AccueilAccueil  Dernières imagesDernières images  RechercherRechercher  S'enregistrerS'enregistrer  ConnexionConnexion  
Le Deal du moment :
Cdiscount : -30€ dès 300€ ...
Voir le deal

Partagez

[ACHEVÉ] The first day of the rest of my life

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas
AuteurMessage

Anonymous

Penses-tu que
Invité respirera encore longtemps ?

Invité

Profil




[ACHEVÉ] The first day of the rest of my life Empty
MessageSujet: [ACHEVÉ] The first day of the rest of my life [ACHEVÉ] The first day of the rest of my life EmptySam 11 Jan 2014 - 22:20


    Cette nuit j'ai dormi profondément. Et j'ai fait un rêve, un rêve dense et compliqué, rempli de personnages étranges, tout droit sorti de mon imagination. Et ils vivaient, les uns après les autres. Mais au réveil, avec la sonnerie stridente du réveil et les chiffres en néon vert qui indiquaient 5 heures du matin, en soulevant mes paupières lourdes , j'avais tout oublié. Le rêve s'était envolé. Mais l'impression qu'il m'avait fait continuait de me suivre alors que mes pieds se posaient avec résignation sur le parquet froid et que mon regard se posait sur l'aube grise de cette journée. Je soupirais et je me rendais dans la salle de bain pour procéder à ma toilette matinale, évitant mon regard dans le miroir au moment où je me brossais les dents. C'était sans plus d'enthousiasme que j'avalais un petit déjeuner ordinaire, fixant la porte de la chambre de mon frère. Evidemment il ne se levait pas aussi tôt le matin. Il passait la journée à flâner, et parfois, il se pointait au travail, l'air de rien. D'ailleurs, d'après l'état du salon il avait dû passer une longue soirée ici, à regarder des films ou faire je-ne-sais-quoi jusqu'à trois heures du mat. Je soupirais. Qu'est-ce qu'on va faire de lui ? Il ne respecte rien..Je rangeais ma tasse sale dans l'évier et j'attrapais mes clés avant de sortir et de fermer la porte derrière moi. Je ne prenais même pas la peine de regarder le ciel - je le connaissais, gris, froid et menaçant, presque métallique. Arrivé à l'hôpital, j'enfilais mon uniforme, j'attachais mes cheveux et j'allais à la rencontre de mes collègues. Une journée parfaitement normale s'annonçait, aussi insatisfaisante que toutes celles qui l'avaient précédées. Je retrouvais la routine de l'hôpital et des patients. L'odeur d'éther et de l'air confiné, mais aseptisé du bâtiments. Et le cycle reprenait. Toilettes, repas, médicaments, admission, médicaments, répondre aux appels des patients, remplis les dossiers , entrer les données dans l'ordinateur, dire que non le Dr. untel n'était pas disponible aujourd'hui, qu'il faudrait attendre lundi, changer les draps, changer les pansements, changer les baxter, changer les poches à urines, etc... Et ma demi-journée était passée en un clin d'oeil. J'avais été trop occupé pour regarder l'heure, à courir d'un couloir à l'autre. Je prenais le temps de terminer ma tournée des chambres avant de retourner au vestiaire et de récupérer ma tenue civile. Il était deux heures de l'après-midi et j'avais encore traîné. Mais quelle importance ? Quand je m'occupais des autres, je ne pensais pas à moi et à ma vie misérable. Ca me faisait des vacances. Et puis, j'aimais bien me sentir utile. Comme je crevais de faim, j'allais faire un tour pour m'acheter un sandwich en ville  : en plus d'être franchement dégueulasses, ceux de l'hôpital étaient incroyablement chers et j'avais besoin d'économiser un peu d'argent pour moi. J'allais m'asseoir sur un banc, près de la patinoire, regardant les jeunes gens et autres couples danser sur la glace pendant que j'avalais mon sandwich. Je n'avais pas envie de rentrer chez moi. Il serait là. Je tardais donc autant que je le pouvais, flânant dans le centre ville, en profitant pour faire quelques petites courses alimentaires avant de me résigner à rentrer à la maison. Il devait être  près de 16h quand je me garais devant le loft. Et j'étais occupé à décharger les courses du coffre quand je remarquais que j'étais observé. Il confirma sa présence par un miaulement rauque. Je m'attendais à trouver mon frère sous forme de chat noir ( signe de mauvaise augure ) mais c'était quelqu'un d'autre qui m'attendait. Un petit félin roux se tenait près de moi. Il était maigre et mal soigné, on pouvait lire ses années de vagabondages dans son pelage sale et terne, et les séquelles de ses batailles : un morceau d'oreille et un morceau de queue en moins. Et malgré son apparence sauvage, il ne se montrait pas farouche. Il miaula une nouvelle fois et vint se frotter contre mes jambes, son regard désespéré tourné vers moi. Il essayait d'attirer mon attention le bougre. Je reposais mes sacs dans le coffre et je m'accroupissais pour glisser mes doigts dans son pelage rêche. «Hey là...Qu'est ce que tu fais là mon petit...Tu as faim ?»Un autre miaulement me répondit. Un miaulement à vous faire briser le coeur. Je vérifiais : il ne possédait ni collier ni tatouage, de toute évidence il n'appartenait à personne.... Mes mains fouillèrent dans le sac pour ouvrir un paquet de jambon et lui donner une tranche, que l'animal dévora rapidement, goba presque. Après son repas, je le caressais un peu, profitant de quelques ronronnements de gratitude.  Mais je ne pouvais plus traîner longtemps, même si j'étais ému par ce pauvre petit chat, tout seul, affamé et mal aimé. Il miaula alors que j'approchais de la porte, comme pour m'appeler. Je me retournais. Et nos regards se croisèrent. C'est stupide, c'est juste un chat. me disais-je.Mais c'était trop tard, ce petit être recouvert de fourrure m'avais accroché et je savais que me détesterai si je lui fermais la porte au nez. J'en aurai mauvaise conscience pendant au moins un mois. Je soupirai et je regardais l'animal qui miaulait toujours, qui m'appelait. Alors je prenais mon courage à deux mains ( et le chat aussi ) et je l'embarquais dans la maison, fermant la porte derrière moi. Je le lâchais et je le laissais se balader dans le loft, trop occupé à remplir le frigo pour remarquer quoi que ce soit.
Revenir en haut Aller en bas

Troll de Licorne

Penses-tu que
Troll de Licorne respirera encore longtemps ?



Profil

MESSAGES : 463
RUNES : -1

INSCRIT(E) DEPUIS LE : 08/01/2014
JE SUIS UN(E) : PNJ
MON ÂGE : xx



[ACHEVÉ] The first day of the rest of my life Empty
MessageSujet: Re: [ACHEVÉ] The first day of the rest of my life [ACHEVÉ] The first day of the rest of my life EmptySam 11 Jan 2014 - 23:26


Nuit blanche, ou presque, complètement décalé à la norme humaine. On ne pouvait pas dire que j'avais une vie saine, si on pouvait appelé la chose que j'étais « vie », car déjà je n'avais pas cette chaleur caractéristique de cette notion, et en dehors de mes mouvements et de mon regard, j'étais comme mort, indétectable lorsque je dormais. Mes relations ? Si vous appelez ce qui me sert de Calice et femme de ménage comme « relation » alors ouais, c'est mon frère, il sait se rendre utile, il a de la chance, ça doit être la seule personne que j'estime mieux qu'un vulgaire paillasson sur lequel on essuie ses pieds sans y faire attention.

D'un autre côté, il a du mérite, si je n'étais pas moi, je me rendrais compte de combien il est un être cher, la seul personne qui me connaisse, qui m'estime, qui sache qui je suis à l'intérieur, qui me regarde, tout simplement. Mais toute cette gentillesse... C'était plus fort que moi, depuis qu'on était ensemble, j'avais cette envie irrésistible de le taquiner, de l'embêter. Que voulez-vous... J'étais comme ça...

Soir de merde, rien à faire, mais je dormais le jour, la nuit, je trouvais mon occupation devant la télévision, quand je ne sortais pas. Et vu la saison, même si j'étais un être de sang froid, je souffrais justement davantage des températures inférieures à zéro degré. Et franchement, rien que l'idée de mettre le nez dehors pour aller boire un verre dans un bar, même chauffé, non, je n'en avais pas l'envie. Pour mon boulot ? L'avantage d'être PDG était de pouvoir s'excuser soi-même de son absence. Mes raisons : Maladie. J'avais obtenu la réputation d'être fragile de santé, souligné par le teint pâle que je me trainais en permanence, merci la génétique vampirique. Du coup... Je passais mes journées à pioncer, mes nuits... à pioncer de temps en temps aussi. La seule chose que je regrettais c'était de me retrouver un peu seul, mais que ce soit de jour comme de nuit, Bert' était soit au travail, soit au lit. On ne faisait que se croiser... tant pis.

Etrangement, j'étais épuisé, tout le temps fatigué. Etait-ce l'ennui qui me faisait cet effet ? En tout cas, les seuls déplacements que j'effectuais ces derniers temps, c'était le trajet lit – canapé et canapé – lit. Ouais, il est toujours bon de changer un peu, pour aérer, sinon, ça commence à sentir le cadavre. Et puis, quand je sortais du canapé, Bert' se chargeait de le ranger, il ne me restait qu'à y retourner pour refaire mon territoire. Non, mais c'est cool la propreté, de temps en temps. Et puis du salon, je pouvais voir qui débarquait dans le loft, en sachant que le seul possesseur du double des clés n'était autre que mon calice. Mais ainsi, je pouvais l'embêter dès qu'il rentrait.

Seulement... J'étais profondément endormi cet après-midi-là. J'en avais oublié de me nourrir. De toute façon, ça n'avait pas vraiment d'importance, je n'étais pas vraiment concerné par ce genre de denrées. Je faisais un rêve...

Du sang... De la chaleur...

