Ça fait longtemps que tu parcours ce monde, Ada. Oh, pas aussi longtemps que les demi-divinités ou les vampires mais, pour les années que tu as traversé, tu parais bien jeune. Aux enfants, tu aimerais raconter des histoires grandioses mais… ils ne t’aiment pas beaucoup. Peu t’apprécient, en réalité. On n’aime plus autant les Dieux qu’autrefois. Ton rôle dans ce monde est désuet, tes prières sont naïves. Mais tu pries, tu continues à prier et tu prieras jusque dans ton dernier souffle. Tu prêches la parole d’Hel, alors on te regarde bizarrement. Hel, c’est l’Enfer. Hel, c’est le feu, le soif et la maladie. Hel, c’est la personnification de la mort. Quel fou encouragerait la mort ? Mais ils ne comprennent pas. Ils ne veulent rien savoir. Tu tentes de leur dire qu’Hel est douce, qu’Hel ne prône pas le malin. Hélas, la mort est si mal vue… Si mal acceptée.
Un jour, tu étais jeune et curieuse, tu as voulu te rapprocher d’un garçon. Il était drôle, gentil. Tu l’aimais bien… mais pas Hel. La Déesse te disait qu’il était vilain, qui ne voulait de toi que ton enveloppe. Personne ne te traitera mieux que moi. Disait-elle et tu l’as cru. Tu as bu ses paroles comme de l’eau claire et tu as jeté cet individu qui avait tenté de te serrer dans ses bras. Tu ne voulais pas décevoir Hel, oh que non ! Mais hey ! À quoi bon se lier aux autres ? Eux, ils mourront. Ils mourront alors que toi, tu survivras. Hel fait vivre ton corps, elle l’empêche de vieillir. Si tu n’hésites pas à parler, à te mêler à la foule, tu ne t’attaches pas. Enfin, tu ne t’attaches pas trop. Tu n’es pas insensible, loin de là. Comme n’importe quelle jeune fille tu éprouves la culpabilité, le remord, la joie, la satisfaction. Tu préfères juste te complaire dans ton adoration d’Hel qui, à tes yeux, te le rend si bien.
Hel aimerait retrouver sa magnificence d’antan. Parfois… Souvent, elle t’éclipse et parle pour toi. Ces mots sortent de ton esprit et résonnent entre tes lèvres. Elle parle pour toi, elle bouge pour toi. Ton corps frissonne, tu te sens toute engourdie. Sa force divine te remplie et tu t’endors. Tu la laisses agir à sa guise, comme un vulgaire pantin. Tu n’aimes pas jeter les âmes noires de péchés dans le Helheim, alors elle le fait pour toi. Elle les attrape et les pousse sans hésitation là où ils souffriront pour le reste de l’éternité. Parfois, tu te rappelles des actions d’Hel, parfois tu les oublies. Certaines années de ta courte existense manquent à ton esprit. Tu as voulu savoir, mais jamais la Déesse ne t’a répondu.
Et tu commences à croire que si tu devais t’opposer à Hel, tu n’es pas celle qui en sortirait vainqueur. | |
Biographie Oh, Ada, viens par-là. Viens que je te serre dans mes bras. La petite fille galopa jusque dans les bras de sa mère, colla sa joue ronde à sa peau chaude. Son nez se faufila entre les tissus et ses prunelles claires se fermèrent, doucement.
Tu es tout pour moi, tu m’as sauvé. Je t’aime tant. Ada ne répondit rien, profitant de cet instant de tendresse comme s’il était le dernier. Ça ne l’était pas, bien sûr. Il y en aurait plein d’autres. Des milliers et des tonnes de caresses et de baisers étaient à venir.
Depuis que tu es là, elle m’a quitté. Elle m’a quitté mais, dorénavant, je t’ai toi. Je suis libre d’aimer, de te cajoler. Elle n’est plus là mais toi, toi tu le seras toujours, Ada. L’enfant, recroquevillée contre sa tendre maman, ne réagit pas. Elle ne savait pas de quoi il était question, qui était ce « Elle », qui l’avait quitté. Ce n’était pas important. Tout ce qui importait, c’était les crêpes le matin, les jeux l’après-midi et les berceuses le soir. La petite fille ne changerait aucun détail de sa vie paisible remplie d’amour, aucun.
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Demande-lui. Demande-lui et tu verras ! La jeune fille se planta à côté de sa mère, lui tirant une manche pour l’interpeler.
