits. Déterminé à lui faire payer tout en récupérant son carnet, il frappa à la porte d'un poing résolu. Il lui sembla entendre la jeune fille s'exclamer « Ha, j 'ai failli attendre ». Etait-ce lui qu'elle attendait ?

Elle apparut devant lui vêtue d'une tenue étonnament simple, qui lui aurait presque donné l'air ingénu, mais Oscar n'était pas dupe. Il lui jeta son regard le plus suave et prit sa voix la plus grave :

« Bonsoir mademoiselle. J'espère que je ne vous dérange pas... »



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