J'étais bien là, quelque chose de chaud était sur mon ventre, ce n'était pas désagréable. Je sentais un bourdonnement qui me berçait alors que je sortais de ma léthargie lentement. Je n'avais rien entendu, mais une vague sensation m'indiquait qu'il était rentré. Seulement, je l'avais loupé. C'était rare. Mais il aurait dû rentrer plus tôt aussi. J'esquissais un mouvement pour me retourner sans ouvrir les yeux, mais une douleur soudaine me fit sursauter et je découvris l'indésirable squatteur !

« PUTAIN DE BORDEL DE MERDE ! C'EST QUOI CA ?! »

Un chat ! Un chat avait élu domicile sur mon bide et y avait planté ses griffes alors que j'avais dérangé « Môssieur » dans sa sieste en me retournant !Da fuck ?! Ca sortait d'où ?!

L'attrapant par la peau du cou, je déboulais dans la cuisine et le foutais sous le nez de Bert', le fusillant du regard et lui demandant des explications, retenant à grand peine de lui balancer cette bestiole dans la tête :

« C'est quoi ça ?! »

D'où qu'un autre chat vienne élire domicile sur MON territoire ?! Il n'a pas pu rentrer seul, et je connaissais le véritable coupable, c'était lui tout cracher de récupérer les pauvres bêtes affamées pour leur faire l'aumône. Mais ici, c'était pas l'hospice.
Revenir en haut Aller en bas

Anonymous

Penses-tu que
Invité respirera encore longtemps ?

Invité

Profil




[ACHEVÉ] The first day of the rest of my life Empty
MessageSujet: Re: [ACHEVÉ] The first day of the rest of my life [ACHEVÉ] The first day of the rest of my life EmptyDim 12 Jan 2014 - 12:42


    J'ai nourri de nouveau l'animal, puisqu'il m'empêchait de ranger les courses, dessinant des huits entre mes chevilles. Un peu de jambon et les restes un peu sec du steak d'avant-hier que je ne comptais de toute façon pas manger et le félin me remercia chaleureusement, ronronnement compris.

    Je ne le nierai pas, ça ne fait jamais de mal un peu de gratitude.

    Je le caressais un peu, réfléchissant au nom que je pourrais lui donner si jamais j'avais l'autorisation de le garder. Socrate ou Wilson ? ou encore Moustache. Non, pas assez original...Et puis de toute façon, il ne fallait pas que je m'emballe, je risquais d'être déçu. Et ça c'est un bon conseil que je vous donne. N'ayez pas trop d'espoir, ça se retourne cruellement contre vous. Je continuais de ranger et de nettoyer le plan de travail, surveillant d'un oeil notre nouveau pensionnaire qui découvrais les coins et les recoins du loft.

    Et tout en faisant la vaisselle que j'avais laissé dans l'évier - et malgré mon avertissement, je me surprenais à imager la vie ici avec un chat. Il y aurait un peu plus de vie ici, un peu plus de chaleur...Je pourrai le câliner de temps en temps...et le faire jouer avec un bouchon en liège...Et puis peut-être que ça calmera les colères de Chris...Un léger sourire étira mes lèvres.

    « PUTAIN DE BORDEL DE MERDE ! C'EST QUOI CA ?! »

    Je sursautais, manquant de faire tomber la tasse que j'avais entre les doigts.

    Oh merde oh merde oh merde oh merde

    Il fallait s'y attendre évidemment. Seulement comme un con je ne m'y étais pas préparé. Les colères de mon frères étaient terribles et imprévisibles ( même si celle là, j'aurai du la voir venir). Je me retournais pour qu'il me colle la boule de poil rousse sous le nez en hurlant de sa voix désagréable :

    « C'est quoi ça ?! »

    Je prenais doucement le chat dans mes bras avant qu'il ne me le jette au visage ou qu'il ne l'écrase contre un mur.

    « C-Ca, Chris, c'est un chat...»commençais-je faiblement.

    Evidemment qu'il voyait que c'était un chat, il n'était pas stupide à ce point-là. Mais pris au dépourvu je n'avais pas su quoi répondre d'autre. Je posais l'animal sur le sol et l'encourageant mentalement à aller se planquer quelque part et de ne pas ressortir avant que la tempête ne soit passée. Les yeux baissés d'abord, je commençais :

    «Je l'ai trouvé sur le chemin...tout seul et affamé, il n'appartient à personne, c'est plutôt évident...»

    Je poussais un soupir, le coeur battant et je rassemblais mon courage pour regarder son oeil valide et dire :

    « J-Je..Je pensais qu'on pourrait l'adopter, tu vois...»

    Je me demande pourquoi j'essaie toujours. Il va dire non évidemment. Il est égoïste et capricieux, il ne pense qu'à lui...Ce qui me donna un argument en faveur de notre ami à poil, que sur le moment je décidais d'appeler Socrate.

    «Comme ça tu aurais quelqu'un avec qui jouer quand je bosse. Sous forme de chat ou pas...»

    Intérieurement je priais pour qu'il voit de l'intérêt et qu'il dise oui, au lieu de refuser et de me le faire payer d'une manière à être sûr que je le regretterai pendant le restant de mes jours.

Revenir en haut Aller en bas

Troll de Licorne

Penses-tu que
Troll de Licorne respirera encore longtemps ?



Profil

MESSAGES : 463
RUNES : -1

INSCRIT(E) DEPUIS LE : 08/01/2014
JE SUIS UN(E) : PNJ
MON ÂGE : xx



[ACHEVÉ] The first day of the rest of my life Empty
MessageSujet: Re: [ACHEVÉ] The first day of the rest of my life [ACHEVÉ] The first day of the rest of my life EmptyDim 12 Jan 2014 - 17:57


Certes, il donnait la réponse à la question, telle que je l'avais posé, et ça ne méritait sans doute pas de meilleures réponses que celle-ci, mais il me connaissait que trop bien et savait parfaitement que ce n'était pas ce genre de réponse que je désirais, aussi ne me gênais-je pas à lui rétorquer en lui coupant limite la parole d'un ton brusque et impatient :

« Merci ! J'avais remarqué, je suis pas aveugle ! »

J'aurais pu faire une allusion au fait qu'il me manquait un œil, histoire de le plomber un peu plus, mais je n'étais pas du genre à m'apitoyer sur mon sort. Par contre, il eu la prévenance de récupérer son sac à puces avant qu'il ne lui arrive malheur entre mes mains, surtout que l'animal miaulait faiblement, sans doute à cause de la douleur que ma poigne devait lui infliger. Déjà que je ne prenais que trop peu souvent ma forme féline, ce n'était pas pour accepter un autre colocataire parmi nous !

D'un air mauvais, prêt à être intransigeant avec mon avis, j'écoutais néanmoins ses raisons, puisque j'attendais une réponse, mais finalement, il n'avait pas vraiment d'arguments pour me faire accepter cet indésirable. J'allais pas payer de la gamelle et le logis à cet animal, non mais ! Du coin de l'oeil, j'observais le chat partir se planquer, sans doute de crainte d'être embarqué dans la tornade qu'il avait créé par sa présence. Ouais, c'est ça, va te planquer, sinon je te cuisine en ragoût ce soir, comme un lapin.

Et pendant ce temps, Bert' pensait pouvoir l'adopter, dans mon dos, le ramener chez moi sans me demander la permission ! Quel affront ! Ca me donnait plus envie encore de refuser. Je me demandais comment j'aurais réagi si cela s'était déroulé autrement, aurais-je été clément ?

Noooon

Quoiqu'il en soit, je lui offrait un regard réprobateur, du haut de mon sourcil froncés, toujours avec ce ton condescendant

« Tu penses mal. Ramasse ta carpette et remets-la où tu l'as trouvé, pas de ça chez moi ! »

Je me retournais pour continuer mon dur labeur de la journée, retourner sur le canapé pour « penser », mais sa dernière phrase me stoppa sur le palier de la cuisine. J'étais... surpris qu'il tente encore de me convaincre de garder sa boule de poils. Ma tête se tourna légèrement, de sorte qu'il ne voie que mon cache-oeil, la partie de mon visage masqué par mes cheveux, et j'esquissais un sourire ironique.

« Jouer ? T'as pas peur de le retrouver en charpie, ton truc... »

Une menace ? Ouais, mon aura était glacial. JE choisis mes jouets, je n'avais pas besoin qu'il me ramène des trucs comme ça, en plus, à voir sa gueule au chat, il est déjà bien abimé. Il allait plus me faire chier qu'autre chose. Je suis prêt à parier que si je deviens le chat noir, il y aurait conflit. Mais il ne fallait pas s'illusionner, j'aurais forcément le dessus.

Enervé par cet imprévu, je n'allais pas vers le canapé, mais plutôt vers le bar, pour me servir un whisky. Ouais, un whisky, à jeun, messieurs ! Faut pas m'énerver, moi ! Bordel...

Mais tant que cette bête roderait ici, je ne pourrais pas fermer l'oeil tranquille...

Revenir en haut Aller en bas

Anonymous

Penses-tu que
Invité respirera encore longtemps ?

Invité

Profil




[ACHEVÉ] The first day of the rest of my life Empty
MessageSujet: Re: [ACHEVÉ] The first day of the rest of my life [ACHEVÉ] The first day of the rest of my life EmptyDim 12 Jan 2014 - 21:51


    C'est vrai que c'était con. Que c'était vraiment une très mauvaise idée. J'aurai dû deviner que Chris ne serait pas enthousiaste à l'idée d'adopter un membre supplémentaire dans notre petite famille. De toute façon il était toujours contre ce que je proposais...Il faisait mine d'écouter mes arguments mais il avait déjà pris sa décision, qu'il n'avait même pas à motiver. Il décidait un point c'est tout, comme quand j'avais 6 ans et qu'il en avait 9. En plus ça se lisait sur son visage qu'il était de mauvaise humeur...Enfin , avec une apparence pareille, on ne pouvait pas dire que Chris avait l'air particulièrement avenant.

