Son père, son Maître, celui pour qui il sacrifierait sa triple existence sans la moindre hésitation. La reconnaissance et le respect qu’il éprouve pour celui qui a recueilli et élevé ce faible et fragile chiot qu’il était, sont sans limites. Et ça se ressent sur son comportement. Il agit… Eh bien… Comme un chien. Fidèle, affectueux, obéissant et joueur. Et s'il est un sujet sur lequel ses trois têtes peuvent se mettre d’accord, c’est bien Hadès ! Nul besoin alors de préciser qu'il remplit plus que parfaitement les conditions pour devenir le Nexus du Dieu, n'est-ce pas ?

Si son Maître est le mâle alpha des Enfers – dans sa logique canine – la femme de celui auquel il se soumet sans la moindre résistance est bien évidement la femelle alpha du monde infernal. Sa soumission à cette dernière n’est plus à démontrer… Surtout qu’en colère, elle lui fait peur… Très peur... Il sauverait Hadès de n’importe quel péril, tant qu’il n'a pas affaire à furie rose !

Plus qu’un de ses maîtres, l’incarnation de la mort est pour le molosse infernal un compagnon de jeu. Et c'est avec ce dernier que Cerbère a manqué de défoncer les portes des Enfers en jouant. Il l'apprécie énormément, c’est indéniable. Et quand ce n’est pas auprès d’Hadès qu’il fait le beau, alors vous pouvez être sûr que c’est à aux pieds de Thanatos qu’il est couché.

Si elle était plus sure d’elle, Cerbère pourrait sans mal considérer l’héritière du trône des Enfers comme étant une des femelles dominantes du cercle familial. Mais voilà… Son comportement la rapproche plus de celui d’une petite sœur qu’autre chose. Il ne compte plus les heures qu’elle a passé à dormir dans sa fourrure en place et lieu de son lit, ou celles où, prenant son mal en patience, il écoutait ses secrets. Il est depuis toujours son confident attitré!

Si Cerbère ne porte pas le fils de Zeus dans son cœur, il est cependant indéniable qu’il l’intrigue. D’un côté, il est la source de sa plus grande honte. Héraclès est la preuve même qu’il a échoué en tant que gardien des Enfers, puisque le demi-dieu est parvenu – sans  armes, sans la moindre protection – à venir à bout de lui. Et pire, à le mettre en cage! De l’autre côté pourtant, il ressent à son égard une curiosité teintée de respect due au fait que,  contrairement aux mortels et aux autres divinités, il l’a traité sans faire preuve de préjugés ou de peur… Un respect renforcé par le fait que le demi-dieu l’aie personnellement ramené au domaine de son maître.

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