Un hurlement de gamin en colère. Une fuite. Une course rapide. Une folle course poursuite à travers cette dune de plage. Que se passe t-il ? Un problème en vue ? Oui et pas un petit. Imaginez un petit garçon un peu rondelet, les joues bien joufflues, un râteau en main, qui beugle tout le temps et fort par dessus le marché. Un marathon qui se fait pas à une vitesse de croisière pour les vieux, mais limite pour fuir les enfers. Il court. Ezhno était en train de courir pour fuir la punition divine de ce gosse.

Les ennuies, ça a toujours été son kiff.

Seau sur la tête, gueule déformée en grimace délirante et suintante de peur, il fuyait un gamin de six ans. Si on revient plus haut dans les événements, le tout a commencé avec un shoot dans un château de sable. Il était arrivé à Marina pour profiter un peu de son Dimanche. Short de bain, gilet sans manche sur le dos, il marchait comme un vulgaire vacancier qui n'avait rien à faire de sa journée. Il adorait l'air ambiant, chaud, été. Été ! C'était la meilleure saison de l'année. Il gambadait comme le plus heureux des cons. Manque de chance, la pierre, la vilaine pierre le fit chuter dans un château de sable, très au passage, se rétamant, bouffant du sable, avalant des granules. Il avait appris une chose, le sable ça un goût de m-... //BOUING !// Oulà, il ne comprenait pas. Il tourna la tête et vit le monstre du bac à sable. Il partit en courant. C'est ainsi, qu'il se retrouve à courir pour fuir la colère. La guerre des boutons c'est nul !

Seau sur la tête, face pleine de sable, grimace de peur. Il fuit pour sa vie. Il fuit une mini crotte qui roule de son poids. Il a très certainement le dessus, mais par le passé, il a été éteint par l'urine d'un enfant de mortel. Traumatisé. Autant que par un radiateur. Il court, il accélère, marche sur les fesses rebondit des femmes, les ventres des hommes, mais par Kagutsuchi qu'on le sauve ! Il avait un mini Héphaïstos derrière lui ! Il ferme les yeux, saute derrière des glaciaires, observe le grassouillet partir en beuglant, crachant. Il roule comme un soldat sur le côté, se cache derrière un parasol. Trop fin. Il roule encore, les fesses de madame, trop moyen, il roule, roule jusqu'à trouver la planque parfaite : la roulette du marchant de glace ! Il soupire de plaisir, il est sauvé ! Il se met à genou et lève les bras vers le Dieu soleil. Il aurait pu dire un « Je t'aime », mais une ombre masqua son but. Ezhno et son seau jaune sur la tête firent leur prière avant de recevoir le râteau dans la figure. Il fuit encore. La chaleur étouffait son corps. C'est ça transpirer d'effort ? Il aurait préféré que non. Il fuit tellement loin. Il ressent la fatigue d'un corps humain, il ressent toute la douleur du coup sur sa tête. Il était inoffensif actuellement : pathétique. Lui un esprit du feu, une créature qui brûle tout ? Qui inspire le respect ? Non, c'était actuellement le même élément qui avait peur devant une boule de graisse armé d'un râteau en plastique. Ça en faisait rire beaucoup, mais pas lui, il avait les larmes aux yeux, s'il pouvait pleurer et sécréter un liquide lacrymal.

C'était un enfer pour ce pauvre petit qu'est le Kami du Feu. Il vient profiter de la plage d'une autre ville, pas pour se faire maltraiter par tout ce qui bouge. Il s'est excusé tellement de fois, il comprend pas ce petit être. Doit-il le faire cramer comme un cochon sur sa broche de fer ? C'est une idée, mais noon ! Il doit pas, il doit se servir de sa maigre cervelle pour éviter les coups et épuiser le morpion. Nouvel objectif ! Épuiser le pourceau et se trouver un coin pour dorer sa peau et refaire ses batteries. Faire l'étoile de mer sur un rocher c'est aussi une bonne idée. C'est presque dans ce but qu'il sauve sa vie : cuir sur la belle roche coupante d'une plage bondée. Sa lutte le récompense, il sème le p'tit gros, mais tombe dans le sable. Tête dans la poussière doré, fessier en l'air devant une autre forme. Il a encore pété un château de sable ? Pitié non, non. Il entend déjà l'éléphanteau qui arrive avec son arme, lui toujours affublé de son seau jaune poussin, le regard larmoyant à cause du sable qui lui pique les yeux. Il doit s'excuser ce qu'il fit en marmonnant contre le sable. Il observe la personne, cheveux vert ? Il se demandait si ce n'est pas un punk, non, une femme. Il se redresse lentement pour mieux l'observer. Ses iris ne lâchant pas sa couleur capillaire. Alors que tout prêt, un monstre de gosse hurle toujours, pas content du tout.