    Si je ne le connaissais pas et que je l'avais croisé dans une rue sombre, j'aurai changé de trottoir. Et quoique encore maintenant...Enfin, il lui arrivait parfois d'avoir l'air enthousiaste, mais en général cela ne présageait rien de bon pour moi. Je crois que c'était même pire que de le voir renfrogné comme ça.

    « Tu penses mal. Ramasse ta carpette et remets-la où tu l'as trouvé, pas de ça chez moi ! »

    Ce ton hautain et condescendant... Il l'employait sans cesse avec moi, j'y étais habitué. En revanche, qu'il appelle cet endroit chez lui... Ca me faisait de la peine. J'habitais ici aussi ! Je pourrais payer un loyer si ce n'était pas déjà une propriété familiale. J'avais ma chambre ici, je vivais ici et je contribuais plus à la société que lui, qui passait ses journées à glander dans le canapé ! Alors qu'il considère cet endroit comme étant uniquement le sien, alors que je faisais mon possible pour en faire un foyer, une famille...

    C'était lui qui ne respectait rien.

    Je déglutissais et je reprenais, trouvant un autre argument.

    « Jouer ? T'as pas peur de le retrouver en charpie, ton truc... »
    Il marquait un point.

    Je ne sais pas comment j'ai fait pour vivre jusqu'ici sans y perdre un membre. Mais est-ce qu'il serait capable de le faire...exprès ? Massacrer un être vivant juste pour le fun ? Je regardais amèrement vers le bas, murmurant :

    « C'est vrai, j'ai tendance à oublier que tu détruis tout ce que touches.»

    C'était un peu sec, mais sans plus. Ma petite vengeance pour le " chez lui" qu'il venait me balancer au visage. J'étais un membre de sa famille ou pas ? Parfois je me posais la question.

    « Et si je le gardais dans ma chambre ? Tu ne te rendrais même pas compte de sa présence...»

    Je sais. Ce n'est qu'un chat.

    Je devrai laisser tomber, sans doute, comme d'habitude. Capituler misérablement et le laisser me traiter comme une carpette humaine sur laquelle il pouvait s'essuyer les pieds dans le moindre remords. Sauf qu'il ne s'agissait pas de moi. Ou si peut-être. Après tout le chat me ressemblait...Moi aussi je devais me battre pour me trouver une place. Moi aussi j'étais abandonné. On pouvait se comprendre ! J'étais sûr que je trouverai davantage de réconfort et de compréhension dans un vulgaire animal sale et mal peigné qu'auprès de mon cher frère.


Revenir en haut Aller en bas

Troll de Licorne

Penses-tu que
Troll de Licorne respirera encore longtemps ?



Profil

MESSAGES : 463
RUNES : -1

INSCRIT(E) DEPUIS LE : 08/01/2014
JE SUIS UN(E) : PNJ
MON ÂGE : xx



[ACHEVÉ] The first day of the rest of my life Empty
MessageSujet: Re: [ACHEVÉ] The first day of the rest of my life [ACHEVÉ] The first day of the rest of my life EmptyDim 12 Jan 2014 - 23:58

Allait-il continuer à tergiverser pour garder sa bestiole ici, ou bien se plierait-il à ma volonté ? C'était ça qui me plaisait, quand il s'énervait un peu et qu'il m'offrait un peu de résistance que je me plaisais à détruire pour le faire tomber de haut. C'était cruel, j'étais cruel. Mais bon, le monde était cruel et je lui offrais un aperçu glauque de ce qui pouvait nous attendre dehors, il devrait me remercier.

Les glaçons tintèrent contre le verre tandis que le liquide ambré emplissait le cristal au deux tiers, laissant échapper des vapeurs d'alcool parfumées jusqu'à mes narines. Malheureusement ça ne résolvait pas ma nervosité, aussi, pour accompagner, je m'offrais une petite cigarette sortie d'un claquement contre le meuble du paquet et l'attrapant du bout de mes lèvres avant de l'allumer avec mon briquet en argent. J'aspirais à plusieurs reprises pour aider le bout à brûler, jusqu'à ce que la drogue commence à polluer mes poumons m'apportant une douce allégresse, une sensation chimérique de détente. Embarquant mon verre, je m'installais dans le canapé, pieds croisés sur la table de salon, d'un air nonchalant, et rétorquais après avoir pris plusieurs bouffées de nicotine :

« Ouais, ouais, c'est ça... Je détruis tout ce que je touche... »

Déclarais-je d'un ton hautain. En fait, je n'en avais rien à foutre. C'était exagéré, j'éliminais juste ce qui me déplaisait, et ce chat était dans la liste. Il ne devrait pas être si extrême, je n'avais pas encore mis l'appart sens dessus dessous, quand même et après tant de vie commune, il était presque entier, si on omettait le sang que je devais lui prélever de temps en temps pour éviter de perdre le contrôle.

Il suggéra alors de la garder dans sa chambre. Cette déclaration me fit remettre droit, pieds posés au sol, et après une gorgée, je le regardais de mon œil sombre, un sourire narquois aux lèvres.

« Et genre, tu vas me promettre qu'il ne sortira jamais de ta chambre, qu'il va y rester sagement sans rechigner alors qu'il sort de dehors. T'es trop naïf, mon pauvre Bert'... »

Je sais ce qu'était un chat, et un chat privé de sa liberté, c'était destructeur. N'en étais-je pas un, d'une certaine manière ? Sans doute la version extravertie de ces félins, dans ma forme humaine, mais ces bestioles étaient tout aussi capricieuses que ma sombre personne. Pourquoi s'entêtait-il à vouloir s'encombrer d'un autre animal alors qu'il m'avait déjà moi ? S'il chercher quelqu'un vers qui se consoler, ne suis-je pas le grand frère qui est censé jouer ce rôle ?

Noooooon
Mais je vois pas en quoi ce chat pourrait pallier à ça. Un chat, ça parle pas, ça ronronne quand tu lui donnes à bouffer pour faire genre il te donne de la gratitude, et après, s'il trouve une gamelle mieux remplie, il va voir ailleurs. Faut pas se faire d'illusions, un chat c'est infidèle.

Je laissais tourner un peu les glaçons dans le verre d'un air pensif et d'un ton froid, je lui demandais :

« Pourquoi tu t'entêtes à récupérer un suppliant ? Il se joue de toi en te lançant son regard pour que tu le nourrisses. »

Tsss, quelle idée. Bert', tu es trop gentil, du coup, les gens profitent de toi. Moi le premier, mais personne n'a le droit de profiter de toi tant que je serais là.

Pour moi, la conversation était désormais finie, j'allumais la télévision, en me réinstallant confortablement dans le canapé, comme un clochard qui profitait de la vie qu'on lui offrait, regardant avec désarroi les informations. Sans façon, je zappe, tombant sur des émissions complètement folle à cette heure, des jeux, des téléfilm gnangnan, j'avais le choix en cette matière de variétés, de là à tomber sur quelque chose d'intéressant... Ah si ! Là, un bon western. Certes je l'avais déjà vu, mais bon... Ca m'occuperait l'esprit en attendant que l'histoire du chat s'évapore. D'ailleurs, pas de bon film sans popcorn...

« Au fait, t'as pensé à racheter des cacahuètes ? »
Revenir en haut Aller en bas

Anonymous

Penses-tu que
Invité respirera encore longtemps ?

Invité

Profil




[ACHEVÉ] The first day of the rest of my life Empty
MessageSujet: Re: [ACHEVÉ] The first day of the rest of my life [ACHEVÉ] The first day of the rest of my life EmptyLun 13 Jan 2014 - 1:45


    Je l'ai regardé se servir un verre sans rien dire. Mon frère boit, oui, beaucoup. Il doit avoir un foie en béton - si les vampires fonctionnent comme les humains, éventuellement. Par contre j'ai tiqué avec la cigarette. Je n'aime pas l'odeur, et dans une maison...Ca s'imprègne partout. Mais nous étions en plein argumentation, je n'allais pas commencer à lui faire des reproches tout de suite, alors que je débattais pour quelque chose de plus important.

    Il n'en avait rien à faire de ce que je lui disais. Il se fiche de ce que je pense, de ce que je dis. Ca se voit à l'attitude nonchalante avec laquelle il me tourne le dos pour retourner s'affaler dans le canapé, les pieds sur la table du salon ( ce que j'aurai aussi réprouvé en temps normal). Pourtant quand je parlais de le garder dans ma chambre, j'obtenais une vague réaction. Il se redressa.

    « Et genre, tu vas me promettre qu'il ne sortira jamais de ta chambre, qu'il va y rester sagement sans rechigner alors qu'il sort de dehors. T'es trop naïf, mon pauvre Bert'... »

    Je baissais les yeux, terminant lentement d'essuyer la tasse que j'essuyais depuis plus vingt minutes, je ne voulais pas la lâcher : je n'aurai pas su quoi faire de mes mains nerveuses. Enfoncer mon poing dans le visage de mon frère ? Je n'envisageais même pas cette possibilité ! je serai mort avant. Je poussais un soupir et je réfléchissais un instant.

    Il avait raison. Vivre enfermé, comme un oiseau en cage, ce n'était pas une vie pour Socrate. Ce n'était pas la vie que je lui souhaitais en tout cas, pas une vie comme la mienne. Oh je pouvais sortir bien sûr mais j'étais attaché, enchaîné à cet individu jusqu'au restant de mes jours. La fonction de calice est loin d'être reposante. Je me voyais mal avoir une vie indépendante, qui sait, une femme, des enfants, une carrière ? Tout ce à quoi les gens rêvent, je n'y aurai probablement pas droit. Chris n'avait qu'un calice sur lequel se reposer et c'était moi, ce qui rendait les chances d'avoir une vie normale plutôt nulle. Il aurait toujours besoin de moi...et comme un bon petit soldat, je devais le servir.

    Non, ce n'était pas une vie pour Socrate.

    Je commençais à comprendre pourquoi certains animaux tuaient leurs petits pour leur éviter un sort moins enviable.