Je t’aurai prévenue, elle ne m’aimera pas. Pour l’enfant, il était important d’avoir l’approbation de celle qui régissait son monde, tout son univers.
« Dis, dis, maman ! Hel me dit qu’elle aimerait te connaitre, qu’elle voudrait être aussi ton amie ! » Ada vit l’expression de la grande dame changer. Elle écarquillait les yeux, lâcha ce qu’elle était en train de faire. Un frisson la parcourut et la jeune fille crut qu’elle venait de faire une bêtise. Une énorme bêtise. Elle ne comprenait pas pourquoi, maman aimait tous ses amis, habituellement !
« Hel, Hel, est-ce une de tes camarades ? » Tenta la femme dont la voix tremblotait. Son monde vacillait, elle se rattrapa sur le comptoir pour ne pas perdre l’équilibre.
« Oh nooon ! » Répondit Ada de sa voix innocente et claire.
Je t’avais prévenue, Ada ! Elle ne m’aime, ah… Elle me déteste déjà ! La mère qui se dressait devant la jeune enfant lui était désormais inconnue. Sauvagement, elle attrapait les épaules de sa fille et l’effroi tomba devant ses yeux comme un voile.
« Pourquoi ?! Laisse-la tranquille ! » Hurlait la femme qui, toujours, avait été si douce et si gentille. Elle secouait le frêle corps d’Ada qui, stupéfiée, s’était réfugiée dans un silence de mort.
Maman ! Tu me fais peur, arrête ! S’il te plait, je t’aime, je ne voulais pas te faire de peine ! Ces mots ne sortir jamais d’entre les lèvres rosées de l’enfant. Là où des larmes auraient du rouler, une voix caverneuse jaillit, inquiétante et inhumaine.
« Le jour, je l’accompagne où qu’elle aille, je la protège. La nuit, je chasse ses cauchemars. Elle m’adore, elle me donne ma force. Tu as tenté de me chasser, elle me force à rester ! » Horrifiée, la mère lâcha ce qui n’était plus sa fille. Son monde s’écroulait. Ah, ce que les dieux pouvaient être cruels. Leur avarice était sans fin. Hel voulait vivre, renaitre ! Retrouver sa splendeur d’autrefois, retrouver son Naglfar.
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Ses doigts, dont elle ne sentait plus les extrémités, glissaient sur la glace froide du temple gelé. Ada ne tremble pas, elle n’oserait pas. Ses lèvres, gercées, prononcent dans un souffle les vers de l’Edda. Son souffle chaud se transforme en buée et son teint pâlit de plus en plus. Alors que son corps est froid, son cœur se réchauffe à chaque prière qu’elle susurre à sa Déesse, à Hel. La jeune femme en oublie jusqu’à son nom, jurant d’idolâtrer pour toujours celle qui, depuis sa tendre ensemble, veille sur elle. Ada murmure, entre les oraisons, des mots doux comme ceux que l’on dit à l’être aimé.
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Ahhh badabada !
Pouvoirs & Armes VISION DES MORTS ∞ Ada a la capacité de voir les âmes errantes qui n’ont pu trouver leur route vers l’Autre Monde, vers Nifelheim –ou vers Helheim s’ils ont pas été gentils. Dans le but de guider les âmes, elle a la possibilité de communiquer avec elles. Ce pouvoir lui vient d’Hel, déesse qui a le visage à la fois dans les ténèbres et la lumière.
EXCROISSANCES ∞ Ce n’est pas joli, mais c’est plutôt impressionnant, Ada –ou plutôt Hel- peut faire jaillir de sa chair de longs membres inhumains et dangereux. Ces charmantes excroissances peuvent transmettre d’horribles maladies chez ceux qu’elles ont blessés. Pour ne guérir, il faut faire appel aux religions qui ont la possibilité de chasser ces maux en faisant appel aux divins. On raconte dans les légendes qu’Hel est bien laide, pourrie et repoussantes.
Il s'éveilleraQuelque chose de spécial ! •
Le physique est le plus important Écran magique Bonjour, on ne surnomme Leslu et j’ai vingt ans. Je suis atterrie ici en voguant sur les top-sites ! Hmm… Que dire d’autre ? Je passe mon temps à dessiner, jouer aux jeux vidéo et tricoter, et… et voila ! () Pour l’histoire, j’y suis allée à l’instinct, j’ai pris un risque mais, dans la vie, on a rien si on tente rien è_é ! Blblbl