Kagutsuchi. Dieu du feu. Il regrette sa compagnie, le servir. Il regrette tellement tant de chose à l'instant précis. Il cligne des yeux, il enlève le surplus de sable qui menace de l'handicaper au niveau des yeux. Il soupire un peu. Il fixe cette personne comme si c'était un nouveau monstre, c'est tout comme avec les gens de cette plage. Il se redresse lentement, se débarrasse de son chapeau étrange et n'hésite pas à reprendre contenance en voyant la démonstration de force et d'autorité de cette demoiselle devant lui. Il plisse le nez en l'écoutant. Il sait pourquoi, il n'a jamais aimé certaines déesses, soit elles sont trop ostentatoire, soit trop dans l'apparence et ne voit qu'elle partout. Leur caprice, leur crise de colère, il ne les aime pas. Pourtant en côtoyer une, oui... mais pas les déesses, il ne refera plus la même bêtise. C'est déjà tout vu. Il sourit devant le pourceau qui s'éloigne, il a été foudroyé par cet éclair de respect de la loi parental. Il a le coin de ses lèvres qui se soulève. Il est amusé, il apprécie bien ce moment, jusqu'à ce qu'elle ouvre sa bouche. Aaah... ça aussi ça a le don de l'énerver, écouter une femme qui doit se plaindre ? Ah non. C'était une pique. Il tourne la tête et sourit, il apprécie bien l'humour de cette donzelle. Il cligne des yeux avant de rire.

« Les enfants ne s'arrêtent pas au physique pour attaquer.... Et finir sur le banc de touche ne m'intéresse pas. »

Aime t-elle s'amuser du malheur des autres ? C'est agréable, il s'en étonne. Sa relation avec les femmes n'a jamais réellement décollé. Il ne fait aucun effort à vrai dire. Pas depuis ses services envers des déesses capricieuses. Izanami est la seule qu'il a supporté depuis longtemps. Peut-être celle de la guerre aussi.... Cela remonte loin, Bonten' doit bien rire de là où elle est. Du moins si elle n'est pas piéger dans un quelconque temple.... Il s'éloigne et il en rit encore une fois. Il commence vraiment à apprécier ce monde. Chose rare. Chose précieuse. Il veut chérir ce monde, mais pour le moment il n'est pas enclin à coopérer. Il sourit, il se penche vers elle, le regard aussi malicieux que ce sourire qu'elle lui adresse depuis tantôt.

« Tu peux parler toi et tes cheveux vert.... Aimes-tu tant la nature que ça ? »

La taquiner, c'est à présent un passe-temps qui lui vint en tête, il commence à adorer et elle ne va pas arrêter d'entendre ça. Pourtant, le ton et le visage qu'elle affiche décrit clairement une gêne. Il cligne des yeux et se retourne. Il tombe des nus, c'est quoi ce... remake horrible d'une série célèbre ? Il recule instinctivement. La phrase qu'elle rétorque ? Il y croit vraiment, pas de soucis à ce faire, il se vengera du gros. Promesse faite. Il aura un coup de soleil un jour. Il se grattera au sang et souffrira dans son lit ce gamin. Il recule petit à petit avant de la suivre en courant. Son corps c'est adapté, il arrive à courir sans s'épuiser ; l'échauffement passé, il peut à présent tenir la distance. Il entend un sifflet, il est surpris par ce son. Il n'hésite pas du tout à attraper la demoiselle sous son bras. Elle fait son poids.

« Perd du poids. T'es lourde en faite ! »

Lui et la politesse de ne pas parler du poids des femmes ? Il connaît pas. Ce n'est pas un Don Juan, et encore moins un Tue l'amour, il en est proche, mais pas assez, il en est encore loin, mais c'est tout de même vers ce poids que se penche la balance de la vulgarité et de la vexation. Il est franc et ne cessera pas de l'être, c'est trop naturel pour lui. Le Feu ne ment pas, il ne peut donc pas mentir.

Misery

Il l'a soulevé, il court avec elle sous le bras, moins vite logiquement, vraiment moins vite, mais il a une endurance moyenne qui lui permet de continuer de courir pour partir dans tous les sens jusqu'à s'arrêter derrière coupe-vague. Il la repose délicatement malgré son manque de souffle, il reste con devant elle. Il s'assoit comme une larve, se laisse tomber en faite et reprend sa respiration en levant la tête vers le soleil bienfaiteur. Plus jamais il n'ira a la plage avec du monde. Il s'en fait une promesse solennel... du moins pas seul. Il soupire longuement et se laisse tomber sur le dos, trop bien d'un coup.

« T'es... pire que moi.... T'as... empiré les choses.... Miss ?.... » halète t-il en l'observant du coin de l’œil, pas uniforme... dans le moule... pas semblable aux autres femmes, c'était amusant à regarder, elle a son propre style, il apprécie. Ce n'est pas une cagole ou encore une peste.... Enfin, il l'espérait pour le dernier cas.

Il se mit à rire nerveusement, il s'est bien amusé quand même, c'est un des moments rare de cette journée qui le rempli de joie.

« Ok ok.... On s'est quand même... bien amusé... je trouve.... »

Il rit un peu encore avant de se taire. Un sourire candide placardé sur le visage, il l'observe un peu.

« On s'est apporté des ennuis.... Je me ferais pardonner pour ce dérangement néanmoins.... Ezhno au faite. »