    «Tu as raison » soupirais-je, vaincu, lançant un regard désolé à Socrate qui était revenu près de moi.

    « Pourquoi tu t'entêtes à récupérer un suppliant ? Il se joue de toi en te lançant son regard pour que tu le nourrisses. » dit-il d'un ton glacé.

    Je regardais de nouveau l'animal. Ses grands yeux ocres me fixaient avec reconnaissance. Si je l'avais, j'aurai pu lui parler. J'aurai pu lui dire " Chris est vraiment vilain" et lui faire des câlins. Le laisser dormir sur mon lit et ronronner. Oui je lui aurai probablement fait longuement la conversation, comme un cinglé, mais pouvait-on me blâmer ? Chris ne communique pas, il ordonne, il se moque et il fait mal. C'est tout ce qu'il sait faire.

    « J'en connais un autre comme ça, sauf qu'il n'a pas le bon goût d'être suppliant. Tu crois que je devrais me débarrasser de toi ?»fis-je remarquer.

    Evidemment que c'était stupide et je ne le pensais pas. C'était mon frère et j'avais été plus ou moins " acheté" pour être ce que je suis. Ca fait longtemps que j'ai fait la paix avec ça, je connais mon rôle.

    Je pourrais lui demander comme une faveur, mais de nouveau il prendrait un malin plaisir à me torturer et à me le refuser. Je ne pourrai rien tirer de lui, jamais. Je suis un idiot d'avoir espéré pendant un instant. Je suis stupide de rêver. Mes épaules s'affaissèrent alors que je continuais d'essuyer toujours la même tasse, pendant qu'il regardait la télé.

    « Au fait, t'as pensé à racheter des cacahuètes ? »

    «Non, j'ai oublié » répondis-je distraitement, absorbé par le nettoyage.

    En fait j'avais rangé le paquet de cacahuètes dans l'armoire, en haut à droite mais sur le coup j'avais oublié. C'était toujours la même chose, les mêmes déceptions. Et Chris qui fumait librement arrogant dans le salon. Tout lui appartenait. Je lui appartenais - du moins le pensait-il. Et il traitait tout avec tellement de négligence...Sans le moindre respect..J'arrêtais d'essuyer la tasse et je la rangeais à sa place, avec les autres.

    Je passais derrière le canapé et je choppais la cigarette des lèvres de mon frère pour la jeter dans son verre de whisky.

    «On ne fume pas dans les communs. J'essaie de garder mon sang pur de ces cochonneries - je sais tu t'en fous - mais je le fais quand même et surtout, je le fais pour toi. » expliquais-je d'un ton neutre.

    Mais à quoi bon ? J'aurai pu m'adresser au mur, j'aurai reçu une réponse d'un niveau émotionnel équivalent. Je regardais vaguement l'écran un instant puis mon regard se posa sur le chat, qui reniflait les rideaux. Je soupirais. Evidemment que je devais faire quelque chose...il ne pouvait pas rester ici et je n'avais pas le coeur de le mettre dehors. Pas tout de suite. Je pourrais essayer de lui trouver une autre famille mais ça prendrait du temps et avec le froid de canard qu'il faisait dehors....

    Alors, les engrenages de mon cerveau se mirent à fonctionner rapidement pour élaborer une stratégie de résistance, un plan quasi imparable pour sauver Socrate : du froid, de la faim et de mon frère.

    Je m'avançais vers l'animal et je le prenais dans mes bras, comme j'aurai pris un enfant en bas âge. Et je m'adressais à lui sérieusement :

    « Et bien... tu sais ce qu'on va faire Socrate ? » je touchais un de ses coussinets roses du bout du doigt « Je vais te garder dans ma chambre un moment, avec la fenêtre ouverte pour que tu puisses entrer et sortir - et pendant ce temps là, je vais mettre des affiches partout en ville pour qu'une gentille famille vienne t'adopter. Hmmm...Avec un peu de chance, ils me prendront moi aussi ~ »

    Et je tournais le dos à Chris pour me rendre dans ma chambre. C'était clair dès le départ. L'espace réservé à a chambre était mien, j'en faisais ce que je voulais. On s'était mis d'accord quand Chris m'avais proposé ordonné de vivre ensemble. C'était une petite victoire, mon terrain à moi. Je pouvais m'enfermer sans craindre de voir l'autre idiot débouler, fouiller dans mes affaires ou faire la sieste dans mon lit.

Revenir en haut Aller en bas

Troll de Licorne

Penses-tu que
Troll de Licorne respirera encore longtemps ?



Profil

MESSAGES : 463
RUNES : -1

INSCRIT(E) DEPUIS LE : 08/01/2014
JE SUIS UN(E) : PNJ
MON ÂGE : xx



[ACHEVÉ] The first day of the rest of my life Empty
MessageSujet: Re: [ACHEVÉ] The first day of the rest of my life [ACHEVÉ] The first day of the rest of my life EmptyLun 13 Jan 2014 - 12:25

Il était la Lumière, j'étais l'Ombre, rien qu'à nos pouvoirs, ça pouvait se voir, nos physiques à la fois proches et lointain. Nous n'avions pas le même sang, mais pouvait-on sentir le lien qui nous unissait ? C'était ainsi, il avait le malheur d'être à la fois le cadet et l'adopté, je pouvais ainsi faire tout ce que je voulais de lui, j'en avais les droits, car c'était grâce à moi qu'il avait une vie aujourd'hui. Qui sait de quel misérable avenir j'avais pu le tirer ce jour-là ? Certes, la vie n'était pas rose non plus avec moi, c'était comme un défi, il devrait bien se rendre compte de tout ce que je fais pour lui, même si ça ne sautait pas aux yeux. Après tout, je le logeais, je lui donnais un salaire en tant que patron de l'hôpital, et puis... Dieu que la liste est courte, je dois sans doute oublier des choses.

Mais était-ce finalement la présence même de ce matou qui me dérangeait ? Non, bien sûr que non. C'était la manière d'amener la chose, l'inviter comme ça sans m'en référer, ça ne me plaisait pas. Et puis c'était dans ma nature d'aller à l'encontre de tout ce qu'il désirait. Ca m'amusait, ouais, ça mettait un peu de piment dans mes journées trop longues que je passais à dormir. La vie est longue... Et dire que je ne mourrais pas. L'ironie est que je mourrais jeune, au moins physiquement, je ne me fais pas à l'idée de devoir vivre dans ce monde déprimant.

J'achève mon verre sur la capitulation de mon frère, laissant à l'abandon les cubes d'eau au fond, tintant frénétiquement tandis que le le cristal claqua une dernière fois contre la table. Mais il me lance une dernière pique, histoire d'en finir avec ça, comme une revanche à mon autorité. J'esquissais un nouveau sourire, le fusillant néanmoins du regard, car je n'appréciais pas du tout ce qu'il sous-entendait. Je le mettais au défi :

« T'as qu'à en finir avec moi. Tu serais libre. »

Est-ce qu'il oserait ? Qu'en sais-je ? A vrai dire, je m'en moque, ça ne m'intéressait pas. S'il me détestait au point d'en arriver là, à quoi bon ? Si un jour, je devais mourir, j'aimerais que ce soit de sa main, à lui, parce qu'il m'appartient et de sa main, il se libérera de lui-même. Mais s'il ne l'avait pas fait encore, j'en déduisais qu'il n'en avait pas l'envie. Après tout, qui voudrait vivre avec la mort de son frère sur la conscience ? Quoique, il pourrait être soulager en même temps, car je suis un vampire, un indésirable, un rebut de la planète, du genre humain. Nous étions des parasites qui se sont créés une place en se fourvoyant dans la société, devenir puissant et indispensable pour donner raison à nos vies maudites. Comme mes parents...

J'avais préféré une vie simple. PDG d'un hôpital privé ? Très bien. Une vie de célibat dans un loft ? Parfait. Un frère calice à disposition ? Que demander de plus ? Une saloperie de chat comme parasite dans mon appartement...

S'il s'agissait de sa chambre... Nous avions eu un compromis, étrange n'est-ce pas, venant de ma part, qu'il aurait sa chambre dans laquelle je ne mettrais pas les pieds. Une exigence à son acceptation de venir vivre avec moi. Franchement ? Je m'en foutais pas mal.Il pouvait faire ce qu'il voulait dans sa chambre, c'était son petit coin, et en retour, j'avais le reste du loft j'avais le mien où il n'avait pas le droit d'entrer, même pas pour faire du ménage. D'ailleurs, à voir l'état, il faudra bien que je me bouge pour ranger un peu, je crois avoir vu un rat crevé dans un coin, il a dû s'empoisonner avec un reste de bouffe qui trainait. Non, mais c'est vrai, les cadavres en décomposition, surtout les rats, ça dégage une odeur insupportable.

Un chat... Ca chasse les rats...

J'étais plongé dans mes pensées, regardant sans vraiment voir le western, ne faisant même pas attention à la réponse de mon frère sur les cacahuètes. Tant pis, j'aimais pas ça, les cacahuètes, c'était trop salé et ça donnait soif. J'en grignotais juste pour le fun, ce n'était même pas nourrissant.

Ce qui me sortit de mes pensées ce fut le geste de Bert' qui me retirait ma cigarette d'entre les lèvres, mais sans plus m'en offusquer une idée de génie avait germé dans mon crâne. Si cette bestiole se rendait utile, ça pourrait payer sa gamelle. Et ça éviterait aussi que mon débile de frère m'accable de reproches comme il avait l'habitude de le faire. Non pas que ça me déplaisait, juste le fait qu'il me fasse la gueule était dérangeant. Et puis, il fallait parfois accorder des fleurs aux sous-fifres pour alimenter leur fidélité. Une sorte de récompense ? Si on omettait l'oubli des cacahuètes, Bert' n'avait jamais failli à sa tâche, c'était à réfléchir. Mais de là à dire que j'acceptais...

J'avais entendu vaguement ce qu'il disait à sa boule de poils, sans plus y prêter d'attention. Cependant, je me levais pour me poster à l'entrée de son sanctuaire et m'adosser contre le cadre et le regarder ce qu'il se déroulait dans cette pièce. Je gardais un moment le silence, masquant la jalousie qui pouvait me serrer le cœur de le voir cajoler cette bête qui puait dans un mauvais état. Bin, ouais, je pouvais en faire autant, hein, c'est pas difficile ! C'est sûr que j'étais pas capable de faire les yeux doux comme lui, mais moi, j'ai ma fierté. Je fronçais le sourcil et me retira en lançant ces paroles en l'air. Il a intérêt à les attraper, car je ne le redirais pas deux fois.

« S'il se rend utile, te donne pas la peine de faire des affiches. Tu perdrais du temps. Pense plutôt à mes cacahuètes. »

Tsssk, donner une chance. Ouais, ça peut m'arriver. Mais bon, j'avais pris un coup. J'éteignis pas le téléviseur, j'abandonnais mon bordel dans le salon, pour m'enfermer simplement dans ma chambre, j'avais mal au crâne. Bordel. Fais chier !
Revenir en haut Aller en bas

Anonymous

Penses-tu que
Invité respirera encore longtemps ?

Invité

Profil




[ACHEVÉ] The first day of the rest of my life Empty
MessageSujet: Re: [ACHEVÉ] The first day of the rest of my life [ACHEVÉ] The first day of the rest of my life EmptyLun 13 Jan 2014 - 18:10


    Je sais, c'était petit, c'était minable comme chose à dire. Mais il l'avait cherché et je ne pouvais pas m'empêcher de faire le rapprochement. Il me reprochait d'être trop gentil, trop obéissant et pourtant qui était le premier à profiter de moi ? C'était lui bien évidemment. Depuis le jours où j'ai été adopté, il m'a traité comme un objet, comme un jouet, comme une peluche. Mais jamais comme un être humain. C'est sans doute la faute de nos parents qui auraient peut-être dû lui expliquer la différence entre les deux. Et maintenant c'était trop tard, il me prenait pour sa possession, et il pensait que je lui devais tout alors qu'il ne me devait rien.

    Il ignorait vraiment les sacrifices que je faisais pour lui ? Le supporter, tout nettoyer, chaque petites attentions que je prenais gratuitement pour son bien-être et sa sécurité ? Il ne les remarquait pas ?

    Je n'aimais vraiment pas la façon dont ses lèvres se tordirent en un sourire amer sur son visage balafré, ni la sévérité avec laquelle son oeil unique me jugeait.

    « T'as qu'à en finir avec moi. Tu serais libre. » déclara-t-il d'un ton de défi.

    Choqué, je détournais le regard, et je serrais nerveusement les doigts.

    «Ne sois pas stupide.» rétorquais-je immédiatement, sur le qui-vive.

    Comment pouvait-il dire des choses pareilles ? Je reconnaissais que c'était ma faute, mais ce que je voulais suggérer c'est que j'allais le foutre dehors, pas mettre fin à ses jours. Je baissais les épaules et je poussais un soupir. Il avait l'air de me faire regretter ce que j'avais essayé de dire.

    «C'est pas ce que je voulais dire, désolé...»

    J'étais troublé. Qu'est-ce qu'il essayait d'accomplir avec ce genre de défi ? Il aurait voulu que j'essaie peut-être, juste pour pouvoir me mettre une raclée, m'humilier et en rigoler comme dans le bon vieux temps. Mais j'en doutais. Son ton n'était pas aussi léger qu'il aurait dû l'être à l'idée d'une petite bagarre entre frère. Est-ce qu'il a peur que cela arrive ? Il a raison, s'il meurt, je suis libre. Et je ne nierai pas ne jamais y avoir songé, dans les moments les plus sombres de mon existence.

    Mais je préférerai m'ôter la vie, que de détruire la sienne..

    Le revolver que je possédais servait à ma défense personnelle et éventuellement à empêcher Chris de commettre d'énormes conneries. Mais je n'aurai jamais envisagé de le retourner contre mon frère de cette façon là. C'était toujours mon grand frère, parfois un sale connard cruel et condescendant - je l'admets - mais avant tout c'était le gamin qui avait peur quand la nuit tombait et qui ne faisait qu'essayer de combler sa solitude via des objets transitionnels ( notamment moi ).

    Etait-ce possible qu'il se soit senti blessé par ma remarque. Cela ne m'aurait pas surpris. Malgré son ego et son apparence d'ours mal léché, je sais ce qu'il peut ressentir parfois. Nous sommes liés. Je sais que lui aussi, il peut se sentir seul, ou triste. Même si je ne peux pas toujours expliquer pourquoi.

    De la même façon, je ne pouvais pas expliquer pourquoi il se montrait aussi infect envers moi. Ca lui procurait sans doute énormément de plaisir de me voir débattre avec lui, sachant qu'il aurait toujours le dernier mot. Un peu comme un chat qui attrape une souris, la laisse s'échapper un instant et espérer, avant de la rattraper à nouveau, retardant le moment ultime de la mort. Alors, je m'emparais de Socrate et j' ignorais Chris, je le laissais de côté. Le chat se montrait plus coopératif au moins, et plus attentif à ce que je disais.

    Apparemment c'était largement suffisant pour détourner son attention du téléviseur, je faisais toujours mine d'ignorer sa présence, parlant avec douceur à mon nouveau protégé. Pendant un bref instant, j'ai senti un étau se refermer sur mon coeur. Mais c'était trop succinct pour que je puisse identifier quoi que ce soit, à part que ce sentiment ne m'appartenait pas.

    « S'il se rend utile, te donne pas la peine de faire des affiches. Tu perdrais du temps. Pense plutôt à mes cacahuètes. »

    Et il s'en alla sans se retourner, claquant la porte de sa chambre derrière lui. En langage "Chris" ça voulait dire que j'avais gagné. Enfin qu'il m'avait laissé gagné - c'était toujours comme ça. J'esquissais un léger sourire avant de le faire disparaître. Je ne devrai pas me réjouir trop vite. Je déposais Socrate sur le sol et j'allais éteindre les coups de feu que produisait la télévision. Je récupérais également tous les déchets et autre cadavre que mon frère avait semé derrière lui. Il était tard, il ne me restait qu'une heure avant la fermeture des magasins et j'avais tout un matériel à acheter - ainsi que des cacahuètes - pour fêter ça. Je laissais une demi boîte de thon à Socrate et je m'empressais de prendre la route.

    Je revenais environ une heure plus tard, chargé en litière, croquette et compagnie que je me dépêchais de mettre en place, principalement dans ma région du loft. Dans mon enthousiasme, j'avais acheté 3 paquets de cacahuètes ( dont un paquet de cacahuètes enrobées de wasabi, je me suis dit que ça devrait plaire à Chris, et puis il méritait une petite récompense ) , je les déposais à vue sur la table du salon et j'allais m' inquiéter de l'état de mon frère, qui était toujours enfermé dans sa chambre. Je frappais doucement à la porte.

    « Chris, tout va bien ?»

    Grognement.

    «...Tu manges avec moi ce soir ?»

    Autre grognement. Je prenais ça pour un oui. Je m'attelais aussitôt à la préparation du repas. Chris n'était jamais satisfait par la nourriture humaine, mais il partageait tout de même ses repas avec moi. C'était une habitude et j'avoue que j'appréciais avoir un peu de compagnie pendant que je mangeais. C'était plus...convivial. Plus familial. J'enfilais une paire de gants en plastique et je commençais à découper l'ail et les oignons. Cette précaution je ne la prenais pas pour moi. C'était pour Chris. Il n'aimait pas quand mes mains sentaient et l'odeur de l'ail restait vraiment longtemps, peu importe à quel point je les lavais. Je préparais une sauce à base de tomate, de crème et de boulettes de viande que j'épiçais pendant que les pâtes cuisaient. Je préparais la table en silence, disposant assiettes, verres et couverts, mais aussi le vin.

    Je n'en boirais qu'un verre - Chris se chargerait de vider la bouteille.

    Comme Socrate réclamait, je le laissais sortir dehors via la baie vitrée et j'enlevais les casseroles du feu pour servir généreusement les assiettes.

    « Le dîner est prêt ! » Criais-je pour faire sortir le fauve de son antre.
Revenir en haut Aller en bas

Troll de Licorne

Penses-tu que
Troll de Licorne respirera encore longtemps ?



Profil

MESSAGES : 463
RUNES : -1

INSCRIT(E) DEPUIS LE : 08/01/2014
JE SUIS UN(E) : PNJ
MON ÂGE : xx



[ACHEVÉ] The first day of the rest of my life Empty
MessageSujet: Re: [ACHEVÉ] The first day of the rest of my life [ACHEVÉ] The first day of the rest of my life EmptyMar 14 Jan 2014 - 9:57


Je me laissais tomber lamentablement sur mon matelas, rebondissant un peu, comme un cadavre amorphe, ce qui n'arrangea pas finalement la migraine qui s'attaquait à mon crâne. Ca arrivait même aux vampires, ce genre de douleurs. Nous avions beau être immortel, nous ressentions la douleur. D'où cela venait-il ? Une faiblesse passagère que je faisais en sorte d'ignorer la plupart du temps jusqu'à atteindre mes limites, et celle-ci prenait trop d'ampleur pour que je la mette de côté. Cela faisait combien de temps... ? Une ou deux semaines ? Peut-être plus. C'est vrai que si je me ravitaillais plus souvent, je serais plus d'aplomb pour aller ne serait-ce que travailler, ou au moins sortir. Mais non, mon orgueil préférait me laisser m’appauvrir ainsi, jusqu'à ce que je n'arrive plus à me relever.

Pour pallier à ce manque, je tentais de faire comme les humains, manger ces denrées multiples, boire ce qu'il y avait de plus alcoolisé pour me noyer. Comment pouvait-on accepter d'être esclave de ces humains quand on avait une telle puissance ? Un tel sacrifice en valait-il la peine ? Je me posais souvent la question. Surtout que ça le concernait lui directement. Il avait beau être un humain parmi tant d'autres, c'était lui que j'avais choisi, mais pas pour être mon calice. C'était une erreur, due à mon ignorance, ou au calcul de mes parents. La fatalité avait frappé et je n'acceptais pas de dépendre ainsi de mon pouvoir, alors je tentai de retourner la situation, de sorte que c'était lui qui avait besoin de moi, n'est-ce pas ? Non c'était un sombre mensonge, qui me faisait rire ironiquement. Je n'avais que trop conscience de ma situation, je ne l'avouais juste pas.

Et ce fut sur ses pensées idiotes que mon esprit sombra de nouveau, bercé par cette amertume, tourmenté par ma condition. Je ne l'entendis pas partir, ni rentrer, je n'avais juste pas bouger pendant tout ce temps, ne connaissant plus mes heures. Etait-ce la nuit, le jour ? Etions-nous en été ou en hiver ? Il faisait froid, et le vent soufflait contre mon volet que je n'ouvrais plus car la fenêtre était inaccessible depuis la dernière fois que j'avais nettoyé ma chambre... L'avais-je fait une fois ? Même dans mes rêves la tête me tournait, me renvoyant dans un tourbillon de nuances de gris, où des étoiles s'amusaient à me rendre fou, dans des rires diaboliques. Où était mon repères parmi toutes ces illusions ? Je perdais pied et m'enfonçais dans l'Ombre. Cette Ombre apparaissait, elle prenait forme, toujours la même, mon opposé, c'était fort troublant, mais je le regardais droit dans l'oeil comme un défi, mais avant que nous passions à l'attaque, mon conscient m'attrapa pour me faire sortir de ma léthargie et grogner faiblement.

J'ouvrais l'oeil, me relevant à bout de bras sur mon lit, tandis que mon frère m'interrogeait de l'autre côté de la porte. La voix rauque, encore étourdi par cette séquence chimérique, je n'éprouvais pas l'utilité de répondre clairement. Il devrait se contenter de grognement, c'est déjà assez expressif à mon avis. Je retirais alors mon cache-oeil pour me frotter l'invalide, car même s'il m'était inutile pour voir, je me devais de lui apporter quelques importances pour éviter des complications de ce côté. Et puis ça me faisait du bien de prendre l'air. Dans l'obscurité, je pouvais voir vaguement mon reflet dans le miroir de ma chambre, ce teint si pâle qu'il était source de luminosité, ces cernes encadrant mon regard à semi-vide, l'autre bien vivant et si sombre, ces lèvres qui n'esquissait que trop rarement la joie d'un accomplissement d'un acte de bonté. J'étais un vampire, une créature de cauchemar, je ne reniais pas ma nature. Je fis ressortir ces canines que j'avais toujours possédé pour une unique raison, et planta mon doigt pour faire perler un peu de ce sang bleu et froid, si caractéristique à ma race, je goutais un peu de ce liquide si rare, mais sans aucun arôme pour me satisfaire. Finalement, une unique chose pouvait me satisfaire, mais me nourrir d'un peu de ces aliments pour humain m'apaisait.

Au signal, j'ouvris avec lenteur la porte de mon antre, faisant grincer les gonds, signalant la sortie du fauve. D'un pas lent, tête basse, j'avais un peu du mal à aligner deux pas droits, la vue troublée par l'épuisement, je gardais un semblant de prestance pour m'affaler finalement sur ma chaise, devant cette assiette déjà pleine. Mais je n'y jetais pas de coup, d'oeil, pas tout de suite, je relevais la tête au plafond et fermait les deux yeux, profitant d'un peu de liberté pour l'aveugle, mes cheveux retombant en arrière pour le dégager un instant. La cuisine embaumait de vie, et de bonté, m'offrant le ravissement de Bert' devant ma capitulation à avoir accepter l'autre squatteur. J'avais au moins gagner un repas, faible consolation. L'autre truc avait intérêt à se rendre utile et pas dégueulasser la moquette.

Somnolant à demi, je gardais néanmoins conscience de la présence de mon frère, attendant qu'il prenne place après avoir joué son rôle de soubrette et attaquer le repas. De mon côté, habituellement, soit je gardais le silence lors des repas, soit je râlais, trouvant toujours une excuse pour critiquer sa cuisine. Il y avait toujours un défaut à trouver, et c'était limite plus rassurant que je critique plutôt que je me taise, cela n'annonçait rien de bon. En l'occurrence... c'était mort, et à part les bruits de fourchette claquant dans l'assiette, je n'émettais guère plus de son. Il n'y avait ps grand chose à dire, un plat de spaghetti bolognaise, c'était simple, difficile de se louper, il savait agréablement bien dosé les quantités à mon goût, à force d'avoir essuyé mes critiques. Pas trop salé, l'ail à petite dose pour juste rehausser le goût de la viande, celle-ci étant même de bonne qualité. Non... Il faisait toujours plus d'efforts pour moi, et je l'honorais en goutant tout ce qu'il cuisinait, bien que cela me soit profondément inutile, c'était ce petit raccrochement désespéré à l'humanité, ce désir d’éphéméride, de pouvoir apprécier la vie tant que nous l'avions. Beaucoup d'hommes cherche l'éternité, mais sérieux... Qu'en ferait-il? La vie n'a plus la même saveur lorsqu'on obtient l'Eternité.

Je mangeais donc silencieusement, concentré sur mon assiette en même temps que j'étais plongé dans mes pensées sombres. En général, c'était lui qui faisait la conversation, il avait toujours besoin de parler, pour briser la glace, pour se sentir à l'aise, et parfois je répondais, selon mon bon-vouloir. Nous ne parlions pas de choses trop personnelles, juste les journées. Les miennes n'étaient pas passionnantes, il fallait l'avouer, aussi je me contentais d'écouter ce que racontait Bert', répondant par ds grognements pas instant, signifiant mon attention. Chose surprenante en revanche, j'avais beau terminer mon assiette, je ne touchais pas au vin ce soir. L'histoire de la cigarette m'était revenu à l'esprit, du coup, je faisais la gueule à l'alcool, et puis je n'en avais pas envie. Tout par caprice, logique. Cette boisson, à ce jour, ne me convenait plus, je n'arrivais pas à faire abstraction de mes pulsions, aussi mon regard tournait au rouge.

L'assiette vide, je m'adossais à la chaise et jeta un regard à mon vis-à-vis, un air sévère, cet œil qui virait à la couleur sang, l'autre restant irrémédiablement d'un bleu invraisemblable tirant sur le blanc, lui signifiant sans avoir à prononcer quelques mots que ce soit ce que je désirais. Le dire à voix haute saurait comme avouer ma faiblesse, ce besoin qui me rongeait sans cesse, cette drogue dont je ne pouvais me passer. Mais de ce côté-là, je rangeais ma fierté pour conserver toute ma conscience, éviter de passer en mode berserker et perdre toute crédibilité humaine, voire même être tuer pitoyablement par le premier chasseur qui passerait par là.

Abandonnant tout là, je me levais pour m'asseoir dans le canapé, attendant que Bert' m'y rejoigne pour accomplir ce rituel détestable.

Revenir en haut Aller en bas

Anonymous

Penses-tu que
Invité respirera encore longtemps ?

Invité

Profil




[ACHEVÉ] The first day of the rest of my life Empty
MessageSujet: Re: [ACHEVÉ] The first day of the rest of my life [ACHEVÉ] The first day of the rest of my life EmptyMar 14 Jan 2014 - 19:02


    Et il sortit de sa chambre, titubant un peu. De toute évidence j'avais dû le déranger lors de l'une de ses siestes profondes où il plongeait dans un sommeil insondable dont rien ne pouvait l'éveiller. Ou bien il avait quelques restes d'une gueule de bois qui traînait dans son système. En tout cas il avait l'air grognon d'un gamin qu'on a sorti de sa sieste, ce qui m'inquiétait un peu. Malgré tout, il alla s'asseoir à sa place habituelle et attaqua le plat sans rien dire, avant même que je n'ai eu le temps de lui souhaiter un bon appétit. Mais bon, Chis et la politesse ne se sont jamais vraiment rencontrés. Je m'asseyais à mon tour, entamant mon plat. C'était pas mauvais, c'est vrai, je m'améliorais de jours en jours mais il ne faut pas rêver, un spaghetti boulette c'est à la portée de n'importe quel andouille et c'est certainement pas un plat de grand restaurant.

    Donc j'attendais. Chris allait forcément dire un truc. Genre : c'est trop cuit, c'est trop fade, c'est trop salé, c'est trop cru, c'est trop liquide, etc... C'était toujours trop quelque chose. Je ne m'en offusquais pas, et je lui proposais les condiments ainsi que mes plus plates excuses. C'était ainsi que cela fonctionnait. Il se fichait de devoir manger, mais il le faisait quand même : que ce soit pour me tenir compagnie ou pour son propre plaisir, je l'ignorais. Mais il disait toujours quelque chose de désagréable à mon encontre.

    J'attendais.

    Et rien. Pas un seul reniflement dédaigneux, pas un " c'est trop épicé" ni un " si j'étais un clochard en train de crever la dalle sur le pavé, je le jetterai à la poubelle". Je l'observais, intrigué. J'essayais d'amorcer une conversation :

    « Je suis passé à l'animalerie tout à l'heure...Je me demandais, t'aurais envie d'un arbre à chat ? Ou de l'herbe à chat ...Mais je ne sais pas si ça un effet sur toi...»

    Je n'avais pas grand-chose à dire et l'expression renfrognée de mon frère ne m'encourageait pas.

    Le bruit métallique de la fourchette raclant contre le fond de l'assiette se poursuivit tout le long du repas . Je soupirais, Okay cool. De dépit je me servais un demi-verre de vin pour me calmer les nerfs. C'était quasi un rituel. Je sentis le liquide âcre descendre dans ma gorge et réchauffer mon oesophage. Je bois peu d'alcool et je n'aime pas le vin. Mais je le bois pour d'abord pour me relaxer en vue de ce qui se prépare et ensuite pour Chris. L'alcool est plus facile à assimiler de cette façon.

    Je regardais discrètement son globe oculaire invalide qu'il avait laissé à l'air libre pour une fois. Il semblait propre et pas infecté. Il devrait y faire plus attention ou simplement le laisser dehors au lieu de le recouvrir d'un bandeau et de se prendre pour un pirate. J'observais brièvement la surface opaque de la cornée. Je me demande si ça lui fait mal.... Probablement pas.

    On ne parle jamais de son oeil. Ni de ce qui s'est passé ce soir là. C'est un tabou. Comme de nombreuses autres choses...

    Je mange distraitement, perdu un instant dans mes pensées, remuant le reste de spaghetti et de boulettes dans mon assiette. Je n'ai plus tellement faim...Oh ce n'est pas à cause de l'aspect de l'oeil, c'est juste...Je ne sais pas...Mon estomac se serre. Je me tourne rapidement vers la baie vitrée : la nuit état tombée. Aucun signe de Socrate pour l'instant. Dommage...et s'il ne revenait pas ? Bah....Ca ne serait pas la première fois qu'on m'abandonne de toute façon... Je laissais mon assiette de côté, ayant perdu l'appétit et j'attendais que Chris termine son repas et je me forçais à terminer mon verre.

    Et une fois le vin terminé, je me retrouvais face à face avec le vampire.

    Son oeil valide avait pris une teinte rouge sang et me fixait sévèrement. Froidement. Je baissais les yeux et je regardais ailleurs, me levant pour ranger rapidement les assiettes et le reste dans le lave-vaisselle pendant qu'il prenait place sur le canapé.

    J'aime pas quand il me lance ce regard

    Je me lavais mains vigoureusement sous l'eau chaude, avec un sentiment de cruelle vacuité dans ma poitrine. Je me sens vide...

    J'ai l'impression qu'il me déteste...vraiment.

    Chris ne réclamait jamais, cela faisait partie des choses qu'on ne disait pas . Il ordonnait avec cette oeil là, sans m'adresser la parole. Il s'affamait parfois, pour une raison que je ne comprenais pas. J'avais essayé autrefois de l'inciter à boire plus souvent, même en plus grande quantité. Mais quand je lui en parlais, il ne s'énervait pas comme il l'aurait dû. Il devenait froid et dur. Blessé ? J'en doutais. Il agissait comme s'il me détestait, en refusant de prononcer un seul mot à mon attention. Il me regardait à peine.

    Peut-être qu'en fait je le dégoûte. Et pourtant il est obligé de vivre ici, avec moi parce que c'est plus facile et de se nourrir de mon sang.

    Je ne comprends pas. Il pourrait trouver un autre calice. Il pourrait me tuer. Ca serait si facile...Peut-être qu'il n'en avait pas le coeur. A quoi bon tergiverser ? Je ne le saurai jamais. Je n'aurai que cet oeil pourpre et avide qui me fixe et me transperce de toute sa haine.

    Je réprimais un long soupir et je fermais le robinet. Mes mains étaient propres et rougies par le frottement ainsi que la chaleur de l'eau. C'était plus facile, la chaleur faisait dilater mes veines et les rendaient apparentes. Je les regardait un instant, gonflées et violacées avant de rejoindre le vampire sur le canapé et de lui tendre le bras gauche sans plus de cérémonie :

    «Bon appétit.»

Revenir en haut Aller en bas

Troll de Licorne

Penses-tu que
Troll de Licorne respirera encore longtemps ?



Profil

MESSAGES : 463
RUNES : -1

INSCRIT(E) DEPUIS LE : 08/01/2014
JE SUIS UN(E) : PNJ
MON ÂGE : xx



[ACHEVÉ] The first day of the rest of my life Empty
MessageSujet: Re: [ACHEVÉ] The first day of the rest of my life [ACHEVÉ] The first day of the rest of my life EmptyMer 15 Jan 2014 - 10:32

Ai-je déjà fait attention à ce que pouvait ressentir Bert', tandis que les pincements qui ne m'appartenaient pas s'en prenait à mon propre cœur endurci par mon sale caractère ? J'essaie de ne pas y faire attention. Ses états d'âme, je ne pouvais rien y faire, je n'étais pas de ce bord-là à résoudre les soucis sentimentaux de la compagnie. Mais je le savais, sans l'avouer. Tout au fond de moi, il y avait ce lien incassable entre nous, renforcé par notre condition de vampire/calice. Et sachant que je pouvais sentir tout ceci, je masquais de plus en plus tout ce qui se déroulait au fond de moi, ne déployant que la haine du monde. Pourtant j'avais aussi mes faiblesses, mais voilées par ce rideau de sentiments négatifs. J'agissais toujours ainsi, un bouclier solide devant des masques infinis de cruauté.

Ordre, oui, c'en était un, mais sans paroles, il connaissait sa fonction, et je paraissais ne lui donner que cette utilité à mon sens. Pourtant, s'il savait... Il devait le savoir, sinon, il se serait déjà barré en m'abandonnant à mon sort de maudit. Pourquoi restait-il après tout ? Parce qu'il avait pitié, comme il l'avait eu pour ce sac à puces ? Ce serait tout lui ça. Mais depuis le temps que nous ne nous vivions ensemble, était-ce simplement envisageable de nous séparer ? Etait-ce de la pitié qu'il ressentait à mon égard ? Non, pas avec ce regard, et même si c'était cela, il le regretterait sans doute. Or, ce ne devait pas être le cas.

Mon regard haineux ne lui était pourtant pas dirigé, mais plutôt cette obligation de toujours avoir à me ravitailler de son sang, dans la possibilité qu'un jour je devienne incontrôlable, il était le fourreau de ma bestialité. Je haïssais cette condition, devoir dépendre d'un être, alors imaginez que je prenne un autre calice, je devrais dépendre de deux humains ?! C'est sûr, ça l'arrangerait, moi pas. Peut-être qu'un jour, ça arrivera, en attendant, je refusais de devenir le pantin d'une autre personne.

Je le suivais du regard, sentant ma soif grandir à chaque pas, et il s'approchait de moi, résigné, me tendant ce bras que j'avais tant de fois meurtri pour mon propre compte. J'avais déjà tué, blessé avec l'envie de le faire, mais ça... non. Mon frère, c'était juste psychologique. En ma présence, il connaissait le pire de la société, aussi, il n'aurait de crainte de vivre avec des êtres abjects, comme l'était l'humanité. Je fronçais les sourcils et le foudroyant du regard, je lui ordonnais sèchement :

« Assieds-toi »

Il n'avait pas le droit de me regarder de haut. De devoir m'épancher sur son sang me rendait déjà la tâche bien difficile, pas la peine de prendre cet air supérieur. Je n'étais qu'une bête qui avait faim, réduit au statut bestial d'un animal sauvage. J'attrapais son bras d'une main froide, le tenant fermement sans violence non plus et là, je pouvais sentir son sang circuler à travers ses veines, je l'entendais battre, et mon odorat imaginait l'odeur qui n'allait pas tarder à inonder mes narines. Je l'approchais lentement de mes lèvres, fermant les yeux, gardant mon calme, ma concentration pour cette cérémonie détestable, effleurant sa paume pour y retrouver mes marques. Toujours, depuis que j'avais accepté cette idée, je prenais soin de ne m'attaquer qu'à cette partie, la paume. Les raisons n'étaient claires pour personne, sauf pour moi : C'était moins douloureux, moins drainant, et les marques disparaissait plus rapidement que dans le cou. Je me différenciais de mes frères par cette marque de distinction, de soin de mon calice, je n'attaquais pas sauvagement la partie la plus sensible du corps, non, mais l'inverse. Je ne prenais que ce dont j'avais besoin.

Mes lèvres effleurèrent la peau, ma langue se fraya un passage pour gouter cette chair propre et chaude, m'offrant une pointe d'excitation, de désir de dévorer, mais je tenais endormi ce fauve. Mon cœur battait un peu plus fort et je ne tins plus, mes crocs apparurent au delà de mes lèvres pour plonger lentement dans la chair, laissant perler d'abord le liquide carmin, avant que je ne commence à sucer le sang, tel un enfant qui tétait sa mère frénétiquement. Propre de toute impuretés, son goût circula dans ma gorge, jusqu'à se mêler à mon propre sang, donnant une nouvelle énergie à mon corps, une nouvelle chaleur qui s'insinuait dans mes vaisseaux, jusque dans mes mains.

J'ouvrais dès lors les yeux, pour savoir la limite de Bert', car maintenant que j'avais pris le minimum que j'avais besoin, je ne me permettais pas d'aller au-delà. Je ne connaissais pas les quantités exact que je prélevais, mais j'évitais de dépasser le quota limite, en sachant que si j'en buvais beaucoup, il faudrait que j'attende plus longtemps pour me ravitailler. Or, cela dépendait de ce que je faisais, avec mes pouvoirs, et autres conneries qui avaient tendance à m'épuiser. L'humain n'est pas une citerne indéfinie, et je n'autoriserais pas que Bert' tombe malade à cause des conséquences. Déjà qu'il devait se sentir fatigué après ça. Moi j'en prenais pour mon grade, mais lui, c'était physique. Si je perdais mon calice...

Son bras passa légèrement au blanc, il était temps que je m'arrête. Ma pupille était redevenu sombre, d'une couleur naturelle, brune, et je me sentais plus fort, plus calme, plus … tout, quoi. Cependant, je lui laissais un dernier cadeau : j'arrêtais la succion pour me mordre soudainement, laissant la marque de ma dentition sur sa paume, et relacha enfin en lui rendant son bras. Un sourire narquois s'afficha enfin, tandis que je me léchais avidement les babines du sang qui avait fui sur les côtés et lui dit d'un ton taquin :

« T'auras qu'à dire que c'est le chat qui t'a mordu. »

Je m'affalais dans le canapé, tête reposant sur le dossier, fermant les yeux, avec un sourire satisfait. J'avais repris quelques couleurs plus humaines, et je me sentais comme renaître. J'adorais cette sensation, même s'il fallait passer par cet acte avant.
Revenir en haut Aller en bas

Anonymous

Penses-tu que
Invité respirera encore longtemps ?

Invité

Profil




[ACHEVÉ] The first day of the rest of my life Empty
MessageSujet: Re: [ACHEVÉ] The first day of the rest of my life [ACHEVÉ] The first day of the rest of my life EmptyMer 15 Jan 2014 - 15:57


    « Assieds-toi » dicta-t-il, impérieux.

    Quand il le dit comme ça, il a l'air si méchant.

    Ces paroles résonnèrent sèchement dans mes oreilles. Un ordre, sifflé avec ressentiment. Il aurait sans doute préféré ne pas m'adresser la parole, mais je l'avais obligé à le faire. Sit !. Comme un chien que l'on dresse, j'ai obéi, dans un soupir, sans un froncement de sourcil. Je me suis assis dans le canapé, comme un brave toutou. Et s'il seulement il me traitait comme un chien...j'aurai droit à plus d'égard. " C'est bien Bertram, bon chien" quelque chose du genre. Mais non, sur l'échelle de son estime, je ne sais pas où je me trouvais. Plus bas que le chien. Entre le chien et la plante verte, entre le rat de compagnie et le cactus de salon. Et lui agissait comme un maître ou plutôt comme un tyran, oui, Logan, c'était son truc dominer par la terreur...Heureusement qu'il ne domine pas grand-chose. Je suis le sacrifice de ce monde. Remerciez-moi.

    Ses doigts glacés se refermèrent comme des serres sur mon bras. Le contraste est frappant, la couleur de sa peau laiteuse contre la mienne, couleur chair, la chaleur de mon bras bien vivant contre la froideur de ses doigts morts. Je l'ai regardé parcourir mes veines des yeux, avec appétit contrairement au plat de spaghetti de tout à l'heure. Je le regarde faire en silence. C'est toujours ....impressionnant à regarder. C'est une routine mais je ne m'en lasse pas. C'est...particulier de se sentir comme de la nourriture et de ne pas se débattre, de faire confiance à son prédateur.

    Ses lèvres chatouillent la paume de ma main et je déplie complètement les doigts. Donc, il choisit la paume...Il choisit toujours la paume de ma main...Il pourrait privilégier le poignet et le creux du bras : là ou la chair est tendre et le débit plus important. Mais non, il choisit la paume de ma main, où la peau est plus dure et où les os des articulations empêchent toute profondeur. Sa langue laisse une trace froide sur ma peau et je frissonne, et je regarde ailleurs.

    Dégueu Chris, t'es pas obligé de faire ça.

    Ca je lui ai déjà dit autrefois. Et dans ces cas-là soit il ne me répondait pas, soit il me disait gentiment de fermer ma gueule. Avec autant de politesse qu'il m'avait demandé de m'asseoir. Alors je ne disais plus rien, je le laissais faire. A quoi bon ? Je devais le laisser profiter de son repas après tout....

    Sa salive devrait être tiède... Il attend vraiment toujours le dernier moment pour se nourrir. C'est dangereux, mais j'ai beau lui répéter il s'en fout. Evidemment qu'il s'en fout. Un jour, je le sens, il va attendre trop longtemps. Et c'est moi qui en paierait les conséquences. C'est la douleur qui ramène mon regard sur mon bras. J'étouffe une exclamation. Ses dents ont pénétré ma chair, déchiré les tissus et maintenant il boit. Ses lèvres pressées contre la paume de main, il suce mon sang, ce liquide vital.

    D'une certaine façon je suis soulagé. La douleur reste un peu, mais celle-là je la connais bien, j'ai même fini par l'apprécier - vive le conditionnement. Je le vois boire doucement mais sûrement et je me fiche de la douleur. L'important c'est qu'il mange.

    C'est mon rôle, ma seule utilité, ma seule valeur. Satisfaire la faim de mon frère. Alors quand il se nourrit de moi, je ne peux pas me sentir plus à ma place. Je ne peux pas me sentir plus complet. Je contribue à la vie de quelqu'un d'autre. Je suis nécessaire, essentiel à sa survie. Et j'ai appris à en tirer une certaine satisfaction.

    Même si.... parfois on dirait qu'il me déteste.

    J'ai vu la ma peau pâlir et j'ai senti mon bras s'engourdir progressivement jusqu'à ce qu'il arrête. Le problème d'avoir choisi la paume de ma main au lieu d'un endroit plus judicieux, c'était aussi que cela prenait plus de temps. J'imagine qu'un vampire qui se nourrit directement à la jugulaire doit boire plus et plus vite. Je réprimais un frisson à l'idée que Logan pourrait me mordre le cou. Je n'aimais pas ça, d'abord parce que je trouverais ça franchement bizarre qu'il colle son visage contre mon cou, et deuxièmement parce que cela me rappelait l'épisode traumatique que j'avais subi lors de la première morsure.

    Croyez-moi quand un vampire me mord la gorge, vous vous sentez comme une antilope face à un lion. Ecrasé, vous savez que vous allez mourir.

    Il releva la tête et je pouvais le voir à l'aspect de son visage qui reprenait des couleurs : il était satisfait. Peut-être que s'il était toujours aussi gronchon, c'est parce qu'il avait constamment faim. Et apparemment il avait également retrouvé assez d'énergie pour jouer.

    «Aïe !»

    Il m'avais mordu à nouveau, complètement gratuitement, faisant perler d'autres gouttes de sang sur ma peau. C'était l'effet de surprise qui m'avait surtout fait mal, pas la morsure en elle-même, pas sur mon bras engourdi. Avec ma main droite je commençais à utiliser mon rayon pour apaiser la douleur et refermer rapidement les plaies jusqu'à en laisser deux petites marques discrètes. Je lançais un regard noir à mon frère, qui les yeux fermés, semblait digérer agréablement. Je me levais doucement et je faisais le tour du canapé pour le balafrer à nouveau en diagonale, avec les gouttes de sang produites par sa nouvelle blessure.

    Vengeance.

    De toute façon je ne pouvais pas les lécher, il avait fichu sa sale bouche dessus.

    «Bon je vais me coucher» annonçais-je d'un ton neutre.

    J'ouvrais la porte de la baie vitrée à Socrate, qui attendait désespérément depuis deux minutes et l'animal me suivi au trot jusqu'à ma chambre, pensant à juste titre y trouver de la nourriture. Je laissais la porte entrouverte pour lui permettre le passage et je me déshabillais avant d'enfiler mon pyjama (un slip et un T-shirt ) et me glisser paresseusement sous les draps épais et y trouver le sommeil.






Revenir en haut Aller en bas

Troll de Licorne

Penses-tu que
Troll de Licorne respirera encore longtemps ?



Profil

MESSAGES : 463
RUNES : -1

INSCRIT(E) DEPUIS LE : 08/01/2014
JE SUIS UN(E) : PNJ
MON ÂGE : xx



[ACHEVÉ] The first day of the rest of my life Empty
MessageSujet: Re: [ACHEVÉ] The first day of the rest of my life [ACHEVÉ] The first day of the rest of my life EmptyJeu 16 Jan 2014 - 11:52

Mon humeur était tout autre, avec un sourire taquin, j'esquissais un mouvement pour éviter sa main, mais il me laissa tout de même les traces de sang, sur la joue. Raah, quel gâchis... J'essuie frénétiquement et lèche ce que je peux pour ne pas garder de marques de mon repas. Son pouvoir était tout de même pratique pour ne rien conserver de ce que je lui faisais, mais trop limité, malheureusement. Je me souvenais vaguement ce qu'il avait essayé de faire quelques années plus tôt, cette douce chaleur qui avait envahi ma région optique, aujourd'hui invalide. Je devais avouer que ça m'avait profondément soulagé, et je me demandais ce qu'il se serait passé s'il n'avait rien fait... Peut-être que ce se serait infecté ? En tout cas, ça aurait été plus dégueulasse, il avait limité les dégâts. Mais je ne pouvais pas le remercier, il aurait pu mieux faire, franchement... Non, mais j'en voulais davantage à mes parents, qui, eux, avaient des pouvoirs plus puissants. Ils n'ont pas levé le petit doigt. Mais que pouvais-je attendre d'eux finalement ? Je le savais depuis bien longtemps.

Quelle déception lorsque je le vis se diriger vers sa chambre, me signalant ce qu'il allait faire. Je fis un vague signe de la main, était un signe nonchalant de « fais ce que tu veux » avec un petit mélange de remerciement pour ce repas frugal ? Aussi bien les spaghettis que la boisson sanguine. Qu'allais-je faire maintenant que j'étais requinqué ? Ah... On n'abandonne pas ses vieilles habitudes, pour moi, il était hors de question que je dorme. Il était temps d'aller s'offrir une petite balade de nuit...

En route pour Kalel, y rencontrerais-je des gens intéressants ?

Je refermais la porte derrière moi dans le silence, sans laisser de mots, Bert' n'avait pas besoin de savoir où j'allais, de toute façon, et puis, il n'était pas seul, il avait son sac à puces...

Spoiler:
Revenir en haut Aller en bas


Penses-tu que
Contenu sponsorisé respirera encore longtemps ?



Profil




[ACHEVÉ] The first day of the rest of my life Empty
MessageSujet: Re: [ACHEVÉ] The first day of the rest of my life [ACHEVÉ] The first day of the rest of my life Empty

Revenir en haut Aller en bas

[ACHEVÉ] The first day of the rest of my life

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut
Page 1 sur 1

Sujets similaires

-
» Help my children [Achevé]
» [ACHEVE] Aftermath ㄨ
» [Achevé]⍨ Reawakening ⍨
» [ACHEVE] Escape the Fate
» [Achevé] Schyzophrénie non déclarée

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Breath ! :: Goodbye... :: Archives rp's-